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Et voila, l'aventure touche à sa fin ~ Forum Fermé. Bonne continuation à tous.
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JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je?

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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
Junho Masaka


JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? - Page 2 _
MessageSujet: Re: JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? - Page 2 EmptyJeu 7 Mar - 2:40

Pendant longtemps j’étais restée seule, m’enfermant moi-même dans un monde qui m’effrayait. Ca avait été ainsi depuis toujours, déjà enfant je devais rester à la maison, aux services de mon père. On aurait même pu se demander s’il n’avait pas désiré un enfant uniquement dans le but de s’en servir. Mais peut-être que c’était sa façon d’aimer et de le montrer, du moins c’était ce que je pensais quelques fois quand je repensais à mon passé. Après tout, rien ne me prouvait que ce ne fût pas l’une des façons de montrer que l’on tient à quelqu’un, personne ne m’avait prouvé le contraire.

Même sortie du cadre familial, je n’avais cessé de me mettre à l’écart, ne parlant à personne ou presque. En fait, je n’avais jamais été douée pour les relations sociales, étant donné que je n’avais jamais pu en avoir réellement, me l’interdisant moi-même à Poudlard. J’étais plutôt douée pour m’autodétruire pour résumer. Depuis la mort de mon père et mon « déménagement » l’accompagnant, j’essayais de faire des efforts, mais changer sa propre nature n’était pas si simple que je l’avais imaginé. Toutes ses mauvaises habitudes que j’avais prises ne semblaient pas vouloir m’abandonner pour l’instant. Le feraient-elles un jour d’ailleurs ?

Je m’étais rendue à la Cabane Hurlante, j’étais tombée littéralement sur Ren, les choses avaient faites que nous nous étions retrouvés aux Trois Balais, et je ne voulais pas me retrouver à nouveau seule comme je l’avait été tant de temps. Je savais pertinemment que ça allait être le cas, Ren n’allait pas rester avec une simple élève toute sa vie, il en voyait tous les jours. Il avait sûrement mieux à faire, que ce soit dans son infirmerie ou ailleurs. Pour moi, n’importe quoi valait mieux que ma compagnie.

C’était probablement en partie pour cette raison que j’avais posé ma question à Ren, et non entièrement à cause du manque de précision de son affirmation. J’avais tenté de me rattraper peu après, mais c’était déjà peine perdue. C’était légèrement gênant … C’était peut-être idiot, mais le voir sourire me rassurer. Je souriais un peu en le regardant écrire sur l’ardoise dont il se servait tant et que je pouvais remercier du fond du cœur car sans elle, parler avec Ren aurait été plus compliqué.

La réponse qu’il avait inscrit sur l’ardoise m’avait un peu surprise en fait, même si j’aurais dû me douter qu’il ne pouvait pas parler seulement du café. En lisant le « avoir quelqu’un avec qui parler », j’avais d’abord réfléchis pour essayer de trouver de qui il parler, avant de me rendre compte que ça ne pouvait être que moi, puisque l’on était seul à la table. Je posais doucement ma tasse désormais vide à côté de la sienne en baissant légèrement la tête, comme s’il avait pu entendre ce que je venais de penser. Idiote, ça je l’étais, c’était assuré.

A moi aussi ça me faisait du bien d’être là avec quelqu’un, mais sur le coup, je n’avais pas su quoi répondre. Je me posais tellement de questions, et puis n’oublions pas que je n’étais jamais venue aux Trois Balais, par conséquent j’étais un peu perdue. Je soupirais doucement sans regarder Ren, exaspérée par mon propre comportement sans pour autant le modifier. Je ne pouvais pas, je n’y arrivais pas … Souvent, assise dans un couloir sombre en attendant que tous le monde dorme et que j’aille en faire de même, je me promettais de faire plus d’efforts dans les jours à venir. Mais dès le lendemain, tout le courage que j’avais eu l’impression de posséder la veille s’était envolé, comme retenu dans l’ombre régnant dans l’école pendant la nuit.

