To get it right... [ Pv Lins ]

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Lins Ҩ Phoebe

Ҩ « Je sais d'avance les crimes que je vais oser, mais ma colère est plus forte que ma volonté. Et c'est elle qui cause les plus grands maux aux mortels. » Euripide

La forêt interdite. C'était un peu comme mon refuge. Là bas je me sentais bien. Je n'avais pas à cacher qui j'étais, car personne ne s'aventurait jamais là, ou du moins pas aussi loin que moi. Je pouvais laisser aller ma peine lorsque j'en avais besoin, ou simplement rester là sans rien faire, juste... réfléchir. Au calme. A l'air frai, sans personne pour venir me déranger.
Aujourd'hui n'ayant pas franchement fait exception aux autres jours, j'avais été confrontée à une bande d'idiots qui n'appréciaient pas vraiment que je sois de sang moldu. Parce qu'ils étaient de sang pur, et en bande parce qu'évidemment, ils n'avaient pas les couilles nécessaires pour affronter une fille seul, ils espéraient m'effrayer. Mais tel est prit qui croyait prendre on ne m'effraye pas si facilement. De plus je suis agile, rapide, et très douée en magie. Je les avais donc maîtrisés assez facilement, toutefois, je dois avouer que cela m'avait pour le moins énervée. Les gens étaient tellement médisant... ils aimaient tellement se sentir supérieur à tout et tout le monde... alors qu'en réalité, ils n'avaient rien de plus que les autres. Juste de parfait imbéciles heureux. J'avais besoin de me changer les idées. Parce que j'avais beau garder mon air froid et impassible, au fond de moi je bouillais littéralement, et si je ne voulais pas le défouler sur ces idiots jusqu'à les envoyés à Sainte Mangouste, et me faire renvoyer de Poudlard, je devais me calmer, très vite. Non pas qu'être expulsée me dérangerai, loin de là. Je n'avais rien à faire ici, je le savais. Mieux je le sentais. Bref, je sortis donc du château, me dirigeant vers la forêt. J'étais fière d'être une sang moldue, ou sang de bourbe comme ils se plaisent à nous qualifier, et je n'acceptais pas que l'on s'en prenne à ma famille. Ils ne savaient rien de moi, strictement rien, et me jugeaient sans me connaitre. Si j'avais toujours voulu cacher la mort de mes parents à tout le monde, c'était entre autre afin que personne ne puisse se servir de cela pour m'atteindre et me le rappeler encore et encore, j'en souffrais suffisamment comme ça. Mais en fait, même sans savoir cela, ils parvenaient encore à me le rappeler et à me faire souffrir. Je marchais d'un pas plus rapide vers la forêt, courant presque. Je bousculais quelqu'un ( toi Lins ), et ne fit pas même attention à qui c'était. J'avais juste... juste envie d'être seule. Loin de tout. Je m'enfonçais dans la forêt d'un pas rapide, sachant exactement où aller. Une fois là, je ralentis le pas, continuant de m'enfoncer aussi loin que possible, chantonnant doucement.
-Being good isn't good enough. Being good won't be good enough... when I fly, I must fly extra high and I need special wings so far to go from so far below... Should I try? Am I strong enough? Is there time, have I long enough? Gotta fly and if I faaall that's the way it's gotta be... There's no other way for me. Being good just won't be good enough, I'll be the best or nothing at all...
Cette chanson me correspondait à merveille. Comme beaucoup des chansons de Barbra Streisand d'ailleurs. Je voulais être la meilleure. Pour mes parents. Pour moi. Pour pouvoir me dire un jour que... malgré tout ce que j'ai subi... j'ai enfin réussi à atteindre mon rêve. J'ai enfin fais quelque chose de bien. Je suis enfin là où je dois être.
-I'll try, am I strong enough? Is there time, have I long enough? Gotta fly and if I fall that's the way it's gotta be... There's no other way for me. Being good just won't be good enough, I'll be the beeeeeest ! Or nothing... at aaaaaaall !
Une boule se forma dans ma gorge tandis que j'entendis un bruit derrière moi. Qui pouvait être venu jusqu'ici ? Il fallait être totalement fou... la forêt était dangereuse. Et pas qu'un peu ! Je le savais mieux que quiconque... Je me retournais et vis...
-Lins ?! Que... qu'est-ce que tu fais ici ?
J'étais heureuse de le voir, ne vous méprenez pas. Il avait été là dans la période de ma vie la plus difficile, il était mon ami et je l'aimais. Mais le voir dans la forêt, ici me semblait étrange, et j'avais peur pour lui, je voulais le savoir en sécurité.. du moins autant que possible.

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La chanson : https://www.youtube.com/watch?v=FPTe6zraIeU

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La voyance, ça permettait surtout de faire graver souvent des images qui vous avaient marqués. Et inconsciemment, sans avoir eu une vision quelconque qu'il allait rencontrer Phoebe un jour, Lins se remémorait chaque fois très bien la première seconde où il s'est approché d'elle. Peut être finalement qu'être voyant marque aussi bien les visions que les souvenirs. Qui sait?
Je vous parle de souvenirs car ce jeune Serdy était tout bonnement en train de se prélasser dans son dortoir, relatant des vieilles photos et des vieux souvenirs qu'il prenait souvent avec lui dans ses valises. On se demande bien " Ca lui sert à quoi? Son don de voyance lui est suffisant pour se repasser ses souvenirs comme la première fois en boucle. " C'est certain.Mais voyez vous, la voyance, c'est une sorte de vidéo. Une vidéo qui s'embobine tellement vite qu'on se demande si on a eu le temps de tout voir. Alors à force de voir le temps qui passent, Lins délecte beaucoup ces moments où il peut s'éterniser dans un seul instant. Comme celui où la Tante de Phoebe les prenait en photo alors que la Gryffondor avait à peine séché ses larmes. Puis cette poupée, qu'il tâtait dans sa main, c'était la préférée de Phoebe quand elle avait 5 ans mais elle jugeait qu'au stade de son adolescence, il était temps de s'en séparer et qu'elle soit veillée par quelqu'un digne de confiance.
Tous ces rappels dans sa mémoire pour finalement se rappeler qu'il avait du temps devant lui pour épauler un peu Phoebe. Elle traversait une crise difficile en ce moment avec Ezrael.
Quelques étages plus haut, il toqua à la porte de la Salle Commune des Gryffondors. La grosse dame voulait le renseigner, mais d'un ton froid, il lui dit que même ses affreux airbags en guise de poitrine ne pourrait pas l'aider. Elle poussa des jurons dont il ne valait même pas entendre les propos. La porte s'ouvrit, et une connaissance lui fit savoir qu'elle n'était pas là. Il invoqua sa voyance pour mieux la localiser. Elle était en train de gambader et de chanter dans la Forêt Interdite. C'était peu surprenant de sa part, il l'avait déjà vu plusieurs fois dans ses visions en train de le faire.
Les chants des rares oiseaux aventuriers retentissaient du haut des grands arbres dénudés de feuilles, les provocations de l'automne avaient été dévastatrices, bientôt la neige recouvrirait toute la Forêt qui serait alors bien moins sombre que de coutume. Muni d'un manteau boutonné et d'un bonnet péruvien, oui il faisait bien froid, il longeait les arbres et froissa brutalement Phoebe. Il mit du temps à réaliser qu'elle ne l'avait pas vu, il partit donc la rejoindre par le biais des échos de sa voix.

-I'll try, am I strong enough? Is there time, have I long enough? Gotta fly and if I fall that's the way it's gotta be... There's no other way for me. Being good just won't be good enough,I'll be the beeeeeest ! Or nothing... at aaaaaaall !

« Excellent.»

-Lins ?! Que... qu'est-ce que tu fais ici ?

« Je venais te voir. Avoir un ami voyant ça doit être chiant j'imagine. Bon, allez. Vide ton sac. Avec Ezrael. »

Sa bouche s'étira, en signe d'évidence.( Le même que sur ton gif ).

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Lins Ҩ Phoebe

Ҩ « Je sais d'avance les crimes que je vais oser, mais ma colère est plus forte que ma volonté. Et c'est elle qui cause les plus grands maux aux mortels. » Euripide

