JUNHO&&LUCIE — Tu devrais pas trainer si tard... tétard !

« Von Nervenheil. Allez patrouiller un peu vers le 4eme étage, on entends des bruits suspects la nuit. » Ouais maître ok. Quand j'avais accepté de travailler à Poudlard pour.. intimider les eleves, je n'avais pas emmagasiné le fait qu'il faudrait que je passe mes nuits dans les couloirs à errer comme un fantome avec mes grandes robes de mauvaise reine de conte de fée - ou de maitresse SM au choix de la perception - pour punir et inquieter les eleves reffractaires au nouveau systeme. Non, ça n'était pas que je trouvais cela dérangeant, c'était juste que... j'aurais aimé pouvoir dormir, ou passer du temps à peindre. La derniere punition que j'avais donnée m'avait donné assez de peinture pour une oeuvre magistrale. Je voulais la mener à bien avant la fin de la semaine. Mais l'ordre était venu, alors ça ne serait pas pour ce soir, et c'est soupirant un peu que je marchais d'un pas éthéré dans les couloirs du 4eme étage.

Vraiment ininteressant comme étage d'ailleurs. La salle de duel, le cours d'histoire de la magie. Que des choses... pour exacerber la virilité inexistante des morpions qui peuplaient cette école. Est ce qu'on avait besoin de ça pour être un bon sorcier ? Les duels.. Non mais franchement. Je pouvais leur donner des cours de duel moi aussi... Avec des vrais sorts plutot que quelques expelliarmus. Mais non, on m'avait dit, tu effrais, tu saigne, mais tu ne tue pas. Alors.. Je respectais l'ordre.. Les ordres. Et je n'avais tué personne. Comme quoi meme les fous comme moi peuvent rester calme... Non ?

Calme était un état d'esprit trés relatif, mais je n'épiloguerais pas la dessus. Un bruit.. Un succint mouvement venait d'attirer mon attention au bout du couloir, et sans ménagement je parlais a voix haute ma baguette déja levée. « Ne bouge plus. Ou je te fais tomber l'armure dessus. » Au moins avec ça, ça m'eviterait peut être d'avoir a lui courir aprés non ?

Dormir comme un loir à une heure du matin … C’est ce qu’on était censé faire, mais je me demandais bien comment les autres élèves y arrivait. Les professeurs eux, au moins, pouvait faire ce qu’ils voulaient. Bien sûr, ça avait toujours était comme ça à Poudlard, même quand les forces du mal n’y avait pas élu domicile. J’avais toujours eu l’habitude d’être plutôt active la nuit avec mon père et tous ses machins pas nets. Ça, c’était une des choses que je n’aimais pas quand il fallait revenir à Poudlard. Est-ce qu’on a le choix ? Pas vraiment.

Bien que ce fût interdit, j’avais décidé de sortir un peu dans les couloirs cette nuit. Je savais que c’était risqué, mais c’était plus fort que moi, rester dans mon lit à regarder le plafond, c’était vraiment pas pour moi. Je croisais les doigts pour ne pas croiser un de ces professeurs bizarres qui n’avait pas véritablement le profil d’un professeur sinon je savais ce qu’il m’attendait : la torture ou un truc comme ça. L’enceinte de l’école n’était plus vraiment sûre, on était limite plus en sécurité dans la Forêt Interdite …
Bref, passons les détails. J’errais tranquillement donc dans le couloir du 4ème étage. Mais avec la chance « héritée » par mon cher père, cette petite balade ne pouvait pas se déroulait aussi bien et, après quelques minutes à marcher en regardant ce qu’il y avait sur les murs, je faisais bien évidemment tomber un pot de fleur. ….. Ne me demandait pas ce que faisait un pot de fleur ici, sans commentaire merci … Un joli bruit de pot qui se brise sur le sol retentissait dans tout le couloir, et voir même plus loin. Je laissais sortir un petit « Merde ! » qui représentait parfaitement ma situation.

Alors que je poussais du pied les débris du pot vers le mur, je sursautai en entendant venir du bout du couloir une voix.
« Ne bouge plus. Ou je te fais tomber l'armure dessus. »
J’étais repérée, le contraire aurait été trop beau pour être vrai. Je me retournais vivement vers l’origine de cette voix féminine, qui avait l’air d’avoir des idées bien arrêtées. Je n’arrivais pas à voir qui était au bout de ce couloir, mais c’était un professeur, ça c’est sûr. Je restais donc immobile, le pied encore en train de pousser discrètement les débris et les mains en l’air. Je n’avais pas spécialement envie de me faire assommer par une de ces armures.

