« Non mais tu peux pas faire attention ? » je me mis à hurler en voyant le paquet de bonbons étalé sur le sol de Pré-au-Lard. Oh pas les miens bien sûr, vous imaginez que je vais laisser mes bonbons tomber si facilement par terre ? Vous me connaissez pas vous. Non bien sûr c'est ceux de la pauvre petite Gryffondor qui a croisé mon chemin. Alors qu'elle balbutie des excuses peu convaincantes je la pousse. « Non mais tu peux pas les ramasser ? » je soupirais doucement et m'accroupissais pour ramasser les bonbons, les nettoyer sur ma veste et les mettre ... dans mon sachet à moi. Devant la tête de la pauvre Gryffy je fronçais les sourcils. « Quoi? tu veux des points en moins pour Gryffondor? Vous n'en avez déjà pas beaucoup peut être que tu pourrais éviter de leur en faire perdre. Tu ne crois pas ? » dis-je en bombant le torse pour exhiber mon insigne de préfet. Oh retirer des points, je ne savais même pas si je pouvais mais une chose est sûre ça faisait baliser un peu les autres. donc ... autant en profiter. D'un haussement de sourcil je fis déguerpir la Gryffondor. Roh mais ils sont pas drôle ils sont trop facilement impressionnables.

Je marchais dans les rues de Pré-au-Lard. Comme toujours, la tête haute et la démarche altière. Comme ma mère me l'avait enseigné. Oui j'étais une élève modèle. une fille parfaite. Une ... Blackburn tout simplement. Un large sourire se fit sur mon visage alors que je pensais à une chose amusante. Pourquoi ne pas ramener des bonbons à Maman justement. Elle devait s'ennuyer à corriger les copies d'histoire de la magie. Alors que je mangeais distraitement quelques bonbons de plus je souris en voyant une silhouette plus que familière au loin. Celle de mon meilleur ami. Phoenix. Le frère de Zack et de Lexie. Après avoir rangé avec soin les bonbons dans ma besace, je sautillais vers lui comme une vraie gamine et me plaçant derrière lui posais mes mains sur ses yeux. « C'est quiiiiiiiiiiiii!? » demandais-je heureuse d'avoir trouvé mon camarade de jeu. Celui avec lui nous allions faire cracher aux premières et deuxièmes années des bonbons comme un distributeur ... tout ça sans insérer d'argent dedans.

J’aimais plus que tout me moquer des gens. Et ça ce n’étais pas une chose dont je me cachait. Oui je n’avais pas volé mon surnom de « Connasse de Serpentard » j’en était fière et je faisais tout pour pouvoir y répondre tout le temps. C’était ma petite fierté personnelle. Mais à part ça j’étais une très bonne élève et je savais bien que les gens me haïssaient à cause de ça. Mais fuck les gens. Moi j’en ai rien à foutre d’eux, ils peuvent penser ce qu’ils veulent. Il n’empêche que mon fiancé est mangemort, que ma mère l’est, que mon frère l’est et que je suis bien entendu amenée à en être une aussi. Et c’est ce que je voulais. Plus que tout au monde. L’avenir ne me faisait pas peur. Certains en avaient peur, bon certains n’étaient pas du bon côté en ce moment et je pouvais comprendre qu’ils aient peur, mais j’aurais envie de leur répliquer … tant pis bouffons. Quand on est idiot, on l’est à vie.

Pré-au-Lard est une ville entièrement sorcière. Bon je vais pas vous sortir son histoire non plus hein mais c’est donc une ville sympa ou on peut se balader comme si de rien était. Un peu comme un Chemin de Traverse en beaucoup plus grand quoi. Je pouvais donc lancer des sorts, traumatiser des gens … ouais non ça ne change pas vraiment d’ailleurs en fait. Fière de quelques bonbons en plus dans mon sac j’en mâchonnais un et déambulais dans les rues. Et tiens qui voilà ! Phoenix ! Comme à mon habitude je m’approchais de lui et lui cachais les yeux.