-Je venais te voir. Avoir un ami voyant ça doit être chiant j'imagine. Bon, allez. Vide ton sac. Avec Ezrael.
Le nom à ne surtout pas prononcer. Ezreal. J'arrivais à faire semblant face aux autres, mais pas face à Lins. Ou du moins lorsque j'y parvenais, c'était avec bien du mal. Sans le vouloir, je laissais paraître ce que je ressentais, et je suis quasiment sûre que cela n'échappa pas à Lins. Je me renfermais de suite après, je ne pouvais pas me laisser aller. Je ne pouvais pas laisser Ezreal gagner. Je secouais un peu la tête.
-Non, ce n'est pas agaçant, je suis toujours contente de te voir. Quand à Ezreal c'est du passé. Juste un mauvais souvenir. Il n'y a rien à dire, ni maintenant, ni jamais.
Je m'étais montrer un peu sèche lors de ma seconde phrase. C'était ma manière de me protéger. Me montrer froide, sèche, parfois même odieuse, afin que la personne en face de moi, n'en pouvant plus, laisse tomber et aille voir ailleurs si il n'y avait pas quelque chose de plus intéressant à faire. Mais là c'était différent. C'était Lins. Mon ami. Et croyez moi des amis, je n'en n'avais pas beaucoup. Certes, je n'en cherchais pas particulièrement, j'étais bien la première à dire que je n'avais besoin de personne, ni maintenant ni jamais, mais au fond de moi, ce n'était pas vraiment ce que je ressentais. Enfin pas vraiment... Mais disons que se serai plus simple le jour où je partirai d'ici. Pas d'au revoir à faire, personne ne remarquerai mon absence, je ne manquerai à personne... et si je n'étais pas trop attachée à quelqu'un, la tâche ne me serai que plus simple encore, je n'aurai pas de remords, je pourrais facilement passer à la suite. Mais malgré tout, je ne voulais pas perdre Lins pour une histoire totalement idiote avec un mec totalement stupide dont je n'avais nullement besoin et a cause de qui je me torturais inutilement !
-Désolée... c'est pas... c'est pas à toi que j'en veux. C'est juste que... y'a rien plus rien à dire à ce sujet. J'ai été idiote de croire ne serait-ce qu'un instant que je pourrais sortir avec quelqu'un, et c'est bon, j'ai retenu la leçon. J'ai pas besoin de cela. New York. Broadway. Chanter. C'est cela mon véritable amour et... Ezreal aura juste été l'exemple parfait que sortir avec quelqu'un te fais souffrir plus encore et qu'il y a suffisamment de souffrance dans ce monde sans y rajouter l'amour par dessus. T'inquiète pas pour moi. Je vais bien. Vraiment.
Non je n'allais pas bien, et oui, oui je lui mentais sur ce point, et le pire de l'histoire c'est que j'avais vraiment l'air sincère. Effectivement, cela m'avait servie de leçon. Je ne sortirais plus avec quelqu'un, cela ne ferai que me freiner et au final, quoi qu'il arrive, je souffrirai encore plus parce que j'aurai placé, candide que je suis, tout mon espoir dans cette relation pour finir avec un coeur déchiré en mille morceau. Mais là où je mentais, c'était lorsque je disais que c'était du passé. Je n'avais pas encore cicatrisé, je lui en voulais toujours. Il prétendait m'aimer mais ne connaissait strictement rien de moi, et il n'avait pas même tenter de me donner une chance. Si encore... j'avais été comme toutes ces garces qui trompe leur mec hardiment avec tout les beaux gosses qui passe... mais moi j'étais clean, je n'avais RIEN à me reprocher. En fait, il avait juste trouvé une excuse tout à fait idiote pour me laisser tomber. Comme tous les mecs. Quand ils en ont marre ils trouvent une bonne excuse et vont voir ailleurs si il n'y a pas mieux. Mais c'est trop facile cela. Mais qu'importe. Je n'ai pas besoin de lui. Ni de lui, ni de quelqu'un d'autre. J'ai juste besoin de croire en moi, en mes rêves, en mes capacités, et je serai heureuse avec cela. Enfin heureuse... dans la mesure du possible à présent... Car ce mot, cela faisait cinq ans que je ne savais plus ce qu'il signifiait.

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Ses yeux nièrent un peu les siens, ses paroles ne l'avaient pas laissée indifférente. Mais elle ne manifestait que l'envie d'entreprendre une approche stratégique à sa réponse. Une approche qui ne l'affaiblirait pas, qui pourrait la soutenir, et qui ne lui ferait pas perdre l'équilibre. Car Ezrael, c'était tout de même une partie conséquente de sa vie et elle ne voulait pas pleurer comme une madeleine devant ce genre de discussion, Lins l'avait déjà vu renié ses larmes, il savait quoi en penser.

-Non, ce n'est pas agaçant, je suis toujours contente de te voir. Quand à Ezreal c'est du passé. Juste un mauvais souvenir. Il n'y a rien à dire, ni maintenant, ni jamais.

Il se voyait à travers elle. Sèchement, elle avait achevé sa phrase. Mais qui sait s'il n'aurait pas fait pareil? Il avait quelque fois ce ton là, impassible, froid et détaché qui ne semblait que se préoccuper que peu de l'avis de la personne par la suite. Qu'importe de toute façon. Excepté qu'il ne put se retenir d'ajouter quelque chose..

« Tu ne m'en convainc pas entièrement.»

Phoebe n'était pas le genre à renoncer aussi facilement. Le Serdaigle était à mi-chemin, entre la vérité et l'hésitation, il ne pouvait s'empêcher de douter d'elle car ses yeux pétillaient encore quelques fois quand quelqu'un prononçait le nom de son ex. Coincidence? Lins n'était pas très amateur de l'explication par le hasard, sans doute parce qu'avec tout son savoir, il a pu déjà résoudre bien des mystères qu'il s'était déjà imposé à lui-même, un genre d'auto-défi.

-Désolée... c'est pas... c'est pas à toi que j'en veux. C'est juste que... y'a rien plus rien à dire à ce sujet. J'ai été idiote de croire ne serait-ce qu'un instant que je pourrais sortir avec quelqu'un, et c'est bon, j'ai retenu la leçon. J'ai pas
besoin de cela. New York. Broadway. Chanter. C'est cela mon véritable amour et... Ezreal aura juste été l'exemple parfait que sortir avec quelqu'un te fais souffrir plus encore et qu'il y a suffisamment de souffrance dans ce monde sans y rajouter l'amour par dessus. T'inquiète pas pour moi. Je vais bien. Vraiment.
Le Bleu et Argent gloussa et manqua d'étouffer de rire par ces derniers mots à peine crédibles de la part de Phoebe. Néanmoins, il reprit un ton plus sérieux de sorte à ne pas la vexer et pour pouvoir clairement se justifier.

« C'est la dernière chose à essayer de faire semblant, en tout cas avec moi, c'est de faire croire qu'on va bien. Phoebe, de toute façon, je suis là pour toi, et les autres aussi, tu le sais. Inutile de te refermer comme une huitre.»

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Lins Ҩ Phoebe

Ҩ « Je sais d'avance les crimes que je vais oser, mais ma colère est plus forte que ma volonté. Et c'est elle qui cause les plus grands maux aux mortels. » Euripide

Mes dernières paroles semblèrent l'amuser un peu. Ok j'ai compris. Il ne me croyait pas. Au fond, Lins était un vrai challenge pour moi. J'essayais toujours de trouver un moyen de lui cacher ce que je ressens, et jusqu'à présent, en cinq ans je n'y suis jamais parvenue ! Et je m'acharnais encore à trouver un moyen de le duper... sans résultat. Je sais, je sais. C'est mal. Mais je fais cela avec tout le monde, je n'aime pas montrer mes faiblesses. Et puis... je n'ai pas le droit d'être faible. C'est aussi simple que cela.
-C'est la dernière chose à essayer de faire semblant, en tout cas avec moi, c'est de faire croire qu'on va bien. Phoebe, de toute façon, je suis là pour toi, et les autres aussi, tu le sais. Inutile de te refermer comme une huitre.
Je ris jaune à sa remarque. " Les autres aussi "... voyons Lins, je te croyais plus intelligent que cela. Quels autres ? Ceux qui me prennent pour une folle ou ceux qui colporte les pires ragots à mon égard ? Ou encore ceux ne voient en moi qu'une sang de bourbe n'ayant pas sa place à Poudlard, et ils ont raison d'ailleurs, il faut bien l'admettre.
-Rectification : tu es là pour moi. Les autres n'en n'ont rien à faire de moi, et c'est pas plus mal comme ça remarque. Mais tu me connais... j'ai pas besoin qu'on veille sur moi, je me débrouille parfaitement bien seule. C'est plutôt à moi de veiller sur les autres...
Je haussais les épaules, et oui, j'étais comme cela. Je voulais toujours être là à veiller sur ceux que j'aimais, et je me sentais coupable lorsqu'il leur arrivait quelque chose, car je me disais que j'aurai pu faire quelque chose et que je n'avais pas fais assez... Je suis idiote n'est-ce pas ?
-Quoi qu'il en soit, arrête de t'en faire pour moi. D'accord je ne peux rien te cacher, d'accord... j'ai peut-être pas encore vraiment réussi à accepter le fait qu'Ezreal n'est qu'un beau salaud de première catégorie, mais ça va. Enfin en tout cas c'est pas pire que d'ordinaire. Alors c'est gentil de t'as part de t'inquiéter mais... je vais survivre, t'en fais pas !
Ce n'était pas non plus comme cinq ans plus tôt où j'avais tenté de me suicider à cause de la mort de mes parents... c'est à ce moment là que j'avais eu besoin de lui ! Maintenant... oui, je savais qu'il était là et... c'était réconfortant. Mais j'avais appris à m'occuper de moi sans l'aide de quiconque, j'ai pris l'habitude que personne ne se préoccupe de moi. C'était ce que je m'étais donné tant de mal à faire. Faire en sorte qu'on me laisse dans mon coin.

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Il avait cet espoir, l'espoir de la pousser vers une utopie, ou bien un paradis qu'il ne connaissait guère mais ce qu'il désirait absolument, à n'importe quel prix à payer, c'était son bien être. Pour une personne aussi talentueuse et exceptionnelle que Phoebe, le Serdaigle trouvait qu'elle manquait cruellement d'appel à ses besoins, que tout n'était pas complètement comblé chez la jeune femme. Une sorte de puzzle où une case se cachait dans un mystère insignifiant, et que se battre pour la retrouver était plus facile à dire qu'à faire.

