Elle m'ôta de mes rêveries cannibales en me demandant ce que je faisais. Je ne répondais pas, je m'esquissais juste avec un léger sourire qui en disait un peu sur mes intentions. Je la regardais maintenant avec délice, faisant les cent pas dans mon bureau qui me semblait empreint de toute beauté. Le genre de beauté sauvage, incroyablement difficile à attraper. sauf que je l'ai déja, entre mes mains, dans mon bureau, juste devant mon regard intense et amusé de la voir si gênée, voulant elle même se le cacher.

-Ecoutez, je ne suis pas trop confession et thérapie et pour être honnête je n'ai rien à vous dire. Je vis très bien mon métier, tuer des criminels ne me pose aucun soucis, est-ce bien nécessaire ? Je sais, c'est moi qui vous ai appeler hier mais... En faite, j'ai entendus parler de vous depuis longtemps et je me demander simplement en quoi vous aidiez dans les enquêtes des personnes disparues.

Ah, nous y sommes. Elle n'a pas spécialement besoin de soin, en même temps, je la trouvais trop sûre d'elle pour être venue pour un entretien normal. Elle voulait en savoir un peu plus sur moi, ce qui s'avérait donc dangereux pour son avenir. Sans même qu'elle ne s'en rende compte, à l'instant où ses mots avaient traversé sa bouche, son destin était scellé. Je la voyais maintenant tripoter tout genre de tableaux chers dans mon bureau, des yeux ou bien quelquefois de la main.

- Ma chère mademoiselle, ce genre d'information ne rentre pas dans notre relation psychiatre - patient. Parce que, que vous le vouliez ou non, vous êtes ma patiente, non une journaliste pour une revue de presse à scandale. Et je serais vous, je serais chanceuse d'être considérée comme patiente et non comme colporteuse de ragots. Si cela aurait été le cas, que vous ayez appartenu à cette dernière catégorie, ma gentillesse aurait été toute autre. Mais comme je l'ai précédemment précisé, notre relation ne consiste pas à ce que je vous raconte mes histoires avec les inspecteurs de police. Notre relation est ... toute autre... finis-je en articulant bien doucement chaque syllabe du mot "relation".

Elle s'assit, non sur le fauteuil devant elle, mais sur mon bureau, vieux de quelques centaines d'années ... Je ne suis pas matérialiste, heureusement pour elle.

Elle parlai encore mais je n'entendais aucun son, juste un indistinct murmure. En quelques sortes, je peux avouer que je ne faisais pas spécialement attention à ce que cette jeune femme pouvait bien raconter à ce moment là. J'étais subjugué par la fraîcheur de sa nuque, parfaitement dessinée. Je voulais glisser mes doigts sous ses cheveux, et effleurer sa nuque du bout de mes doigts en aspirant ses cheveux dans un moment lent, extrêmement lent.
Je ne m'appellerai pas Mads Sullivan si je n'avais osé le faire.
Je marchais maintenant tel un serpent vers sa proie, silencieusement, doucement, tandis qu'elle disait je ne sais quoi sur de vulgaires tâches d'encre.

En me rapprochant de la même façon que tout à l'heure, cette fois ci en bloquant mon souffle, je tendais la main vers sa nuque que la longueur de ses cheveux cachaient. Je réussis à glisser ma main en dessous de ses sublimes cheveux pour enfin arriver à mon but. Effleurer la nuque de Mademoiselle Foster ... Et dans un soupir dirigé vers le creux de son oreille, je lui glissais :

- Si vous voyez de quel genre de relation je veux parler ...

Elle est vraiment tombée dans le panneau, Mads, tu es un génie. La voilà qui croit que je veux d'elle. Ah que non, tout ce que je veux d'elle, c'est la dévorer, morsure par morsure sur sa chair qui semble si fraîche et délicieuse. Elle fait semblant d'être quelqu'un qui se fiche de ce qu'un homme pourrait lui faire, mais je sens pourtant un gêne ou je ne sais quoi quand mon souffle léger effleure la peau de sa nuque. Elle se recule de moi, se lève, et me pousse par la même occasion, en ... posant ses mains douces sur mon torse. Je ne saurai dire pourquoi, mon souffle à mon tour se coupe à son contact. J'aimerais tant lui prendre sa main délicatement posée sur moi pour la glisser sur mes lèvres et ensuite lécher chaque extrémité du bout de ses doigts. Mais avant que je ne puisse attraper sa main, elle la retire, puis s'éloigne. Chacun de ses pas est sorti d'un monde où tout est magie et elle en est la reine. La reine d'un monde sauvage mais si attirant.

