This is my secret. [Ren et No'.]

THIS IS A SECRET

Say it to nobody...

« Eh Nolween, c'est vrai que ton père se tape des putes ? »
Je fis de grands yeux, me retournant violement. Le nez enfin sortit de mon sac où je cherchais depuis deux bonnes minutes mon livre de potions, je le levais vers Peter Jonhson, garçon de Serpentard, qui riait aux éclats avec sa bande. J'ouvris la bouche, ayant presque envie d'en gémir de honte. C..Comment savaient-ils ça ?! C'était un secret que je ne révélais jamais, la honte de mon père, ces lots de consolations diverses. J'en avais affreusement honte, mais personne n'était au courant à par mon père et moi ! ...Non. Il y avait une personne à qui j'avais parlé de ça, une seule. Un confident très important pour moi. Ren m'aurait trahie ?
« N...Non ! Mon père n'est pas comme ça ! » Mentis-je en hurlant.
Les rires s'arrêtèrent, j'étais folle de rage. Mes poings étaient serrés, mes traits contractés et mes cheveux à l'habitude parfaitement coiffés étaient presque dressés au dessus de ma tête. Mes mains tremblaient sous la pression que j'exerçais sous mes poings. Je saisi à la volée mon ma veste d'uniforme, que j'enfilais à la va-vite, me précipitant dans le couloir. Je le traversais d'u pas ferme, presque brutal, repoussant tout les élèves se trouvant sur mon passage. J'étais à Poudlard depuis peu de temps, mais je connaissais par coeur le chemin de l'infirmerie, sous peine d'avoir été de nombreuse fois parler à Ren. Je n'étais pas d'une habitude bavarde, du moins pas particulièrement, mais avec lui, si on ne parlais pas nous même, personne ne le ferait. J'imagine que se devait-être un garçon timide ou peu causant, tout simplement. Ça ne m'avais jamais déranger, il était très gentil avec moi et il m'écoutait même pendant mes nombreuses crises de nerfs.

Je montais les escaliers en une seconde à peine, et tandis qu'ils tournaient je me cramponnais à la rampe si fermement que je crus pouvoir la briser. Je prenais d'habitude le temps d'observer les tableaux autour de moi, mais cet fois s'en était trop.
Un soir, alors que je m'étais foulée la cheville à la suite d'une blessure, j'avais été expédiée à l'infirmerie. Durant mon court séjour à l'infirmerie, j'avais pus discuter avec Ren. Je ne sais plus pourquoi, mais nous en sommes arriver à parler de la famille. Et fatiguée, j'avais dévoilé ce secret. Par la suite je lui avais fait juré de ne rien dire, que c'était important, et que ça nuirait à ma famille. Et que surtout ça me faisait du mal de parler de ça, car je ne suis finalement que le fruit d'une des aventures de mon père. Ren avait juré.
Je ne pris même pas le temps de toquer à la porte et l'ouvrait à la volé, mon ami s'occupait d'un élève, je poussais un grognement, me fichant du première année je lançais voilement :
« Comment t'as osé ?! »

This is my secretNolween & Ren

Depuis quelques mois, il n'était pas difficile de savoir où me chercher. Je travaillais à l'infirmerie, comme chaque jour, et les gens qui venaient me voir, avec ou sans raison, étaient nombreux. J'avais pris l'habitude de les écouter, un peu comme un livre vivant qui ne pourrait jamais répéter les secrets qu'on lui à confier. De plus, même si j'avais pu le faire, je n'aurais pas eu la volonté de dévoiler aux autres ces confessions que certains me faisaient. En fait, c'était un peu comme un voeu de silence, sauf que je n'avais pas désiré être réduit à l'aphasie. En effet, je n'avais jamais choisi ce qui m'était arrivé, et à vrai dire j'aurais mille fois préféré éviter cette souffrance psychologique que celle-ci m'avait imposé lorsque j'avais tenté de reparler après le drame. Désormais, j'avais fait un gros travail sur moi-même, ne serait-ce que pour réussir à vivre avec ce défaut qui m'handicapait lorsqu'il était question de vie sociale.

J'étais donc, comme à mon habitude, occupé à m'occuper des élèves dans l'infirmerie de l'école. J'étais toujours aussi calme, toujours aussi discret, même si certains élèves se montraient réticents à l'idée de se faire soigner autrement que par la magie... Bien évidemment, les Serpentards étaient les premiers à refuser cette aide que je leur apportais, simplement parce que je n'utilisais pas la magie, au contraire de mes homologues de "sang pur"... Quoi qu'il en soit, je n'en étais pas moins passionné par mon travail et je m'appliquais chaque jour un peu plus pour trouver un moyen plus rapide de soigner les élèves et adultes qui se présentaient à moi. Après, il était clair que ma vie dans le monde moldu m'avait influencé dans cette voie de la médecine sans magie, et ma peur s'ajoutait au reste...