Je n’avais rien osé dire, relevant finalement la tête vers Ren pour lire de nouveau son ardoise. Si j’allais rentrer à l’école ? Qu’est-ce que je pouvais faire d’autre de toute façon … Je n’avais absolument rien à part ma valise posée et soigneusement rangée au bout de mon lit. Je n’avais même pas le sentiment de m’avoir moi. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais tout ce que je faisais, j’avais l’impression que ça n’allait pas avoir d’influence sur ma vie. Peut-être avais-je cherché cela en me rendant à la Cabane Hurlante, une sorte de déclic qui me permette de mettre en œuvre ce que je désirais changer. Malheureusement rien, il n’y avait rien eu. Qu’est-ce que j’avais espéré en faisant cela ?


« Oui, je vais rentrer, il va commencer à faire vraiment froid dehors. Toi aussi tu rentres ? »

En effet le temps ne nous n’avait pas attendu et était déjà bien passé. La neige tombée doucement mais le vent qui l’accompagnée était de plus en plus glacial au fur et à mesure que l’après midi avançait, cette dernière se rapprochant de sa fin. Rentrer … Oui, il fallait le faire à un moment ou à un autre.
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Ren Minami
Que fais tu à Poudlard ?
Ren Minami


JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? - Page 2 _
MessageSujet: Re: JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? - Page 2 EmptyJeu 7 Mar - 15:24

J’ignorais totalement les raisons pour lesquelles je « discutais » aussi facilement avec les élèves comme Jun. Il était vrai que j’avais tendance à m’attacher assez facilement aux gens, même si depuis l’accident cette capacité était fortement influencée par une méfiance qui grandissait chaque jour. Je n’avais jamais pu m’empêcher d’être ainsi et, quand j’étais plus jeune, j’avais pas mal de camarades avec lesquels je m’entendais plutôt bien… Et voilà que ces souvenirs douloureux me revenaient à l’esprit… Que n’aurais-je pas donné pour connaître autre chose que ces pensées rétrospectives qui ne faisaient que me blesser chaque jour un peu plus ?

Ces pensées m’étaient de plus en plus insupportables à mesure que les jours passaient. Je n’avais parfois plus envie de me lever, de peur de vivre une nouvelle fois ce même scénario, je craignais de pousser la porte d’une classe lorsqu’on m’y convoquait pour soigner un élève en urgence, de peur d’y découvrir un enfant à l’état de cadavre. Oui, toutes ces choses m’effrayaient plus que jamais… Non, quand j’étais dans le monde moldu, ces choses ne m’avaient pas réellement dérangé… La mort, la tristesse des familles, tout cela était triste, certes, mais j’étais obligé de vivre avec car c’était naturel… ou du moins presque. Ici, la magie décidait de celui qui devait vivre ou mourir, de celui qui aurait la chance de voir le soleil se lever le lendemain… C’était tellement horrible que je ne pouvais pas l’accepter, même après tant d’années.

Bien que ces pensées soient douloureuses à mes yeux, je tentais une nouvelle fois de passer au dessus de ce qui me retenait là-bas, j’essayais d’avancer, de passer à autre chose en cherchant ne serait-ce qu’un sujet de conversation. Malheureusement, je n’avais plus réellement d’idées pour discuter, d’autant plus qu’écrire était parfois assez difficile pour moi étant donné que l’espace restreignait énormément ma capacité de « parole ». Je ne pouvais pas m’exprimer librement, je ne pouvais plus depuis si longtemps désormais.

J’aurais tellement aimé pouvoir parler ne serait-ce qu’un jour. Les personnes chargées de ma surveillance et de mon suivi après l’accident avaient clairement exprimé une possibilité que je retrouve un jour la parole… Mais cela serait long d’après elles et, si je devais me débarrasser de mes fantômes pour y parvenir, assez difficile. C’est pour cela que je tentais de m’y mettre lorsque j’étais seul, je tentais toujours de prononcer des mots simples, une ou deux syllabes tout au plus… mais c’était à chaque fois vain.

