[EDEN]

Doucement je poussais la porte de notre appartement, dans la banlieu de Londres. Non loin du Londres Magique d'ailleurs. Enfin soit, notre appartement, celui de Tsukasa, Addison et moi. C'était plutot vide depuis qu'Addison avait reccomencée son année à Poudlard, et les nuits de pleine Lune quand Tsu était dehors et que je n'étais pas la, il n'y'avait carrement personne. Addison... ? Mon regard se porta doucement sur la lettre qu'elle nous avait envoyée, nonchalement laissée sur la table de la cuisine. Nous n'y mangions que rarement, elle était rarement rangée cette table. Visiblement les mangemorts avaient pris Poudlard, visiblement certains tentait une rébellion. C'était stupide. Moi je craignais pour elle, je craignais pour Luka, pour Félicia aussi. Et je savais que Tsuka' craignait pour Luka de même. En même temps... Nous n'avions pas choisi la plus facile à proteger. Qu'importait.

J'étais las ce soir, l'homme dont je venais de me nourrir m'avait legerement perturbé. Non pas dans ce sens la, mais il était rare de croiser des gens se laissant mordre ainsi, n'ayant pas peur de la magie... Et j'avais été surpris en le suivant discretement de voir qu'il dormait dans un squat. Sur le chemin du retour je m'étais demandé si il y'avait un moyen que je l'aide, et pour le moment je n'avais pas encore trouvé. En même temps j'étais repu certes, mais fatigué aussi. Et doucement je bougeais dans la maison sans allumer les lumieres, posant le gros morceau de steak que j'avais acheté au passage dans le frigo, puis, m'asseyant sur le canapé du salon pour reflechir. Je ne savais pas si Tsu' dormait encore ou pas. Je sentais juste... Qu'il était la. C'était suffisant pour m'apaiser. Quiconque aurait voulu mettre un mot sur notre relation n'aurait pas réussi. En tout cas, je lui avais acheté un cadeau ! Pas aussi goutu qu'un humain mais quand même.

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- Ben dis donc tu es rentré tard ... La phrase me fit tristement sourire, tristement... parce qu'elle était teintée d'un sentiment que je n'arrivais pas vraiment à discerner. Je ne m'appelais pas Luka moi je ne lisais pas les sentiments des gens comme si ils etaient des livres ouverts. Non, mais je discernais un sentiment... négatif dans sa voix, peut être qu'il était en colere, ou peut être qu'il était jaloux... inquiet.. ? Aprés tout le soleil commencait déja à poindre, et c'était une periode dangereuse pour trainer dehors.. Pour moi. Enfin, j'étais la maintenant, et j'étais un grand garçon, pas la peine de s'en faire.

« Je dirais plutot que je suis rentré tot. » Un leger sourire sur mes levres je me retournais et je le fixais. Lui dans l'encadrure de la porte, moi, appuyé contre le frigo, nonchalent.

« C'est agréable de rentrer chez soi. » Doux sarcasme, je n'avais pas pu m'en empecher, et je quittais, toujours nonchalant, ma place contre le frigo, pour passer à coté de lui. « Je t'ai acheté à manger. » Un sourire un peu triste sur mes lèvres. Je n'aimais pas qu'il me fasse la tête, surtout... que je ne savais pas pourquoi. Ce n'était pas la premiere fois que je rentrais aussi tard. J'avais été occupé voila tout.

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Le sang que j'avais bu sur cet homme étrange m'avait doucement requinqué, mais... pas assez pour que je ne prétende pas à une bonne journée de sommeil. Qu'est ce que j'allais pouvoir faire d'autre de toute maniere. La maison en temps normal était vide, enfin, quand il n'y'avait pas Tsukasa... Tsukasa qui n'avait pas l'air trés content de me voir. Bien sur, je le comprenais, mais j'étais juste trés las et pas vraiment d'humeur à supporter une crise de jalousie. Non mais serieusement à quoi il pensait... ? Ça me donnait un petit ton sarcastique l'enervement.. M'enfin... J'essayais de ne pas trop en dire ce n'était pas le moment de se battre, j'avais des objets de valeur recuperé au cours du siecle moi dans ma maison, pas envie de les casser.

« En effet j'ai compris. »

Et je soupirais longuement avant de lui passer a coté en lui disant que j'avais acheté à manger, me dirigeant vers le salon, la où je m'ecrasais sans trop de charisme. La fatigue, ça nous faisait faire de ces trucs. Par contre, je me mordais la levre d'une canine amusée quand il me dit qu'il avait remarqué l'odeur d'homme. Etalant mes jambes sur le sofa, je le regardais en arquant les sourcils.