Ces derniers jours, il y avait pas mal de monde à l'infirmerie. Peut-être à cause de l'hiver qui approchait, des mauvais rhumes et d'autres affections venaient s'ajouter aux blessures de la vie quotidienne, sans oublier ces chutes inattendues les jours de verglas... Ah, ce que mes journées étaient bien remplies... Je n'avais pas réellement l'occasion de me reposer, mais j'avais besoin d'énormément d'attention lorsque les élèves me racontaient des histoires, même si je ne pouvais pas leur répondre. Non, je n'étais pas bavard mais, vous l'aurez compris, ce n'était pas volontaire... J'avais tout simplement parlé l'envie, la voix et finalement la capacité... Je fermai les yeux et poussai un petit soupir en y repensant tandis que je m'approchais d'un élève dont je devais m'occuper depuis quelques jours.

Le souci de la médecine moldue, c'est que rien n'était jamais miraculeux. Je devais passer beaucoup de temps à soigner les élèves, être toujours présent au moment où les soins devaient être renouvelés, les bandes changées etc... et je laissais souvent les cas les plus graves aux autres, ceux qui utilisaient la magie. Malheureusement, la magie ne peut pas tout soigner, et j'étais bien souvent appelé lorsque quelque chose nécessitait un soin particulier qui ne pouvait être accompli facilement par la magie : j'avais plus l'habitude, n'ayant pratique que cette médecine durant toute ma vie. C'est donc à cause de la longueur de mes soins que j'avais tendance à m'attacher plus facilement aux élèves. C'était d'ailleurs le cas de l'une d'entre elle qui s'était déjà confiée à moi au cours de ses séjours à l'infirmerie.

Il faisait plutôt calme aujourd'hui, sans doute parce que certains malades avaient besoin de ce silence pour mieux récupérer, raison pour laquelle sans doute j'avais sursauté lorsqu'une personne avait déboulé dans la pièce comme si les foudres des Kamis s'abattaient sur le château au même instant. Je m'étais retourné, regardant de qui il s'agissait et j'avais reconnu mon amie, celle qui justement se confiait à moi lorsqu'elle venait et, alors que j'allais lui demander d'être plus calme lorsqu'elle venait à l'infirmerie car il y avait des malades, elle s'était adressé à moi d'une voix assez violente.

Pendant quelques secondes, je me demandais pourquoi elle s'adressait à moi de la sorte, ne comprenant pas ce que j'avais "osé" faire, puis je la regardais d'un regard assez interrogateur, n'ayant pas réellement le moyen de lui faire comprendre que... je ne comprenais justement pas ce qu'elle me voulait. Et, finalement, je m'étais adressé à elle en ouvrant mes mains pour ensuite faire un geste qui lui intimait de se calmer et de baisser d'un ton. Oui, peut-être que j'aurais plus facile pour comprendre si elle se calmait et tentait de m'expliquer au lieu de m'agresser... Une chance que j'aie un assez bon sang-froid.

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Say it to nobody...

L'infirmier parut surpris, il fit plusieurs gestes que je traduis comme une demande de sa part pour que je baisse d'un ton. Je serrais d'avantage les dents (je n'aurais pas cru cela possible), attrapais la manche sa blouse et l'amenais dans une pièce ou nous serions seul. Enfin tranquille, je pose mes mains sur mes hanches, essayant d'être la plus intimidante possible. Certaines choses méritaient d'être claires. J'entendis l'élève encore dans la salle poser des questions et prier Ren de revenir, celui ci hésita et je coupais net ses hésitations en parlant d'une voix forte.
« Pourquoi tu as révélé le secret que je t'avais confié ?! Tu m'avais promis de ne rien dire ! Je t'ai expliqué une centaine de fois que je n'aimais pas en parler et que c'était important que ça reste un secret ! Je pensais que je pouvais avoir confiance en toi. Mais non. Toute la bande des Serpentards est au courant ! Et ils n'ont pas manqués de me questionner quant aux "putes" que fréquentait mon père. » Grondais-je.
Il me fixa, interdit, fronça plusieurs fois les sourcils. Mes yeux ne quittait pas les siens, plus intimidante que jamais. J'étais une fille extrêmement rancunière qui ne manquais jamais de rendre aux gens le tord qu'ils m'avaient fait. Mais Ren était vraiment important pour moi, et avec lui on ne savais jamais si c'était réciproque. Il était l'exception pour laquelle je voulais m'expliquer avant de me venger.