-Rectification : tu es là pour moi. Les autres n'en n'ont rien à faire de moi, et c'est pas plus mal comme ça remarque. Mais tu me connais... j'ai pas besoin qu'on veille sur moi, je me débrouille parfaitement bien seule. C'est plutôt à moi de veiller sur les autres...

« Tu ne dois pas te restreindre à moi, tu sais. Par exemple, je t'ai déjà vu trainer avec Luka ou avec Drago ou avec Juda et dans chaque cas, vous vous entendiez pas si mal honnêtement . Note que Luka, ça ne m'étonne pas, c'est une super grande amie. Bon Drago, je ne ferais pas de commentaire, je n'y verrais pas l'interêt, je ne le connais pas. Et avec un peu d'horizon, tu élargiras tes amitiés, tu verras. Tu n'as pas à devoir encercler tes relations comme si c'était une pièce où la porte était fermée à clé.»

Lins se remémora par hasard, à quel point la mort de ses parents avait été éprouvant pour elle, bien entendu, elle l'avait heurtée pour le restant de ses jours, il ne pouvait pas négliger ce fait. C'était en partant de là qu'il s'interrogeait sur certains aspects de la Gryffondore. Notamment son autonomie, son indépendance, cette noirceur qu'elle pouvait expressément faire remarquer chez elle aux autres. Même avec tous les savoirs du monde, mais il ne les possédait pas tous, son cerveau se bousculait à certaines frontières tout de même, il n'arriverait quand même pas à pouvoir psychologiquement la décoder totalement. Certaines caractéristiques demeuraient plus aisées que d'autres, voilà tout.

-Quoi qu'il en soit, arrête de t'en faire pour moi. D'accord je ne peux rien te cacher, d'accord... j'ai peut-être pas encore vraiment réussi à accepter le fait qu'Ezreal n'est qu'un beau salaud de première catégorie, mais ça va. Enfin en tout cas c'est pas pire que d'ordinaire. Alors c'est gentil de t'as part de t'inquiéter mais... je vais survivre, t'en fais pas !

Certainement issu d'un réflex amical, Lins enlaça Phoebe dans ses bras pour qu'elle puisse s'y blottir et y trouver du réconfort. C'était peut être marrant à faire remarque mais leur masse et leur corpulence étaient tellement opposées qu'on distinguait à peine la Rouge et Or des bras du Bleu et Argent. Lins esquissa un sourire plus songeur, plus pensif, comme s'il s'apprêtait à les faire évader quelque part.

« Je ne doute pas de ta survie. Je sais que tu vivras toute ta vie entière. Je ne me pose pas de question là dessus, parce que tu t'es endurcie. C'est peut être brute comme expression. Mais là dedans je vois le fait que tu résistes davantage à des épreuves que des jeunes femmes de ton âge auraient du mal à braver.»

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Lins Ҩ Phoebe

Ҩ « Je sais d'avance les crimes que je vais oser, mais ma colère est plus forte que ma volonté. Et c'est elle qui cause les plus grands maux aux mortels. » Euripide

-Tu ne dois pas te restreindre à moi, tu sais. Par exemple, je t'ai déjà vu trainer avec Luka ou avec Drago ou avec Juda et dans chaque cas, vous vous entendiez pas si mal honnêtement . Note que Luka, ça ne m'étonne pas, c'est une super grande amie. Bon Drago, je ne ferais pas de commentaire, je n'y verrais pas l'interêt, je ne le connais pas. Et avec un peu d'horizon, tu élargiras tes amitiés, tu verras. Tu n'as pas à devoir encercler tes relations comme si c'était une pièce où la porte était fermée à clé.
Je secouais doucement la tête, Lins ne comprenais pas. J'aurai pourtant cru que si quelqu'un serai à même de comprendre cela, c'était lui !
-Non.. Luka, Drago, Juda et compagnie ce ne sont au fond que de vagues connaissances. On s'entend bien... même si certains ont un peu trop tendance à vouloir me connaitre plus que nécessaire, mais cela s'arrête là. Parce que je ne cherche pas à avoir d'amis. Me restreindre à toi pour reprendre ton expression est largement suffisant, ce n'est pas parce que tu connais tout ou presque sur moi que j'ai envie qu'il en soit de même pour les autres. Je m'acharne depuis cinq ans à cacher mon passé, mes émotions, tout quoi, ce n'est pas pour rien. Je ne veux pas avoir un cercle d'amis ou autre, plus on s'attache et plus on souffre, j'en ai encore eu la preuve il n'y a pas longtemps. Au moins quand je partirais, j'aurai personne à regretter. Aucun remord. Aucune tristesse. Et c'est parfait comme cela.
Surtout que j'avais bien l'intention de m'enfuir comme une voleuse, j'entends par là partir sans dire au revoir à personne. Je n'aimais pas les adieux, cela ne menait à rien. Si, à vouloir désespérément rester, s'accrocher au passé. Je n'avais pas besoin de tout cela, oh que non !
-Et tu as raison, tu ne connais pas vraiment Drago. Je doute que quelqu'un ici ne le connaisse vraiment... Alors qu'il suffirait de creuser un peu pour savoir...
Lorsque j'ajoutais qu'il n'était pas nécessaire qu'il s'inquiète pour moi, que tout irait bien, contre toute attente, Lins me prit dans ses bras. Un peu intriguée, mal à l'aise au début, je fini par rester dans ses bras. Je n'avais plus vraiment l'habitude des câlins, même si en général c'était moi qui en faisait. Je le serrais doucement contre moi. Même si je ne pense pas que j'irai l'avouer, j'étais plutôt bien, et n'avait pas vraiment envie de partir. C'est exactement en réalisant cela que je me reculais un peu. Voilà la chose à éviter à tout prix, prendre l'habitude des marques d'affections. Cela rendait faible, j'avais besoin d'être forte. Ou au moins d'en donner l'illusion, car au fond de moi j'étais tout sauf forte. Une partie de moi avait besoin de tout ce dont j'avais été privée, par choix personnel ou parce que j'y avait été contrainte. Je lui souris, ne voulant pas qu'il pense quelque chose qui serai totalement faux.
-Je ne doute pas de ta survie. Je sais que tu vivras toute ta vie entière. Je ne me pose pas de question là dessus, parce que tu t'es endurcie. C'est peut être brute comme expression. Mais là dedans je vois le fait que tu résistes davantage à des épreuves que des jeunes femmes de ton âge auraient du mal à braver.
...Si seulement il savait. Ses premières paroles ne me réconfortait pas vraiment, je voulais la mort. C'était vivre qui était un enfer, un cauchemar. En mourant, je ne manquerai à personne et pourrais retrouver mes parents... c'était la meilleure chose qui pourrait m'arriver. Sauf que la mort semblait ne pas vouloir de moi. Par deux fois je l'avait frôlée et par deux fois elle m'avait rejetée. Et vous voulez parier que c'est le jour où je voudrais vivre que la mort me prendra ? Elle est assez fourbe pour cela je le crains fort...
-Je résiste parce que je n'ai pas d'autres choix. C'est cela ou m’apitoyer sur mon sort, autant résister...
Je lui souris de nouveau, haussant les épaules comme si c'était quelque chose de tout à fait banal.

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-Non.. Luka, Drago, Juda et compagnie ce ne sont au fond que de vagues connaissances. On s'entend bien... même si certains ont un peu trop tendance à vouloir me connaitre plus que nécessaire, mais cela s'arrête là. Parce que je ne cherche pas à avoir d'amis. Me restreindre à toi pour reprendre ton expression est largement suffisant, ce n'est pas parce que tu connais tout ou presque sur moi que j'ai envie qu'il en soit de même pour les autres. Je m'acharne depuis cinq ans à cacher mon passé, mes émotions, tout quoi, ce n'est pas pour rien. Je ne veux pas avoir un cercle d'amis ou autre, plus on s'attache et plus on souffre, j'en ai encore eu la preuve il n'y a pas longtemps. Au moins quand je partirais, j'aurai personne à regretter. Aucun remord. Aucune tristesse. Et c'est parfait comme cela.

Est-ce que c'était ça le but de sa vie? Continuer à jouer les aveugles sur les choses naturelles et parfois exceptionnelles qui l'entourent? Se raccrocher à lui comme sa minuscule source de bien-être, très minuscule car Lins ne sentait pas du tout qu'il favorisait le bonheur de Phoebe par sa présence ou son affection pour elle, ça n'avait finalement pas de sens. A n'importe quelle personne on peut s'accrocher et qu'importe les enjeux, sinon qu'est-ce que la vie? C'est ainsi qu'elle venait. De l'amour de deux personnes. Enfin de façon générale, bien sûr..C'est elle aussi qui parfois rendait peut être des gens fous mais donnait un sens à leur vie. L'esprit de la Gryffondor restait indifférent à cette idée vu qu'il était submergé sans arrêt par le chant, ce qui n'est pas plus mal en soi car elle avait un support, un soutien intérieur par cette passion. Mais elle ne voyait pas la pratique d'une relation sous un angle efficace, elle s'amenait même quitte à nier le fait d'avoir de l'affection pour quelqu'un. Une crainte, peut être bien. Une horreur aussi. Alors que Phoebe avait toutes les caractéristiques d'une personne à l'activité extraordinairement sociale.