Je m’égarais à nouveau dans mes pensées. Pour cette raison, j’avais demandé à Jun si elle allait rentrer au château une fois que nous aurions quitté ces lieux. J’avais pu remarquer qu’elle avait vidé sa tasse, comme je l’avais fait plus tôt. Elle avait raison, il faisait assez froid déjà lorsque nous étions arrivés et, pour ne pas arranger les choses, le vent s’était levé. De plus, la soirée allait bientôt commencer, raison de plus pour ne pas trainer… C’était plus prudent vu les choses qui se passaient à Pré-Au-Lard parfois… Surtout à cause de l’accident…

J’y pensais encore. Je revoyais ces gens blessés, j’entendais à nouveau ces cris… Pour être honnête, je n’étais pas dans une meilleure situation qu’un voyant qui aurait pu voir l’accident avant qu’il arrive… Non, je n’étais pas mieux qu’eux. Je souffrais beaucoup de ces visions du passé qui revenaient chaque jour à mon esprit comme si je devais être blessé à cause d’elles… Je me détestais pour cette manie… cette habitude que j’avais de ressasser le pire et de passer à la trappe le meilleur… J’avais tellement changé depuis l’accident, je n’avais plus réellement été moi-même depuis ce jour là… Comme je l’avais dit à Jun l’autre jour à l’infirmerie, on ne ramenait pas les morts à la vie… Et peut-être me considérais-je comme mort de l’intérieur actuellement.

Au bout de quelques instants, j’avais souri à Junho pour ensuite prendre la craie que j’avais déposée sur la table, non loin de l’ardoise, afin d’y écrire quelques mots, la réponse à sa question pour être plus précis.
« Oui, je vais rentrer aussi. On peut faire la route ensemble si tu veux. »
C’était stupide, mais j’aurais peut-être été blessé qu’elle refuse. Nous nous rendions au même endroit, au même moment, alors pourquoi aurait-elle du dire non ? J’imaginais déjà les choses de manière négative, comme si elle allait refuser, comme si je n’étais pas une personne avec qui on aimait marcher… dans le silence. Car oui, je ne pouvais pas réellement écrire en marchant, de peur de tomber et de me faire mal. De plus, nous allions sans doute devoir passer la surveillance de l’école, raison pour laquelle je devrais cacher mon appareil photo et mon ardoise pour entrer. Je le savais, j’avais de la chance d’avoir des parents de sang pur… Mais était-elle sortie légalement, elle ? Je n’en savais rien. Quoi qu’il en soit, j’avais fini par effacer ma réponse après lui avoir laissé le temps de la lire pour ensuite inscrire de nouveau mots sur l’ardoise noire.
« Je vais payer, je reviens. »
J’avais pris de quoi payer dans la poche intérieure de ma veste, prenant ensuite les tasses pour les apporter au comptoir près d’Askja. J’aimais me rendre utile, y avait-il un mal à ça ? Je réglais ainsi ce que je devais avant de revenir vers la table où j’avais abandonné la jeune femme qui m’accompagnait.
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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
Junho Masaka


JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? - Page 2 _
MessageSujet: Re: JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? - Page 2 EmptyJeu 7 Mar - 20:32

Souvent je pensais que mes problèmes n’étaient rien comparé à ceux des autres, que ce j’avais vécu avant n’était pas grave quand je voyais tout ce qui se passait à l’extérieur avec les Mangemorts, comme l’attaque de Pré-au-Lard. Après tout dans mon cas, personne n’était mort. Enfin si, mais ce n’était pas un meurtre, personne n’était venu et avait tué mon père à l’aide de sa baguette. Rien de tout cela ne m’était arrivé et je n’avais jamais assistée à un événement du genre, alors je ne pouvais que me douter que c’était probablement bien pire. Je pouvais me tromper, mais je ne tenais pas spécialement à en avoir la preuve.

J’aurais peut-être dû demander de l’aide avant, partir de chez moi quand j’en avais eu l’occasion, comme lorsque j’étais seule chez moi par exemple. J’aurais pu en parler à mes professeurs lorsque j’étais à Poudlard, mais à mes yeux, ce n’était rien d’important et ils n’en auraient strictement rien à faire. Pour moi ce n’était qu’une simple histoire de famille aussi banale et futile que toutes les autres. J’avais donc appris à supporter sans jamais protester, ayant déjà fait l’expérience des conséquences d’une quelconque opposition aux idées ou aux plans de mon père. Lorsqu’il avait quelque chose dans la tête, il n’abandonnait rien jusqu’à arriver à ses fins, j’étais obligée de faire de même.

