JEVEY — Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle.

BROKEN

« Jevey»

Tiens ouvre. C'était la douceur dans sa voix, c'était... une sensation de familiarité qui revenait, peut être que le temps ce n'était rien finalement, peut être qu'a coté elle il n'y'avait rien d'autre qui comptait. Ça ne comptait pas que demain en rentrant on me chopperait... et on me balancerait des sorts plus cruels les uns que les autres, pour ce soir, pour cette nuit je me rappelais d'elle. J'avais des choses à lui dire, peut être des excuses à lui faire. des explications à donner, et un terrible et faux « Ne t'en fais pas pour moi » qu'il faudrait lui dire demain matin quand je repartirais.

Tiens ouvre... Et je tremblais en posant la clef dans la porte, et je... tremblais encore en tournant dans la serrure cette clé purement moldu qui ouvrait.. les souvenirs. La porte grinca doucement, et je tremblais encore, serrant les clefs à m'en faire presque saigner. Je n'étais pas à ça prêt, une blessure de plus, une coupure d'avantage... Je me mordais la lèvre et je glissais la main dans celle d'Evey, tremblant doucement. « C'est.. Ça fait longtemps. » Et ça pour faire longtemps, ça faisait environ 3 ans, 3 longues années que je n'avais plus mis les pieds dans notre appartement. Il était ... toujours le même. Des affiche des films moldus, des vinyles ... les miens. Et encore des affiches. Une tasse de café encore ... sale , pas encore lavée dirons nous. Le choc des souvenirs, je tanguais doucement.

« Ça.. ça fait bizarre. » Et tanguant un peu plus je tombais sur le clic clac beige que... j'avais insisté pour qu'on achete quand on avait amenagés la premiere fois.

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Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle.

Elle était là. Devant la porte de chez nous. Mais elle semblait comme bloquée. La forçant un petit peu je lui mis la clef dans la main et l’incitais à ouvrir la porte. C’était aussi chez elle après tout. Ca l’avait toujours été. C’était notre maison. Notre chez nous. Je souris doucement malgré le fait que la pluie collait mes vêtements à ma peau, je souriais parce qu’elle était belle et qu’elle était là. Qu’elle prenne tout le temps dont elle a besoin pour ouvrir cette porte. Il n’y avait rien de pressant. Du moins. Je ne pensais pas. Elle y arrivait finalement. Elle tournait la clef et je retenais mon souffle. Je me demandais comment elle réagirait. Si elle ne se souvenait plus. Se souviendrait elle de ça. De … nous ? Je souris doucement La porte grinçais et l’appartement était encore dans l’obscurité quand je sentis sa main dans la mienne. Je la serrais doucement pour la rassurer. J’allumais la lumière et tournais la tête vers elle. Oui ça faisait longtemps. Je hochais de la tête pour confirmer ses paroles. « Quelques trois années sans toi. » je soupirais doucement mais je ne bougeais pas. Je ne voulais pas la brusquer. Pas la … choquer. Qu’elle aille à son temps. « Tu veux un peu de thé ? » je ne bougeais toujours pas mais je posais la question. « ou autre chose, un bon café, quelque chose pour te réchauffer. Et puis … je vais aller te chercher des affaires tu dois avoir froid comme ça ! » elle était aussi trempée que moi.

Ca faisait bizarre. Je la regardais doucement en hochant positivement de la tête. Mais rien n’avait changé. Ou presque. Je … ce n’était pas bien, et les gens que je connaissais me disaient que ce n’était pas une bonne idée, que cet endroit était comme un sanctuaire. Mais j’en avais besoin. Elle vivait en moi. Elle … faisait partie de moi. Alors qu’elle chutais après quelques pas je me précipitais vers elle pour m’assurer qu’elle n’avait rien. « Miah. Ne bouge pas ! » je passais ma main le long de son bras et en quelques seconde je disparus vers la salle de bain où je trouvais un pantalon de jogging ainsi qu’un Tshirt et une Veste en polaire. Et surtout des sous-vêtements secs. Rien de bien sexy. Mais au moins ça la réchaufferait. Je retournais vers elle et posais les habits sur la table basse. « Tiens tu peux te changer. Je … je vais aller dans la cuisine pour te laisser le temps que tu voulais. » même si je la connaissais par cœur. Je préférais … ne pas la gêner.

BROKEN

« Jevey»

Trois années sans lui donner signes de vie, et trois années aussi durant les quelles j'avais oubliée jusqu'a son existence. Ce qui m'était arrivé... ? Je n'en savais rien, je savais juste ce soir que c'était un declic de la voir, et qu'il me faudrait demain tout oublier encore. Je ne pouvais pas me permettre d'avoir des souvenirs d'elle. Parce que si ils la decouvraient elle souffrirait, déja que ce soir elle était une cible... Pourquoi d'ailleurs ? Je n'en savais rien. Peut être que ce n'était pas elle, peut être que c'était juste le destin. Je l'ignorais. Mais ce soir nous avions été reunis et quelque chose me disait que ce n'était pas pour le meilleur. Ça ne le serait plus jamais maintenant. Pas tant qu'il y'aurait cette stupide guerre. Il fallait que l'ordre gagne, que ce stupide Potter fasse quelque chose. Et moi... Dans ma situation je ne pouvais rien faire. Malheureusement pour moi j'étais... engagée dans un mauvais coté et si je voulais survivre, si je voulais être utile, il fallait que je reste leur ame. C'était... triste. Et morbide. C'était ineluctable aussi et j'en palirais d'avantage si je n'étais pas aussi blanche.