« Arrête de rejeter les liens. De rejeter l'amour et l'amitié. Au fond, la haine ne sera jamais un allié. Elle te détruira de l'intérieur. Regarde moi. Regarde moi bien dans les yeux. Je ne vis que d'amour et d'eau clair. Mon coeur est le seul sens de ma vie parce qu'il y garde toutes les personnes qui me sont chers. Et il continuera de battre tant qu'il en restera toujours dedans. C'est pour ça que je te disais de te lier d'amitié avec d'autres. La souffrance ce n'est qu'une illusion depuis la mort de tes parents.»

-Et tu as raison, tu ne connais pas vraiment Drago. Je doute que quelqu'un ici ne le connaisse vraiment... Alors qu'il suffirait de creuser un peu pour savoir...

Au diable Drago. Aarya lui en parlait déjà assez. Bague de fiancailles, Bal de Noël à leur manoir, la Serpentard adorait se courcircuiter les neurones en s'aventurant dans le labyrinthe d'un amour dont elle finirait peut être par s'engouffrer à tout jamais, du moins, Lins en avait certains doutes. Il ne le connaissait pas ce Drago. Qu'est-ce qu'il pouvait bien d'ailleurs avoir de si spécial? A part les sarcasmes qu'Harry et lui avaient quelques fois en cours, il n'avait pas un aspect particulier de ce Serpentard, pour ainsi dire qu'il ne le connaissait pas et ne le jugeait pas. De toute façon, même en connaissant des personnes, il lui était familier de ne jamais porter de jugement, c'était un talent qu'il se réservait de savoir rester souvent objectif.
Dans un sens, si autant d'enjeux se caractérisait par la présence parentale, ce n'était pas forcément par leur disparition qu'une vie devait se détériorer petit à petit, c'est ce qu'il voulait bien faire assimiler à Phoebe.

-Je résiste parce que je n'ai pas d'autres choix. C'est cela ou m’apitoyer sur mon sort, autant résister...

Il détourna la tête de son regard. Juste pour être de dos, et se faire plus discret lorsqu'il sentirait cette larme du coin de son oeil ruisseler le long de sa joue avant de terminer aplatie sur le sol. En étouffant les sanglots qui le trahiraient, il murmura :

« ...Pourquoi tu dis ça?»

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Lins Ҩ Phoebe

Ҩ « Je sais d'avance les crimes que je vais oser, mais ma colère est plus forte que ma volonté. Et c'est elle qui cause les plus grands maux aux mortels. » Euripide

-Arrête de rejeter les liens. De rejeter l'amour et l'amitié. Au fond, la haine ne sera jamais un allié. Elle te détruira de l'intérieur. Regarde moi. Regarde moi bien dans les yeux. Je ne vis que d'amour et d'eau clair. Mon coeur est le seul sens de ma vie parce qu'il y garde toutes les personnes qui me sont chers. Et il continuera de battre tant qu'il en restera toujours dedans. C'est pour ça que je te disais de te lier d'amitié avec d'autres. La souffrance ce n'est qu'une illusion depuis la mort de tes parents.
-Une illusion ?! Non, j'aimerai qu'elle en soit une Lins, mais s'en est bien loin. Et je n'ai pas de haine en moi, du moins... pas pour tout le monde. Juste pour ceux qui le mérite. Mais ce n'est pas pour autant que j'accepte l'amour ou l'amitié, parce que... peut-être que tu vis quelques temps sans souffrir, mais au final tu as quoi ? Un coeur en miette, et tout ce qu'il te reste c'est toi même ! Alors autant éviter de souffrir et apprendre à vivre sans personne tu ne crois pas ? Evidemment, je ne suis pas aussi sans coeur que je prétend l'être, il y a des gens qui comptent pour moi, sauf que je ne me fait aucune illusion, je sais que ce n'est pas réciproque, et c'est parfait ainsi. Parce que c'est ainsi que j'ai appris à vivre. En me débrouillant seule, sans jamais avoir à compter sur quiconque. Et peut-être... peut-être que pour toi ce n'est pas la meilleure façon de vivre, mais pour moi ça l'est.
Je haussais les épaules, il était clair que Lins ne comprendrait jamais mon point de vue. Parce que lui avait décidé de s'ouvrir aux autres, et de laisser ses émotions prendre le dessus. Sauf qu'en faisant cela, il montrait ses faiblesses. Moi je ne laissais personne... sauf peut-être lui, voir ce que je ressentais réellement. Personne ne connaissait mes faiblesses, mes doutes, mes hantises. Et c'était parfait ainsi. C'est avec cela que j'étais plus forte, parce que je m'appliquais à rester un véritable mystère pour tout le monde.
Lorsque je soulignais le fait que je n'avais d'autre choix que de résister, Lins me tourna le dos. Pourquoi je ne sais pas... sans compter qu'il ne me laissa pas loisir de réfléchir au pourquoi du parce que, reprenant la parole.
-...Pourquoi tu dis ça?
-Parce que c'est la vérité peut-être. Soit je me montre forte face à toute épreuve, quoi qu'il arrive, quelles que soient les circonstances, qu'importe le mal que cela peu me faire, soit je laisse tout cela prendre le pouvoir sur moi et me détruire petit à petit. Alors je décide de me battre. Quoi qu'il en coûte.
J'allais de nouveau de mettre face à lui, et me sentis immédiatement coupable en voyant son visage. Et oui Phoebe, la vérité n'est pas toujours bonne à dire, quand bien même ne concerne-t-elle que toi. Quoi qu'il arrive, tu parviens toujours à faire du mal aux autres...
-Hey... fait pas cette tête allons...
J'allais lui faire un bisou, ne trouvant rien de mieux. Beh ouais, au cas où vous ne me connaitriez pas encore, pour réconforter les gens je ne suis pas franchement très douée. Alors on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a hein...

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-Une illusion ?! Non, j'aimerai qu'elle en soit une Lins, mais s'en est bien loin. Et je n'ai pas de haine en moi, du moins... pas pour tout le monde. Juste pour ceux qui le mérite. Mais ce n'est pas pour autant que j'accepte l'amour ou l'amitié, parce que... peut-être que tu vis quelques temps sans souffrir, mais au final tu as quoi ? Un coeur en miette, et tout ce qu'il te reste c'est toi même ! Alors autant éviter de souffrir et apprendre à vivre sans personne tu ne crois pas ? Evidemment, je ne suis pas aussi sans coeur que je prétend l'être, il y a des gens qui comptent pour moi, sauf que je ne me fait aucune illusion, je sais que ce n'est pas réciproque, et c'est parfait ainsi. Parce que c'est ainsi que j'ai appris à vivre. En me débrouillant
seule, sans jamais avoir à compter sur quiconque. Et peut-être... peut-être que pour toi ce n'est pas la meilleure façon de vivre, mais pour moi ça l'est.

Mais pourtant, Lins avait bien été l'une des personnes, l'une des plus rares d'ailleurs, à se demander s'il n'était pas le seul et l'unique, à avoir partager des moments douloureux et qui pourraient encore de nos jours rendre Phoebe vulnérable. Or il était là pour elle. Il ne la rendait pas faible. Il ne lui avait jamais causé de tort et ne réfléchissait pas à l'occasion de lui en faire. L'exemple qu'avoir quelqu'un ne signifiait pas un cas de faiblesse. Ou alors la jeune femme était bien plus vulnérable qu'il ne le pensait. Ca serait alors pour ces diverses raisons qu'elle se cacherait du monde entier, juste pour ne pas heurter une corde sensible? Mais la vie avait bien d'autres épreuves tout aussi mortelles que celle-là. Si elle voulait juste éloigner le regard des autres sur sa personne pour ne pas être divulguée au grand jour et craquer complètement sur place, ce n'était finalement pas une façon de s'endurcir. Juste d'éviter ce qui serait trop dur à vivre.

Il n'avait pas envie d'en remettre une couche. Il se sentait suffisamment niais, imbécile, crétin, tous les adjectifs possibles pour qualifier quelqu'un dénué d'intelligence, pour exprimer son mécontentement envers lui-même d'avoir abordé ce sujet. Lins détestait garder ce sentiment d'impuissance au fond de lui, face à son amie inébranlable, alors qu'il était là pour l'aider. Il savait que si elle se laissait tenter, et qu'elle endurait peut être les faiblesses à surmonter, il suffirait juste d'un peu de temps pour y aller très légèrement et en douceur. Mais est-ce que finalement, cette jeune Gryffondor n'était pas plus fermée qui ne l'avait cru, après toutes ces années où ils s'étaient connus?

-Parce que c'est la vérité peut-être. Soit je me montre forte face à toute épreuve, quoi qu'il arrive, quelles que soient les circonstances, qu'importe le mal que cela peu me faire, soit je laisse tout cela prendre le pouvoir sur moi et me détruire petit à petit. Alors je décide de me battre. Quoi qu'il en coûte.

Bien que d'ordinaire, il soit contrariant, il n'avait même plus le gout de lui riposter. Lins faisait partie de ces êtres très ouverts, telle dans un couloir, toutes ses portes étaient accessibles pour chacun, et face à ce contraste à quelqu'un qui est fermé et qui verrouille la moitié de ses portes, légèrement déstabilisé, il lui fallait alors du temps pour pouvoir songer à devenir plus contrecarrant que possible mais songer si les conséquences de ses actes n'étaient pas comme le vent que l'on sème et la tempête que l'on récolte.
Mais ses cordes vocales n'avaient point fini de vibrer.