-Cependant, j'ai connus assez de maniaque et de pervers dans mes chasses à l'homme que je sais aisément reconnaître lorsque quelqu'un à une idée derrière la tête, qu'elle quelle soit.

Elle est maintenant face à moi, les bras croisés. Si elle savait ô combien je voudrais lui sauter à la gorge pour en déchirer la chair et absorber chaque goutte de sang tombant de sa peau parfumée. Mais je me retiens, ô chère patience merci d'être là. Sinon, elle aurait senti mes "intentions" depuis longtemps et même en aurait été victime.

-Ce qui est assez surprenant, c'est que les pires sont bien souvent ceux à qui on s'attends le moins. le chef d'entreprise accomplis, une femme sublime, deux enfants et une maison sur la côte et pourtant... Il s'avérait que cet petite ordure était dans l'ombre à la tête d'un trafic de prostitution.

Elle s'approche de moi, les mains toujours croisées. Je peux sentir l'odeur de sa peau tellement elle est proche maintenant. Patience, patience ... Elle est si tentante .... Elle fait naître en moi ce feu qui ne m'avait plus animé depuis longtemps. Elle fait animer en moi la passion sauvage, la passion Dévorante. Oui, ce repas va être délicieux, si exquis. Je vais m'en lécher les doigts ! Penser ça me pousse à accélérer ma respiration. Plus elle s'approche et plus ma respiration est dure à gérer. Me voilà maintenant à la fixer, son visage dur en face du mien, implacable, ne laissant dégager aucune expression. J'avance doucement ma main vers son visage dans un moment de silence. Mes doigts sont à deux doigts de la toucher, ma respiration toujours aussi forte. J'approche de mon but, sans même qu'elle ne sache ce qu'il est réellement.
Je bouge ma main devant son visage, sans la toucher, comme si mes doigts caressaient un voile invisible posé sur son visage.

-Vous devez savoir que dans ma profession la paranoïa est de rigueur. Nous voyons des fous dangereux et des psychopathe un peu partout, ce qui explique que la plupart d'entre nous consulte des psy dans votre genre pour ne pas délirer. Alors dites-moi, suis-je entrain de délirer ?

Mon geste ne s'arrête pas, au contraire un sourire s'anime lorsqu'elle prononce ces mots. Elle semble si près de la réalité, en même temps elle en si loin.

- C'est à vous de décider, Adela ... A vous de décider si vous êtes en face d'un psychopathe pervers, ou bien ... un autre genre de psychopathe. dis-je en lâchant un rire inquiétant.

Je prends subitement son visage entre mes mains et le serre de façon à ce qu'elle ne puisse l'enlever, pas de sorte à lui faire mal. Je n'en n'ai pas encore l'intention.

- Etes-vous en face d'un psychopathe, mademoiselle ? A vous de me répondre.

L'un de mes doigts descend doucement vers ses lèvres, et les touche enfin. Je ne peux m'empêcher de lâcher un soupir de satisfaction de les toucher enfin. J'incline ma tête sur le coté et fixe ses lèvres, tout en les caressant.

Elle est si appétissante, si exquise, son odeur est si enivrante ... Il faudrait que je fasse attention, elle va penser que je veux coucher avec elle. mais non, je la veux juste au dîner. Même si son odeur et son toucher me font partir ... Ressaisis-toi, Mads, ce n'est que de la chair à manger, pas à caresser, alors arrête ce petit jeu. Toi aussi tu pourrais t'y perdre.
Je commence à reprendre mon souffle et vouloir m'éloigner d'elle quand d'un coup elle se relève de sorte à avoir ses lèvres collées contre les miennes. Je me retiens d'avancer mon visage vers le sien, je ne sais pas ce qui me pousse à vouloir le faire. Tout ce que je sais, c'est que monte en moi une furieuse d'attraper ses lèvres à pleines bouche.

-Peut-être est-ce vous qui êtes face à une psychopathe, Docteur.

Elle dit ça si près de moi que je peux sentir son souffle entrer entre mes lèvres. Je savoure chaque mot de ses paroles, je les déguste, comme l'on dégusterait un bon verre de rouge. Cela m'enivre. Mais c'est étrange. Elle n'est pas dans mon assiette, mais elle réussit à me faire ressentir une puissance, une envie encore jamais dévoilée. Non, Mads, ressaisis-toi. mange la et tout sera fini. Calme-toi.

-Ce que je sais des psychopathes, c'est qu'ils n'aiment pas qu'on empiète sur leur terrain. Ils aiment à être les seuls, ceux qu'on admire tout en les craignant. Alors, si tel est le cas, si vous êtes un psychopathe et moi également, j'imagine qu'il n'y a qu'une seule issue possible entre nous.