Enfin, une fois à l'interieur je soupirais un peu. D'aise et de gene, mélées au soulagement. C'était étrange, mais encore une fois c'était etrange d'être moi. Evey me proposait a boire, du thé, je plissais les levres de dégout... Je n'avais jamais aimé ça, elle le savait quand meme... Ou peut être que c'était un test pour voir si j'avais changé, si je me souvenais bien de tout ? « Du café s'il te plait. 2 sucres et pas de lait. » Non, surtout pas de lait. Enfin, une fois de plus j'étais sure qu'elle s'en souvenait, vu l'état de la maison ce n'était pas comme si... elle avait l'air de m'avoir oublié. Non... pas du tout. J'étais... perturbé, et quand elle me laissa seule un instant, j'étais assaillie par un flot de souvenirs, qui disparaitraient dés demain. Le bonheur... ne m'était pas permis, et je regardais les vetements qu'elle me tendais, assise beatement sur le canapé.

C'était... Sureel comme scene, mais ... ça me rappelait ce jour la ou je l'avais recuperé, ou j'avais pris soin d'elle. Et je tenais les vetements dans mes mains. Mes cuirs ruisselaient de pluie et mes cheveux aussi étaient humides. « Merci. » Un vague murmure, et elle proposait deja de sortir. « Tu peux rester. Je.. Je ne sais pas si j'arriverai à enlever mes cuirs. » C'était une tenue de cuir... faite comme sur mesure qui me rendait trés sexy, mais au niveau du dos elle collait sur les grosses marques de fouet et de diffindo que je me prennais constament. Si je l'enlevais seule, j'allais tirer et j'allais... Crier de douleur, alors je la fixais avec mes yeux de chaton battu, en attendant qu'elle ouvre la fermeture éclair et qu'elle me deshabille. Je me sentais... faible.

« Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle. »

Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle.

Parce qu’elle était celle qui me fallait et parce que cette bague ne quittait jamais mon doigt. Nous nous étions fiancées. Nous promettant qu’on se marierait dès qu’on le pouvait. Dès que je n’aurais pas autant de boulot avec le ministère, et elle avec l’Ordre. Mais au final … tout avait été chamboulé. Parce qu’elle était partie. Mission dont elle ne pouvait pas me parler. Et au début, sans nouvelles je m’étais dit que c’était parce qu’elle ne pouvait pas. Mais plus le temps passais et moins j’avais de nouvelles j’ai perdu ma patience. J’ai ragé, pleuré. Puis je suis devenue ce que je suis maintenant. Une personne triste, fantomatique, déprimée. Je soupirais intérieurement. J’espérais que la revoir ne finirait pas aussi vite que je l’avais retrouvé. J’avais peine à y croire. Et pourtant elle était bien là, en face de moi. Elle entrait chez nous, elle … chutait sur le canapé.

Thé ? Pourquoi proposer du thé. Vieille habitude. Moi je ne buvais que du thé. Et elle du Café. Avec deux sucres. Ce qu’elle venait de me demander. Je souris doucement alors que je me rappelais de ces petits déjeuners au lit. Ces fragments de vies heureuses que nous avions eues ensemble. Je me dirigeais vers la cuisine et mettais la cafetière en route, ainsi que la bouilloire pour mon thé. Je lui donnais aussi des habits. Mais elle me demandait de rester. Et de l’aider à enlever ses vêtements. Je piquais immédiatement un fard mais restais près d’elle puisqu’elle le voulait. Doucement je passais mes mains sur son habit pour en dé zipper la fermeture éclair. Puis doucement essayais de la défaire de ces habits. Le cuir collait à la peau mais j’essayais de ne pas lui faire mal. « Je ne te fais pas trop mal ? » j’avais peur que sa peau reste collée au cuir. Et je me sentais mal-à-l’aise. C’est alors que je posais les yeux sur une chaîne à son cou, enfouie dans ses habits. Lâchant le pan de cuir que je tenais, je posais les doigts sur cette chaine que je tirais pour ramener à moi. L’anneau. Il … il était là. « Miah … je … » il … elle l’avait gardé. Il y avait encore de l’espoir. « Regarde. » laissant tomber l’anneau et la chaîne sur sa poitrine, je levais ma main gauche pour lui montrer mon propre anneau. Signe de mon appartenance à personne d’autre qu’elle.