« C'est juste ça qui parait illogique. Tu te retiens d'affronter ce qui pourrait justement te rendre plus forte à te battre, c'est bien joli les carapaces, mais tôt ou tard, elle ne te servira à rien, tu seras nu comme un ver sans rien pour te protéger. Aimer n'est pas faible, Ezrael n'était qu'une mauvaise passe, admet le. Je suis dans ta vie depuis 5 ans maintenant, on s'adore et ça ne signifie pas que tu as souffert de mon amitié. Tu vois que c'est possible de pouvoir apprécier une personne, même de lui dévouer corps et âme, sans pour autant devenir vulnérable? C'est en voulant se cacher de ce à quoi tu seras confronté que tu t'affaiblis, Phoebe. »

-Hey... fait pas cette tête allons...

Il sentit ses lèvres doucereuses glisser avec tendresse sur sa joue.

« Je suis calme. Peut être même sec. Mais c'est frustrant, je vois ton bonheur dans les relations avec les autres, et c'est justement ce que tu fais le moins. Si je te prédis un avenir avec plein d'amis de confiance et fidèles, tu me croirais? J'en ai même pas l'impression..»

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Lins Ҩ Phoebe

Ҩ « Je sais d'avance les crimes que je vais oser, mais ma colère est plus forte que ma volonté. Et c'est elle qui cause les plus grands maux aux mortels. » Euripide

-C'est juste ça qui parait illogique. Tu te retiens d'affronter ce qui pourrait justement te rendre plus forte à te battre, c'est bien joli les carapaces, mais tôt ou tard, elle ne te servira à rien, tu seras nu comme un ver sans rien pour te protéger. Aimer n'est pas faible, Ezrael n'était qu'une mauvaise passe, admet le. Je suis dans ta vie depuis 5 ans maintenant, on s'adore et ça ne signifie pas que tu as souffert de mon amitié. Tu vois que c'est possible de pouvoir apprécier une personne, même de lui dévouer corps et âme, sans pour autant devenir vulnérable? C'est en voulant se cacher de ce à quoi tu seras confronté que tu t'affaiblis, Phoebe.
Je réfléchis quelques instants à ses paroles avant de lui répondre.
-Oui c'est vrai. Ezreal était une mauvaise passe. Mais si tu regarde bien, c'est toujours comme cela. Tu aimes quelqu'un, tu es heureux. Jusqu'au jour où tout dérape. La personne te trompe, ou joue avec ton coeur, te lâche sans raison valable, tu a une infinité de possibilité. Et au final ? Tu souffres. Et puis, au bout de quelques temps c'est le même schéma qui se répète, et le pire de l'affaire, c'est que tu as beau avoir parfaitement conscience que tu vas souffrir à la fin, tu l'acceptes. Tu vas même jusqu'à te mentir en te disant qu'avec lui, ou elle, tout sera différent. Sauf qu'évidemment rien ne change, c'est le même scénario qui, inlassablement, se répète. Un cercle vicieux en somme. Tu as raison en ce qui nous concerne toi et moi. Mais... disons que j'ai eu la chance de tomber sur un véritable ami. Mais là où tu as tort, c'est que je ne cherche pas à ME cacher de ce à quoi je suis confrontée. Je ne cherche qu'à le cacher des autres. Moi j'ai appris à vivre avec cela. J'affronte mon problème, seulement je n'autorise presque personne à savoir ce que je ressens au fond de moi.
Je haussais les épaules de nouveau, comme si c'était totalement naturel. En fait pour moi, c'était naturel, vu que je faisais ainsi depuis cinq ans.
Lorsque j'allais lui faire un bisou, lui disant de ne pas faire cette tête, il sembla légèrement moins crispé, mais ce n'était pas encore vraiment cela.
-Je suis calme. Peut être même sec. Mais c'est frustrant, je vois ton bonheur dans les relations avec les autres, et c'est justement ce que tu fais le moins. Si je te prédis un avenir avec plein d'amis de confiance et fidèles, tu me croirais? J'en ai même pas l'impression..
-Je ne sais pas... probablement que si, je te croirais. Mais tu sais aussi bien que moi que je ne leur ferai pas confiance. Sauf si je les connais vraiment de longue date et que j'ai la preuve que je pourrai vraiment leur faire confiance.
Comme j'avais fait avec Lins en somme...

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Il fronça davantage ses sourcils, tandis que Phoebe se lançait dans ses explications auxquelles il n’adhérait qu'à moitié, tandis que dans sa tête, des millions de choses, phrases, explications, domaines, schéma, formules mathématiques, exposés, synthèses, plans, recherches, lui traversaient l'esprit sur l'instant. La Gryffondore, cependant, continuait de prolonger ses raisonnements tout en voulant bien faire passer le message chez son ami qui devenait cependant omnibulé par une surdose d'informations dans sa tête.

-Oui c'est vrai. Ezreal était une mauvaise passe. Mais si tu regarde bien, c'est toujours comme cela. Tu aimes quelqu'un, tu es heureux. Jusqu'au jour où tout dérape. La personne te trompe, ou joue avec ton coeur, te lâche sans raison valable, tu a une infinité de possibilité. Et au final ? Tu souffres. Et puis, au bout de quelques temps c'est le même schéma qui se répète, et le pire de l'affaire, c'est que tu as beau avoir parfaitement conscience que tu vas souffrir à la fin, tu l'acceptes. Tu vas même jusqu'à te mentir en te disant qu'avec lui, ou elle, tout sera différent. Sauf qu'évidemment rien ne change, c'est le même scénario qui, inlassablement, se répète. Un cercle vicieux en somme. Tu as raison en ce qui nous concerne toi et moi. Mais... disons que j'ai eu la chance de tomber sur un véritable ami. Mais là où tu as tort, c'est que je ne cherche pas à ME cacher de ce à quoi je suis confrontée. Je ne cherche qu'à le cacher des autres. Moi j'ai appris à vivre avec cela. J'affronte mon problème, seulement je n'autorise presque personne à savoir ce que je ressens au fond de moi.

Il s'efforça de respirer un bon coup, son visage assombri et particulièrement dérangé.
«Mais tu ne te bases que de façon subjective sur des raisonnements à peine fondés. Tu n'as eu qu'Ezrael, et tu me dirais que ça te suffirait, mais tu ne connais pas les êtres humains, il y a une grosse multiculturalité entre chaque individu, et toi tu ne cherches pas à la découvrir, ça me rappelle la théorie de la subjectivité.On ne peut prendre la subjectivité comme donnée, configurée par les structures universelles de la psyché, mais, au contraire, il faut supposer des engendrements différenciés de subjectivations, laissant ouverte la question de savoir quel type de rapports la(/les) subjectivité(s) et l(es) identité(s) entretiennent dans un contexte mondialisé.La « subjectivité » tend ici à avoir une valence directement politique, qui intéresserait quelque chose comme une anthropologie élargie, comprenant celle, spécifique, ouverte au début du XXe siècle par des philosophes comme Weber ou Simmel, centrée sur les particularités subjectives inscrites dans la culture, l'histoire, et qui posa la question non pas de « qu'est-ce que l'homme ? », mais « qui sommes nous aujourd'hui, qu'est-ce qu'être moderne ? », donc bien au-delà de la problématique réductrice des idéologies .Ce qui me fait aboutir à la théorie de l'impression qui ressort chez toi, tes ressentiments personnels alors que tu t'éloignes de la réalité.
Champs d'étude qui relève de la perception sociale. Construction des sujets au fur et à mesure des contacts avec autrui, c'est l'opinion que l'on a d'autrui. Par exemple, les campagnes électorales, on se fait une opinion du politicien.La formation d'impression est très importante dans la vie quotidienne. Dans la vie quotidienne nous nous forgeons rapidement des opinions sur autrui, on retient des caractéristiques d'autrui, on se forme un univers psychologique à propos d'autrui.
- Processus pas lequel on caractérise une personne donnée en un ensemble organisé de traits particuliers.
- Il résulte de ce processus que l'individu s'est forgé une conception cohérente et organisée de la personne cible.

I. Les inférences sur les traits

Ils s'appuient sur des présupposés :

- Stabilité des traits de personnalité.
- Constance dans le temps et par delà les situations.
- Disposition générale de la personne.
- Différenciation entre les personnes.

C'est donc une activité de catégorisation. Notre
environnement social est alors simplifié, systématique et ordonné. Les
traits que nous attribuons à autrui créent une personnalité.

