LEO&ELISEA
" Parce que c'est lui, parce que c'est moi."

« A tout à l'heure alors Elisea ! » Me lança une de mes camarades classe en embrassant ma joue. Je lui fis un petit sourire pour compenser le rouge de mes joues et ajustais mon échappe en laine autour de mon cou. Contrairement aux autres élèves de Poudlard, la mienne avait été tricotée avec soin et amour par ma propre mère. L'Angleterre est un pays magnifique mais froid Elisea, m'avait-elle dit. Je commençais à la croire. En Italie il n'y avait jamais de neige et la température ne descendait jamais en dessous de zéro, c'était l'un des avantages du Sud même si je devais avouer que je trouvais la neige sublime. Pour une fille comme moi qui n'avais jamais quitté son pays, me promener dans un paysage parsemé de blanc était assez déstabilisant. Mais aujourd'hui, rien n'aurait réussit à m'enlever ma bonne humeur. Un chien. J'allais vraiment adopter un chien ! Au bout de sept ans d'économie, j'allais pouvoir enfin avoir mon chiot à moi. Mes parents refusaient de m'en offrir un. Ils disaient que ça ne m’apporterais que des inconvénients à Poudlard, que là bas personne ne se baladais avec des canins. C'est vrai que les sorciers préféraient les chats ou les chouettes... Mais j'avais eu une autorisation particulière d'une des surveillantes. J'étais toute excitée. A vrai dire la compagnie me manquais lorsque je me retrouvais seule dans mon lit après une journée de cours. Et le vieux Spartacus n'était pas là pour ronfler au pied de mon lit. C'est donc seule que j'avais pris la décision d'adopter un animal, rien qu'a moi. J'avais mis très longtemps à le choisir cependant : un chat c'est très indépendant, une chouette ça fait trop de bruit, un serpent c'est pas très câlin, un rat c'est trop petit... Non, le chien était vraiment le compagnon idéal.

Et quoi de plus mieux pour parfaire ma journée que d'aller chercher mon trésor avec Léo, celui que je considérais comme un super protecteur. Bon c'est vrai qu'il était très spécial comme ami, très... Intimidant dirons nous. Mais avec moi qui ne l'étais pas ? Au départ je ne l'aimais pas vraiment, il me faisait trop peur et me mettais mal à l'aise. Et puis un jour il m'a parlé très sérieusement et si gentiment que... Je crois que j'ai fini par l'apprécier. Mais bon, tout ça n'a rien changer à la timidité et le gêne que j’éprouve lorsque je suis avec lui, on ne change pas les habitudes sans doute...
Cette fragilité que j’éprouvais en mes joues ne m'empêchais pas à ce moment même, alors que j'étais seule sur le chemin, de sautiller gaiement. Lorsque j'étais seule, j'étais une tout autre personne que la gamine timide que je suis avec les autres. C'est tellement plus facile lorsque le regard des gens ne pèse pas sur vos épaules... De la buée s'échappa de ma bouche, je nichais mon nez dans mon écharpe et mes mains dans mes poches. Mon long pardessus ne me protégeais pas totalement du froid, j'espérais atteindre Honeydukes rappidement. Je pensais au chiot que je serrais bientôt dans mes bras et accélérais le pas.

J'arrivais enfin devant la façade imposante du lieu. Je restais un moment à l'observer, impressionnée puis secouais la tête pour me réveiller, mes mèches brunes volèrent une seconde au vent avant de se rabattre dans mon cou. Je fis un petit sourire et entrais, faisant cliqueter la clochette de bienvenue. Au loin dans la boutique je reconnu Léo et je m'avançais timidement vers lui, ayant bizarrement repris des couleurs sur le visage... les joues surtout. « Coucou Léo... » lançais d'une petite voix aussi adorable que les motifs de mon écharpe.

LEO&ELISEA
" Parce que c'est lui, parce que c'est moi."

« Mais c'est ma cutiepie à moiiii ! » Naturellement il s'élança vers moi avec sa folie habituelle, se précipitant pour me prendre dans ses bras. Seulement Léo avait toujours du mal à mesurer sa force si bien que je m'écrasais contre son torse. Il me serrais si fort qu'il m'étais absolument impossible de m'en aller. Je rougis évidement encore plus devant un vieux clients très loin dans la boutique qui nous observais. C'était d'ailleurs le seul client, ouf. Pas que j'avais honte, mais comme tout le monde le savait j'étais hyper pudique et terrible, ça en devenait presque maladif. Il me lâcha par la suite pour me parler, je l'écoutais. «Mais qu'est-ce que tu fais làààà ? Oh tu sais même pas comment je suis trop content de te voir ma Lily !! Je m'ennuyais trop moi ici !! » Si il y avait quelque chose que j'adorais chez Léo, c'était sa façon de parler. Moi j'étais incapable de m'exprimer ainsi, mais j'admirais avec respect l'aisance qu'il utilisait. Cette façon de doubler les voyelles pour qu'elles résonnent avec éclats, de répéter des surnoms affectifs plus chous les un que les autres, de me parler avec une telle affection qu'elle m'attendrissais bien plus qu'il ne le pensais... Je sortis enfin mon museau de mon écharpe et le regardais de haut en bas de mes yeux noisettes. Je me mis sur la pointe des pieds pour lui faire la bise, coutume française que j'adorais et que j'avais pris l'habitude de faire. Naturellement comparée à lui j'étais minuscule, et même en me hissant sur mes tout petits pieds je ne l’atteindais pas totalement, ce fut lui qui se baissais un peu. Avec lui, j'avais vraiment l'impression d'être un petite fille avec son grand frère. « Je me demandais si tu avais terminé ton service... Léo, j'aimerai que tu viennes avec moi chercher quelque chose. Tu veux bien ? Je... Je voudrais adopter un petit chiot... Tu sais je t'en avais parlé... Dis, tu veux bien ? S...S'il te plais... » Je le regardais dans les yeux de mes deux grands yeux noisettes dans l'espoir qu'il acquiesce. Et sans m'en rendre compte, je fis une mine des plus adorables.