La peur de décevoir … C’était aussi ce que je ressentais, que ce soit avant ou maintenant. La seule différence qui existait résidait dans le fait que cela ne visait pas les mêmes personnes. J’avais essayé de ne pas décevoir ma famille et désormais je tenter de ne pas décevoir mes amis. Malgré mes tentatives et les réflexions personnelles que je faisais dans ma tête dans ce but, j’avais toujours l’impression d’échouer. Ca me paraissait si compliqué d’être à la hauteur de quelqu’un … J’avais l’intime conviction que les amis qui m’entouraient valaient mille fois mieux que moi, que je n’étais qu’une personne de plus dans l’école, comme si je faisais partie du décor. En fait j’avais l’impression que je ne partirais jamais, que je resterais bloquée entre les murs sombres des couloirs de Poudlard.

Je regardais l’ardoise de Ren pour lire ce qu’il avait écrit avant de reporter mon regard sur lui en souriant. Bien sûr que je voulais faire la route avec lui, c’était largement mieux que de la faire toute seule comme je le faisais habituellement. Je ne sortais pas beaucoup de l’enceinte de l’école mais faire le chemin du retour, c’était toujours une corvée. Soit je déprimais, soit j’étais fatiguée. Dans tous les cas ce n’était pas agréable, et j’avais là l’occasion de le faire devenir. De toute façon, ça aurait été bête de marcher tous les deux à quelques mètres d’écart sans pour autant rentrer ensemble à l’école.

Je n’avais pas eu le temps de répondre que déjà il effaçait sa phrase pour en inscrire une autre. J’avais décidé de le laisser écrire tranquille et de répondre après, pour ne pas le déranger. C’était un peu idiot, je n’aurais pas pu le déranger en le faisant tout de suite, mais j’avais attendu quand même, par politesse sûrement. Ca aurait comme lui couper la parole non ? Il me prévenait qu’il partait payer et qu’il allait revenir. Au fond, j’avais un peur qu’il ne revienne pas, j’avais commencé à avoir peur de ce genre de choses depuis peu.

Rester seule m’avait paru le meilleur moyen pour contrer cette peur. Si j’étais toute seule, personne ne pouvait partir et m’abandonner là, c’était logique. Malgré tout j’avais besoin de m’accrocher à quelqu’un, sans pour autant oublier la pensée qui envahissait mon esprit de temps en temps. En réalité, on ne pouvait s’accrocher à personne et on ne pouvait pas être sûr que celle-ci ne disparaîtrait jamais. Il y avait une part de risque dans n’importe quelle situation, tous les jours, et que ce soit dans le monde magique ou moldu. J’aurais voulu pouvoir me dire que quelqu’un serait toujours là quoi qu’il arrive, mais rien ne pouvait l’assurer. J’avais donc adopté une position de replis pendant longtemps, préférant garder mes distances avec les autres. M’attacher trop à quelqu’un, ça me faisait peur …

J’avais suivi Ren du regard de son départ de la table jusqu’à son arrivée au comptoir, puis j’avais tourné la tête dans la direction inverse pour ne pas avoir l’air une nouvelle fois idiote à le fixer sans aucune raison apparente. J’avais donc reporté mon attention sur un monsieur bizarre à une table à un peu plus loin … En fait je ne savais pas vraiment pourquoi je le regardais, mais au bout de quelques instants, il avait l’air de ne pas trop apprécier … Heureusement Ren revenait vers moi, je me levais donc en me cognant doucement contre son épaule accidentellement, tournant la tête vers lui en le sentant.