1. Les effets de l'impression

L'impression détermine :
- Mes réactions envers autrui.
- Mes prédictions des comportements d'autrui.
-Mes inférences à propos d'autres propriétés d'autrui (processus de
co-occurrence avec des correspondances des traits de personnalité).
Association et exclusion de traits entre eux.
Donc j'associerai cela à la cognition.La cognition est le terme scientifique qui sert à désigner l'ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance, tels que la mémoire, le langage, le raisonnement, l'apprentissage, l'intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l'attention. Les processus cognitifs se distinguent des processus mentaux qui se rapportent à la fonction affective, qui est traditionnellement la spécialité des différentes formes de psychologie dynamique (ou approches psychodynamiques), dont les méthodes et applications sont principalement cliniques, telles que la psychanalyse ou la psychologie clinique.Aujourd'hui, le mot cognition peut également être utilisé pour désigner non seulement les processus de traitement de l'information dits « de haut niveau » tels que le raisonnement, la mémoire, la prise de décision et les fonctions exécutives en général mais aussi des processus plus élémentaires comme la perception, la motricité ainsi que les émotions[réf. nécessaire] alors même que traditionnellement, affectivité et intellect ont longtemps été vus comme des mécanismes opposés. Cette définition est souvent étendue au-delà du seul cadre de la cognition humaine pour inclure tous les processus « intelligents » y compris chez les animaux non-humains ou implémentés au sein de systèmes artificiels, comme les ordinateurs. Les sciences cognitives rassemblent l'ensemble des domaines scientifiques consacrés à l'étude de la cognition notamment, les neurosciences, la psychologie, l'intelligence artificielle, les mathématiques appliquées à la modélisation des fonctions mentales, l'anthropologie, ou la philosophie de l'esprit. Cette recherche transdisciplinaire est souvent fédérée par des hypothèses relatives à la nature de la cognition, conçue comme simulation, comme manipulation formelle de symboles ou encore comme une propriété émergeant des systèmes complexes.
La définition exacte de la cognition et des relations entre activités mentales et cérébrales (le "mind-body problem") reste l'objet de nombreux débats dans les sciences contemporaines (psychologie, intelligence artificielle, philosophie, etc.). À la suite de la "révolution cognitiviste", la perspective dominante depuis le milieu du XXe siècle regroupe sous le terme de cognition les fonctions dont est doté l'esprit humain et par lesquelles nous construisons une représentation opératoire de la réalité à partir de nos perceptions, susceptible en particulier de nourrir nos raisonnements et guider nos actions. D'autres courants de recherche critiquent cette perspective représentationnaliste et caractérisent au contraire la cognition comme un phénomène essentiellement dynamique et émergent.L'amour est un sentiment complexe et difficile à théoriser. Aucune théorie interpersonnelle ne peut prétendre avoir saisi la complétude du sentiment amoureux. Par amour on peut accomplir des prouesses et faire de grandes choses. Mais paradoxalement, par amour, on peut aussi mentir, trahir ou encore même peut-il parfois pousser au meurtre.
L'attraction entre deux êtres peut prendre bien des formes. Elle peut être d'ordre sexuel, affectif, intellectuel voir même spirituel. Et bien sur de tous les ordres à la fois.Ln psychologie-sociale, c'est Rubin qui s'est penché sur ce thème passionnant des les années 70.Il propose de considérer l'amour sous trois composantes principales:
L'attachement à une autre personne (On a besoin de l'autre pour satisfaire ses propres besoins de bien être et de bonheur)
La préoccupation de l'autre (don de soi et Engagement à maintenir la relation)
Un sentiment d'exclusivité vis à vis de l'autre
Contrairement à l'amitié qui est plus réaliste, l'amour est largement idéaliste.
Steinberg, en 1988, nous offre sa théorie triangulaire de l'amour:

L'intimité
L'engagement
La passion

L'intimité correspond à la composante affective: on se sent proche, lié à l'autre, l'interdépendance est forte.
L'engagement (cognitif et comportemental) comprend une composante à court terme (décision d'aimer l'autre) et une composante à long terme (poursuite de la relation amoureuse).
La passion est caractérisée par l'attirance physique et l'activation physiologique, c'est la composante motivationnelle de l'amour.

Il la regarda droit dans les yeux pendant une dizaine de seconde et en fait s'aperçutit que pour elle, ça ressemblerait plus à une langue étrangère qu'autre chose car il n'y avait que lui pour pouvoir jongler avec des grandeurs pareilles. Ca faisait bien 10 minutes qu'il n'avait pas cessé de parler, pour la cause, il reprit un bon bol d'air pour mieux reprendre ses esprits.

« Pardon. Je sais pas où j'avais la tête. Je te sors des trucs qui me sont venus naturellement..»

-Je ne sais pas... probablement que si, je te
croirais. Mais tu sais aussi bien que moi que je ne leur ferai pas
confiance. Sauf si je les connais vraiment de longue date et que j'ai la
preuve que je pourrai vraiment leur faire confiance.

« Après tout, je ne peux pas te reprocher d'être faible si tu n'accepte pas d'être tragie et ne pas supporter la douleur d'une trahison. Mais c'est en se trompant qu'on apprend le mieux souvent , tu sais. Je veux dire, inutile de te laisser aller par tes impressions que la souffrance est insurmontable et qu'il n'y a pas d'autres stades à explorer.»

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Lins Ҩ Phoebe

Ҩ « Je sais d'avance les crimes que je vais oser, mais ma colère est plus forte que ma volonté. Et c'est elle qui cause les plus grands maux aux mortels. » Euripide

Lins se lança dans une longue tirade dont, il me faut l'avouer, je ne compris pas les trois quart. Je l'écoutais toutefois, tentant de tout suivre, mais visiblement, Lins avait plus de connaissance que moi et ceci dépassait mes compétences. Ou alors il le faisait exprès dans le but de me déstabiliser, toutefois je n'avais pas vraiment envie de partir sur l'idée que mon ami était un fourbe de première alors que j'étais fermement convaincue que ce n'était pas le cas. Quoi qu'il en soit, une bonne dizaine de minutes plus tard, il s'arrêta, tandis que j'essayais d'enregistrer et de traduire les dernières informations. Sans succès.
-Pardon. Je sais pas où j'avais la tête. Je te sors des trucs qui me sont venus naturellement..
Je pris quelques minutes avant de réagir, mon cerveau étant encore en train de tenter désespérément de comprendre où il voulait en venir en fin de compte.
-Non non... ce n'est pas grave, ne t'en fais pas...
-Après tout, je ne peux pas te reprocher d'être faible si tu n'accepte pas d'être tragie et ne pas supporter la douleur d'une trahison. Mais c'est en se trompant qu'on apprend le mieux souvent , tu sais. Je veux dire, inutile de te laisser aller par tes impressions que la souffrance est insurmontable et qu'il n'y a pas d'autres stades à explorer.
Je ne vais pas vous mentir, ses paroles me mirent en colère. Et pas qu'un peu. Toutefois, il fallait que je me contrôle au moins un minimum histoire de ne pas non plus finir par m'en faire un ennemi. Heureusement, j'avais pris l'habitude d'encaisser sans rien dire de suite, ou tout au moins, sans dire forcément le fond de ma pensée telle quelle. Mais j'avouerai que ses paroles me faisaient mal.
-Arrête, tu es injuste. En fait je crois que tu ne connais rien de moi, si c'était le cas tu ne dirais pas cela. Il me semble que j'ai assez souffert comme ça sans y ajouté l'amour en plus. Tu ne sais pas ce que je ressens, ce que je vis, au fond tu ne connais rien de moi, tu ne sais que les fais mais ça s'arrête là. Tu ne peux pas comprendre, personne ne le peux.
J'allais ajouter que j'avais été bien idiote de croire que lui au moins il serai à même de comprendre ce que je ressentais, mais je ne dis rien. La situation était assez tendue ainsi. Je décidais de partir d'un pas vif, sur les nerfs. Non évidemment qu'il ne pouvait pas me comprendre. Ce n'est pas lui qui avait perdu ses parents. Ce n'est pas lui qui se sentait coupable chaque jour que Dieu fait ( si tenté que Dieu il y ai... ). Ce n'est pas lui qui avait cette impression de vide dans la poitrine, comme si une parti de lui était partie à jamais. Comme si son coeur saignait encore et toujours. C'était moi. Et mieux encore, il ne comprenait pas que c'était cela qui me rendait forte. Mais il me semblait souffrir suffisamment comme cela. Alors oui. Oui je m'attache facilement aux gens. Oui quand j'aime, ce n'est pas à moitié. Et oui, oui quand on me trahis, j'ai l'impression d'avoir le coeur déchiré, piétiné. Alors non, je ne voulais pas vivre cela. Je souffrais assez, c'est bon ! J'avais assez donné comme cela ! A quoi bon se faire plus de mal encore ? Oui d'accord, je n'étais sortie qu'avec Ezreal. Mais j'observais les autres, mine de rien. Et vous croyez que c'est différent ? Bien sûr que non. Au final, toute personne étant en couple fini par souffrir, tandis que son ou sa partenaire se rie de l'autre en arrière. Alors non, je ne voulais pas vivre cela. Seule, je savais à quoi m'attendre. Je ne risquais pas de me trahir, je restais fidèle à moi même. Et j'avais mon rêve, et c'était cela mon véritable amour. Et alors ? En quoi cela était-il mal ? C'était bien la seule et unique chose qui me raccrochait à cette maudite vie dont je ne voulais pas. Dont je désirais m'échapper par dessus tout. Cette vie de merde dans laquelle j'étais coincée, bloquée jusqu'à ce que la mort aie pitié de moi et juge que j'ai assez souffert comme cela. Mais au fond Lins n'était pas bien différent des autres. Il me jugeait sans savoir. Mais merde, je mène la vie que j'entends ! La vie que JE me choisi, du moins... que j'essaye de me choisir. Maintenant les règles, c'est moi et moi seule qui les instaures. Personne n'a le droit de me dicter ma conduite. Je fais les choses à ma manière, et qu'importe les conséquences, au point où j'en suis, je n'ai strictement plus rien à perdre.

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∆ Age : 29 ∆ Localisation : Poudlard/Londres

Qu'est-ce que l'honnêteté? Thomas Jefferson a dit: «L'honnêteté est le premier chapitre dans le livre de la sagesse." L'honnêteté est, selon le dictionnaire, pour être libre de tromperie, d'être sincère; véridique, digne de confiance; sans réserve; digne.