Je n'étais ni d'humeur à courir, ni d'humeur à être gentille, alors j'esperais ne pas croiser un sang mélé, une victime, ou je ne sais quoi. Ou peut être que si. Quelqu'un que je pourrais envoyer valdinguer sur tous les murs du chateau pour les repeindre, quelqu'un qui ferait un magnifique tableau... Oui peut être. Tant que c'était pas le petit gros, rien que sa vue me dérangeait. Ce n'était pas possible d'avoir autant de sang ... ou de graisse et de marcher comme ça dans les couloirs de Poudlard hein ? Il devrait y'avoir un sortilege la dessous. Oui ! Forcement ! Enfin soit. J'avais donc lancé les sommations d'usages et je m'approchais desormais, curieuse de voir ce que j'allais trouver. Pas besoin de parler, je ne caquetais pas comme cette folle qui servait de bras droit à mon employeur. Non, le silence faisait bien souvent mieux les choses.

« Tiens Tiens... » M'exclamais-je juste en appercevant l'individu. Un asiatique de sexe indeterminé. A premiere vue j'aurais dis un garçon, mais il y'avait quelque chose de féminin dans sa posture. Disons, disons... allez savoir. En tout cas je ne le connaissais pas. Il fallait dire aussi que je n'avais pas eu l'occasion de rencontrer tous les eleves, pas encore de cours d'études avec les moldus, et puis... pendant le grand banquet où j'avais fait... fureur, je n'avais pas fait connaissance avec tout le monde. Non. Juste avec une mignone petite rousse. Soit!

« Et a qui ais-je l'honneur ? » Je le / la fixais bien longtemps avant de regarder autour de nous. Un pot était ecrasé a terre, je ne savais pas d'ou il venait et je m'en fichais. J'avais juste trouvé... une occupation pour la nuit. « Personne ne se soucie du reglement dans cette école où... ? » Que dire de plus ? Pour le moment, le silence ferait l'affaire. Encore et encore.

Je voyais la silhouette se rapprocher de plus en plus, me permettant de la distinguer de mieux en mieux mais ça ne m’avançait pas beaucoup, ça ne me disait rien. Et voilà enfin le mystérieux professeur dévoilé devant moi … Je ne l’avais jamais eu en cours, mais j’avais déjà entendu parler d’autres élèves la veille et je savais donc qu’il s’agissait de Mme Professeur d’étude avec les moldus, je n’avais pas retenu son nom, c’était un peu trop compliqué à retenir en quelques secondes.
Elle avait l’air calme et ne parlais pas … Enfin pas pour l’instant. Bien vite, elle me demandait qui j’étais. Elle ne me connaissait pas non plus apparemment, j’avais donc un petit avantage. Mais voyez l’avantage, juste la matière qu’elle enseigne, c’est l’avantage le plus pourri que j’ai jamais vu. Un point positif, elle avait l’air de se ficher du pot. J’enlevais donc mon pied une fois les débris bien collés contre le mur.

« Personne ne se soucie du règlement dans cette école où... ? »

Qu’est-ce qu’elle voulait dire ? Elle croisait régulièrement des élèves en pleine nuit ? C’était plutôt bon à savoir, je savais maintenant qu’il y avait des risques que je me cogne contre quelqu’un. Bizarre que ce ne soit pas encore passer d’ailleurs … La professeur était devant moi, sans rien dire et me fixait d’un air un peu … bizarre. Moi je ne bougeais toujours pas, à part le fait que j’avais baissé mes mains pour les placer le long de mon corps.

« Je … J’avais quelque chose à vérifier dans une des salles de cours, alors je suis venu voir tant que j’y pense encore. Désolé pour le règlement, je vais retourner dans ma chambre. »

Je m’avançais vers elle pour passer à côté et rejoindre l’escalier. Est-ce que ça allait être si facile ?

C'était la, le petit... la petite, n'avait pas repondu à ma question. Du moins pas à celle sur son identité. En revanche sa justification sur sa presence ici etait juste... risible. D'ailleurs je riais un peu et je m'assurais que le couloir était bien desert avant de reprendre la parole.

« Mais bien sur. Tu aurais aussi bien pu dire que ton crapaud s'est echapé, ou bien que... je ne sais pas, tu t'es endormie. » Un froncement de sourcil. Je la regardais passer a coté de moi et je remuais vite fait ma main... Enfin, ma baguette qui était - par extension - dans ma main. « Petrificus Totalus. » Le sortilege du saucisson. Et oui, c'est comme ça qu'on, calmait les eleves maintenant. Enfin non, maintenant la plupart des professeurs mangemorts que je connaissais preferaient en arriver à d'autres moyens pour calmer les eleves. C'était de loin beaucoup plus agréable pour elle, lui, que je ne fasse que l'immobiliser pour le moment. Doucement, je me penchais vers lui. - Oui j'avais décidé d'alterner entre les pronoms tant que je n'etais pas sure.

« Pas si vite. Premierement tu ne m'a pas dis qui tu étais. Ni de quelle maison tu faisais partie. Ensuite... » Disais-je doucement en passant ma baguette sur sa joue. « Je ne pense pas que tu t'en sorte sans une punition. Histoire tu vois... de montrer l'exemple. » Je me relevais, et je le la fixais du bout de ma baguette, un sourire carnassier sur les lèvres. « Manque de chance pour toi... La nuit n'est pas fini. » Elle ne faisait en fait, que commencer.