Je mis l'un de mes doigts sur ses lèvres pour lui faire signe de se taire. Il faut qu'elle se taise. Sentir son souffle sur mon visage est un supplice qui augmente ma tentation à faire l'impardonnable. Plus elle fait ou dit quelque chose, plus j'en ai envie. De Commettre l'erreur de ma vie. Non ... Il faut qu'elle arrête et que je la mange, comme c'était prévu dès le départ. Il faut arrêter ce jeu malsain qui commence à me jouer des tours à moi aussi.
Je sens soudainement une chose glacée se coller contre mon estomac. Une lame ... Normalement, n'importe quel individu "normal" aurait eu peur et se serait éloigné d'elle et de son arme plaquée contre son ventre. Mais moi non.

-Donnez moi une raison pour m'empêcher de vous ouvrir en deux ? me crache t-elle d'une méchanceté sans précédent.

Je baisse les yeux sans bouger mon visage, tellement près du sien, pour regarder l'objet de ma possible mort.

- Tu ne fera pas ça, tu n'es pas comme ceux que tu pourchasse. Tu n'es pas une psychopathe. Tu es une tueuse, tu tue pour de l'argent, pour des missions, pas pour le plaisir. Mais en parlant de ça, je me demande si ça te ferait réellement plaisir de me planter cette lame au creux de mon ventre... Je crois que tes intentions sont toutes autres, et elles ... chuchotai-je en approchant mon visage du sien doucement.

En une seconde je me reculai d'elle, la laissant là, avec son couteau en l'air. Et je crachai d'un air peu convaincu qui m'étonnait :

- Elles ne sont pas réciproques !

Je la fixai d'un air provocateur et mauvais maintenant, assez loin d'elle, le dos près de la fenêtre.

Bon, heureusement qu'elle a décidé de reprendre la thérapie, comme ça, cela me permettra de me calmer et de me poser dans mon si cher fauteuil. Elle s'installe avant moi, après m'avoir pris pour un dragueur de minettes. c'est bon, elle n'a pas remarqué mes intentions cachées. Maintenant, il faut que je reprenne les choses en main si je veux l'avoir à table ! Et arrêter de la dévisager et de la déshabiller du regard serait un bon début pour commencer à reprendre pied !

Je m'assois à mon tour en face d'elle, les mains jointes sur mon bureau, la fixant comme au début du rendez-vous avant que tout ne dérape. D'un ton professionnel, non sans cacher un certain amusement dans les yeux. Elle n'a absolument pas compris ce que je lui voulais vraiment. Ce serait amusant de lui faire croire que je veux d'elle vivante, comme n'importe quel mâle bien constitué. Ce sera le nouveau jeu. Jouer de nouveau avec son esprit, ses impulsions. Elle a l'air assez impulsive, ce devrait être assez amusant. Mais où ce jeu va t-il nous mener ? Au repas final, je l'espère !

- Je vous ai toujours considéré comme patiente, n'en déplaise à votre égo. Les psychiatres font quelquefois des tests pour analyser le degré de travail qu'ils ont à faire à votre patiente, et quelquefois dans leur réaction se cache un désir masqué. Consultez Freud pour en savoir plus sur les désirs refoulés de l'humain. Et je crois avoir deviné le vôtre ... Vous extériorisez vos désirs sur une tierce personne pour ne pas vous assumer vous même t'attirance qui opère en vous. Car chez vous, qui dit attirance dit attachement dit danger. Vous ne vous permettez pas ce genre d'excès. Vous vivez pour votre métier et tout est lié à l'instinct de tuer, à votre mission. Il n'y a pas de place pour autre chose, donc dès que quelque chose de nouveau naît dans votre esprit, vous le déplacez inconsciemment vers une autre personne. Vous me désirez, Mademoiselle ... Et malgré ce que vous pouvez penser, la source de ce désir vient de vous, pas de moi. Je n'ai aucune envie sexuelle en vous regardant, au risque de vous déplaire et de vous décevoir.

Je la fixe du regard d'un air provocateur, mais reste professionnel. Malgré tout ce que je peux dire dans mon jargon psychiatrique, quelque chose au fond de moi, que si, un désir naît. Et non, l'envie de la manger. Enfin, si, mais d'une façon dangereuse. Dangereusement tentante. Il ne faut qu'elle le découvre.