-Arrête, tu es injuste. En fait je crois que tu ne connais rien de moi, si c'était le cas tu ne dirais pas cela. Il me semble que j'ai assez souffert comme ça sans y ajouté l'amour en plus. Tu ne sais pas ce que je ressens, ce que je vis, au fond tu ne connais rien de moi, tu ne sais que les fais mais ça s'arrête là. Tu ne peux pas comprendre, personne ne le peux.

Et ben au final, cette franchise et les mots bien trop concis du Serdaigle ne lui auront pas valu un 10/10 en diplomatie ou en tact. Il avait oublié à quel point les femmes pouvaient rapidement se laisser influencer par leur corde sensible, mais chez la Gryffondor, c'était encore un autre air de musique peu courant. Lins entendait par là que le fait qu'elle n'ait pas reçu l'éducation d'une origine parentale durant son adolescence causait un creux qui s'enfonçait quelque part en elle sans nécessairement se situer dans le coeur. Une sorte de puzzle incomplet.
Puzzle qu'il aimerait bien compléter si Phoebe lui en laissait l'occasion. Albert Einstein disait : « Votre perception détermine ce que vous voyez. ». Néanmoins, il pouvait citer tous les ouvrages, auteurs, articles, formules et autre, la jeune femme s'en moquerait comme de l'an 40. Et déjà à fleur de peau, cette dernière serait bien capable de devenir davantage irritée. Alors Lins se posait la question de savoir comment faire pour se faire écouter de quelqu'un qui ne voulait pas le comprendre.
Il n'avait hélas guère le temps pour y songer car Phoebe s'éloignait déjà, visiblement exaspéré de son comportement comme si Lins ne pouvait ne rien comprendre. C'était tout de même fort de dire ça non? Pour un intello pareil. Bien que la plupart de ses connaissances soient dénuées d'émotions, et il ne pouvait que l'admettre, mais un être humain restait un être humain et le Serdaigle devenaient même largement apte à pouvoir concorder quand il le souhaitait ses savoirs et les sentiments. Même en dehors de son cerveau, son coeur pouvait très bien reprendre la relève. Ses yeux, étonnés, la suivirent du regard comme un chasseur fourré dans un buisson, les jumelles ajustées, guettant une biche qui s'abreuvait près d'une coquette mare entourée par des tilleuls.

*Elle compte pas s'en tirer aussi facilement et me tourner le dos comme ça?*

« Wowowowo, pas si vite.»

Il attendit d'attirer son attention, sa chevelure brune oscillant lorsqu'elle lui fit volte face.

« Phoebe..Ne confonds pas douleur et compréhension. Parce que les deux mélangées, non je ne pourrai pas, je ne pourrai pas ressentir la douleur car je n'ai pas perdu mes parents. Mais l'idée de les perdre m'est insoutenable et ça je peux le concevoir. Tu m'étiquettes comme si j'étais un imbécile parmi les autres .»

Il baissa la tête car jamais il n'aurait d'ailleurs cru ça d'elle.

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Lins Ҩ Phoebe

Ҩ « Je sais d'avance les crimes que je vais oser, mais ma colère est plus forte que ma volonté. Et c'est elle qui cause les plus grands maux aux mortels. » Euripide

Je n'aimais pas que l'on me voit comme quelqu'un de faible. Ou quelqu'un à prendre en pitié parce que presque toutes les merdes possible lui sont tombées sur le coin de la figure. D'accord. Oui, d'un sens, j'étais faible. Faible, mais sans l'être réellement. Je ne sais pas comment je peux vous expliquez cela, c'est... juste impossible. Quoi qu'il en soit, je m'évertuais à me montrer forte, ce n'était pas pour que l'on me voit comme quelqu'un de faible, je ne voulais pas et n'acceptais pas cela. Parce qu'être faible signifie que l'on a besoin de quelqu'un. Or je n'ai besoin de personne. Enfin bref passons. Moi qui pensait planter Lins là et me calmer, Lins lui en décida tout autrement...
-Wowowowo, pas si vite.
Il avait de la chance que je l'aime bien sinon je n'aurai même pas pris la peine de me retourner. Toutefois c'était Lins, et même si je lui avait reprocher un manque de compréhension de sa part et avais agis sous le coup de la colère, il restait mon ami... Je me retournais donc, attendant.
-Phoebe..Ne confonds pas douleur et compréhension. Parce que les deux mélangées, non je ne pourrai pas, je ne pourrai pas ressentir la douleur car je n'ai pas perdu mes parents. Mais l'idée de les perdre m'est insoutenable et ça je peux le concevoir. Tu m'étiquettes comme si j'étais un imbécile parmi les autres .
Il baissa la tête et... moi je me sentais de nouveau coupable. Je soupirais, ne sachant trop comment réagir. Je décidais de rester où j'étais, de toute manière ça ne pouvait pas être pire si ?
-Non, je ne te considère pas comme étant un imbécile comme les autres. Mais tu l'as dis toi même, tu ne peux qu'imaginer la douleur que cela te causerai si tu les perdaient. Oui, ça te serai inconcevable, mais tu ne sais pas ce que l'on ressent exactement. Et même si je te l'expliquais, tu ne pourrais qu'avoir une très vague idée de cette douleur. Alors non. Non je ne suis pas faible Lins. Au contraire. Quoi que tu en penses, je suis tout sauf faible. Seulement je crois qu'il n'est pas nécessaire de se rajouter une souffrance totalement vaine et inutile lorsque l'on peut l'éviter. Parce que ça te détruit un peu plus, et même si tu t'en remet, a quoi cela aura-t-il servi ? A te faire comprendre que la vie c'est juste cela ? Souffrir, encore et toujours ? Non merci, ça je l'ai compris et bien compris, la leçon je l'ai retenue et pourtant regarde, je suis toujours là alors que tout ce que je demande moi c'est d'être au fond d'une tombe et qu'on n'en parle plus ! Alors oui. Peut-être que pour toi la vie vaut la peine d'être vécue, mais pour moi ce n'est qu'une chose dont il faut que je me sépare à tout prix et qui pourtant reste collé à moi. Et je suis vraiment désolée si... si ça te blesse ou que ça te rende triste ou autre. Mais c'est ma conception des choses. Une conception peut-être pas très belle, mais la vie est tout sauf belle, et si certains se plaisent à croire qu'elle l'est, ce n'est que parce qu'elle en crée parfois l'illusion parfaite à laquelle tout le monde se prend.
De nouveau, je repartis. Parce que je ne voulais pas voir la tête qu'il ferai suite à cela pour ne m'en sentir que plus mal encore après. Parce que je ne voulais pas être la cause de sa tristesse tout bonnement et que pourtant j'avais visiblement le chic pour lui faire tirer une sale tête à chaque fois. Parce que je culpabilisais déjà sans en rajouter comme cela.

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-Non, je ne te considère pas comme étant un imbécile comme les autres. Mais tu l'as dis toi même, tu ne peux qu'imaginer la douleur que cela te causerai si tu les perdaient. Oui, ça te serai inconcevable, mais tu ne sais pas ce que l'on ressent exactement. Et même si je te l'expliquais, tu ne pourrais qu'avoir une très vague idée de cette douleur. Alors non. Non je ne suis pas faible Lins. Au contraire. Quoi que tu en penses, je suis tout sauf faible. Seulement je crois qu'il n'est pas nécessaire de se rajouter une souffrance totalement vaine et inutile lorsque l'on peut l'éviter. Parce que ça te détruit un peu plus, et même si tu t'en remet, a quoi cela aura-t-il servi ? A te faire comprendre que la vie c'est juste cela ? Souffrir, encore et toujours ? Non merci, ça je l'ai compris et bien compris, la leçon je l'ai retenue et pourtant regarde, je suis toujours là alors que tout ce que je demande moi c'est d'être au fond d'une tombe et qu'on n'en parle plus ! Alors oui. Peut-être que pour toi la vie vaut la peine d'être vécue, mais pour moi ce n'est qu'une chose dont il faut que je me sépare à tout prix et qui pourtant reste collé à moi. Et je suis vraiment désolée si... si ça te blesse ou que ça te rende triste ou autre. Mais c'est ma conception des choses. Une conception peut-être pas très belle, mais la vie est tout sauf belle, et si certains se plaisent à croire qu'elle l'est, ce n'est que parce qu'elle en crée parfois l'illusion parfaite à laquelle tout le monde se prend.

Lins trouvait déjà dans cette réponse des sentiments plus déployés, un détail ou l'autre qui , au final, l'avait marqué dans sa mémoire. Le fait sans doute qu'elle puisse plus déballer ce qu'elle avait dire l'avait finalement apaisé de sa conscience, ou peut être juste rendu sa propre dignité vis à vis du jugement de son ami d'enfance? Le Serdaigle scruta en tout cas les traits de son visage qui se détendirent légèrement, sans doute le signe d'une tranquillité plus vivante en elle. Il sentait toute une énergie se délivrer de son corps, il se fichait d'essayer de trouver ce dont il s'agissait, cela ne serait que s'arrâcher les cheveux de la tête, il éprouvait juste la satisfaction de contempler qu'un mal qui regorgeait depuis longtemps en elle avait fini par en être expulsé.
Ce qui était moins rose à vrai dire, c'était de la voir partir sans ajouter quoi que ce soit à nouveau. A force de l'avoir accompagné dans sa vie durant des années, il s'était accoutumé au caractère volcanique de temps en temps qu'elle émanait d'elle. Le jeune homme ne sembla cependant pas lâcher prise, car c'était dans ses veines de contrarier souvent les gens.