La salle dans laquelle nous nous trouvions étaient aussi triste qu'un morgue. Les murs étaient d'un blanc immaculé qui me donnait mal à la tête, le sol semblait glacé, les meubles sans aucune chaleur, et les instruments médicaux au fond de la salle me faisaient penser à ceux de Saw. La vérité, c'est que derrière toute cette colère j'étais affreusement anxieuse. J'avais peur. Peur de ce qui risquait d'arriver par ma faute à la famille Smith. Si les Serpentard faisaient sortir ce secret de l'école, ce qui risquait d'arriver très bientôt, alors mon père pouvait dire adieu à ses dîners mondains. Et je savais que c'était extrêmement important pour lui. Tout ça par ma faute. Tout ça parce que j'aurais eu le malheur de raconter un secret à quelqu'un que je croyais digne de conscience. Mais Ren avait l'air si à l'écoute, si gentil, je ne pensais pas qu'il me causerait tord...

This is my secretNolween & Ren

J'ignorais pour quelles raisons la jeune femme avait troublé le calme de mon infirmerie... enfin, mon infirmerie... l'utilisation du possessif n'était peut-être pas très adéquate en cet instant. M'enfin, je n'y pouvais rien si je me sentais plus chez moi en cet endroit qu'en n'importe quel autre du château à cette période. Oui, j'avais des moments comme ça, où me retirer dans le travail m'aidait énormément. J'avais des passages où le besoin d'être seul avec mes centres d'intérêt me faisait un grand bien... Ce moment devait en être un.

Bref, même si j'ignorais les raisons de sa venue ici, il était clair que celle-ci était tout à fait impressionnante. Ils ne couraient pas les rues, les élèves qui viendraient hurler sur vous sans raison valable et aussi soudainement, claquant les portes et haussant la voix au point d'effrayer la moitié des personnes présentes! J'avais fermé les yeux avant de l'interroger du regard, juste avant que la jeune femme ne me saisisse par la manche pour me tirer dans un endroit reculé.

Nan! Je devais retourner aider l'élève que j'étais en train de soigner, ça ne se faisait pas de l'abandonner de la sorte alors qu'il nécessitait des soins. Alors que j'aurais bien eu intérêt à retourner dans la pièce principale, je me trouvai piégé en compagnie de la jeune femme, la regardant dans l'incompréhension la plus totale, ne sachant même pas quoi penser de ce qu'il se passait. Je fermai les yeux et poussai un petit soupir, franchement, elle était bien gentille, mais c'était un tel manque de respect que celui dont elle faisait preuve en cet instant.

Bien évidemment, même si l'envie ne manquait pas, je ne pouvais rien lui reprocher, car faire un discours en langue des signes ne l'aiderait certainement pas. J'avais alors réfléchi quelques secondes à partir du moment où je l'avais entendu répondre à mes interrogations d'une voix forte, à nouveau. Je fronçais alors les sourcils, poussant un petit soupir avant de me dire qu'après tout, je ne risquais rien à essayer de me faire comprendre.

Je me mis donc à signer. Les gestes que j'utilisais n'étaient pas des plus compliqués, je tentais du moins de les faire le plus simplement possible, car je n'avais pas de papier à disposition dans cette pièce. J'avais donc exprimé à ma manière muette que je ne comprenais pas de quoi elle voulait parler car je n'avais rien dit à personne... Mais peut-être que cela était trop compliqué pour une personne non initiée à cette langue.

J'avais peur au fond de moi qu'elle ne me comprenne pas, ou même qu'elle pense que je me moquais d'elle, mais j'étais très sérieux et fronçais également les sourcils, réfléchissant à une manière plus intelligible de m'exprimer. Je me pinçai finalement entre les deux yeux pour réfléchir, fermant ceux-ci en poussant un profond soupir... Bon, j'espérais qu'elle ne m'en voudrait pas, faute de quoi je risquais de perdre une amie...

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Say it to nobody...

Ren se mit alors à gesticuler dans tous les sens, à la fois paniqué et cherchant a être le plus précis possible. Seulement certains de ces gestes étaient intraduisibles, je fronçais les sourcils. Mais pourquoi ne parlait-il pas ?! Je comprend qu'il n'aime pas trop ça, mais ça devenais chiant à force. Je soupirais, arrêtais son geste avec son bras, saisissant son poignet et plongeant mon regard dans le sien. Je devais être bien insolente, mais c'était justement ce que j'étais, une véritable petite lionne. Je soutint son regard, il me fixais également, figé.

« Pourquoi tu ne parle pas simplement, pour une fois ? » Demandais-je d'une voix étonnamment claire et posée. .

J'avais perdue mon attitude agressive, pour une curieuse. Je conservais une certaine insolence, comme toujours, mais étais déjà beaucoup plus calme. Le mal était fait de toute façon. Et à ce que j'avais compris dans ses gestes, il semblait innocent. Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais envie de le croire. Peut être parce que je l'affectionnais particulièrement, et parce que c'était un de mes rares amis. Certes, ce n'était pas un élève, mais je prenais toujours soin des personnes avec qui j'avais tissé des liens positifs. Je fixai son regard sans agressivité, je me sentis tout à coup un peu idiote et cruelle avec Ren. Et si finalement, j'avais tord sur toute la ligne ? Ce serait à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Une bonne car c'était finalement un très bon ami, et que je n'avais pas à m'inquiéter au sujet de mon secret, qui n'en étais plus vraiment un désormais mais mauvaise car je venais surement de le blesser un peu...