« Et quoi ? Il faut bien que je me nourrisse non ? »

Qu'est ce qu'il voulait que je lui dise, je n'avais pas tué le gigot que j'avais mangé ce soir ? Et alors, il savait que je n'étais pas toujours un assassin. J'étais comme ça voila tout. Qu'est ce qu'il voulait que je lui dise de plus ?

« En quoi ça te derange ? » je ne comprenais pas vraiment les raisons de sa colere ce soir...ce matin en fait.

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Je devais avouer m'être attendu beaucoup de choses mais pas vraiment à ça. Le loup était possessif. Mon loup était jaloux. C'était... pas derangeant mais un peu tout de même. En un sens oui je comprenais, à sa place j'aurais été dans tous mes états, mais à sa place j'aurais déja commis un meurtre. Doucement j'arrangeais un peu mieux mes jambes sur la table basse en fasse du sofa. Je prenais mes aises, j'étais assez blasé et la conversation n'allait pas en s'arrangeant. Et dire que je n'avais qu'une envie, dormir.. Ou du moins me reposer, de preference prés de sa chaleur. Ça n'avait pas l'air prêt d'arriver. En tout cas une chose était sure, j'étais trop epuisée et las pour mener cette bataille.

« J'étais fatigué, je l'ai vu, je l'ai bu. Mais il m'a fait de la peine et je l'ai laissé s'en aller. D'autant plus que le jour se levait et que j'avais hate de revenir à toi. »

Qu'est ce que je pouvais dire de plus, ça c'était exactement passé comme ça. Je ne pouvais pas mentir, et je n'avais rien fait de mal. Si l'homme avait plus ou moins craqué sur moi - ce que j'ignorais d'ailleurs - je n'y étais pour rien. Je n'avais pas a me sentir coupable de m'être nourri... ? En tout cas je ne comprennais toujours pas en quoi ça le derangeait, et je soupirais un peu plus. Il voulait qu'on inverse les roles.

« A part Tsukasa... Que je vis la nuit. Je n'ai pas envie de me soumettre à un de ces subterfuges de sorcier pour pouvoir sortir le jour. Ça, ce n'est pas tard pour moi, c'est une heure usuelle. Et je n'ai cette odeur que parce que je me suis nourri. Je suis désolé que tu ne me crois pas. Mais si les roles étaient inversés, vu que ta nature n'est ni nocturne, et ne te reclame pas de planter tes crocs dans la chair de quelqu'un pour survivre. La, il serait normal d'être jaloux. Excuse moi d'être un vampire. »

Et c'est blasé que je me levais pour me rendre dans notre chambre. Serieusement... ? Qu'est ce qu'il s'imaginait... ? C'était pas comme si je pouvais sortir en pleine journée et aller boire un verre de sang dans le premier bar venu.

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Il était en colère le loup, trés en colère, et j'étais content qu'Addison ne soit pas la, elle serait probablement allée se refugier dans sa stupide drogue pour eviter le conflit. Ou alors elle aurait servi de catalyser et il n'y'aurait pas de cris. C'est à ca que certains enfants servent non ? En tout cas, ça faisait bien chier Tsu que je n'ai pas tué ce moldu, bah... tant pis. Je n'allais pas me forcer à tuer les gens pour faire plaisir non plus. Les seules personnes que je tuais étaient les assassins, les mangemorts, les rejets de la sociétés et ceux qui le touchaient ou touchaient Addison. Mhh, soit. Il avait l'air de croire que ça allait me faire reagir si il tuait l'humain. Moi je haussais les epaules, ça ne valait meme pas de reponse. Pas encore.

Et mon leger éclat fut suivi d'une remarque de sa part qui prouvait qu'il n'avait rien compris à ce que je venais de dire. Je haussais un peu les épaules, blasé par l'incomprehension qui pesait. Cela dit, je ne lui en voulais en rien, les gens jaloux et possessifs étaient une categorie à part. Je le sais, je l'étais aussi, à moindre dose je suppose, du mon caractere assez froid et constament blasé, mais.. je ne jugerais jamais negativement sa jalousie. Ça prouvait qu'il m'aimait non.