« Pardon ! Euuh … On y va ? »

Bizarrement j’avais envie de partir maintenant, les quelques secondes que j’avais passé à fixer une personne avait rendu le lieu un peu moins chaleureux, j’étais en train de regretter de ne pas avoir continuer à fixer Ren à la place. J’en avais oublié de répondre à sa première question, mais le « on » voulait tout dire.
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Ren Minami
Que fais tu à Poudlard ?
Ren Minami


JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? - Page 2 _
MessageSujet: Re: JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? - Page 2 EmptyJeu 7 Mar - 21:51

Je n’avais pas pris des heures à payer, raison pour laquelle j’étais revenu rapidement vers l’endroit où j’avais laissé Junho le temps de le faire. Je n’avais même pas pris mon ardoise avec moi, Askja savait que je venais simplement pour payer. Je n’avais pas envie de me confier par rapport aux évènements récents, même à elle, ma meilleure amie. J’avais peur de faire de la peine aux gens de mon entourage, de les blesser simplement parce que j’avais désiré ne pas les inquiéter… Oui, j’étais stupide, mais c’était ainsi que j’étais et personne ne pourrait me changer sur cet aspect de ma personnalité. Je préférais souffrir seul. Seul, on ne souffrait pas de la peine des autres, mais surtout on ne leur infligeait pas la nôtre. Je n’avais pas envie qu’Askja s’en fasse pour moi, elle devait avoir ses problèmes… tout comme Jun devait posséder les siens…

Ces problèmes que les autres avaient, j’aimais les écouter, essayer d’y trouver des solutions. Cela avait été le cas avec Nolween, très récemment… Mais malheureusement je n’avais pas pu trouver de solution satisfaisante pour l’aider. Je fermai les yeux et poussai un petit soupir tandis que je revenais vers la table et repartis ensuite dans mes pensées. Pour cette raison, je ne sortis de mes pensées que lorsque Jun me heurta l’épaule. Je levai le regard, celui-ci s’étant fixé sur mon appareil photo qui trainait encore sur la table et entendit la jeune femme qui me demander si on y allait. Donc elle voulait bien rentrer avec moi ?

J’étais assez heureux qu’elle n’ait pas refusé. Il était toujours triste, voire même ennuyeux, de rentrer seul à l’école. Cela semblait long, surtout à pied, et par ce temps il était sûr que marcher seul dans le froid était presque déprimant. Comme si je ne l’étais pas encore assez. Je souris à la Jun avant de hocher la tête en signe d’approbation, remettant ensuite ma veste qui n’avait que très légèrement séché. Je plaçai en dessous mon appareil photo et mon ardoise, espérant que les surveillants n’y feraient pas trop attention. De toute façon, j’étais sang pur, ils n’avaient donc pas de raison de s’en faire à mon sujet… je pouvais sortir librement, d’autant plus que j’étais muet et infirmier de l’école… pas vraiment dangereux… surtout sans baguette.

Quoiqu’il en soit, j’avais pris la direction de la porte avant de l’ouvrir pour permettre à Jun de sortir première. Une nouvelle fois, la conscience de sa féminité n’était pas innocente à ce geste, mais je n’avais pas pu réaliser assez vite que j’agissais comme j’aurais agis avec une autre femme. J’avais hésité à ouvrir la porte, oui… Simplement parce que je craignais qu’il se passe – ou se soit passé- quelque chose à l’extérieur… J’étais tellement marqué par les évènements de ces derniers jours qu’ils s’étaient imprimés dans chacun de mes gestes… Chacun de mes mots… chacun de mes regards. Je n’étais pas dans mon état normal, mais c’était prévisible…

J’avais rejoins Jun une fois celle-ci à l’extérieur et j’avais pris la direction de la sortie de la ville, suivant le chemin qui menait jusqu’au château où nous trouverions sans doute plus de chaleur que dans une taverne comme les trois balais. Je continuais à marcher en direction du château, vérifiant que Jun m’accompagnait bien, incapable de dire quoi que ça soit… C’était tellement silencieux que je m’en voulais presque de ne pas être capable de parler. En fait, ce silence était presque inquiétant, raison pour laquelle j’espérais arriver au plus vite au château. J’enfonçais mes mains dans les postes de ma veste, frissonnant un peu à cause de la température qu’il faisait à cette heure.
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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
Junho Masaka


JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? - Page 2 _
MessageSujet: Re: JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? - Page 2 EmptyVen 8 Mar - 2:21

Des fois, il m’arrivait de fixer des gens sans rien dire, et il semblait qu’ils n’appréciaient pas beaucoup cela. Pourtant il ne me semblait pas le faire de façon méchante ou quoi que ce soit, j’avais juste des sortes d’absences, un peu comme quand on regarde dans le vide, sauf que je regardais quelqu’un. C’était le même résultat, je pensais en même temps quand même. Alors oui, j’avais presque pris peur en voyant le regard que l’homme m’avait adressé, pas habituée à ce que l’on me remarque. En fait d’ordinaire, je le faisais dans les couloirs, assise par terre, alors forcement, personne ne le remarquait puisque tous les élèves passaient sans s’arrêter, pressés de se rendre en cours.