Je lâchais son poignet, désolée, et croisais mes bras dans mon dos. Je baissais les yeux vers le sol, un peu honteuse de ma réaction. J'étais une personne extrêmement impulsive qui agissait sans se poser de questions, et ce défaut m'apportais beaucoup de mésaventure. Je m'emballais trop vite, me mettais en colère au quart de tour... Je posais un main sur mon front, soudainement un peu chaude et lâchais un long soupir. Qu'allait devenir la réputation de ma famille ? Comment allais-je faire pour sauvegarder la réputation de mon père ? J'étais perdue, et ça me provoquais un affreux mal de crâne...

« Pardon Ren... Je suis désolée. Je n'aurais pas dut m'emporter ainsi... Si un jour je recommence, n'hésite pas à crier pour que je me calme, tu n'y es pour rien. »

Mes yeux fixaient le parquet froid et grinçant, n'osant pas croiser le regard de Ren. Il était très rare que je reconnaisse mes tords ou que je m'excuse, mais aujourd'hui il le fallait vraiment. Ren me touchait énormément, et je me devais d'être plus polie avec des personnes sympathiques comme lui. Manquerait plus que je perde des amis...

This is my secretNolween & Ren

Se faire comprendre par une personne énervée comme Nolween était tout sauf une chose aisée, d'autant plus lorsque celle ci ne comprenait pas la langue des signes. Je n'avais cependant pas arrêté mes tentatives vaines et répétitives de me faire comprendre, et ce jusqu'au moment où elle m'avait pris les poignets pour me regarder dans les yeux. Ce genre de geste, pour un muet, c'est un peu comme mettre ses mains sur la bouches d'un parlant... J'avais fermé les yeux avant de pousser un petit soupir.

Qu'avais-je fais de mal pour qu'elle m'agresse ainsi? Je ne voulais qu'une chose, une toute petite : comprendre pourquoi elle m'en voulait et m'attaquait sans prévenir, déboulant ainsi dans l'infirmerie où je travaillais depuis mon arrivée. Je réfléchissais sans cesse, sans doute trop, mais je ne parvenais pas à trouver la raison qui aurait pu faire qu'elle m'en veuille de la sorte, car je n'avais rien dit à propos de son secret... Pourquoi moi? Étais-je réellement le seul au courant de ces histoires de prostituées?

Certes, je pouvais parfaitement comprendre qu'exprimer ce genre de choses n'était pas très agréable pour quelqu'un, surtout lorsqu'il s'agissait de notre propre père, mais il y avait quand même d'autres personnes à qui elle avait du en parler, pas vrai? Je fermai les yeux pendant quelques secondes avant de pousser un nouveau soupir. Oui, je soupirais beaucoup, mais ce n'était pas par exaspération, plutôt par incompréhension.

J'aimais bien Nolween, je veux dire par là, qu'elle était une élève avec qui j'appréciais discuter, mais je ne pouvais pas admettre de me faire agresser de la sorte, même si elle avait désormais baissé d'un ton et me posait une question assez simple à laquelle je ne pouvais pas répondre... pas pour l'instant. Ne sachant pas comment faire d'autre et n'ayant pas plus de matériel à ma disposition pour le faire, je fis quelque chose qu'il m'arrivait de faire lorsque je me savais totalement seul.

Regardant la jeune femme dans les yeux, j'avais ouvert la bouche et tenté de lui dire que je ne savais pas, mais bien évidemment, aucun mot n'était sorti, juste de l'air, comme si ma voix était bloquée... Je posai alors ma main sur mes cordes vocales avant de baisser la tête, soupirant à nouveau, me trouvant pitoyable comme à chaque fois que je ne parvenais pas à m'exprimer en face de quelqu'un malgré tous mes efforts.

Des efforts, je ne cessais d'en faire. Il n'y avait pas un jour sans que je me retrouve seul à essayer de ne serait-ce que murmurer un mot ou deux... Tout ce qui sortait, lorsque cela venait, c'étaient des syllabes inintelligibles et totalement estropiées... Y repenser me faisait mal au coeur, mais je ne cessais de me dire qu'un jour je parviendrais à parler à nouveau comme je l'avais fait autrefois, avant cet horrible massacre.