Elle n'avait pas l'air vraiment très intéressée par ce que je pouvais dire. Elle doit sûrement nier le fait qu'elle me désire, au fond d'elle. Mais je le vois bien, par son regard, par son air gêné quand mes doigts caressaient ses lèvres. Elle m'avait quand même laissé continuer, sans dire mot, tandis que ce geste me rendait troublé. Elle, je ne sais si cela lui avait plu. Maintenant, elle me fait douter ? Me désire t-elle vraiment ou bien est-ce moi qui ressent un désir du genre nouveau, un désir charnel ? Pourquoi fait-elle naître en moi cette impulsion qui ne demande qu'a se manifester ?  Pourquoi ai-je envie de sauter du bureau d'un bond et de me jeter sur elle, à l'éjecter du canapé et vouloir l'embrasser sauvagement à même le sol, moi sur le sol, mes mains dans ses cheveux, elle qui aurait les yeux fermés et qui soupirerait d'envie et de désir ...

-Il fait incroyablement chaud dans votre cabinet... Ca ne vous ennuis pas que j'enlève ma veste n'est-ce pas ?

Tandis que je suis dans mes fantasmes, je ne la remarque pas en train d'enlever sa veste. Ce n'est qu'après que je vois une partie de son corps, une fois sa veste enlevée. Le début de sa poitrine se révèle sous mes yeux. Si seulement je pouvais ... Mes yeux ne peuvent s'empêcher de rester bloqués sur cette poitrine magnifique. J'aimerais tellement voir ce qu'il y a en dessous de son habit pourtant déja assez court. Mads ! Calme tes ardeurs ! Sa main dessine l'un de ses seins doucement, assez érotiquement. J'ai compris, elle veut jouer elle aussi, elle veut que ce soit moi qui perde, que ce soit moi qui avoue mon désir pour elle. Elle veut que je me prosterne à ses genoux, que je lui supplie ... Non, je vais résister. Je ne craquerai pas à ses provocations. Je regarde son doigt caresser encore son sein. Mon souffle commence à s'accélérer à l'idée que ce doigt pourrait être le mien.

-Commençons par parler de ma relation avec les hommes, puisque c'est ce qui semble vous intéressez.

Inconsciemment, je me gratte la gorge en la voyant continuer son numéro. Elle dévoilait maintenant l'une des parties les plus attirantes de son anatomie. Sa nuque, qu'elle caressait et poussant un léger soupir de désir au contact de la caresse. j'aimerais tant que ce soit moi qui la fasse gémir comme ça, j'aimerais être l'auteur de son désir. Mes doigts tapotent maintenant nerveusement mon bureau, en rythme, tandis que je baisse les yeux. Il faut que j'arrête de la regarder, c'est un véritable supplice !

-Je n'ai jamais été très stable. Je prends généralement ce qui m'intéresse et ne m'attarde guère sur la suite mais je crois savoir que vous l'avez déjà compris n'est-ce pas ?

Non, sans blague ! Comme si je n'avais pas compris ce qu'elle voulait réellement. Me faire croire qu'elle me désirait pour que moi même je tombe la tête le premier dans le panneau, chose que je ne ferai pas. Je ne lui ferai pas ce plaisir ... Non.

Elle s'avance vers moi, je lève la tête vers elle et essaie de laisser apercevoir un regard sans émotions, sans rien de visible. Elle se penche vers moi, dévoilant ainsi un peu plus son décolleté. Non, je ne craquerai pas ! Quelle lutte dans mon esprit !! Elle caresse le dos de ma main, penchée encore plus vers moi.

Je dois maintenant ouvrir ma bouche pour laisser passer assez d'oxygène suffisant pour pouvoir respirer, étant donné que maintenant ma respiration est follement accélérée. Je suis donc là, assis en face d'elle, la bouche ouverte, la fixant d'un air implacable, elle, si désirable, elle penchée sur moi ...

Elle posa sa main sur ma joue pour faire tourner ma tête près de la sienne et me glissa avec un sourire ravageur :

-Alors j'attends votre bonne science. Quelle est la raison de mon instabilité ?

Instabilité, instabilité ... On ferait mieux de parler de la mienne, à ce moment là !! Je ne peux parler normalement sans risquer de laisser un soupir de désir alors c'est en chuchotant d'une voix grave que je lui dis au creux de son oreille, en me penchant vers elle :

- Arrête de jouer, tu ne mesure pas les risques que c'est que de jouer avec moi ... Arrête ... chuchote-je en posant toutefois mes mains sur son visage près du mien.

- Je te conseille d'arrêter, et de sortir immédiatement et ne plus jamais me revoir. Je ne veux plus te ... chuchote-je encore plus bas dans un souffle entrant dans ses lèvres.

Je ne peux m'éloigner d'elle, je commence à être envoûté, non pas par elle, mais par le désir. Je ne craquerai pas, je ne craquerai pas ...