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« Jevey»

La, dans cet appartement qui un instant fut le mien, je me laissais deshabiller par cette femme qui était mienne. Ou qui aurait du l'être... ? Non, qui l'était. Quelque chose en moi me disait que nous étions plus que des compagnes, que nous étions, l'une à l'autre. Et je la laissais me toucher, deziper le cuir en me mordant la lèvre pour ignorer la douleur. Comment lui dire, qu'elle allait voir le dos de son hypothetique ex-amante, stigmatisé par des coups, et des plaies probablement encore ouverte. Je n'aurais pas du lui infliger ça. Mais je n'arrivais pas à m'enlever ça toute seule. J'essayais de lui sourire pour l'encourager à continuer, mais sourire était etranger, et je devais faire une tête un peu bizarre. Elle me demandait si ça allait. « Ne t'en fais pas. » La douleur était habituelle de toute façon. Ce n'était pas elle qui la causerait c'était... ceux qui me blessaient qui en étaient les fautifs. Je posais doucement ma main sur son bras pour l'inciter à continuer, mais soudain elle s'arreta. Comme si elle avait vu un fantome - ce qui était le cas , fantome de notre vie passée - et tira sur cette chaine que j'avais au cou. Cet anneau, que la plupart du temps j'ignorais tout en sachant qu'il devait rester la. Cet anneau que je serrais la nuit quand tout devenait trop dur. Et je regardais sa main, elle me ... elle avait le même. Et je sentais mes yeux s'embuer d'humide.

Il y'avait des flashs qui passaient à tout rompre dans ma tête. Elle, moi. Nos anneaux et nos mains. Elle, moi, nos sourires. Le choix de l'argent, et de ce qui serait gravé à l'interieur. Juste nos initiales et une date. Elle, moi, nous embrassant. Des parcelles de notre vie, et puis un souvenir plus long, de la jeune femme blonde que j'étais laissant un simple mot sur l'oreiller... « Je pars en mission. Je t'aime. » Je n'ai jamais pu lui en dire d'avantage... Et dans la realité du monde je sentais deux sillons de larmes se frayer un chemin sur mes joues poussiereuses. Et pourtant, je souriais doucement. « Evey. Je.. » Je glissais ma main sur sa joue, et entrelaçais l'autre avec la sienne. Bien sur je ne pourrais pas rester, pas tout le temps. Juste cette nuit. Mais cette nuit... C'était déja beaucoup. Et frissonant un peu, je trebuchais dans ses bras.

« Je me souviens. » Je ne voyais pas quoi dire d'autre.

« Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle. »

Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle.

J’étais tellement heureuse de la retrouver que je ne savais plus trop où me mettre ni quoi dire, l’avoir de nouveau ici, j’avais peine à y croire, je n’étais pas encore sûre qu’elle était là, que ce n’était pas une vision, une … un rêve, un très beau rêve. Je soupirais, Elle me demandait mon aide pour se déshabiller ce qui me troublait un petit peu. Dé zippant avec douceur sa tenue, je ne pus m’empêcher de fermer les yeux en voyant toutes ces plaies. Je soupirais et posais le doigt sur ces plaies, anciennes … nouvelles, récentes ? Je ne les supportais pas. Elles étaient comme autant de coups de poignard. Doucement je caressais ces plaies, ne terminant pas de la déshabiller, j’y posais mes lèvres doucement. Sa peau m’avait manqué. Et elle avait manqué à mes lèvres. Je ne devais pas m’en faire.

« Je ne peux pas ne pas m’en faire, je ne sais pas ce qu’il t’ont fait, ce qu’ils te font … ce qu’il continueront à te faire. Je ne peux pas, je n’accepte pas ces choses, ces blessures … elles me rappellent trop à quel point je t’ai perdue. » je ne parlais généralement pas souvent. Et pas autant, mais je pouvais constater que si mes plaies étaient souterraine, sous-cutanées, les siennes étaient là, sous mes yeux, sous mes doigts …

Elle se crispait alors que je continuais habilement de la déshabiller. Je sentais les larmes me monter aux yeux. Elle avait mal, je ne supportais pas de lui faire mal. Et puis cet anneau, cette … bague. Fiançailles. Alliance ? L’un ou l’autre. Le symbole est le même. Je lui montrais le mien à ma main gauche. Je l’aimais, je l’aimais tellement. Elle semblait absente, quelques secondes. Quelques minutes et j’avais peu de l’avoir perdu. Mais elle se reprenait. Sa main sur ma joue. Soupir. Elle trébuchait et je la rattrapais, comme toujours. Je la rattraperais toujours ! « Tu … tu te souviens ? De quoi !? » mes yeux étaient emplis d’étoiles. Et de joie. J’espérais qu’elle me réponde « de nous ».