Elle soulignait l’aspect ridicule de l’excuse que j’avais fournie pour ma présence ici à cette heure-là, et ça le méritait, mais sur le coup je n’avais pas trouvé mieux. C’était mieux que rien. Je ne pouvais pas lui dire que je voulais juste m’occuper un peu à cause d’une insomnie. Et bien sûr, comme je le pensais, je ne pouvais pas retourner dans ma chambre si facilement. Un Petrificus Totalus … Ça c’est bas comme coup ! Je me trouvais juste à côté d’elle, coupée brusquement dans ma route.

Le professeur se pencha doucement vers moi, ça c’était flippant … Et en plus, elle passait sa foutue baguette sur ma joue. Qu’elle la garde dans sa poche ! J’aurais peut-être préféré tomber sur un professeur homme tout qu’on de fait. De toute façon, je n’avais pas le choix, j’étais tombé sur elle un point c’est tout. Elle me reprochait de ne pas avoir répondu à sa première question, et, en y réfléchissant en effet, je n’avais pas précisé qui j’étais. Mais ce n’était pas sous ce sort que je pourrais réparer ce détail.

A voir comment elle se comportait, elle devait se faire un malin plaisir à cultiver son image de folle furieuse. Elle me pointait de sa baguette, un beau sourire sadique sur ses lèvres. Une punition … Et pour montrer l’exemple en plus ! Je n’avais jamais montré l’exemple, ça n’allait pas commencer maintenant quand même.

« Manque de chance pour toi... La nuit n'est pas finie. »

Je mourrais d’envie de lui répondre quelque chose mais j’en étais incapable. Si elle voulait des réponses, elle avait plutôt intérêt à me libérer de son sort. D’ailleurs, c’est ce qu’elle allait faire, ça m’étonnerais qu’elle s’amuse avec un élève sans entendre ses plaintes.

C'était fou ce que l'on pouvait s'amuser à Poudlard finalement. Si j'avais su, j'aurais demandé à être professeur il y'a bien des années, ça m'aurait été evitée la folie peut être, et beaucoup d'autres choses. Mais il ne fallait pas tergiverser bien trop longtemps sur le passé qui comme le mot même employé pour le designer, signifiait, était... passé ! Ouah, quelle reflexion intense... Je soupirais un peu interieurement, et puis je m'occupais du problème que j'avais dans les mains. Ou plutot qui trainait par terre la, et que j'examinais d'un coup de baguette. Pas un mot... Je froncais les sourcils, et puis soudain la réalisation me heurtait.

« Que je suis bête. Finite incantatem. » Avec ça, elle, pourrait marcher maintenant. Et parler aussi. « Maintenant tu vas tout me dire n'est ce pas ? Ton nom, ton prénom, ton age et la maison à la quelle tu appartient. » Sans trop me fatiguer je la soulevais par le col de son haut.

« Et tu vas venir avec moi. » Je froncais un peu les sourcils et je commencais à marcher à travers le couloir sans lacher son col. J'avais une réputation a faire dans cette école. Certes, l'autre jour j'avais donné a manger de la chair humaine à une petite rouquine, et ça avait fait frémir. Mais il s'était passé tellement de choses pendant cette soirée que c'était un peu... tombé dans le néant. Sauf pour la poufsouffle en question. Mon sourire maintenant, n'avait plus rien de rassurant du tout. Si tant est qu'il eut pu l'être un jour...

Enfin j’étais libérée, libre de mes mouvements et surtout libre de parler, ce qui était le plus important. Ou pas … Si je disais des conneries, il fallait bien que je puisse me défendre ou m’enfuir. Les deux pouvaient être utiles en fait … Mais j’étais une élève assez jeune et elle c’était un professeur, la provoquer n’était sûrement pas la meilleure chose à faire pour arranger mon cas. A peine mon état normal retrouvé que le professeur me bombardait de questions, celles que l’on pourrait poser lors d’un interrogatoire de police. Elle voulait pas mon groupe sanguin aussi ? Pour voir si c’était à son goût … Bon, n’exagérons rien, elle ne devait pas être cannibale quand même, juste sadique.

« Masaka Junho, 16 ans, Poufsouffle ! »

J’avais juste eu le temps de donner cette brève réponse qu’elle me relevait par le col. Je pouvais très bien le faire toute seule mais bon …

« Et tu vas venir avec moi. »

Oh non, pas ça … Je m’en doutais depuis le moment où je poussais discrètement le pot brisé sous son regard, mais j’avais espéré que j’allais réussir à y échapper. Et bien non, c’était raté. Je la suivais le long du couloir, mon col toujours dans sa main. Je la regardais pour essayer de deviner son humeur, et elle n’avait pas l’air très contente.

« On va où là ? Je suis vraiment obligé de venir ? Je voulais juste récupérer quelque chose, vous n’allez pas me punir pour ça ! »

Oui, j’avais décidé de m’enfoncer encore un peu plus dans mon excuse bidon … Si ça avait été un meurtre, mon alibi aurait été le plus pourri de toute l’école je crois, mais je ne pouvais pas la laisser faire comme ça. Pour l’instant je la suivais, mais je comptais bien trouver une échappatoire à un moment ou à un autre.