J'espérais au fond de moi que Nolween ne penserait pas à une mauvaise blague, ne croirait pas que j'étais occupé à me moquer d'elle, alors que j'avais réellement tenté de parler. Je me sentais coupable de ne pas pouvoir obéir à sa demande, mais j'étais incapable de le faire... Je ne pouvais plus depuis trop longtemps désormais. Fermant les yeux, j'avais attendu une réaction de sa part, espérant qu'elle comprendrait la situation problématique dans laquelle nous étions, mais également les raisons pour lesquelles je n'étais pas capable de m'exprimer en face d'elle, et donc celles pour lesquelles je n'aurais pas pu révéler son secret.

Quelques secondes après cette vaine tentative de m'exprimer envers elle, je m'étais reculé d'un pas avant de m'incliner respectueusement, sans un mot, espérant qu'elle me pardonnerait de ne pas être capable d'accéder à ce qu'elle m'avait demandé. Je n'y pouvais rien si j'étais muet, je n'y pouvais rien si ce camarade avait décidé de tuer ma classe, mais à chaque fois que je me retrouvais face à cette aphasie qui m'atteignait, je ne cessais de me demander pour quelles raisons j'avais été celui qui survivait tandis que les autres avaient péri.

Je fermai donc les yeux avant de me redresser, entendant encore une fois l'élève que j'avais du abandonner m'appeler et, se faisant, posant le regard sur la porte comme si j'hésitais encore à aller l'aider comme je me devais de le faire... J'espérais que mon amie me pardonnerait de partir, mais j'avais peur qu'elle ne me comprenne pas si je lui demandais la permission d'y aller, je restai donc là un instant, le regard fuyant, ne sachant pas quoi faire...

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Say it to nobody...

Il ouvrit la bouche dans le vide, appuyant sa main droite contre ses cordes vocales. Je relevais la tête, l'observant. C'était une blague ? Si oui, elle était de mauvais goût. Je lâchais un énième soupir, m'approchant d'avantage après m'être levée, mes talons résonnaient sur le parquet, j'essayais d'ignorer les instruments de torture que je voyais derrière moi.

« Tu... Tu ne peux vraiment pas parler ? »

J'entrelaçais es doigts entre eux, curieuse et surtout avide de comprendre. Ren serait vraiment... Muet ? Je pensais simplement qu'il avait un problème de voix, de diction ou qu'il ne désirait pas s'exprimer... Il m'a toujours écris sur un bloc note ou communiquer en langages des signes, je ne pensais pas ça sérieux. Le poids insoutenable du remord me heurta de plein fois lorsqu'il s'inclina. Je fis de grands yeux, prête à me mordre la main tellement j'avais honte de moi. J'étais venue en plein milieu de ces heures de travail, lui avait hurlé dessus, l'avait regardé l'air menaçante... Nolween Lily Ashley Smith, tu devrais avoir honte...

Il faisait la porte. Je voyais bien qu'il voulait se sauver. En même temps, je devais faire peur... Mon impulsivité me faisait à nouveau du mal, je pinçais les lèvres et fis un pas sur le coté, de sorte qu'il puisse accéder à la porte. J'avais désormais un mal de tête insoutenable, ainsi que des remontées acides dans l'estomac. Je me sentit pâlir, il se passait trop de chose pour une journée et me ré-écroulais sur ma chaise. Ça faisais plusieurs nuit que je ne dormais pas, le stress sûrement.

Je n'étais pourtant pas une fille du genre à me laisser impressionnée. Mais il fallait bien avouer que Poudlard était immense, et qu'auparavant j'étais dans une autre école de magie pour jeunes filles. Ce changement brutal alors que je souffrais déjà beaucoup des rapports courts que j'avais avec mon père et de ma mise à l'écart envers les autres membres de ma famille. J'étais vue comme une intrus, une juive au bal des Hitler en quelque sorte. Lorsque j'étais plus jeune, j'attendais toujours que l'Autrichien viennent m’emmener dans un wagon, et en y repensant aujourd'hui, je me dis que la mort de ma mère m'avait sûrement beaucoup affectée pour avoir des pensées suicidaires telles que celles ci. Aujourd'hui, rien de cela ne me touchait, j'étais assez grande pour endurer cette sorte de "racisme". Mais je me retrouvais dans une situation très inconfortable le soir avant de m'endormir, lorsque les songes prennent part de votre esprit, et que tout vos problèmes viennent assiégés votre cerveau.

