Hey, do you have two minutes, Mr Reinfall ? »

La nuit de la jolie brune avait été désastreuse. Elle avait fait un rêve étrange. Et puis quand elle s'était éveillée, tremblante, haletante et couverte de sueur, une de ses camarades de chambre lui avait demandé si ça allait. Intérieurement, elle avait pensé : « J'ai l'air d'aller bien ? » mais étonnement elle n'avait rien dit et s'était recouchée, sans un mot.
Elle n'avait pas refermé l'œil à cause de ça. Alicia n'avait pas déjeuné et puis elle était resté dans la salle commune pour réviser un peu.
Oui, réviser. Ce mot qu'elle détestait. La jeune femme décrétait être « au top » pour avoir à réviser. Et pourtant, ce matin là, dans la salle commune, elle révisait. Cela lui avait valu quelques railleries, gentilles ou non … elle s'en moquait.

Impossible de se concentrer sur la lecture de ce cours de potions. Un mal de tête insupportable l'avait prise d'un coup et le moindre bruit devenait insoutenable. Et puis … elle venait de relire quinze fois la même phrase sans rien y comprendre.
Elle poussa un grognement agacé et sortit de la salle commune. D'un pas décidé, et sans avoir mis sa robe de sorcier, elle se dirigea vers la salle du cours de potions. Il était encore tôt, et les cours n'avait pas encore commencés. Peut-être y trouverait-elle le prof' de potions … Monsieur … Rein … quelque chose. Elle s'en moquait, et avait plus important à penser que le nom de ce type.

C'est donc vêtue d'une tunique rouge vif, d'un pantalon moulant noir et d'une paire de chaussures à talons noirs, qu'elle entra sans toquer dans la salle. Déjà elle était ouverte, c'est qu'il y avait du monde. Elle balaya la salle du regard avant d'y trouver ce qu'elle cherchait.
« Mr Reinfall., vous avez deux minutes ? »
Elle ne l'avait pas salué, elle était pressée. Ou pas. M'enfin, du Ali' tout craché quoi. Elle restait néanmoins à l'entrée de la salle, offrant un sourire radieux mais terne. Des cernes bordait ses jolis yeux noisettes.

Etre professeur demandait énormément de préparation, voyez-vous. Vous ne pouviez pas juste aller en cours, donner des instructions au hasard et roulez jeunesse. Non, cela demandait de préparer un programme à suivre, d'adapter vos instructions à vos élèves. En d'autres termes, c'était un travail de longue haleine. Et bien souvent, toute cette préparation se faisait au cours des vacances d'été, afin que tout soit prêt à la rentrée. Mais Aydn avait été embauché sur le tard et n'avait donc pas eu le temps de réellement se préparer à la rentrée. Il avait donc décidé de s'organiser différemment, en découpant l'année en deux semestre pour faire un premier programme au début de son arrivée puis élaborer celui de la fin de l'année durant les vacances d'hiver.
Autant dire que ça n'avait pas été de tout repos. Et surtout qu'il n'avait pas réellement eut le temps d'achever le dit programme.
C'est ainsi qu'il se levait plus tôt afin de pouvoir achever ses préparations et ce depuis la reprise des cours. Il était difficile pour lui d'évaluer les difficultés que pourraient rencontrer les élèves, ou d'ajuster la difficulté de telle ou telle potion. Car si pour lui la potion tue-loup ou encore le véritasérum était un jeu d'enfant à préparer il doutait que ce soit le cas pour tout le monde. Mais il ne devait pas non plus donner quelque chose de trop simple aux élèves pour qu'ils ne s'ennuient pas.
Bref, un vrai casse-tête.

L'homme était donc installé dans son bureau ce matin là, après s'être préparé assez tôt, quittant ses appartements non sans vider un verre de whisky. Ou deux.
Penché sur un parchemin, il passa sa main dans sa nuque, puis dans ses cheveux d'abord vers l'avant puis vers l'arrière. Sa coupe ne ressemblait déjà plus à grand chose alors qu'il y avait passé un peigne plus tôt. Ce qui n'était pas étonnant, le connaissant. Mais ça n'avait pas d'importance ici. Il gratte son menton, sa barbe mal rasée crisse légèrement sous la pulpe de ses doigts. Il lève sa plume, et l'appose sur le parchemin avant que l'encre au bout du fuseau ne sèche. Son écriture déliée s'étend au rythme des mouvements de sa main, et il marque un point au moment où la porte de la salle s'ouvre.
Il redresse vivement la tête et observe l'élève qui vient d'entrer dans la salle. Sans toquer. Et elle prend la parole et... Il la fixe sans la moindre expression sur le visage, se redresse et prend appuie contre le dossier de sa chaise. Il croise les bras sur son torse et pousse un soupir quand elle a fini. Il se penche à nouveau sur son parchemin, trempe sa plume dans l'encrier et la suspend un instant.