Humm... J'étais pas si méchante que ça moi, j'étais juste un peu folle. Disons que je n'avais pas appris les mêmes choses que la majeure partie des gens à l'école. il me manquait des morceaux, du moins c'est ce qu'ils disaient... Mais c'était pas juste, c'était juste parce qu'au fond moi, j'étais passionée par le sang, et ça... c'était quelque chose qu'on ne pouvait pas m'enlever. Personne ne l'avait jamais compris mais.. c'était pour ça que j'avais été renvoyée de Poudlard, même ce bon vieux Dumbledore n'avait rien pu faire pour m'empecher d'être virée... Non, j'avais trop perturbée les gens avec mes façons de faire. Tsss. Genre c'était deroutant de dechiqueter une licorne pour pouvoir peindre sur les murs.. Non mais ! Enfin quoi qu'il en soit ce pauvre Poufsouffle qui venait de me donner son nom - qui d'ailleurs ne m'indiquait rien sur son sexe - aurait pu tomber sur bien pire que moi. Parce que moi... Je m'amusais. Il y'en avait qui prennaient ces choses la trés au serieux. Punir. Sévir. Faire souffrir. C'était le crédo de quelques uns... et grand bien en fasse aux éleves, Bellatrix Black n'avait pas encore debarquée.

Bref. Je prenais note de son nom dans un coin de ma tête et je souriais doucement. La chose s'imposait je crois et pourtant je ne le faisais pas. Je souriais. « Je n'enleverai pas de points à ta maison, ils n'ont pas besoin de ça... » Et puis, des points... Qu'est ce que c'était stupide comme punition. Par contre moi... J'avais une punition un peu plus... interessante en tête. Alors je continuais de marcher vers mon bureau en le trainant avec moi. C'était insolent, et ça s'enfoncait tout seul... Et moi je souriais toujours, tout en gardant un air ... severe.

« Ce n'est pas la peine. Je ne te laisserai pas partir. Et puis... Estime toi heureux, tu aurais pu tomber sur le concierge, ou sur quelqu'un d'autre. » Ce n'étaient pas les mangemorts qui manquaient en ce moment. Je soupirais doucement, et j'ouvrais la porte de mon bureau. « Rentre la dedans, et arrete avec ton excuse à deux gallions. Je ne te crois pas et puis, ça ne justifie rien. » Un leger sourire, un vrai cette fois. J'étais amusée par la situation, et je verouillais la porte. « Dis moi Junho, est ce que tu aime la peinture ? »

Enlever des points à ma maison … Je m’en foutais complètement moi de ces histoires de points, j’étais dans une maison parce qu’il en fallait une, mais lui faire gagner ou perdre des points n’était pas dans mes préoccupations. On était d’accord sur la débilité des points. Heureusement que je n’y étais pas très attachée d’ailleurs, parce qu’on aurait dit qu’elle cherchait à se moquer des Poufsouffles.
La mauvaise nouvelle avec cette histoire de non enlevage de points, c’est que j’allais avoir droit à autre chose, quelque chose qui n’allait sûrement pas me laisser indifférente. Elle me tirait, moi me laissant à moitié traîner le long du couloir. Elle marchait vite ! Peut-être qu’une idée de génie lui avait traversée la tête et qu’elle avait hâte de la mettre en œuvre, qui sait.

« Je ne te laisserai pas partir. », ça je m’en doutais bien, c’était pas vraiment la peine de le préciser, un regard aussi suffit. Elle avait l’air de dire que j’aurais pu tomber sur pire. Un horrible monsieur avec des poils de nez qui dépassent et qui pue le troll des cavernes ? Non sérieusement, c’est vrai que ça aurait pu, enfin je crois … J’entamais déjà ma 6ème année à Poudlard et pourtant, j’avais réussi à me tenir à peu près éloignée des professeurs ou membres du personnels à éviter. Surprenant d’ailleurs, me connaissant.
J’entrais dans son bureau, me retournant à moitié vers elle pour tenter de me défendre.

« Bien sûr que si que ça me justifie ! Ca ne vous ai jamais arrivé d’avoir oublié quelque chose et d’aller le chercher pour ne pas l’oublier ? Je suis sûr que si. »

Pendant que je parlais en essayant de me justifier une nouvelle fois vainement, le professeur verrouillait la porte, un sourire différent sur ses lèvres. Tout à coup, elle avait l’air un peu plus amusée. D’ailleurs, elle me parlait de son hobby (à première vue).

« La peinture ? Euh … Pas spécialement. Mais quel est le rapport ? »

La réponse me faisait un peu peur, je n’étais pas sûre de vouloir savoir. Et puis en fait, je n’avais aucune idée si j’aimais la peinture ou non, mon père ne m’avait jamais laissé le temps de faire ça et je n’y avais jamais pensé non plus à vrai dire.
Je faisais le tour du bureau des yeux, essayant de déceler quelque chose d’exploitable.