Après avoir tapé contre Ren, j’avais tournais la tête vers lui et croisais son regard que je préférais largement aux autres. Enfin ça ne voulait rien dire hein, juste que c’était plus agréable que celui de quelqu’un qui vous regarde l’air de dire « il est bizarre celui-là ». Le pire c’était peut être le « il » justement. Aucuns mots n’étaient prononcés mais je le savais, je le sentais. De toute manière, c’était ma faute et je devais l’avoir voulu quelque part ?

Ren hocha la tête pour répondre à ma question, heureusement c’était oui. Je n’avais pas envie de rester là, même si retourner à Poudlard n’était pas réellement mieux. J’attendais que Ren ait fini de remettre sa veste et ait reprit ses affaires. Oublier son appareil photo ou son ardoise aurait été bête, c’était pour cette raison que j’avais vérifié discrètement du regard qu’il n’avait rien oublié. Il avait l’air d’y tenir, et je n’aurais moi-même pas voulu perdre quelque chose qui m’était cher. Je ne possédais rien de la sorte, mais je le comprenais. Et puis ça pouvait arriver à tout le monde d’oublier quelque chose, on ne savait jamais.

Je suivais Ren avec quelques pas d’écart jusqu’à la porte. Est-ce qu’il allait me l’ouvrir ou non ? J’avoue que la question m’avait traversé l’esprit, mais j’avais vite eu ma réponse. Je passais le pas de la porte en souriant pendant qu’il la tenait. Oui, ça m’avait fait plaisir qu’il fasse cela, et je n’avais pas pu le cacher. Au final, ça avait peut être plus d’avantages que le contraire que quelqu’un sache que j’étais une femme … Je m’étais un peu avancée en attendant que Ren en fasse de même. De petits flocons tombaient encore, recouvrant encore un peu plus le paysage. Ce n’était qu’en entendant les pas de Ren dans la neige que j’avais quitté des yeux les flocons. Deux ou trois pas et j’étais de nouveau à son niveau.

Le chemin était toujours le même, mais il avait l’air tellement différent avec quelqu’un … Je me demandais même si j’allais réussir à le refaire seule, le jour où j’allais me décider à me rendre en ville une nouvelle fois. Je n’allais pas avoir le choix, mais cela allait paraître beaucoup plus froid. Je me contentais de sourire à Ren lorsqu’il tournait la tête vers moi, comme pour certifier que j’étais bien là et que je continuais à suivre. En fait, le fait qu’il ne parle pas n’était pas si dérangeant que cela pouvait le paraître. J’avais commencé à m’y habituer. Je n’étais pas beaucoup mieux en y pensant, alors je ne pouvais pas lui vouloir … Lui était muet, moi non, donc la plus coupable du silence qui régnait devait être moi.

Après avoir pris un peu de retard, je m’étais mise à marcher un peu plus vite pour le rattraper et marcher à ses côtés. Je m’en voulais un peu en le voyant frissonner à cause du froid, c’était ma faute si sa veste était mouillée … Mais je ne pouvais rien faire, sécher les vêtements en un clin d’œil ne faisait pas partie de mes compétences. Un sort pouvait probablement le permettre mais je ne connaissais pas grand-chose et de toute façon, je n’aimais pas en utiliser, et Ren encore moins d’après ce que j’avais compris lors de nos conversations.

Nous arrivions enfin dans l’enceinte de l’école et je n’avais toujours rien osé dire. J’allais sûrement aller à la salle commune de ma maison et lui dans son infirmerie. Je lui fis un grand sourire, un de ceux que je ne faisais quasiment jamais.


« Merci Ren. »

Juste merci, j’avais juste dis merci … C’était un peu maigre comme remerciement, mais au moins je n’avais fais aucune maladresse dans ma phrase.