« J'ai effectivement deux minutes, mais sans doute pas pour vous, miss Athwiël. » L'accent rauque de l'écossais retentit en écho dans la salle vide d'élève. « Pas après une telle entrée tout du moins. Maintenant si vous voulez bien quitter cette salle, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, je suis en train de travailler. »

Il reprit ce qu'il était en train de faire sans plus de considération pour la jeune femme, retenant un grognement en se rendant compte qu'il devait à nouveau tremper sa plume avant de pouvoir écrire à nouveau.
Elle lui faisait perdre du temps et de l'encre... What a waste.

« J'ai effectivement deux minutes, mais sans doute pas pour vous, miss Athwiël. »

C'était à prévoir. Ali' perturbait sans cesse le cours de monsieur et en plus, elle ne l'avait pas salué. La jeune femme ramena ses cheveux en arrière et avança tout de même dans la salle de classe, malgré l'ordre de son professeur. Quand Athwiël voulait quelque chose, Athwiël l'avait. Son père disait toujours ça quand elle était petite. Arborant son sourire le plus méprisant, elle posa son fessier sur le bureau du prof'. Elle le fixa quelques secondes, les bras croisés sous sa poitrine. Puis elle caressa ses cheveux et s'éclaircit la voix.
« J'ai besoin d'une anecdote sur la dernière potion, Professeur. »
Elle allait de nouveau parler, mais son mal de tête s'intensifia, et elle perdit son sourire. Elle posa sa main sur sa tempe affichant une mine douloureuse.

Cette espèce de pointe disparue, et elle s'excusa vaguement. Elle prit la plume avec laquelle Monsieur Reinfall écrivait et la regarda, attentivement. Puis elle la lui rendit, en attente d'une réponse.
Alicia le fixait, sans ciller. Sous ses yeux à la couleur prenante et intense, elle avait des cernes, ce qui pour être franc, la vieillissait. Elle posa ses mains sur ses cuisses en souriant. Quelle chiante celle-là alors … têtue comme une mule, douée et cruellement belle. C'était bien là le problème, mais ne nous attardons pas sur le physique de la demoiselle qui attendait, fixée telle une statue, les yeux plongés dans dans le regard clair du brun.
« Sinon, jolie plume, M'sieur. »

Spoiler:

Outre le fait qu'elle perturbait ses cours, l'homme trouvait que la jeune femme présentait bien peu d'intérêt. D'accord, elle était intelligente, d'accord, elle était jolie, mais après ? Elle était capricieuse, têtue, et donc incroyablement dérangeante pour le professeur qui ne pouvait pas passer un cours sans la reprendre, et ce malgré le nombre impressionnant de point qu'elle avait, de fait, dû faire perdre à sa maison depuis le début de l'année. Et de fait, il n'avait pas particulièrement envie de l'aider à l'heure actuelle. Il ne leva donc pas les yeux lorsqu'elle se rapprocha du bureau, pas plus lorsqu'il entendit sa voix, se contentant alors de l'ignorer purement et simplement. Il avait d'autres chats à fouetter que de s'occuper d'elle.
Il ne remarqua donc pas le mal de crâne que l'élève pouvait ressentir, plus occupée à écrire qu'autre chose puisqu'il voulait, si possible, finir son travail le plus vite possible pour pouvoir boire un nouveau verre de whisky avant le début des cours. Mais si elle continuait de l'interrompre comme ça, ça n'allait pas le faire. La plume continuait de s'activer jusqu'à ce que...

Hé oh, ça va là, on se gêne pas trop. Il lâcha un grognement mécontent de daigna enfin redresser sa tête pour l'observer, se laissant aller au fond de son fauteuil en croisant les bras devant son torse en la regardant d'un air parfaitement neutre, calme, bien que la contraction de sa mâchoire trahissait une légère contrariété . Il n'eut évidemment aucun mal à soutenir son regard, pas vraiment impressionné par une adolescente qui avait la moitié de son âge et qui se comportait en sale gosse capricieuse. Mais Ayden était un homme patient, alors évidemment, il restait calme.
Il attendait d'ailleurs visiblement qu'elle lui rende sa plume, ce qu'elle finit par faire en la déposant à nouveau sur le bureau. Bien, déjà une bonne chose de faite. Et elle le complimenta. Il ne fit aucun commentaire, continuant de la fixer. Il savait pourquoi elle était venue ici, mais il ne lui dirait rien tant qu'elle ne s'adresserait pas avec plus de déférence à lui.
S'il avait eu son âge en cet instant, sans doute aurait-il fait remarqué immédiatement que la moindre des choses lorsqu'on venait demander quelque chose à quelqu'un était de montrer un minimum de respect à la personne. Mais il n'était pas jeune, et il n'avait pas envie de refaire l'éducation de cette gamine. Alors il attendrait qu'elle le remarque de lui-même et se reprenne un peu.
Il continua de la fixer sans broncher, sans ciller.