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Si je n’avais été de nature si stoïque, sans doute son soupir m’aurait-il énervé. En effet, à quoi bon montrer une telle exaspération lorsque l’on n’est pas capable de comprendre le signal le plus simple qui soit ? Oui, je me battais avec ma propre voix, espérant son retour, et je tentais en vain de parvenir à émettre quelques paroles, mais il ne fallait pas croire que je ne pouvais parler à défaut d’essayer : je faisais énormément d’efforts pour réussir à converser oralement, pour prononcer ne serait-ce que quelques syllabes, quelques mots ou quelques sons intelligibles par une personne extérieure…

Quelques secondes plus tard, la jeune femme s’était approchée de moi tandis que je la toisais de mon regard noisette. Je ne savais pas quoi dire, même si dire était un bien grand mot dans mon cas, et j’ignorais encore plus comment agir envers elle maintenant qu’elle avait peut-être compris. Cette dernière affirmation se vérifia d’ailleurs lorsqu’elle me questionna, me demandant si je ne pouvais réellement pas parler. À ces mots, mes paupières se fermèrent et je secouai la tête d’un air coupable : non, je ne pouvais pas parler, je ne pouvais plus, depuis tellement longtemps désormais, et sans doute que personne, à part le personnel haut placé de l’école, ne pouvait être réellement au courant de ce qui s’était produit dans mon passé pour que j’arrive là…

Bref, j’avais pris l’habitude de cette incompréhension que certains me témoignaient lorsque, chaque jour, je tentais de me faire comprendre par ceux qui m’entouraient au quotidien… Parfois, même mes collègues de l’infirmerie ne semblaient pas capter l’essence de mes discours alors que, tant bien que mal, je m’agitais, écrivais et tentais de leur faire capter au moins le sens premier de ceux-ci. Oui, être incompris était une chose difficile, et cela me faisait parfois souffrir bien plus que je ne pouvais l’imaginer au premier abord.

Malgré cette difficulté, j’arrivais parfois à trouver des personnes qui pensaient à moi et m’aidaient à me faire comprendre un peu mieux par cet entourage… Il y avait des personnes comme Askja, qui semblaient apprécier de passer du temps en ma compagnie alors qu’en fin de comptes nous n’appartenions pas au même monde. Oui, c’était dans ce genre de moment qu’avoir des amis était le plus important, peut-être même plus que d’avoir une famille quelque part sur terre. Peut-être que, lorsque j’aurais retrouvé la parole – si encore je la retrouvais un jour – je parviendrais à devenir une personne sociable et amicale, bien entourée et prête à tout pour défendre les autres, mais pas tout de suite… il me restait bien du chemin avant un tel accomplissement.

Debout devant la jeune femme, je ne quittai pas la porte du regard, cherchant simplement à savoir si je pouvais risquer de l’abandonner ici pour aller aider l’élève qui en avait besoin et m’appelait. Je devais m’occuper de lui, je devais faire mon travail, mais pouvais-je la laisser là sans être sûr qu’elle avait bien compris ce que je lui voulais ? Pouvais-je espérer lui faire croire que tout allait bien et que je n’étais pas celui qui avait dévoilé son secret à des personnes mal intentionnées ?

Nous avions tous des secrets, plus ou moins importants, à cacher à notre entourage. Nous n’aurions jamais voulu qu’ils soient révélés, mais je savais que dans le cas de la jeune femme, c’était un peu pire… Désormais, de nombreux élèves risquaient de la charrier avec cela, et je n’avais pas envie qu’elle se retrouve seule face à une bande d’idiots assoiffés de ragots et de moqueries en tout genre… Non, je ne voulais pas que les gens souffrent, même pour une faute que je n’avais pas commise…

Peut-être que, au final, ma mère avait raison quand elle me disait que j’étais trop gentil. Je ne pensais pas à mal, je voulais toujours le bien, mais je me prenais souvent des remontrances qui ne m’étaient pas destinées simplement pour avoir voulu aider une personne qui, en fin de compte, ne voulait pas de mon aide si gracieusement offerte. Oui, ma personnalité était telle que je ne pouvais voir quelqu’un souffrir sans m’intéresser à son problème : je voulais aider, je voulais être utile et serviable… Mais je n’étais pas empathe pour autant.

Encore une fois je m’égarais dans les méandres de pensées que je n’aurais pas du avoir en ce moment où j’étais plutôt censé réconforter une personne à laquelle je tenais plutôt que de l’enfoncer dans son malheur. En effet, celle-ci avait beau s’énerver sur moi, je ne pouvais pas lui en vouloir, car n’auriez vous pas pensé à la seule personne à qui vous l’auriez dit si jamais un secret avait été révélé soudainement ? Si… Sa réaction était toute naturelle. J’y songeais tandis que la jeune femme libérait le passage avant de s’écrouler sur une chaise.

Voyant son état, j’étais sorti de la pièce, allant prévenir l’élève que je ne tarderais pas à revenir avant d’aller remplir un grand verre d’eau et de prendre quelques médicaments anti-nausée dans mon matériel. Je revins ensuite dans la pièce avant de m’approcher de la jeune femme et, le dos bien droit et un sourire bienveillant sur le visage, lui de lui tendre le verre ainsi que les médicaments.