« Vous, vous aimez la peinture non ? Vous savez je ne suis pas très douée, je ne pense pas que se soit une bonne idée … »

Pas de doute, ce petit spécimen jaune - et je ne parlais pas de sa couleur de peau, mais plutot de sa maison. Qu'il soit asiatique je m'en fichais un peu, ils faisaient des bons plats. Okay non, ce n'était pas le moment des conseils culinaires. Le meilleur des plat, etait un bol de sang chaud, mais quand je disais ça... On me prenait pour une vampire. Ce que je n'étais pas. Je m'amusais juste à dire ça pour faire flipper les gens. La. Pas la peine... L'avait l'air déja assez en état. Je souriais. Petit sourire sadique aux lèvres, ça faisait toute la difference, suffisait aussi d'avoir un bon dentifrice et des dents blanches. C'était important les dents, je me rappelais d'une fois, j'avais du faire saigner un moldu a coup de dent parce que j'avais les mains attachées. Si j'avais eu des mauvaises dents, ça aurait pas été pratique. Donc bon les enfants, on se brosse les dents tous les soirs.

Mmh. Je disais quoi ? Ah ouais, on était dans mon bureau maintenant, et je fermais la porte avec le sourire en lui demandant si elle aimait la peinture. Non, je ne reagissais même plus sur son excuse batarde. Je m'en fichais. Pour moi elle etait dans les couloirs hors du couvre feu, elle allait être chatiée. Et franchement... Il aurait pu lui arriver pire. Non ! Elle venait de me briser le coeur en me disant qu'elle n'aimait pas spécialement la peinture, mes yeux lui lancerent un regard assassin. J'étais une artiste moi petit bout chinois ! On ne denigrait pas un tel art. Un claquement de baguette et la salle s'allumait. Mon bureau etait de la meme taille que le bureau de chaque professeur de Poudlard, mais je doutais que les autres professeurs aient des grands murs blancs, sur les quels des fresques immenses etaient peintes d'un liquide rougeatre parfois noir.

« En effet. J'aime la peinture. » Un leger sourire, je regardais un petit meuble sur le quel étaient entreposées quelques fioles pleines de sang. Sur chacune des fioles une petite etiquette colorée - corespondant à la maison, avec le nom de la personne à qui je l'avais... emprunté. « Tu ne verra pas d'objection à ce que je me serve n'est ce pas ? » Un sourire carnassier qui disparu alors que j'eus une autre idée. « Oh, non finalement j'ai assez de peinture pour... ce soir. Tu ne sera pas l'ingredient tu sera le pinceau. Voyons, choisis un de tes camarades et fait moi un joli tableau. » Un mouvement de la baguette et une toile vierge arrivait devant elle. A coté d'elle, les fioles. Le sang de differentes personnes qu'elle connaissait probablement... Amusant non ?

Enfin la lumière du bureau illuminait ma lanterne. Un bureau ? Je ne suis pas sûre que l’on puisse appeler ça comme ça, il avait plutôt l’air d’un atelier de peinture. Un atelier de peintre fou hein. Tous les murs servaient de toiles à madame le professeur artiste. Je regardais un peu partout, un mur à la fois, intriguée par les fresques qu’elle avait réalisées. Mais un truc bien précis attirait mon attention : la peinture. Ca avait l’air d’être la même absolument partout. En fait, ça me faisait penser à quelque chose cette couleur rouge virant au noir … Oui, c’était bien ça ! Du sang, elle peignait avec du sang. Pour une fois, je pouvais remercier mon père, c’était grâce à lui et ses expériences bizarres auxquelles j’assistais qui m’avait permis de comprendre ce qui allait passer. Enfin, plus ou moins.

Je scrutais tout ça tout en écoutant ce que me disait le professeur. J’écoutais d’une oreille, mais c’était suffisant, il n’y avait qu’à poser les yeux sur son meuble et ses fioles soigneusement étiquettées pour comprendre. Choisir une fiole et peindre avec son contenu. Plutôt originale comme idée.

Je tournais la tête vers elle, pouvant admirer son magnifique sourire. Elle devait se réjouir de me demander ça, ça allait être un beau spectacle. C’est ce qu’elle croyait, je n’allais pas lui faire ce cadeau. J’avais des années d’entraînement derrière moi après tout, j’avais l’habitude de résister à ce qui me paraissait dur, horrible ou douloureux mentalement.

« Choisir une fiole … Bien … »

Oui, je réfléchissais à voix haute, ça m’arrive souvent. Je n’avais même pas envie de lire l’étiquette, je prenais donc une fiole au hasard, de toute façon je n’avais pas le choix. Et me voilà devant une toile blanche et pure que je devais « remplir » avec le sang que j’avais dans la main. J’ouvrais la fiole avec un peu de mal, d’ailleurs, le bouchon sauta à l’autre bout du bureau. J’avais suivit sa course des yeux, regardais le professeur et comprit qu’il valait mieux que je n’aille pas le chercher.