Bon ma question était assez évidente. Et je savais avec certitude qu’il savait que c’était moi. Mais c’était toujours amusant. Retirant mes mains de ses yeux et me mettant face à lui je souris largement. « Et ouiiii ! » Je le serrais dans mes bras fort avant de le relacher doucement, oui oui on ne va pas l’asphyxier. « Comment ça va depuis le tems ? » au moins une semaine que je ne l’avais pas croisé, mais c’était comme une éternité. « Tu veux un bonbon ? » demandais-je toute sourire en lui tendant le paquet de bonbons. « j’ai réussi à en gagner gratuitement. Les Gryffondors ne font pas assez attention à où ils marchent, c’est tellement drôle. » je souris de toutes mes dents.

J’étais une personne plutôt entière et franche. Et surtout qui ne mâchais pas ses mots. Quand j’aime quelqu’un ça se sait. Tout comme quand je n’aime pas quelqu’un. Et Phoenix. Comment dire … Nix c’est un petit peu comme mon frère. Mon petit frère à qui j’apprends plein de bêtises, avec qui je rigole, avec qui je complote. Oh oui les gens ont peur pour lui, que je lui pourrisse l’esprit. Que je le pervertisse. Mais que voulez vous, moi je ne le force à rien. Il n’est mon ami que parce qu’il le veut, non ? Il a sa propre volonté, non ? je ne lui vampirise pas le cerveau. Du moins, pas aux dernières nouvelles.

Je lui souris doucement lui proposant des bonbons. Il avait de la chance. Lui, je lui en proposais. A d’autres je les volais. Je souris très largement à sa question. Est ce qu’on me l’avait appris ? Je fis mine de réfléchir. Puis je hochais positivement de la tête. « En effet on me l’a déjà appris. Mais … tu sais bien que je préfère le mal ! » je riais doucement. Mais j’arrêtais immédiatement quand il me chipait mon paquet de bonbons. Je fronçais les sourcils. Non mais … qu’est ce qu’il me fait lui ? Je pose mes mains sur mes hanches. Bon je n’ai pas vraiment l’air impressionnante, mais enfin … « Hé mon paquet de bonbon ! » j’arquais un sourcil et le regardant sourire et même manger deux bonbons je répliquais. « Je peux te dire la même chose Nix ! Sournois voleur de bonbons ! » Il me narguait vraiment et je n’aimais pas beaucoup ça. Il avait de la chance d’être mon meilleur ami, et aussi que je sois de bonne humeur. « Bien sûr, tu ne l’emportera pas au paradis ! » je le regarde en élaborant un plan d’attaque. Il se reculait pour que je ne puisse pas atteindre le paquet de bonbon. Je n’avançais pas, mais d’un geste sec sortis ma baguette. « ACCIO bonbons » les bonbons s’envolèrent du paquet pour atterrir dans le pan de ma robe que je tenais pour les récupérer. « Si tu veux tu peux garder le sachet hein … » j’en piochais un et l’enfournais dans ma bouche sans plus attendre. Oh oui … il y aurait des représailles. Ça je le savais.

Nous étions fait pour nous entendre, tout les deux étions les pires gamins qui puissent exister. De plus nous étions des gamins dotés de baguettes magiques. Ce qui … nous rend d’autant plus sadiques. Nous aimions semer le trouble, le malheur, les larmes. Oui c’était notre lot quotidien. Je souriais largement. Oui nous faisions une équipe du tonnerre. Entre lui et Lou j’étais vraiment bien entourée. Il fallait dire que je savais bien choisir mes meilleurs amis. Hm … oui bon vous savez tous que Modeste est mon troisième prénom, voyons, vous me connaissez pas depuis le temps … bref, Pré-au-Lard. Et nos bonbons. Oui je n’hésitais pas à user d’un sortilège subtil auquel on ne pense pas toujours. Accio. Il fait tellement de merveilles. La preuve, regarder mes petits bonbons se carapater de ses bras dans les pans de ma robe. Je souris largement. Oui j’avais gagné. Aarya 2. Nix 1. Mais ce n’est pas grave, c’est de bonne guerre. Et puis ça ne veut pas dire que je ne partagerais pas mes bonbons avec lui.