BROKEN

« Jevey»

C'était ma femme et je l'aimais. Elle était la femme que j'avais sauvée, la femme que j'avais renaitre. Et je me souvenais de tout. Ça... revenait d'un coup, tout ce qui avait pu se passer. Tout ce qui était arrivé... Je me rappelais de mon depart et de tous les sevices dont les mangemorts avaient été coupables. Et ça me figeait un peu sur place. Je n'avais pas reagi à ce qu'elle disait sur mes blessures et pourtant ça m'avait touché. Elle ne m'avait pas perdu... Ou peut être que si elle m'avait perdue, et je l'avais perdue moi aussi. Non, au lieu de reagir j'étais figée, parce que j'avais mal, et aussi je me souvenais de tout. Ça me tira un long trés long soupir et j'essayais de reprendre la parole, en la fixant. Je regardais nos bagues, de... promesses... ? de fiancialles. nos bagues qui étaient nous et des paroles de bonheur... signifiaient maintenant une sorte de tristesse... ? L'amertume des regrets. « Je suis désolée. » Une larme unique se mettait à rouler sur mes joues mais je ne la quittais pas du regard. « Je me souviens de tout. De nous. De mon départ et de... de ce que j'ai fais la bas.. » De ce que j'avais fais pour les mangemorts. Du fait que j'ai été une arme...

Je baissais les yeux et j'essayais de lutter pour rester droite, j'etais encore a moitiée engouffrée dans mes vetements qu'elle n'avait pas fini de m'enlever... Je ne pouvais pas tomber ça serait... etrange. Et maladroit. Je soupirais. « J'ai fais des choses... que je ne me pardonnerais pas. »

« Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle. »

Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle.

Elle était là, en face de moi et je n’en revenais pas. C’était tellement, j’avais rêvé de ce moment tellement de fois. Un éclair de compréhension, peut être de mémoire, de souvenir … de … lucidité passa dans ses yeux. Ses si beaux yeux dans lesquels je serai capable de me noyer. Ah les yeux de ma Jeremiah … qu’est ce que je peux en dire du bien. Enfin … qu’est ce que je peux dire de bien de Miah tout simplement. Je l’observais. J’avais qu’une seule envie, je voulais l’embrasser. Rester dans ses bras, parce que sans ce bas monde c’est bien le seul endroit où je me sente vraiment bien ! Je la regardais. Je … l’aidais à se déshabiller. Et ses blessures. Ces longues entailles, plus petites parfois … je soupirais … elle … chacune représentait un moment sans elle, chacune représentait une faille mentale de mon cerveau. Les larmes me venaient aux yeux. « Je suis désolée. » de quoi ? Elle pleurait. Une larme que je recueillais de mon doigt. Les yeux plongés dans les siens je la regardais. « Je me souviens de tout. De nous. De mon départ et de... de ce que j'ai fais la bas.. » ma bouche restais ouverte. Elle se souvenait … je veux dire … Réellement … ma bouche tremblait, et je ressentais une boule dans ma gorge. Je fermais les yeux et les larmes coulèrent. Je posais ma main sur son anneau. Symbole de notre amour. Symbole de … nous … Elle baissait les yeux et instinctivement je l’enveloppais de mes bras. « Miah … je t’aime … je t’aime tellement. Tu m’as manqué. Si tu savais comme tu m’as manqué. Chaque jour je me suis demandée ou tu étais. Je me suis demandée ce que tu faisais, si tu en aimais une autre. Si tu m’avais oubliée. » je la serrais contre moi. Peut être un peu trop fort. Peut être un peu trop contre moi justement. Peut être que je lui faisais mal. Mais j’avais besoin de la toucher, de la sentir entre mes bras. Pour réaliser que c’était vrai. Qu’elle était bien là.

« J'ai fais des choses... que je ne me pardonnerais pas. » je la regardais. « Ce n’est pas grave. Moi je te pardonne » oui je lui donnerai le bon dieu sans confession. Pour peu que je sois croyante. Je me relevais doucement, et puis aussi j’étais un peu sous le choc et commençais à lui retirer le reste de ses habits. Il fallait qu’elle se change, qu’elle prenne une douche. Il fallait … doucement je retirais le haut. Et m’attaquais aux chaussures. Mes mains hésitantes passaient sur ses chevilles et ses mollets pour défaire ses chaussures que je retirais.

BROKEN

« Jevey»

Comment avais-je pu l'oublier ? Non. En fait je crois que la question qui se posait était plutot la suivante. Comment avec tous les lavages qu'ils m'avaient fait subir j'avais pu m'en rappeler... Comment j'avais reussi à tout briser dans ma tête pour que demeurent des flashs de cette femme que j'aimais. Certains diraient que le veritable amour était la plus puissante des magies, peut être qu'en stupide romantique je pourrais y croire à ça. Peut être bien oui. Et la, en la serrant contre moi, je me sentais plus complete que je ne l'avais été ces trois dernieres années. Je me sentais coupable aussi, tellement coupable, il s'était passé tellement de choses. J'avais tué. Beaucoup. Et j'allais probablement continué. Je n'avais pas le choix. Si je n'y retournais pas dés l'aube, ils sauraient où j'étais non ? Ils la tueraient. Je ne pouvais pas supporter ne serait-ce que cette pensée. Je fermais les yeux, respirant son odeur, ecoutant ses paroles, alors que mon coeur se brisait encore. « Je... Je t'aime aussi. » Il y'avait tellement de choses à dire, mais j'avais tellement mal. J'étais tellement lassée par tout ça. Que je ne savais pas. Que je ne savais plus. Je soupirais un peu, et je la laissais me deshabiller, tout en murmurant quelques mots. « Je ne... Je ne t'ai jamais oublié. Jamais. » Ma voix était faible, mais je devais rester forte, me doucher, puis dormir contre elle. Demain il faudrait être plus forte encore.