« Et je pains avec quoi ? Un pinceau ? Ou mes mains, peut-être que ça vous ferais plus plaisir. »

C'était dommage, le petit pion jaune n'avait pas réagit de la manière que j'esperais. Pas de fremissements, pas de... tentative de fuite. C'était blasant dites donc. Vraiment blasant. Elle avait ouvert la fiole sans sourciller et le bouchon venait de faire un vol plané. Un coup de baguette, il était rangé à sa place, à coté du chevalet sur le quel se trouvait la toile vierge. Je soupirais encore. C'était nul. Un peu d'action bordel... Un peu de peur, un peu de... je ne sais pas ? Un peu d'adrénaline. Ah tiens, une question, elle me demandait avec quoi peindre, et je regardais autour de moi.

« Si tu pose une de tes mains sur la toile, je te la coupe. Il y'a des pinceaux à ta gauche. » Suffisait de pas être bigleuse. Mon ton était moins amusé, et d'avantage lassé la. Et je m'asseyais sur un coin de bureau. C'était joli mon atelier pourtant, je ne comprenais pas pourquoi ça lui foutait froid dans le dos. Je souriais en coin et je posais donc la question qui me brulait la tête.

« Dans quel genre d'environement as tu été elevé ? Ils disent partout que je suis folle ici, mais personne n'est jamais resté de marbre. » Ouais. Elle / Il, m'avait perturbé en ne reagissant pas. Enfin. Je cachais probablement quelques petites choses dans mon sac. Mais ça, elle le decouvrirait au fur et a mesure que la soirée passerait. Ce n'était pas drole si je disais tout maintenant, ou si la torture ne durait pas sur le long terme. Ah Ah Ah ! Ah bah voila dans mon esprit un peu sombre je riais d'avance. La c'était amusant.

« Vas y peins. Et fais attention aux taches. Ca part pas. »

On dirait bien que j’avais réussi mon coup, elle avait de beaucoup moins s’amuser. Elle s’asseyait sur son bureau, à côté de moi. J’étais sur la bonne voix, il fallait que je continu comme ça si je voulais m’amuser moi-même un peu. Mais j’avais conscience que ce retournement de situation n’allait pas faire long feu, je ne suis pas idiote à ce point. Elle avait l’air de réfléchir à quelque chose. Au début, je pensais qu’elle cherchait un moyen de rendre cette nuit plus intéressante, jusqu’à ce qu’elle me demande comment j’ai été élevée. Je tournais la tête vers elle après avoir pris un pinceau. C’était indiscret comme question ! Je n’avais aucune envie de répondre. De toute façon, ça changerait quoi que j’aie été élevée avec une famille de bisounours ou une famille de psychopathes ? Beaucoup de choses en fait … Quoi qu’il en soit, je n’aimais pas tellement parler de ma famille, et encore moins à un professeur qui voulait me torturer psychologiquement.

« Excusez-moi mais ça ne vous regarde pas. Allez demander mon dossier si vous y tenez vraiment. »

J’aurais sûrement du répondre plutôt que de répondre ça. Tous ceux qui étaient passé ici avant moi avait du le faire d’ailleurs, comme de bons petits chiens. Mais … J’étais vraiment la seule à réagir comme ça ? D’autres aurait fait pareil ou pire, j’en suis sûre, c’est juste qu’il n’avait pas eu la malchance de se faire prendre à se promener dans les couloirs en pleine nuit. J’étais vraiment un boulet.

Je commençais à peindre lentement, réfléchissant à quoi dessiner … C’était ça le plus dur pour l’instant pour moi. Il fallait que je me décide, je n’allais pas mettre 3 heures à peindre un tableau sans importance. J’avais donc choisis quelque chose en rapport avec les raisons de ma présence ici, ma foutue baguette. Au fond, je l’aime, elle est spéciale, il n’y en a pas deux comme elle. Bref, vous voulez savoir hein ? Eh bien je dessinais une licorne morte. Pas une belle licorne, une licorne en mode dessin animé avec les yeux en croix.

« J’ai finis. Je suppose que ça ne va pas s’arrêter là, ça serais trop facile. »

J’avais encore le pinceau dans une main et la fiole dans l’autre. J’avais fait tomber quelques gouttes de sang sur mon tee shirt. Je ne m’en occupais pas, elle m’avait prévenu, ça ne partirait pas de toute façon.

Encore une fois j'avais posé une question sans reponse. Deprimante la gamine... Pas amusante du moins. Alors je ne disais rien et je la laissais peindre avec le sang d'une Poufsouffle. Ielena H. Alekseïeva. C'était noté sur la fiole, allons savoir si elle la connaissait ou pas. En tout cas elle n'avait pas réagit à ça. Je devais dire plutot... Elle n'avait pas réagi à ça NON PLUS. C'en était desesperant. Ouais ouais... Vraiment desesperant. Je la regardais donc peindre sans entrain. Ça ne ressemblait pas à grand chose, Un genre de licorne morte. Oh... Si elle savait. Ça me rappelait des souvenirs... Et je souriais un peu plus.