Au rythme où ça allait, ils n'iraient nul part. Très bien.

« Votre attitude ne vous mènera nul part, miss Athwiël. » Il se redressa et posa ses coudes sur son bureau, joignant l’extrémité de ses doigts devant son visage, dans une attitude très caractéristique chez lui. « Je vais vous laisser une chance : quittez ce bureau, fermez cette porte, puis revenez de façon convenable, et là je consentirai à vous éclairer. Autrement vous pouvez tout aussi bien partir. »

Il ne la quitta pas du regard. Son ton était froid et il avait fait en sorte qu'elle comprenne bien ce qu'il disait. C'était la seule chance qu'il lui offrait, et si elle ne la saisissait pas, il la ferait simplement sortir d'ici avec pertes et fracas. Ca serait aussi simple que ça pour lui, et ensuite ça serait finit. Il pourrait retourner à ses occupations. A vrai dire, ça l'arrangerait presque qu'elle agisse comme ça, ça en serait plus vite finit ainsi.

« Votre attitude … »
Mais déjà, elle n'écoutait plus. Son attitude, c'était son attitude, point barre. Et ce n'était très certainement pas un professeur qui allait la faire changer d'avis. Elle le regardait donc, puis au moment ou elle allait relancer sa demande d'aide, il la somma de sortir, afin de re-rentrer de façon plus convenable. Ah. Il s'attendait peut-être à ce qu'elle entre en criant un grand « Bonjour professeur !!! Avez vous deux minutes à m'accorder je vous pries ? »
Elle soupira et leva les yeux au ciel. Non mais j'vous jure, qu'est-ce qu'il faut pas faire.

Elle sortit donc, sans un mot puis rentra de nouveau dans la salle. Elle lança d'une voix qui devenait pâteuse :
« Bonjour, Mr Reinfall. Avez-vous deux minutes à m'accorder ? … S'il vous plaît ? »
Sa vue se troubla soudainement. Son mal de tête n'allait pas en s'arrangeant, et la jeune femme dû fermer les yeux bon nombre de fois, pour retrouver une vue normale. Elle irait à l'infirmerie après … ou pas. Elle verrait.

Et donc, elle s'approcha. OK, elle n'avait pas attendu qu'il lui donne l'autorisation d'entrer, mais elle avait été polie, et n'avait pas piquer de crise de nerfs … du moins pour le moment, parce qu'entre ce type qui ne voulait pas l'aider et ce putain de mal de crâne qui l'assaillait, elle était d'une humeur … de chien.
Mais plus elle s'approchait, plus il lui semblait … loin et flou. Le bruit de ses chaussures, devînt sourd …
Elle se stoppa. Une espèce de bruit strident lui perça les tympans. Alicia plaqua ses deux mains sur ses oreilles et laissa échapper un petit cri de douleur.
Certains auraient bien rit. Elle, la grande Athwiël, en train … d'agoniser. Elle pensa soudainement à Kiba, qui serait très certainement en train de la regarder, avec un énorme sourire. Un autre cri s'échappa de ses lèvres et elle s'écroula à genoux.

La pièce tournait tout autour d'elle. Les yeux clôts, elle entendait des sons, très vaguement. Ça résonnait un peu, comme si elle était sous l'eau. Ça lui tambourinait dans la tête. Allons bon, la peur la gagnait un peu. Sa migraine était violente … très violente.
Et puis soudain … plus rien. Encore un léger bourdonnement dans les oreilles, mais plus de son strident, mélangé à cet espèce de brouhaha sans fond. Elle ouvrit alors les yeux un à un … sa vue était de nouveau normale. Un peu sonnée, Alicia cligna des yeux plein de fois …

Oh non, qu'elle n'entre surtout pas en criant. Sinon elle se ferait renvoyée aussi sec. Il n'était pas son ami, il n'était pas son égal, il était son professeur, et pour ça elle devait lui montrer un minimum de respect afin que lui-même puisse lui en rendre, sinon ça ne servait à rien. C'était un échange équitable qu'il attendait, pas autre chose. Il n'était pas son chien, pas plus qu'elle l'était pour lui, et il s'attendait donc à un minimum de considération. Ainsi, il la lui tourner le dos, et il se pencha alors à nouveau sur son parchemin, attendant un instant, des fois qu'elle décide de revenir malgré tout. Ce qu'elle fit. Elle entra, sans frapper à la porte ce qui le fit un peu grincer des dents (une salle de classe n'est pas un moulin), et elle le salua, puis formula sa demande. Il s'était redressé pour l'observer un instant. Il avait déjà pu voir qu'elle semblait fatiguée mais n'y avait pas prêté réellement attention. Les activités nocturnes de ses élèves ne le regardait pas tant que ceux-ci ne traînaient pas dans les couloirs, ou du moins ne se faisaient pas prendre à y traîner. Du reste, il restait tout de même disponible s'ils avaient besoin de parler, tant qu'ils n'agissaient pas de la même façon qu'Alicia.