« Ce n'est pas ce que j'ai dis. Tu ne comprends pas. » Un leger soupir et je commençais à marcher jusqu'a la chambre m'arretant quelques instants, le temps de rajouter. « Cela dit, si tu veux le tuer. Tue le... Je m'en contrefiche, c'est ce que tu n'a pas l'air de comprendre non plus. » Ah les loups garous... Surtout que je n'étais pas du genre à le brosser dans le sens du poil. Mais cela dit, je pensais ce que je venais de dire, le fait que moi je n'ai pas tué cet homme ne sous entendait en rien que je le protege ou quoi que ce soit, il pouvait trés bien se faire alpaguer par des mangemorts, ecraser par un bus ou devorer par Tsu. Je m'en fichais. Et je disparaissais dans notre chambre. Bientot suivi par Tsukasa.

« Je ne m'enfuis pas. Je suis blasé de cette dispute qui n'a pas lieu d'être. » Et en un rapide mouvement je me trouvais contre lui. « Tu n'a pas a être jaloux. Je t'aime. » Tiens... Je le disais rarement ça. C'était sorti sur le moment en tout cas.

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Mais qu'est ce que je m'en fichais de ce type... En tout cas, si je le croisais moi aussi il serait un homme mort, car à cause de lui ma patience legendaire s'effritait face à la jalousie de Tsukasa. C'était fort, pourtant je ne sortais pas encore de mes gonds. Et je n'avais pas prevu d'en sortir. Il voulait le tuer et bien tant mieux. Moi je quittais la piece, mais il me rattrapait... Tant pis. Nous étions contre un mur tous les deux desormais et si je n'avais jamais été trés vocal, je lui avais tout de même declaré un simple je t'aime avant qu'il ne m'embrasse. Il m'aimait lui aussi, et bien... il ne serait pas jaloux sinon n'est ce pas ? En un rien de temps mes canines se plantaient dans ses levres, pas pour le mordre non, juste pour le griffer legerement tandis que ma main faisait de même dans son dos. Legere griffure. Je donnais plus d'impact à notre baiser avant de reculer completement en le lachant.

« Treve de discussions. »

Ça sous entendait beaucoup de choses ça, et je ne pensais pas qu'il pense à ce que je pensais moi. Quoi que... en fait je pensais à beaucoup de choses, dormir bien sur, au petit matin j'aimais bien me reposer, le lever du jour était toujours le moment le plus eprouvant... même si j'étais en interieur. Mais aussi, à des choses moins... chastes. Que voulez vous ? J'étais un vampire, j'étais une créature de luxure à la libido exarcebée. Et même si j'étais le plus calme, le plus froid... je n'en demeurais pas moins une creature de ce genre la. Surtout quand la chaleur du corps de mon loup était a quelques centimetres. Je secouais un peu la tête, laissant ma main vagabonder sur son ventre.

« Je n'arrive pas à savoir si j'ai sommeil ou pas. »

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Et c'est ainsi que la dispute était oubliée, le corps de Tsukasa entre le mien et un mur, nos griffures douces et chargées de sensualités et nos lèvers si proches qu'il n'aurait pas été lui, je le viderais déja de son sang. Ce n'était pas le cas, mes morsures pour lui étaient douces et je ressentais les batements de son corps en écho au mien qui ne battait pourtant plus.

« Dormir me semble à présent hors de question. »

Rapidité hors norme typique des gens de ma race nous nous retrouvions sur le lit et sur lui je commencais à deposer des baisers dans sa nuque, son steak saignant attendrait, mon sommeil attendrait, aprés tout, ceux qui ne dorment pas n'ont pas besoin de repos. Le repos ça viendra quand nous serons morts, et ça n'arriverait pas de si tot. D'un geste rapide mais toujours teinté de tendresse j'arrachais son t shirt qui finissait dans un coin oublié de la piece et a nouveau je laissais mes levres, canines apparentes l'embrasser.

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Quand je rouvrais les yeux la journée était bien avancée, et Tsukasa dormait encore, le haut de son torse nu des draps qui recouvraient le reste. Je deposais un baiser sur chacune de ses deux épaules, avant de me recoucher. Mon estomac et mon corps tout entier, languissaient d'une soif inextinguible. Le sang. ça grondait en moi, mais je ne pouvais prendre celui de Tsukasa, alors j'attendrais. Attendre qu'il se reveille pour partir plus loin chercher une victime... Ou juste l'envoyer à la boucherie acheter du sang de cin..porc. ça serait bien aussi, suffisant pour la soirée. Pour le moment de toute façon je ne pouvais qu'attendre. Et veiller sur son sommeil. Je preferais quand il était calme comme ça.

C'est fini je supose