Miouw:
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Ren Minami
Que fais tu à Poudlard ?
Ren Minami


JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? - Page 2 _
MessageSujet: Re: JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? - Page 2 EmptyVen 8 Mar - 12:57

Le silence qui m’entourait était tellement habituel pour moi. Je ne parlais jamais, incapable de le faire, et je me contentais d’écouter les autres parler, se plaindre ou même me donner des conseils dont je n’avais pas forcément besoin. Certains disaient que j’aurais du me confier, mais je n’en avais pas réellement envie. En fait, je ne me sentais pas capable de le faire, notamment à cause de la contrainte que constituait l’écriture. C’était long, fastidieux et, pour tout avouer, cela me lassait énormément ces derniers temps. Le temps où je parlais à tout va et me réjouissais pour un rien était si loin. Je ne pouvais plus être celui que j’aurais voulu être. Je ne pouvais qu’écouter les autres en me demandant si, un jour, je pourrais à nouveau élever la voix.

Tandis que j’avançais, les mains enfoncées dans les poches de ma veste dans l’espoir de ne pas prendre trop froid, je ne cessais de me demander si cette absence de parole n’était pas oppressante pour la jeune femme qui m’accompagnait. Après tout, peut-être qu’elle aurait préféré faire la route avec quelqu’un de plus bavard, quelqu’un de plus sympathique… Pas sûr que quelqu’un d’aussi déprimé que moi soit une personne de premier choix pour un trajet qui était déjà assez désagréable par ce temps…

Je continuais de vérifier que Junho me suivait bien et, pour tout avouer, je me préoccupais aussi de voir si elle ne glissait pas sur la neige ou autre bêtise du genre. J’avais une bonne raison de le faire : mon souci des autres qui m’avait fait remarquer qu’elle était assez maladroite… C’était du moins mon idée. Elle était peut-être tombée pour se blesser l’autre jour ; elle m’était tombée dessus devant la cabane hurlante ; elle avait failli renverser son chocolat chaud… Il aurait été bête d’ajouter une chute stupide à la liste de ces maladresses qui, à force de répétition, auraient pu mener à des blessures bien plus dangereuses pour elle.

Dans tous les cas, cela ne changeait pas mon contentement. Elle avait accepté de faire le chemin du retour avec moi et, dans un sens, ce silence qui m’oppressait semblait un peu moins douloureux. J’avais l’impression que mon aphasie ne m’empêchait pas pour autant d’être d’une compagnie… Passable. Je souris un peu tandis que j’y pensais, inconsciemment bien entendu, car je devais bien avouer que cela me faisait plaisir. Johan, Junho, Askja… toutes ces personnes étaient là pour discuter avec moi… J’en étais heureux, car bien d’autres ne prenaient même pas le temps de me parler lorsqu’ils me croisaient… Peut-être que beaucoup d’entre eux me pensaient sourd ? J’étais bien un cas particulier… ils ne courraient pas les rues, les muets comme moi… Un jour, je ne le serais plus.

En attendant ce jour, je ne pouvais qu’écouter les autres, n’agir que comme si j’étais dépendant de ceux qui parlaient… Je ne pouvais clairement pas débattre, ni même m’exprimer comme je l’aurais voulu. Ce silence qui m’entourait était peut-être habituel, mais il n’en restait pas moins une véritable prison pour moi. Privé de parole, je ne pouvais pas être comme les autres… en rien. C’était difficile, mais peut-être était-ce de ma faute au final ; peut-être avais-je cherché à devenir muet en arrêtant de parler soudainement ? Non… je n’aurais pas totalement perdu la parole si cela avait été le cas, il y avait forcément une par de culpabilité dans les évènements de mon passé.