Ceci dit, la jeune femme semblait réellement aller mal, ce qui provoqua un froncement de sourcil chez l'homme qui hésita un instant. Il en était resté pour la moment à simplement hocher la tête pour lui signaler qu'elle pouvait approcher pour qu'ils en discutent, et avait attendu qu'elle le fasse. Sauf qu'il lui avait à peine fallut quelques pas pour visiblement se sentir très mal. L'homme attendit un instant avant de se lever calmement, avec un sang-froid des plus déstabilisant, comme si ce qu'il se passait devant lui n'était rien. Et en soi, à ses yeux ce n'était pas grand chose. Elle ne semblait pas encore réellement agoniser bien qu'elle souffrait, elle ne hurlait pas de douleur, elle ne saignait pas, elle semblait juste avoir mal au crâne, et sachant qu'ils étaient seuls ici, ça ne devait être lié qu'à sa fatigue qui se révélait être des plus visibles.
Bon bien sûr, les petits cris de douleur en aurait alarmé plus d'un, mais pas Ayden qui se contenta de laisser échapper un soupire agacé. Il se rapprocha d'elle, posa un genoux à terre et vint poser sa main sur son front. Elle semblait avoir un peu de fièvre. C'était bien le moment tient... Comme elle semblait aller un peu mieux, il attrapa son bras et se redressa, elle avec, l'agrippant sans ménagement pour la guider jusqu'à son fauteuil.

« Asseyez-vous là. » Il disait ça plus pour la forme qu'autre chose puisqu'il l'avait à moitié poussé sur la dite chaise, la malmenant peut-être un peu. Il se dirigea vers le placard qui se trouvait sur le côté du bureau, contre le mur et l'ouvrit d'un geste brusque, suivant du regard les étiquettes à mesure que le doigt qui les pointait avançait. Il sortit une fiole contenant un liquide violacé aux volutes argentés, évoluant en arabesque dans le liquide. Il ferma ensuite le placard et revint vers elle, non sans prendre une chaise derrière une table pour la poser juste à côté d'elle, dossier face à elle.
Il posa la fiole sur le bureau.
« Buvez ça, ça devrait vous aider. »
Un petit remède assez efficace contre pas mal de maux, très puissant et dont le dosage devait être précautionneux. Il n'y en avait pas beaucoup dans le flacon, et la plupart du liquide venait des ingrédients ajoutés afin d'améliorer le goût de la potion. Qui avait probablement la saveur de la framboise.

Il l'observe, attendant qu'elle boive pour revenir à la raison de sa présence ici.

Le prof' l'avait presque jetée dans l'espèce de fauteuil en cuir. Recouvrant ses esprits, elle lâcha un grognement. Quelle douceur dont il faisait preuve ! Elle le vit fouiller dans le placard situé non loin du bureau. Puis il lui donne une fiole, en lui disant d'en boire le contenu.
Méfiante, car on ne l'est jamais trop avec les hommes, elle prit le flacon avec précaution et observa son contenu. Elle le débouchonna et le passa sous ses narines afin d'en humer le parfum. Le nom de chaque ingrédients lui vint en tête et elle le récita, comme elle réciterait une poésie. Elle leva son regard vers le professeur et s'exclama :
« Moi qui pensais vous alliez tenter de m'empoisonner, voilà que vous voulez calmer mes migraines … »

Elle but la petite fiole et la reposa.
« Merci. »
Presque aussitôt, son impression de bourdonnement disparut, et elle se sentit plus légère. Alicia se releva donc du fauteuil, pour reprendre sa place d'élève. En haussant les épaules, elle attrapa une vieille craie et écrit une formule au tableau. D'un ton sérieux elle dit :
« Bon, revenons-en à mes moutons, si vous le permettez. Cette formule, est celle que vous nous avez fait noter dans le cours l'autre jour. Le problème, c'est que je suis presque sûre qu'il manque un ingrédient ! »
Elle regarda le tableau, les yeux plissés. Elle avait beau lire et relire cette foutue « recette », elle ne trouvait pas ce qui clochait.
La jolie brune se tourna vers l'homme.
« À moins que certains ingrédients, mis ensemble finissent par obtenir l'effet voulut ? »

Alicia soupira et croisa les bras. D'un geste hautain et narcissique, elle passa une main dans ses longs cheveux soyeux.
« On se demande vraiment pourquoi j'ai des migraines après … »
Son ton s'alliait à celui de la plaisanterie. Elle se tourna de nouveau vers le tableau et songeuse, regardait la formule en se creusant les méninges.