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" Parce que c'est lui, parce que c'est moi."

« Mais ouiiii ! Mais bien sûr que je me souviens de ça !» Oh c'est vrai qu'il n'oubliait jamais ce que je lui disais celui là. Oh... C'est vraiment... Enfin... Ca me touche. Ça fais chaud au cœur comme le soleil de mon pays, ça fais du bien. Je savais maintenant que je pouvais vraiment considérer Léo comme mon ami. Je crois d'ailleurs qu'il avait été l'un des premier à l'être. D'ailleurs il avait toujours cherché à l'être, c'était juste moi qui le fuyais comme la peste parce que j'étais peureuse. Comment avais-je pus le fuir ? Il était si gentil avec moi... « Aïïïïïe, ma Lily chérie, j'ai pas encore fini ici ! Ludmi elle doit arriver mais je la vois pas encore !!» En plus Léo faisait partie de l'Odre, j'étais l'une des rare qu'il avait bien voulu mettre au courant. Ca veut dire qu'il me faisait confiance ? Mon coeur était tout chaud en songeant à cela. Il m'expliqua donc que sa collègue n'était pas encore arrivée. Cela ne me dérangea pas du tout, après tout c'était moi qui arrivait à l'improviste. Je lui fis mon plus beau sourire, comme j'avais l'habitude de la faire... A mon papa. « P...Pas de problème ! J'ai toute mon après midi, j'ai pensé à tout pour que tu sois à l'aise. Je voulais surtout pas te déranger ! » Je parcourais la pièce des yeux. Nous étions entourés de bonbons en tout genre. En passant du temps avec Léo j'avais pus en gouter quelques uns, mais j'étais toujours surprise lorsque j'en découvrais des nouveaux. Dans mon monde à moi, les bonbons sont bien plus simples. Pour une fois, j'avouais que les sucreries du mon moldus étaient bien moins drôles. Moi qui était plus chocolat que sucre solide, j'aurai pus engloutir toute la boutique juste pour découvrir des saveurs inconnues. Et sans l'avouer à Léo, je venais souvent ici durant le service de Ludmila. « Alors ma cutiepie, tu as ta petite idée derrière la tête du toutou que tu veux ? » J'haussais les épaules. Non je n'avais pas de critères particuliers. Bon si, un gros chiens. Je n'aimais pas les petits roquets qui aboyaient tout le temps. Moi il me fallait une énorme peluche à caliner, j'avais toujours été habituée aux gros chiens. « Je n'ai pas de race précise... juste un gros chien... J'adore les gros chiens... » J'avais ajoutée la dernière phrase avec un petit sourire mélancolique en pensant au vieux Spartacus.

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" Parce que c'est lui, parce que c'est moi."

Bon, Ludmila était arrivée, avec dix bonnes minutes de retard, mais arrivée tout de même, c'était déjà ça. Je laissais Léo la saluer, un peu en retrait et eut même le droit à un sourire et un signe de la main de la part de la jolie vendeuse. Je lui rendis sans attendr,e plutôt contente qu'elle se souvienne de moi et revint vers la porte de la boutique, décidant d'attendre Léo dehors. La neige tombait encore et je reçu quelques flocons sur le nez, je ne retins pas mon sourire en sentant la glace sur la peau. La neige... Enfin quelque chose que même les moldus pas très doués dans mon genre connaissent ! Il faisait plutôt froid, alors je me pelotonnais dans mon manteau bien chaud. Mais déjà, j'entendis la porte s'ouvrir, Léo était là. J'en fus plutôt surprise, pensant qu'il mettrait plus de temps : apparemment, non. Il me demanda si je souhaitais qu'on transplane, j'hochais la tête. « Je veux bien Léo ! J'ai repéré une des rare boutique qui vende des chiots sur le chemin de Traverse. ». Je n'avouais évidement pas avoir fait chaque boutique d'animaux pendant quatre heures pour enfin en dénicher une qui vendait des chiots et qui acceptais d'en vendre à une sang de bourbe comme moi. Je fis un petit grimace en me remémorant ça puis levais les yeux vers Léo. Oh... Prise d'un de mes rare élan de tendresse avec lui, en maque de douceur "paternelle" sans doute, je le serrais dans mes bras. Je ne sus sous quelle pression je fis ça, mais pourtant je l'enlaçais. « Tu m'as vraiment manqué Léo. » Je me détachais alors, toute rose et lui souris, confirmant mes propos. Je le considérais vraiment comme mon grand frère. Je lui fis un bisou sur la joue puis replaçais mon écharpe.