Le week end était un de mes moments préférés de la semaine. Pourquoi? En temps qu'avocat je n'avais pas à me préoccuper de clients. Bon en fait si, mais je prenais quand même très peu de boulot chez moi. Alors comme souvent j'étais allé dans un bar vendredi soir. Pas besoin de vous faire un dessin hein? A peine posé le pied dans le bar, où j'avais mes habitudes, un verre de Whisky Blackburn m'attendait au comptoir ainsi que deux magnifiques créatures. Je souriais largement, en effet, on connaissais bien mes habitudes. Une brune, une blonde. Comme ça pas de jalouse. Et puis ... comme ça surtout j'avais de quoi m'occuper toute la nuit. Un clin d’œil et une gorgée plus tard je m'asseyais avec les deux jeunes femme sur le sofa du bar et apprenais qu'elle s’appelaient Flore et Flora. Quelle originalité. Au bout de trois ou quatre verres. Après m'être assuré qu'elles étaient bien sorcières -pas question que ça soit autrement bien sûr- je leur proposais de rentrer chez moi. Ma grande maison où j'étais désespérément seul. Ce soir je voulais des sorcières alors que d'habitude je préférais les moldues. Pourquoi des moldues. Oui elles sont répugnantes, mais elles sont aussi bien plus facile à avoir que les sorcières. Je ne veux pas construire une vie avec elles. Juste faire mon affaire -comme on dit vulgairement- et au revoir. Même parfois je tuais les moldues. Ou alors je le faisais le soir suivant ou encore après. Bref ... je voulais des sorcières ce soir. Sans entrer dans les détails la soirée fut aussi arrosée que débridée. Et c'est las de plusieurs d'heures d'ébats que nous nous endormirent tous les trois dans la chambre d'amis.

C'est entendre la clef dans la serrure qui me réveilla en sursaut. Je regardais paniqué le réveil. 9h du matin? Qui pouvait rentrer? Mais déjà j'entendais la voix de Damian m'appeller. « OH MERDE! » je sautais du lit et entrais dans le premier caleçon que je trouvais. M'enfin ... il avait valsé presqu'en premier alors pour savoir où il était ... ah enfin. « Allez les fleurs on se réveille! » elles n'avaient plus trop l'air de fleurs maintenant. une fois le caleçon passé je me précipitais sur le lit pour les réveiller urgemment. « allez on se lève » dIs-je. Elles grognèrent et je leur fourrais leurs habits dans les bras. Du moins ceux que je pouvais trouver « Sortez pas la fenêtre, transplanez, faites ce que vous voulez mais il n'est pas question que mon neveu vous trouve ici » je les laissais et sortais de la chambre en prenant bien soin de la fermer derrière moi. Pourvu qu'elles partent. Je tombais nez à nez avec Damian. « Damiaaaan » dis-je en souriant un peu gêné et les oreilles toutes rouges de cette agitation. « Quelle bonne surprise. Est ce que j'ai oublié de venir te chercher à la gare? » demandais-je en avançant vers le salon pour m'éloigner de la "scène du crime". « Ca me fait plaisir de te voir » et c'était totalement vrai. Disons qu'il me ... prenait un petit peu au dépourvu voilà tout.

Je me retournais pour lui faire face, ne réalisant que maintenant que j'étais en boxer. Bon à la limite ça peut s'expliquer si je dormais ... oh par contre ... le soutien gorge pendu à la lampe ... un peu moins ... je peux pas le faire passer pour un des miens celui là ... j'espérais de tout cœur qu'il ne lève pas les yeux au plafond. « Tu veux un petit déjeuner ? » demandais-je tout sourire, au moins dans la cuisine il n'y avait rien de compromettant. Enfin ... à priori.

Grands dieux, dans quel bordel sans nom tu t’es fourré encore mon bon vieux Sinnéad. Si elle était là elle se moquerait de moi. Oh oui. Et puis elle me dirait aussi que c’est bien fait. Mais malheureusement elle n’était plus là. Pour de bon. Et pour toujours. Et je ne pouvais pas supporter ça. Je ne voulais pas y faire face c’était bien trop dur. Mais bref je ne vais pas justifier devant vous mes choix de vie depuis la mort de ma fiancée dans sa robe de mariée. Non, jamais de la vie.

Je me retrouvais face à mon neveu et son regard rempli de questions. Je ne savais pas trop comment lui répondre. Ni même si je devais lui expliquer les choses. Il n’étais pas débile. S’il avait vu un peu les choses, les … signes de ma folle soirée d’hier. Il saurait additionner un et un égal deux. Mais … c’était aussi très différent parce qu’il l’avait connue. Elle l’avait comme moi élevé. Elle l’avait chéri comme s’il était notre enfant. Et … je soupirais. J’étais heureux de le voix quoi qu’il en soit, et ça, ce n’est pas les deux paires de fesses dans la chambre d’amis qui le changera. « Oh d’accord, je me disais aussi. Je suis désolée, je ne suis pas vraiment des plus … prévoyant. » il pointait que je ne m’étais pas rhabiller. J’émis un petit rire un peu gêné. « Oui, heu … il faisait chaud cette nuit. » peut être que tout compte fait ce choix de mot n’était pas le plus bien choisi. Hm je toussais doucement pour dissiper ma gêne puis comme il riait, je me joignais à lui. C’était bon de rire. De dédramatiser la situation. Du moins pour moi.