Cependant quand elle me dit qu'elle, elle me pardonnait je me figeais un peu et je glissais mes mains sous son menton, pour relever sa tête vers moi et deposer un baiser trés doux sur ses lèvres. « Ne dis pas ça. Pas tant que je ne t'ai pas dis tout ce qui s'est passé. » Cela dit, ça serait une conversation pour plus tard. Avec l'agilité qui me restait je l'aidais à me defaire des derniers vetements et je la laissais me guider dans la douche. J'avais hate de sentir un jet froid nettoyer mes quelques plaies, j'avais hate aussi de me glisser dans des vetements propres et loin de ces stupides cuirs - cela dit trés sexy -

« Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle. »

Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle.

Il me faudrait du temps pour réaliser qu’elle était là. Et peut être aussi que c’est parce que je suis un peu lente. Un peu … désabusée en son absence. Son absence. Son absence … son … absence m’a privée de tout sentiment humain. Et m’a totalement déréglée. Je ne suis qu’un fantôme. Une ombre qui avance cahin caha sur le sentier de la vie. Désespérée. Et désespérante. Je n’ai jamais aimé la magie. Je n’ai encore moins la foi en la magie. C’est la magie. L’Ordre qui me l’a prise. Je ne l’aime pas. Je ne la supporte pas cette magie. Cette … chose contre nature que je n’ai jamais supportée en moi.

Mais elle était là et je devais m’en rendre compte. Je devais voir. Comprendre. Sentir qu’elle était là. C’était tellement irréel. Tellement inouï. Que je voulais me pincer pour me réveiller. J’étais aussi peut être morte. Non je repartais dans ces fantasmes morbides. Ces pensées … de mort. Ces pensées ou j’étais au moins sûre de la voir. J’étais persuadée de ne pouvoir la retrouver que dans la mort. C’était idiot. Peut être mais … Je l’aimais. Je le lui dirais. Son corps. Son … ses yeux. Elle, tout son être était là. Presque dénudé devant moi. Et je l’aimais. Je l’aimais tellement. Je l’aimais à en sentir mon cœur exploser sous le coup. Je la serrais contre moi. Je sentais son corps chaud contre le mien. Sa peau parfumée dont je connais la fragrance par cœur. Jeremiah était mon autre. La femme de ma vie.

« Je... Je t'aime aussi. » je relevais les yeux vers elle, des yeux emplis de buée et de larmes qui ne voulaient pas couler. Qui s’arrêtaient à l’orée de mes paupières. Perdus dans mes cils. Mes lèvres tremblaient. Etais-ce a cause de ce qu’elle venait de dire. Ou de la retrouver … « Je ne... Je ne t'ai jamais oublié. Jamais. » là je suis sûre que mon cœur a manqué un battement. Je suis sûre qu’il s’est arrêté. Une microseconde. Elle ne m’avait jamais oubliée. Je mordais doucement ma lèvre inférieure et fermais les yeux. « Moi non plus » non elle était –tout comme son absence- marquée au fer rouge sur mon corps. Sur mon âme.

Elle avait fait des choses. Elle avait fait plein de choses pour lesquelles elle s’en voulait. Mais moi je ne lui en voulais pas. Je lui pardonnais. Je lui pardonnerais tout. Même de m’avoir abandonnée. Alors … elle relevais ma tête et me forçais à la regarder avant de m’embrasser doucement. « Ne dis pas ça. Pas tant que je ne t'ai pas dis tout ce qui s'est passé. » je passais ma main dans son dos dénudé. « Avant même que tu aies ouvert la bouche je t’aurais pardonné Jeremiah » je la regardais puis entrepris de retirer le reste de ses habits que je laissais au sol pour le moment. La prenant sous les genoux et dans le dos je la portais dans la douche. A croire que quand c’est elle je ne connais pas le poids ou la fatigue. Telle une ~~miahriée~~ je la portais à la salle de bain ou je la laissais dans la baignoire. Elle n’était ni lourde ni légère. Ma passion, mon amour et probablement l’adrénaline la faisait être comme une plume. Doucement je faisais couler l’eau dans la baignoire. Pour attendre que la température lui aille. « Je reviens » je me dépéchais d’aller dans la chambre pour prendre dans ses affaires un débardeur et un caleçon. Il fallait bien qu’elle se rhabille hein ? Je pris aussi des serviettes et retournais dans la salle de bain ou je m’agenouillais près de la baignoire. L’obervant sans vergogne. Elle était bien là … hein ?