« Magnifique. » Un mouvement de baguette j'envoyais le tableau contre un mur pas violement non, juste pour l'accrocher. C'était la premiere fois que j'avais le tableau fait par quelqu'un d'autre. Tant mieux, tant mieux. Le petit être jaune semblait attendre la suite. Oui, mais... il n'y'avait pas de suite pour le moment. Je regardais autour de moi.

« Tu pourrais me dire ce que tu cherchai comme objet. Je pourrais t'accompagner pour que tu le retrouve. » Oui, j'étais pas méchante non plus... ? Ça pouvait être un truc important peut être. Ou alors... sa reponse allait encore m'exasperer et nous verrions bien. Oui c'était comme ça j'avais un caractere plutot... changeant. Trés changeant. Une seule phrase me mettait les nerfs, et un acte... pouvait me calmer. Ça arrivait. J'étais comme ça voila tout .

Mon tableau avait l’air de lui plaire en fait, elle souriait. J'étais peut-être pas si nulle que ça. Ca ne m’étonnerait pas que ça lui rappelle des souvenirs, du genre quand elle étripait des licornes pour peindre dans sa jeunesse. La peinture, ça avait l’air d’être une chose très importante pour elle. Je pouvais donc me sentir flattée qu’elle accroche ma licorne morte au mur de son bureau. En plus, ça faisait d’un style … Inimitable.
Alors que j’attendais, les outils dans les mains, je la voyais regarder un peu partout. Je redoutais un peu ce qu’elle allait faire, ou plutôt ce qu’elle allai me demander de faire. J’imaginais qu’elle cherchait un autre plan sadique pour me faire regretter ma ballade nocturne. Et en effet je n’allais pas être déçue, même si ce n’était pas ce à quoi je m’en attendais …

«Tu pourrais me dire ce que tu cherchai comme objet. Je pourrais t'accompagner pour que tu le retrouves. »

C’était euh comment dire … Très gentil mais c’était la pire chose qu’elle pouvait me demander. L’excuse bidon qui était sensé me sauver au départ allait se retourner contre moi. Je restais immobile, vraiment surprise, et ça se voyait. Mon cerveau était en surchauffe, il fallait absolument que je trouve quelque chose pour me sortir de là !

« Je cherchais euh … Vous savez ces trucs-là … Mon … Ma plume, c’est ça ! Je l’ai oubliée dans la salle d’Histoire de la Magie. »

C’était possible une plume qui tombe malencontreusement et qu’on oublie. En plus, c’était un objet dont on avait besoin pour les cours du lendemain, donc c’était plus ou moins normal de venir la chercher. J’espérais juste que ça n’allait pas m’enfoncer d’avantage.
Tout qu’on de fait, j’aurais préférais continuer à peindre …

Ah. Y'avait pas a dire, j'étais vraiment satisfaite du résultat... sa peinture etait fabuleuse. Bon en fait sa peinture me faisait rire, on était loin de l'abstrait dont j'étais capable. Mais c'était justement ça qui lui donnait un coté encore plus... interessant. Voila, interessant c'était bien la le mot je crois. En tout cas du coup, je l'avais accrochée au mur, entre deux tableaux à moi, et je souriais, cherchant autre chose a faire avec mon petit androgyne. Oh des choses à faire il y'en avait. NON PAS Ça. Pervers. C'était un ou une eleve, et je n'étais pas fanatique des plaisirs de la chair, pas ceux la. En revanche j'aurais pu presser son bras pour le faire saigner dans une de mes fioles, j'aurais pu lui couper un doigt et l'envoyer en cadeau à Voldemort, pour quoi faire ? Aucune idée. Mais non, au lieu de ça je lui proposais d'aller chercher ce qu'il avait perdu.

... Ce qui ne semblait pas l'emballer. Me confortant dans mon idée premiere que son excuse n'était qu'un alibi bidon, qui ne tenait pas la route face a une legere bourrasque. Je souriais, mais je ne laissais rien paraitre de mon incrédulité.

« Une plume ? » Lui demandais-je donc en haussant les sourcils legerement. Je le fixais du regard, jouant doucement avec ma baguette. « En histoire de la magie tu dis ? Tu veux que nous allions voir Madame Blackburn pour savoir si elle l'a retrouvée? » Blackburn, pire que moi bien sur, une vrai de vrai chez les mangemorts. Une méchante pure souche, directrice des Serpentard, professeur d'Histoire de la magie, mère de la peste nommée Aarya et du mangemort angoissant qui enseignait l'art de la magie noire. Non, quand je dis angoissant ce n'est pas qu'il m'angoisse moi, mais.. SOIT! Aller voir Blackburn au milieu de la nuit c'était un peu comme jetter mon jouet jaune dans une mare à crocodile. Trop expeditif.

J'attendais cependant une réponse de sa part, avant de rajouter doucement. « Sinon, je peux t'offrir une plume... Et te laisser repartir. Qu'en penses tu ? » Trop jouer avec le meme jouet amenait à la lassitude. Je preferais jouer plusieurs fois à intervalles reguliers. Cela dit, être mon jouet avait des avantages. J'étais possessive et protectrice de ce qui était a moi. Moi seule pouvait les abimer. Bon, j'avoue. C'était pas trés rassurant.