Une fois de plus, tous ces gestes se firent dans le silence. J’aurais aimé lui parler, lui demandé si elle se sentait bien, mais son teint parlait pour elle : elle avait pâli juste avant que je ne sorte et, ignorant à quoi c’était du, je m’étais dit que la seule chose à faire était de la soigner comme je l’aurais fait avec n’importe qui d’autre. Je m’inquiétais pour elle, mais le mieux à faire pour ne pas inquiéter une personne est bien souvent de ne pas lui faire remarquer la gravité de son état, n’est-ce pas ? Dans le cas d’une maladie bénine, c’était bien souvent le cas, raison pour laquelle je m’étais contenté de rester là en souriant, dans l’attente qu’elle prenne ce que je lui tendais.

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Say it to nobody...

Je me retrouvais seule pendant quelques minutes. Il s'était empressé de sortir, comme si il avait un train à prendre. Je ne l'avais pas empêcher, il était assez grand. J'essayais de détacher mes yeux du plancher, sans grand résultat. Les questions fuselaient dans ma tête, et la principale, la pire de toute me vint comme une lame en pleine côtes : Qu'allais-je faire ? Ce n'était pourtant pas la question la plus effrayante, ni la plus compliquée, au contraire, la réponse était plutôt facile à deviner : Rien. Oui, Rien. Je ne pouvais absolument rien faire pour changer les choses. C'était trop tard. Oh, j'aurais pus essayer d'aller parler aux Serpentards, même si ça m'aurais brûlé la langue j'aurais pus les prier à genoux de ne rien dire. Mais de un : j'avais une fierté et de deux : ils ne tiendraient jamais leur langue. Et l'école était de toute façon, surement déjà au courant. Game Over.

Ma vision se fut plus sombre, comme si on avait placé quelque chose devant mes yeux. Les yeux ouverts sans ne rien voir depuis tous à l'heure, je clignais des paupières et aperçu un verre d'eau juste devant mon nez. Je fronçais les sourcils pour la énième fois de la journée, avant de me détendre, manquerait plus que j'ai des rides. Je levais la tête vers Ren, un sourire au lèvres, qui me tendais un verre d'eau plein. ... Adorable.

« O...Oh... Merci...! » Fis-je surprise en prenant le verre entre mes doigts.

Malgré ma crise il ne me prenait pas pour une folle ? Son visage était si tranquille, si doux... A vraie dire, je restais un peu conne devant cela tellement j'étais surprise. Je le remerciais longuement, bu une gorgée d'eau et lui souris.

« M...Merci Ren... Tu ne m'en veux pas ? Je veux dire... Je t'ai hurlée dessus comme une cinglée, et t'ai empêchée de travailler... D'ailleurs, un patient t'attend il me semble ! »

A mon tour, je cherchais à faire une bonne action. Je voulais vraiment entendre sa réponse, du moins la comprendre. Si bien que je sortie délicatement de mon sac de cours un calepin vierge et un stylo, que je lui tendis, avec le même sourire bienveillant qu'il m'avait offert quelques minutes plus tôt.

This is my secretNolween & Ren

Je n’avais pas pu résister à l'appel de mon devoir, à cet élève dont je m'occupais avant que Nolween ne fasse irruption dans la pièce. Je m'en voulais quelque peu d'abandonner mon amie, celle dont j'étais la confidente, l'ami muet à qui elle pouvait se confier sans peine et sans peurs. C'était sans doute ce qui m'avait poussé à aller expliquer à cette élève que je reviendrais bien vite m'occuper de lui, car mon amie semblait elle aussi en bien mauvais état, sans doute à cause de l'après-coup et du choc que la nouvelle avait déclenché. Oui, elle avait appris que son secret était désormais connu de tous, mais elle ne pouvait rien y faire et elle devrait bien s'y habituer, non pas se rendre malade pour ce genre de choses.

J'espérais d'ailleurs qu'elle perdrait ses doutes sur moi et arrêterait enfin de penser que j'étais le coupable dans l'histoire: je n'avais révélé son secret à personne; aussi muet qu'une tombe; aussi silencieux qu'une ombre sur le sol feutré d'une chambre luxueuse. Oui, je ne pouvais rien dire et je n'aurais de toute façon pas accepté, ne serait-ce que pour préserver mon honneur, de trahir la confiance de mon amie qui n'avait en fait rien demandé de toute cette histoire. Malheureusement, je me retrouvais bien impuissant face à une situation aussi embarrassante... Je ne pouvais l'aider à faire passer cette vérité pour un mensonge, et je ne pouvais donc empêcher ce secret malsain de se répandre dans l'école...

Quand on y repensait, je culpabilisais un peu à cause de cette faiblesse stupide... Oui, je me sentais faible de ne pas pouvoir aider mon amie, de ne pas pouvoir faire ce que l'on aurait pu attendre de moi... Je n'étais plus réellement la personne que j'avais pu être, et pourtant je ne savais que trop bien à quel point je tenterais de trouver un moyen de résoudre le problème qui me faisait face désormais. Sans comprendre pourquoi, je voulais me montrer digne de la confiance de Nolween; une question d'honneur, sans doute... On pouvait tellement voir mon éducation dans mon comportement.