« Tes bonbons ? » je le regardais en arquant un sourcil. Non mais enfin c’était les miens. Pas touche à mes bonbons. « Quand à la partie peste … hm … ouais … je sais ! » je souris largement en le regardant, oh oui j’aimais bien faire tourner les gens en bourrique c’était tellement drôle. Mais Nix restait Nix.

J’allais m’asseoir à côté de lui et prenant un bonbon et le fourrant dans ma bouche, je lui tendais de nouveau le paquet. Boh s’il le reprenait pas grave, je recommencerai mon petit manège. Et puis … c’est Nix ! « T’en veux, j’ai la dalle moi je pourrais manger tout les bonbon de la terre ! » je souris en le regardant. Hmmm celui là était à la cerise, délicieux. J’en profitais pour le garder en bouche et le savourer avec plaisir. « Quelque chose ne va pas ? » demandais-je en le regardant. Je voyais bien qu’il semblait sur le point de me dire quelque chose. Oui, je sais le déchiffrer mon bestie ! J’attendais patiemment, qu’il prenne le temps qu’il voulait, moi j’avais tout le temps devant moi. Je souris puis mangeais un nouveau bonbon. Ananas !

Lui et moi nous ressemblions beaucoup. Nous avions pas mal de choses en commun. Comme moi avant il n’était pas une personne qui aime se poser. Il préfère les aventures d’un soir. Les choses sans lendemain. Et je ne peux pas juger, oh non, j’étais pareil autrefois. J’étais comme ça aussi avant de rencontrer Drago, de le rencontrer sentimentalement parlant je veux dire. Nous avions beaucoup joué, mais l’amour était quand même bel et bien là entre nous. Peut être que c’est justement nos passés sulfureux à tous les deux qui nous ont fait tomber amoureux l’un de l’autre je ne sais pas. Mais je ne pouvais pas non plus espérer ça pour Nix. Ce que j’espérais surtout pour lui était qu’il soit heureux. Et si heureux voulait dire coucher avec le plus de filles possible. Je ne vois pas ce que je peux bien y faire moi. Et s’il est amoureux de quelqu’un c’est aussi son droit. Mais nous ne parlions pas souvent de ça. Parce qu’il sait que je ne suis pas une personne qui aime la conception de couple. Et pourtant je suis fiancée oui c’est étrange. Mais c’est aussi différent. Quoi qu’il en soit il sait qu’il peut venir me parler de tout ce qu’il veut. Je ne le jugerai jamais, oui la connasse de Serpentard à bel et bien un cœur. Il est assez gros en plus, mais enfoui au milieu de tellement de ronces qu’il faut être courageux pour le trouver.

J’allais donc à côté de lui et mangeai des bonbons. Comme si c’était une évidence. Et parce que s’en était une. Je n’avais pas besoin de parler. Lui dire que j’étais là et tout le blabla habituel que l’on dit. Je piochais allègrement dans les bonbons et crachais ceux aux gouts trop dégeu. Puis pour l’inciter un peu à parler je lui demandais si quelque chose n’allait pas. Il ne lui fallait que ça pour se lancer apparemment, je souris et l’écoutais. Oui je le savais fiancé à Amélia. Une chouette fille. Mais il ne l’aime pas. Je fis une grimace, il ne voulait pas non plus se marier avec elle. « Je vois » doucement je posais ma main sur la sienne, que pouvais-je dire, j’avais évité les mariages organisés en tombant amoureuse de Drago. Mais je m’y serais très certainement opposée. Mais que lui dire à lui qui était obligé de le faire. Je réfléchissais quelques secondes mais il m’avouait ensuite qu’il était amoureux de quelqu’un. Ah bah voilà une bonne chose, il était toujours plus simple d’expliquer qu’il ne voulait pas se marier car son cœur était pris par une autre. Et même si les parents Mayweather ne le verraient certainement pas ainsi. Il y avait déjà plus d’espoir qu’un simple « non je ne veux pas l’épouser » Je lui souris pour l’encourager. Ca ne devait pas être facile à l’avouer.« Pourquoi ça serait bizarre que tu aimes quelqu’un, tu es comme nous tous, doté d’un cœur. » je caressais sa main doucement. Qu’il prenne le temps qu’il fallait, je ferais tout mon possible pour l’aider.