Elle souriait face à mon excuse. Je ne savais pas trop quoi penser de ce sourire, si elle y croyait ou non. Ca serait trop beau que ce soit passé comme ça, j’avais des soupçons … En plus, elle jouait avec sa baguette pointée vers moi, comme si elle me menaçait sans vraiment le faire. Qu’elle y croit ou non, elle rentrait dans le jeu, ce que je craignais quelques instants auparavant. Madame Blackburn, le professeur d’Histoire de la Magie, le cours que je détestais le plus. J’aurais du choisir un autre cours en fait, ou alors dire que j’avais égaré ma plume dans le couloir, quelle idiote ! Ca aurait été encore moins crédule mais je n’aurais pas été à ça près. Mais pitié, tout sauf cette vieille. La réveiller en pleine nuit en plus, histoire de rien arranger. Bien que … Peut-être quelle ne dormait pas … C’était pas la question !

Alors que je réfléchissais à qu’est-ce qui était le moins pire, le professeur rajouta quelque chose.

« Sinon, je peux t'offrir une plume... Et te laisser repartir. Qu'en penses tu ? »

Une plume venant d’un professeur comme elle … C’était louche ça, ça sentait le cadeau empoissonné à plein nez ! Je n’avais aucune envie de prendre une de ces plumes magiques qui te font écrire avec on propre sang. Il y avait toujours la possibilité que ce ne soit pas de ça qu’elle parle, mais j’en doutait.

« Non merci, j’en prendrais une autre que j’ai dans ma valise, c’est juste que je tenais un peu à celle que j’ai perdu. »

Voilà, problème réglé, en plus j’avais dit sincèrement, enfin quelque chose que je faisais correctement, bien que j’étais plus plutôt fière de ma réaction face à l’épisode du sang et du tableau.

« Je peux retourner me coucher maintenant ? Il y a cours demain matin. »

Finalement, j'avais apprécié cette petite interlude... nocturne. Je n'avais pas appréciée qu'elle me mente, ou qu'elle n'ait pas peur. Mais j'avais aimé le tableau, ça pardonnait tout. Et non, je n'avais pas envie de la livrer à Blackburn - mère ou fils d'ailleurs - je reflechissais donc à quoi faire, a comment la laisser partir en gardant l'image d'une mechante. Et la. PANG. elle me blessait dans ma pseudo gentillesse, elle refusait ma plume. Je grognais. Je remuais la baguette, et je ne faisais finalement rien. Comme je me l'étais dis plus tot, ne pas abimer le gigot tant qu'il n'est pas encore tendre. Ou quelque chose comme ça.

« Ce n'est pas poli de refuser des propositions gentilles. Mais soit. Degage. Et si je te croise une fois de plus dans les couloirs, trouve une meilleure excuse, ou ... prie pour que ce ne soit pas moi. »

La prochaine fois. Je ne serais pas aussi gentille. D'un geste las je deverouillé la porte pour la laisser partir, ou le laisser partir. A vrai dire je m'en battais royalement les ovaires qu'elle soit un garçon où une fille tiens. J'allais attendre qu'elle parte, pour reverouiller la porte. Au diable les patrouilles, j'allais pouvoir ENFIN dormir. Et oui, même les folles ont besoin de sommeil, qu'est ce que vous croyez vous ?

Elle grognait et remuait sa baguette vers moi quand je refusai sa proposition de plume. Elle aurait du s’en douter portant, que j’allais refuser, je n’étais pas si naïve que ça. Ou alors un peu trop prudente peut-être, mais ce genre de chose, ça n’est jamais de trop, surtout depuis que les mange-morts sont à Poudlard. Quoi qu’il en soit, elle avait fini par ne rien faire avec sa baguette, bien que je l’aurais sûrement mérité.
Elle me faisait remarquer mon impolitesse fasse sa proposition. Quel culot, c’est quelque chose de poli de prendre du sang aux élèves et d’en faire peindre d’autres avec peut-être ? Bref, j’avais enfin ce que je voulais depuis que j’avais passé la pas de sa porte : m’en aller. En réfléchissant, ce n’était pas si terrible en fait tout ça, presque amusant. Cela faisait bien longtemps que personne e m’avait obligé à faire des trucs comme ça, et au fond, ça me manquait un peu je crois. Je n’aurais jamais cru dire ça tiens …

Le professeur déverrouillait la porte pour me laisser retourner aux dortoirs. Elle avait l’air fatiguée, elle voulait sans aucun doute dormir un peu. Oui un peu, parce qu’il était déjà très tard ou tôt, comme vous voulez.

« Merci bien. Et bonne nuit à vous. »

Je me demandais presque pourquoi je lui avait souhaité bonne nuit … Mais ça ne mangeait pas de pain après tout. Je me dirigeais donc vers la porte, l’ouvrit et la refermait après mon passage. Mon lit n’avait jamais eu une telle attraction.