Mon coeur battait à tout rompre. A tel point que j'avais la sensation que les passants pouvaient l'entendre. C'était l'angoisse, qui grandissait un peu plus à chacun de mes pas. C'était également l'émotion de revenir en ces lieux familiers qui me manquaient énormément.
Je ne savais pas exactement ce que je faisais là, à Pré au Lard. J'étais persuadée d'avoir décodé un message il y a de cela quelques jours qui m'avait mené ici, contre l'avis des garçons. Seulement, j'étais tout autant persuadée que ce fameux message aux airs de rendez vous émanait de Ginny. Etant donné ses relations avec Harry et Ron, il était plus prudent que ce soit moi qui me présente à elle. Harry à Pré au Lard, cela aurait été une pure folie. Et Ron .. Seul. Ce n'était même pas la peine d'y penser !

Malgré la cape d'invisibilité, je me sentais épiée. Et le temps me paraissait si long, postée à l'endroit que j'avais cru deviné être le lieu de rendez vous. C'est l'élément qui avait été le plus difficile à trouver. Et plus les minutes passaient, plus le doute s'emparait de moi. Et si je m'étais fourvoyée? Non, impossible ! Après un peu de réflexion, cela paraissait logique. Pas un endroit incoutournable de Pré au lard, mais fréquenté malgré tout. Un endroit désert aurait été bien trop suspect. De toute manière, les mangemorts sont partout ces temps ci. C'était à la fois fou et audacieux que de venir au plus près d'eux. Mais c'était aussi sans doute là qu'ils nous attendaient le moins. Sous leur nez.
Bouillonnante de cette attente que je jugeais trop longue je retenais un soupire qui avait été à deux doigts de m'échapper. Certes, il n'y avait pas grand passage dans la rue à cet instant, mais je n'avais pas envie de m'exposer à plus de danger que je ne l'étais déjà. Et puis .. Je n'étais peut-être pas la seule qui pouvait voir, sans être vue. Au delà de mon impatience, je commençais réellement à m'inquiéter du retard de Ginny. Et s'il lui était arrivé quelque chose?..

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H.J : Je suis désolée du temps que j'ai mis à le créer. Et puis .. Il est un peu court, mais je ne voulais pas trop planter le contexte sans ton intervention j'espère que cela te plaira

L'angoisse devenait insoutenable à mesure que les minutes s'écoulaient. J'étais moi même surprise de toutes ces patrouilles qui avaient croiser mon chemin, mon coeur manquant de bondir hors de mon corps à chacun de ces instants. Heureusement, toutes ces épreuves m'avaient appris, comme aux autres, à mieux maitriser le stress. J'en avais grandement besoin. Bien que prévoyante et consciente de l'ampleur que prenaient les évènement, j'étais loin d'imaginer qu'un tel processus serait déployé sur Pré-au-lard.
Néanmoins, notre lieu de rendez-vous avec Ginny était sécurisant, entre guillemet. Plus aucun lieu n'était sûr désormais, mais cet énorme sapin pouvait en grande partie nous dissimuler des regards et des passants. Quoiqu'il en soit, il nous serait impossible de rester trop longtemps à discuter, comme nous pouvions le faire pendant des heures, lorsque j'étais encore à Poudlard. Il était très fréquent que la nostalgie de ces années s'empare de moi. Qu'importe.. Ce n'était pas le sujet. Ginny était enfin là !

J'étais vraiment heureuse de la voir et naturellement, je la serrais contre moi, me surprenant à sourire franchement, ce qui était plutôt rare ces derniers temps. « Ginny ! Ça me fait tellement plaisir de te voir ! Comment vas tu ? » Instinctivement, je la considérais d'un oeil avisé, pour vérifier qu'elle n'avait pas trop souffert sous le joug de la vague ténébreuse qui sévissait à l'école. Je fronçais les sourcils, un peu inquiète. Parfois je me disais qu'il aurait été tout aussi bon d'être entre les murs de Poudlard. Car le combat contre les ténèbres était tout aussi important là bas.
J'espérais qu'elle ne me demande pas trop de détails sur notre quotidien, à Ron, Harry et moi. Je ne voulais pas l'inquiéter plus qu'elle ne devait l'être déjà. Savoir que la personne que l'on aime est confronté à un danger permanent, qu'elle est la personne la plus recherché du pays. Savoir qu'elle risque sa vie à chaque instant. Mais savoir aussi, que son frère se trouve dans cette même situation dangereuse. Ce devait être très difficile pour elle psychologiquement. Et en tant qu'amie, je voulais vraiment la préserver au maximum, et la rassurer également.

« Alors .. La vie là-bas ? Comment ça s'organise. Vous n'êtes pas trop malmenés ?..» J'étais avide de savoir. A quoi ressemblait le quotidien. Comment il parvenait à combattre cette oppression face à laquelle il n'avait pour armes, que leur persévérance et leur courage..