Je n’avais pas remarqué que nous étions allés aussi vite. En effet, nous venions d’entrer dans l’enceinte de l’école. Je levai alors les yeux vers le château qui s’élevait juste devant moi. Il fallait vraiment rentrer, hein ? Je poussai un petit soupir en l’observant, me disant que j’aurais peut-être mieux fait de retourner à cette cabane pour tenter de percer son secret. Non, j’avais peut-être raison de rentrer… Je ne savais pas en réalité. Je tournai la tête vers Jun alors que le son de sa voix venait de me sortir de mes pensées. Je lui souris un peu avant d’ouvrir ma veste pour en sortir mon ardoise. Nous n’avions pas rencontré de contrôle… c’était une bonne chose pour moi. J’indiquai quelques mots sur l’espace noir avant de lui montrer l’ardoise.
« Merci à toi Jun. »
Quelques secondes plus tard, je laissais à nouveau l’ardoise pendre à mon cou avant de m’incliner devant elle comme je l’avais toujours fait dans mon pays avant de me redresser et de lui rendre son sourire. Sans attendre plus longtemps pour ne pas prendre froid et comme j’avais déjà rangé ma craie, je lui fis un petit signe de main pour ensuite prendre la direction de mon infirmerie où du travail m’attendait sûrement désormais… ou au moins du rangement.
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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
Junho Masaka


JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? - Page 2 _
MessageSujet: Re: JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? JUNHO&REN - Si je tombais parmi les fleurs, me blesserais-je? - Page 2 EmptySam 9 Mar - 0:41

Je m’étais contentée de le remercier à l’aide d’un simple et court merci, évitant ainsi de dire quelque de chose d’inadapté et que je n’aurais pas dû dire. Ainsi je ne regretterais pas d’avoir la bouche, pas comme quelques temps plutôt à l’infirmerie ou même plus récemment aux Trois Balais. Pour les maladresses du genre de tomber ou de casser des choses je pouvais toujours rejeter la faute sur ma baguette, mais pour ce genre là de maladresses, je ne pouvais qu’en conclure que c’était dû à moi et juste moi. Bon, ce n’était pas si grave, juste un peu gênant parfois.

La chance avait eu l’air de tourner pour moi, je n’étais pas tombée sur le chemin du retour, malgré toute la neige qui recouvrait le chemin. J’étais soulagée, j’avais provoqué assez d’accident pour un seul et même jour, même s’il m’était arrivé de faire bien pire dans une journée. Heureusement, celle-ci touchait à sa fin et nous étions rentrés au château.

Ren avait tourné la tête vers moi lorsque je l’avais remercié en me souriant. Je n’avais pas fait un pas de plus, remarquant il avait sorti son ardoise pour me dire quelque chose. J’attendais donc. De toute manière, je n’avais rien de spécial de faire et le temps ne me pressait pas, alors je pouvais bien attendre et ne pas partir d’un coup. Je le regardais écrire en attendant patiemment, réfléchissant par la même occasion à ce que j’allais faire une fois l’avoir quitté. Il n’y avait pas beaucoup de chemins qui s’offraient à moi en fait … C’était soit les couloirs, soit la salle commune … Etant donné qu’il commençait à se faire tard, j’avais décidé d’opter pour la salle commune pour ne pas prendre le risque de rester dans les couloirs.

Pile au moment où je m’étais décidé sur l’endroit où j’allais me rendre ensuite, Ren me montrait son ardoise. Il me retournait le remerciement … Non, je n’avais pas l’impression de le mériter, je n’avais rien fais de spécial, j’avais même failli le blesser. Il me paraissait donc logique que cela ne lui soit adressé à lui uniquement. Je n’avais cependant rien dis à ce sujet, me rendant compte que ce n’était pas la peine puisqu’il devait probablement penser le contraire. Et puis de toute façon, il devait avoir mieux à faire et devait désirer partir.

En le voyant s’incliner devant moi comme le font les japonais, je n’avais pas eu le réflexe de faire de même, bien que par le passé, j’avais déjà dû le faire en voyant la famille du côté de ma mère. Cela faisait déjà un bon moment que j’avais plus revu quelqu’un faire ça, et ça me faisait un peu bizarre. C’était quelque chose raccroché à des souvenirs, encore et toujours des souvenirs … Je lui avais donc juste souri lorsqu’il se redressa et qu’il me fit un signe de la main en partant. Voilà, j’allais me retrouver seule, où peut-être allais-je avoir la chance de croiser Ellen dans notre salle commune. Quoi qu’il en soit, je me dirigeais vers cette dernière, contente d’être sorti de l’école ce jours-là et pas un autre.
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