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« Jevey»

Bien sur qu'elle, elle ne m'avait pas oubliée. Ce n'était pas elle qui s'était retrouvé sous les sorts, sous les mauvaises choses... Et je souffrais de lui avoir infligé ça. De lui avoir infligé cette vie. Je n'aurais jamais du continuer à travailler pour l'ordre... ? Je n'aurais peut être jamais du me fiancer à elle ? Non, stupide idée. Stupide reflexion. Elle était ma vie. Elle avait fait mon bonheur. Du moins je me souvenais des choses comme ça. Et je souriais doucement sans rien dire. J'étais tellement hantée par ces images de choses que j'avais fais. Comment ma vie pourrait elle reprendre un tour normal... ? Comment... ? Que dire ? Comment faire en somme ? Et pourtant elle, elle me pardonnait. Mais comment pouvait elle faire ça ? Rien ne justifiait qu'elle me pardonne, qu'elle... Je me mordais doucement la lèvre et sans rien ajouter encore, je la laissais me porter jusqu'a la baignoire.

Une fois installée j'attendais. J'étais une traumatisée. J'étais dans un état amorphe et de silence, et je ne pouvais rien faire d'autre que la laisser faire. Elle revenait ? Bah elle reviendrait oui. Je soupirais doucement. Une fois seule, dans l'eau à temperature ambiante, qui brulait les plaies dans mon dos, je tentais de me laver. Maladroitement, mais c'était bien, et alors que je trempais la tête sous l'eau, je me sentais plus ... propre... Plus pure que je ne l'avais été ces trois dernieres années. Pas que nous n'avions pas de douche chez les mangemorts. - Certes Rogue n'avait pas de shampoing, et Bellatrix pas de brosse à cheveux, mais quand même - Mais c'était peut être l'effet des souvenirs, l'effet du pardon d'Evey peut être aussi. Je soupirais doucement, frottant energiquement mes cheveux... Puis mon torse. Quand j'arrivais à l'épaule, la vue de la marque me fit reprimer un vomissement.... C'était une histoire de self control. J'y arrivais plus ou moins. Et j'arrivais aussi à sourire quand Evey revient. Elle était la, et ça... Ne me derangeait pas qu'elle me regarde. Enfin... Je me tournais un peu, de maniere à cacher la marque sur mon épaule. Le reste... ? Mon corps nu, ce n'était pas la premiere fois non ?

« Merci. » Merci pour le bain. Pour la présence. Pour ... Ne pas m'avoir oublié. Merci d'être encore en vie et de me rappeler à quel point tu me manque. Je lui souriais vraiment, mais mon sourire n'arivait pas à atteindre mes yeux. J'étais tellement lasse... De tout ce qui avait pu arriver. Doucement pourtant, j'essayais de me laver, me rincant un peu. J'étais... Fatiguée. Tanguante... { Qui n'est pas un qualificatif dérivé de Tanguy } et je finissais toujours en silence par sortir de la baignoire. Manquant de trebucher, me raccrochant à elle. « Je... Ne suis pas trés habile je crois. »

« Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle. »

Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle.

Elle m’avait manqué, tellement manqué, je l’aimais tellement. C’était fou comme les années passées loin d’elle n’avaient fait que me rendre plus accrochée à elle. Si certains auraient pu se lasser, et puis se faire une raison. Elle était quand même partie sans donner de raison. Du jour au lendemain. Mais je n’ai pas perdu l’espoir. Elle est mienne, et je le sais. Elle aussi le sait même si maintenant plusieurs mauvaises choses lui ont été infligées. Mais je suis là et je lui pardonne tout, comment ne pas lui pardonner. Je l’aime. Et je n’ai jamais aimé qu’elle. Et je n’aimerai toujours qu’elle. Même si je devais lui survivre.

Je la laissais un instant dans la salle de bain. Profiter un petit peu d’un peu d’intimité. De se retrouver ici. Dans cet endroit autrefois familier devenu étranger à présent. Son odeur pourtant est dans chaque pièce de cette maison. Dans chaque pas que j’y fais. Je revenais et constatais qu’elle avait commencé à se laver, se rincer. Elle me regarde et immédiatement je me sens fondre. « Merci. » je souris avec bienveillance. « Pas de merci qui tienne Miah » en trois pas j’étais déjà à ses côtés encore. Toujours. « Je serais toujours là pour toi ! » je souriais, oui j’espérais pouvoir en effet l’être. Je l’aimais. Plus que tout au monde. Elle se levait doucement et je me demandais si j’avais intérêt à l’aider ou pas. Comprenez, je ne voudrais pas la diminuer. Je ne voudrais pas … la blesser, la vexer ou autre chose du genre. Mais elle manquait de trébucher et je la rattrapais. « Je... Ne suis pas trés habile je crois. » je souriais doucement et déplaçant une mèche de cheveux de son visage. « C’est pas grave. Je suis là ! » je la pris dans mes bras et l’enveloppais dans une grande serviette que j’avais posée sur le radiateur un peu afin de la réchauffer. Bien sûr j’aurais pu la sécher par magie … mais vous savez … moi et la magie !