M'inquiétant pour mon amie, je m'étais donc approché d'elle avec un verre d'eau pour ensuite le lui tendre tandis qu'un sourire se dessinait sur mon visage légèrement inquiet. Sans rien dire, je la laissai se saisir du verre, souriant un peu plus face à ses paroles de gratitude. Bien évidemment, mon calme pouvait être troublant, car il était rare de réagir ainsi lorsque quelqu'un vous agresse presque, mais j'étais... habitué? J'avais vécu bien pire au cours de ma vie après tout.

Je fermai les yeux en entendant sa question et je secouai assez vivement la tête pour lui faire comprendre que non, ça n'était pas grave et je ne lui en voulais aucunement. Quand j'ouvris les yeux, je vis qu'elle me tendais un calepin et un stylo. Je lui souris, me saisissant du papier avant d'y inscrire quelques mots.

« Ne t’en fais pas pour lui, je l’ai prévenu. » Avais-je simplement noté avant de prendre place non loin d'elle. Je repris bien vite le calepin pour y inscrire quelques paroles supplémentaires. « Tu as une idée de la personne qui aurait pu répandre ça?»

THIS IS A SECRET

Say it to nobody...

Je lu sur le bloc ce qu'il avait écrit et lui fis un petit sourire avant d'hausser les épaules. Ça je n'en avais aucune idée. Je n'avais vraiment dit ça à personne d'autre qu'a Ren. A moins que je parlais pendant mon sommeil, ce qui ne m'étonnerai qu'a moitié vu que j'ai un sommeil assez agité. Mais de là à révéler des secrets pendant que je dors ça me paraissait un peu exagéré. J'avais vraiment honte là. Honte de mon père mais aussi de moi même, incapable de tenir un secret...

« Non, aucune idée. Je ne l'ai dis à personne, vraiment. »

Ma haine monte encore un peu en songeant à la réputation de la famille Smith. Ce n'était pas de ma faute ! Après tout ce n'était pas moi qui me tapais des prostitués alors que j'étais pour la sixième fois mariée avec une femme dont j'ai le double de l'âge... J'entortillais nerveusement une mèche de mes cheveux avant de souffler bruyamment.

« Putain, qu'est-ce que je vais faire...? »

Oh je n'étais pas du genre à parler comme ça mais là j'étais vraiment mal et je ne savais pas quoi faire. Déjà que mon père et moi avions un immense fossé entre nous, il allait encore s'agrandir. Eh oui, je n'étais pas pure moi, pas digne. Et en plus de ça, je ne savais pas garder un secret apparemment...

This is my secretNolween & Ren

J’aurais réellement voulu apporter mon aide à la jeune femme qui se trouvait face à moi, malheureusement je n’en avais pas les moyens. Qu’aurais-je pu faire, muet comme une tombe, contre ceux qui se plaisaient à critiquer les autres ? Même si j’avais trouvé les responsables, j’aurais été bien incapable de venir en aide à Nolween. J’étais inutile, mais le pire dans cette histoire était sans doute le fait d’en être parfaitement conscient. À cause de ce qui m’était arrivé par le passé, j’étais obligé de subir la souffrance des autres sans pouvoir y réagir, sans pouvoir leur venir en aide malgré le désir constant de le faire, désir qui me rongeait toujours plus chaque jour.

Comme je m’y attendais, la jeune femme n’avait pas de réponse à ma question. Je fronçai un peu les sourcils, m’en doutant par avance, et je poussai un petit soupir avant de réfléchir : qui aurait bien pu connaître ces choses tenues secrètes ? L’homme semblait condamné à se détruire lui-même, par simple besoin de divertissement, mais ce vice se voulait plus présent chez les serpentards que chez les autres maisons, raison sans doute pour laquelle la cause de ce problème avait de fortes chances, selon moi, de se trouver dans cette maison… J’allais reprendre de quoi écrire lorsqu’une voix attira mon attention.

Il semblait y avoir un peu d’agitation dans la salle principale, mais je me dis que cela devait être tout à fait normal à cette période de la journée. C’est pourquoi je me contentai d’écouter Nolween qui avait recommencé à parler. Je ne pouvais malheureusement rien faire pour l’aider, pas comme ça. Quelqu’un déboula alors dans la salle où nous étions m’appelant d’urgence ; visiblement, l’un des patients dont je devais m’occuper avait eu quelques complications et était en train de rendre son repas… Je me redressai directement, regardant la jeune femme d’un air désolé avant de m’incliner devant elle par respect, quittant ensuite les lieux pour me aller aider cet élève qui en avait besoin et qui serait sans doute sur pied d’ici quelques jours… Espérons qu’il en soit de même pour mon amie, car je ne pouvais définitivement pas la laisser ainsi.

AND THIS IS THE END