J’étais très soulagé qu’il accepte de prendre un petit déjeuner. Et puis en même temps moi aussi ça ne me ferait pas de mal de manger un petit peu. Histoire genre … de reprendre des forces. Je me rendais vers le frigo et pris le carton de jus d’orange et nous en servais deux verres. Alors que je me retournais pour prendre une poêle afin de faire une omelette je fus surpris de l’entendre me poser une question. Celles là ? De quoi voulait il parler ? je m retournais et vis en effet Flore et Flora en petite tenue se carapater … je soupirais longuement. Comment lui expliquer. « C’est hm … des amies. Elles sont restées dormir ici. En fait … nous avons fait une fête hier. » j’espérais qu’il ne poserait pas trop de questions. J’avais peur de le blesser. J’assumais ma vie. Mais la seule personne à qui ça me gênait de l’avouer, c’était bien lui. J’étais sensé être son tuteur. Son modèle. Je poussais son verre de jus d’orange devant lui et dit. « Œufs Brouillés, ça te convient ? » je pris les œufs dans le frigo et commençais à les casser dans la poêle. « Tu sais depuis la mort de ta tante … je n’ai jamais rencontré personne qui vaille le coup. Alors … » comment dire à un garçon de dix-sept ans, que je couchais à droite à gauche ?« je ne m’attache plus à personne. » je me retournais pour le regarder une seconde et prendre une fourchette dans le tiroir. « à part toi bien sûr. »

J’étais mal à l’aise. Pas vraiment habitué à ce genre de situation, mais je devais être l’adulte dans la situation, même si pour l’instant je ressemblais plus à un adolescent pris en faute. Je soupirais doucement, comment faire. Je m’entendais débiter des choses auxquelles je ne croyais pas. Mais je ne voulais pas être un mauvais exemple pour lui. Il était la seule famille qui me restait à présent. Et il était tellement important pour mes yeux. Il était certes un neveu. Mais je l’avais recueilli avec Andréa. Je m’étais occupé de lui. Et en fin de compte. Je n’avais jamais eu la chance d’avoir un enfant d’Andréa. Mais j’avais eu la chance de l’avoir lui. Il était quelque part comme mon fils. Andréa et moi l’avions élevé. Comme s’il était le notre. Et son avis comptait tellement à mes yeux. Parce qu’il était toujours attaché au souvenir de sa tante. Et que je ne veux pas qu’il pense que j’ai oublié sa tante. Sa merveilleuse tante. Je baissais les yeux supposant qu’il me ne croirait pas. Me demandant s’il dirait quelque chose ou pas. Alors j’essayais de détourner le sujet. Et je lui proposais son petit-déjeuner préféré. Œufs brouillés. Je me sentais comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Vous savez, comment lui dire que j’allais à droite et à gauche. Ne faites pas ce que je fais hein. Non … je préparais le repas ce qui me divertissais un peu, et pourrait expliquer mes tremblements et mes hésitations.

Mais c’est alors qu’il me surprit. « Je suis heureux d’entendre que vous tenez toujours autant à moi mon oncle ! Vous savez, ce n’est pas votre vie sexuelle débridée qui va remettre en doute mon jugement que je porte sur vous. Mais j’espère grandement qu’un jour, une femme arrivera à combler de nouveau votre cœur car voir ce genre de scène, bien que cocasse, m’attriste un peu… cela me montre que vous n’avez toujours pas fait votre deuil… » je me retournais vers lui quelque peu surpris. Non en fait même très choqué. Bon bien sûr j’avais pas été le meilleur des menteur du monde, non je ne savais pas mentir en fait. Pas à ceux que j’aime, pas à ceux auquel je tiens. Ses paroles me rassuraient. Et je retrouvais un peu d’Andréa en lui. Je baissais les yeux puis après avoir éteint le feu sous les œufs, non on a dit œuf brouillés pas œufs cramés, j’allais vers lui et le prenais dans mes bras. « Tu es comme mon fils Damian. Et je suis désolé de t’attrister. Ce n’est pas mon but. Tu es la personne à laquelle je tiens le plus au monde ! » je haussais les épaules. « Mais je n’arrive pas à l’oublier. Je crois que je ne pourrais jamais l’oublier. » je fis n sourire un peu gêné. C’était étrange de parler de ça avec lui. Je retournais vers la poêle et continuais à faire les œufs brouillés.

« Sinon, quoi de beau à Londres ? » je souriais, oui passons à autre chose. « Hé bien pas grand chose tu sais. Toujours pareil. Le seigneur a pas mal de missions pour nous en ce moment. Les choses vont de bon train. Et puis … Astor est de retour. » oui Astor était enfin de retour et j’attendais qu’elle me contacte. C’était une des mangemorte dont j’aimais le plus la compagnie. « On pourra aller faire un tour en ville tout à l’heure si tu veux. Enfin quand je serais un peu plus habillé ! » je me mis doucement à sourire et pris une assiette pour lui servir son repas. « Et à Poudlard ? » je la lui tendais ainsi qu’une fourchette et m’assis sur le tabouret en face de lui.