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« Jevey»

Ce que je faisais c'étaient un peu les premiers pas hésitants d'un enfants qui apprend à marcher. Ou de quelqu'un en reeducation aprés un grave accident. Avec des flashs de souvenirs douloureux en prime. Ouais... Pas agréale le moins du monde. Epuisant aussi. Je me mordais les lèvres et je ne pouvais que graver ses paroles en moi. Elle serait toujours la pour moi ? Elle serait... Toujours la ? Même aprés que j'ai trahi tous les serments de l'ordre ? Même aprés que j'ai donné la mort à tant d'innocents ? J'étais devenue une arme de destruction pour les mangemorts. Et ils m'avaient envoyé pour la tuer. Peut être qu'au fond, ils avaient causés eu même leur perte ? Ça devait être quelque chose comme ça... Parce que maintenant que j'étais avec elle, tout me semblait different. Me donnait certe envie de vomir quand j'y repensais mais...

Je ne parlais plus trop, j'étais maladroite et malhabile, et sortant de la baignoire je m'accrochais à elle. C'était rapide. Et c'était comme si elle pensait à tout. Comment avais-je pu abandonner une femme parfaite comme ça ? Enfin... C'était pour elle que je l'avais fais. Parce que je voulais la venger des mangemorts... ? Je voulais surtout la proteger, je voulais creer un monde où elle et moi serions tranquilles. Je voulais lui apporter la paix et au final. A part la faire souffrir je n'avais pas fais grand chose. Et blottie dans la serviette contre elle, je me sentais... mieux ? Le stress de la nuit et tout le reste partait un peu grace à la chaleur que ça degageait. Et moi... ? Doucement je caressais la hanche à la quelle je m'accrochais. « Tu m'as manquée.» Pas besoin de beaucoup de mots. Je deposais mes lèvres sur sa joue, y laissant le plus tendre des baisers. Puis je fixais mes yeux clairs dans les siens. « Est ce que... Est ce que je pourrais dormir dans tes bras cette nuit ? » Juste cette nuit... ? Demain je devrais tout recomencer... ? Sinon c'est sa vie et la mienne que je risquerais.. .?

« Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle. »

Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle.

Je l’aimais. Je l’aimais tellement et ce d’une force assez stupéfiante. Sans elle j’étais comme une fleur qui dépérissait. Alors qu’avec elle auprès de moi … c’était juste … magique. Oui peut être que pour elle je croirais en l’existence de la magie. Elle était ce qui ma fallait. Elle était mon soleil. Sans elle je mourrais, avec elle je reprenais gout à la vie et je reprenais des forces. Un peu plus chaque secondes. Soyons honnête. En temps normal je ne me voyais pas porter qui que ce soit dans mes bras. Pas même une femme. Mais avec elle tout était différent. Je la lavais, la rinçais. Je ne savais pas trop quoi faire pour pouvoir aider. Sans la brusquer. Sans la déranger ou la diminuer. Elle avait besoin de moi. Je le ressentais. Et moi j’avais besoin d’elle. C’était réciproque. Mais là. C’était moi qui prendrais soin d’elle. Elle m’avait sauvée hein ! Bah ça serait à mon tour. Oui on n’était pas dans une allée. Oui je n’étais plus Mary Brighton depuis longtemps. Mais avec la même ferveur qu’elle je la sauverai.

Elle trébuchait en sortant de la baignoire. Mais je la rattrapais. J’étais là, oui je serais toujours là pour elle. Je la gardais contre moi. Puis la réchauffais dans une serviette. Essayais de l’habiller. Je voulais être là pour elle. Physiquement. L’aider ! Miah. Je l’aimais tellement. Tellement que quand je pensais à notre amour perdu j’avais envie de crever. « Tu m'as manquée.» je lâchais un soupir mi- content mi- salvateur. « Si tu savais à quel point tu m’as manqué Miah … » je caressais doucement mon visage du revers de la main. Elle m’embrassait, la joue. Je rosis légèrement. « Est ce que... Est ce que je pourrais dormir dans tes bras cette nuit ? » je hochais positivement de la tête. « Bien sûr » passant mes bras autour d’elle je la gardais contre moi. « Toutes les nuits que tu voudras » je souriais et prise d’un vague de force je déposais un baiser sur son front et l’aidais à passer des habits. Un jogging. Puis je levais les yeux sur elle, la contemplant avec amour. « Tu veux manger quelque chose ? » j’étais soudain pleine d’energie. « Tu as faim ? »

BROKEN

« Jevey»

Bientot il me faudrait retourner auprés du seigneur des ténèbres. Bientot je devrais faire face au fait que je n'ai pas tué Evey. Oh... ça ne serait pas dur de mentir. Je dirais qu'elle était armée, qu'elle était plus forte. J'anihilerais tous mes souvenirs de cette nuit... Et je serais une page vierge oubliant pourquoi j'étais la bas... Oubliant pourquoi je me ferais punir. Parce que je me ferais punir n'est ce pas ? On le savait. On s'en doutait. Des coups pleuvront sur mon corps, et des sorts se repecuteront encore dans ma tête. Un peu plus, je deviendrais folle. De plus en plus. Lentement et de maniere brusque, je m'immergerais dans la folie. Parce que c'est ce qu'ils faisaient. Ils voulaient que je sois leur arme, ils m'utilisaient et me traitaient avec mépris quand je ne faisais pas ce qu'il fallait. Au fond, l'ordre non plus ne vallait pas mieux. Trop occupé à vouloir sauver un gamin de 17 Ans, ils oubliaient qu'ils avaient des disciples qui souffraient par leur faute. Trop de pensées. Je tanguais encore, m'accrochant à Evey pour essayer de penser à autre chose.

L'ordre du Phénix avait gaché ça aussi... Evey, elle, n'avait pas choisi de souffrir. Evey. Elle... N'avait pas choisi de me laisser partir risquer ma vie et perdre ma sanité. Et pourtant, elle supportait. Parfois... Sur le coup en fait, je me demandais si finalement l'ordre ne m'avait pas fait plus de mal que les mangemorts. Mais non... Non... Enfin. Tout était lié. Et les deux parties de cette guerre faisaient soufrir la femme en face de moi. Faisaient apparaitre des rides sur son doux front.

Elle me proposait à manger. Elle me proposait la tendresse, et moi je hochais négativement la tête. J'avais mal au coeur, une douleur telle que rien de ce qui passerait mes levres n'apaiserait. Je me sentais nauséuse. Malade. Faible. Fatiguée. Je me sentais vidée et je tremblais interieurement de peur pour le « demain » . Parce que dés que le soleil se levera... ou meme quelques minutes avant. Je devrais tout oublier et repartir de nouveau. Peut être qu'il faudrait lui dire.... ? Je ne ... Ça faisait mal d'y penser. Et je baissais un peu les yeux. « Non merci. Je... Je n'ai pas trés faim. » Et toujours sans la regarder je m'asseyais sur le bord du lit, reprenant la parole. « Tu sais que ce n'est pas definitif. Que je ne peux pas rester.... ? »

« Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle. »

Et jeter sur la rue et les murs un peu pales un sourire triste & pâle.

J’étais tellement surprise et en même temps tellement heureuse de la revoir. Je ne savais plus trop où me mettre ; c’était aussi irréel qu’impossible. La rencontrer dans ce cimetière. La revoir tout court, je devais rêver alors je me disais aussi que je ferais mieux de profiter à fond de ce rève. Je voulais qu’elle sache, même si ce n’était qu’une vision onirique d’elle, qu’elle comptait pour moi, que si elle revenait, je prendrais soin d’elle. J’étais certainement folle maintenant. Je l’étais devenue avec toutes ces années derrière moi. Je n’étais plus la personne que j’étais. Je n’étais plus qu’une personne terne. Sans aucun éclat. Cet éclat était impossible. Et encore plus maintenant avec l’avènement des mangemorts. Et j’allais encore au boulot. Je ne sais pas si je peux faire beaucoup. Qu’est ce qu’une diplomate sans aucune envie de vivre comme moi peut chanter au monde. Et je passais mes journées à déambuler. A me trainer de ça et de la. Oubliant ma baguette. Et la nuit. La nuit c’était le pire, le jour encore je pouvais m’occuper, mais la nuit me rappelait encore plus son absence.

Elle était là, mais pour combien de temps. Quand allais-je me réveiller. J’étais pleine d’entrain je voulais l’aider, l’aimer. La soutenir, rester auprès d’elle je la voulais auprès de moi pour toujours. Est ce qu’on peut enlever un rêve ? Est ce que je peux l’enlever, et partir loin d’ici ? Avec elle. Mais … elle réfrénait mes envies de femme parfaite. Me laissant un peu désemparée et sans trop savoir que dire. « Non merci. Je... Je n'ai pas trés faim. » je haussais les épaules et soupirais, un peu déçue. « D’accord » je baissais un peu les yeux et jouais avec mes mains nerveusement. Je fuyais à présent son regard mais l’entendis s’asseoir au bord du lit. « Tu sais que ce n'est pas definitif. Que je ne peux pas rester.... ? » je retins un sanglot. « Je sais » dis-je alors que ma voix se brisait. « les rêves ont toujours une fin » et mon rêve d’être avec elle lui aussi connaitrait une fin. « Que devient le rêveur quand le rêve est fini ? »