« J'ai toujours admiré ton don pour terminer une conversation. Mais il y a comme un sentiment d'inachevé..»

C'était une manière de la retenir, qui plus est, était assez originale en fin de compte. Dans un contexte plus angoissant ou contraignant, son sentiment d'amitié l'aurait poussé à la rattraper en courant, qui sait, peut être même en hurlant avec son coeur qui battrait la chamade car il aurait la peur au ventre de perdre une personne proche? Mais c'est un cas particulier, et par fainéantise, il favorisait plus la parole que l'action au final. Se grattant le dos avec son bras avec un sourire et un air embêté, il dit:

« J'ai pas toujours été très bon en psychologie..Mais pense y, si la vie n'était que souffrance comme tu le dis, personne ne se donnerait vraiment la peine de vivre. Dis toi que certaines choses ou certaines personnes te retiennent et qu'elles représentent autre chose que de la souffrance dans ton coeur... c'est parce que je trouve que tu es une personne exceptionnelle et malheureuse que je n'ai envie que de te trouver le bonheur.»

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Lins Ҩ Phoebe

Ҩ « Je sais d'avance les crimes que je vais oser, mais ma colère est plus forte que ma volonté. Et c'est elle qui cause les plus grands maux aux mortels. » Euripide

-J'ai toujours admiré ton don pour terminer une conversation. Mais il y a comme un sentiment d'inachevé..
Je m'arrêtais une fois de plus, un petit sourire sur les lèvres suite à ses paroles. Je lui fis de nouveau face, ne sachant quoi ajouter de plus. Je le laissais me rejoindre, restant muette. Il n'y avait plus rien à dire, du moins pas à ce qu'il me semblait. Lins lui, n'était jamais à cours de conversation, ce qui était plutôt une bonne chose d'ailleurs, il reprit donc la parole, mais d'un air un peu... embêté ? Pourquoi... je ne savais pas trop.
-J'ai pas toujours été très bon en psychologie..Mais pense y, si la vie n'était que souffrance comme tu le dis, personne ne se donnerait vraiment la peine de vivre. Dis toi que certaines choses ou certaines personnes te retiennent et qu'elles représentent autre chose que de la souffrance dans ton coeur... c'est parce que je trouve que tu es une personne exceptionnelle et malheureuse que je n'ai envie que de te trouver le bonheur.
-Il y a toujours... quelque chose, ou quelqu'un qui rend la vie moins mauvaise je ne dis pas le contraire. Mais dans l'ensemble, tu souffres toujours... Seulement voilà, la plupart des gens préfère faire abstraction de ces souffrances pour ne voir que les bons côtés. Mais moi ça fait bien longtemps que je ne vois plus ces bons côtés, parce que à chaque fois que j'ai tenté de les voir, ça a engendré une nouvelle catastrophe.
Je haussais les épaules, j'avais l'habitude maintenant de toute manière. Ne voir que les côtés négatifs. De toute manière, en dehors de Lins et de ma musique, vous voyez quoi de joyeux dans ma vie vous ? Parce que moi je ne vois rien, si ce n'est de la souffrance, encore et encore.
-Mais tu as tort. Je ne suis pas quelqu'un d’exceptionnel, et crois moi je ne le serai jamais. Et t'inquiète pas pour moi, j'ai appris à vivre avec tout ça, c'est.. ça fait parti de moi maintenant.
Je lui souris et posais ma main sur son bras.
-Aller, arrête de t'en faire. Tout va bien.
Vous savez le pire de l'affaire ? C'est que je ne savais plus vraiment si il s'agissait d'un mensonge ou d'une réalité. Un peu des deux sans doute...

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Comme un défi au temps qui passe. Elle s'était entravée sur sa voie. Ses cheveux légèrement tangués par le vent, ce fut comme tout s'était passé au ralentin et Lins venait à peine de réaliser ce que sa phrase avait eu comme effet. Il se soulagea de savoir que cela avait finalement fonctionné. Elle lui fit volte face, un petit sourire aux lèvres qui stimula par conséquent le sien.

-Il y a toujours... quelque chose, ou quelqu'un qui rend la vie moins mauvaise je ne dis pas le contraire. Mais dans l'ensemble, tu souffres toujours... Seulement voilà, la plupart des gens préfère faire abstraction de ces souffrances pour ne voir que les bons côtés. Mais moi ça fait bien longtemps que je ne vois plus ces bons côtés, parce que à chaque fois que j'ai tenté de les voir, ça a engendré une nouvelle catastrophe.

C'était donc ça. Son pessimisme inégalé qu'il croyait enfin enfoui. Oui, enfoui, car effacé serait bien trop colossal comme terme. On peut pas éliminer complètement une nature qui nous est proche dans le fond. On ne fait que la garder, elle s'accroche à nous comme un boulet et on porte son poids sans doute inconsciemment toute sa vie. Il avait espéré. Un peu trop qui sait? Qu'elle cesse de broyer du noir. Cependant il ne débordait pas d'optimisme non plus, c'était peut être une question de trouver le juste milieu. Mais elle lui dirait que sa souffrance est coupable de tous ses moeurs. Lui ne connaissait que principalement les douleurs physiques extrêmes lorsque les Blackburn s'ennuyaient à torturer un ou deux élèves qui trainaient dans leurs pattes. Peut être touché par l'une ou l'autre dispute, mais néanmoins il avait été victime de déceptions amoureuses qui avait forgé sa timidité qui se manifestait parfois, comme si elle se cachait pour mieux resurgir. Phoebe avait sans doute oublié ce détail. Après quelques ex, le Serdaigle ne percevait pas la souffrance qu'elle avait pu lui parler au sujet d'Ezrael. Certes, voilà quelques temps qu'il n'avait plus connu l'amour mais cela ne signifiait pas qu'il y renonçait. Il se souvenait bien d'avoir pleuré les larmes de son corps lors de ses déceptions amoureuses, hormis ça, tout n'avait pas été si catastrophique. Du moins, il le pensait.

« Ah là là, Phoebe...»

-Mais tu as tort. Je ne suis pas quelqu'un d’exceptionnel, et crois moi je ne le serai jamais. Et t'inquiète pas pour moi, j'ai appris à vivre avec tout ça, c'est.. ça fait parti de moi maintenant.

« Sois pas défaitiste, tu veux ? Surtout avec des compliments fondés et ne m'oblige pas à argumenter . Mais je ne doute pas que tu t'es accoutumé avec ce que tu dois vivre. Mais n'oublie cependant jamais qui tu es.Ne perds pas ça à l'esprit. »

Elle lui posa la main sur son bras, tentant de le rassurer mais lui trouvait bien plus rassurant de carrément l'enlacer dans ses bras.

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Lins Ҩ Phoebe

Ҩ « Je sais d'avance les crimes que je vais oser, mais ma colère est plus forte que ma volonté. Et c'est elle qui cause les plus grands maux aux mortels. » Euripide

-Ah là là, Phoebe...
Bah quoi ? C'était vrai pourtant... Lorsque j'avais tenté de voir le bon côté de la vie, les parents étaient morts. Puis, lorsque j'avais tenté de vouloir reprendre goût à la vie, j'ai tenté de me suicidé. Les rares fois où j'ai tenté de faire abstraction de tout cela, mes souvenirs me sont revenus de plein fouet au visage, me blessant plus encore. Et là, avec Ezreal. Au moment où je pensais pouvoir reprendre goût à la vie, ne serait-ce qu'un peu, il m'avait laissée tombée. Se serai quoi ensuite ? Ma carrière qui tombe à l'eau ? Une autre personne que j'aime qui meure ? Se serait quoi ??? Alors non, non je ne voulais pas savoir. Donc non, je préférais continuer de voir la vie comme une chose mauvaise, je préférais cela plutôt que de souffrir encore plus, encore et toujours, jusqu'à ce que cette putain de vie en ai marre et décide enfin de me tuer. Y'a bien un jour où ça arrivera. Faut pas désespérer...
-Sois pas défaitiste, tu veux ? Surtout avec des compliments fondés et ne m'oblige pas à argumenter . Mais je ne doute pas que tu t'es accoutumé avec ce que tu dois vivre. Mais n'oublie cependant jamais qui tu es.Ne perds pas ça à l'esprit.
-D'accord, je ne te demanderai pas d'explication sur ce compliment, répondis-je en riant un peu, bien qu'en fait j'étais certaine qu'il n'avait aucun argument. C'était ma voix qui était exceptionnelle, pas moi. Moi j'étais juste... une fille qui s'en prenait plein la tête alors qu'elle n'a jamais rien demandé à personne. A part cela... Enfin bref ! Non je n'oublie pas qui je suis. Je ne l'ai jamais oublié, mais en quoi cela est-il censé m'aider ?
C'était cela le plus étonnant entre Lins et moi. C'est que... au fond, nous étions totalement opposés. L'un plutôt optimiste, qui est pour vivre sa vie à fond, de profiter tant qu'on le peu. Et moi, la pessimiste totale, déprimante et déprimée, qui ne crois plus en la vie, qui veut juste... mourir. Pour moi Lins était un peu comme la lumière au bout du tunnel qui me permettait de me raccrocher encore à quelque chose, mais moi pour lui, j'étais quoi ? En dehors de la fille qui a le don de faire déprimer tout le monde... ou de leur faire peur, mais je ne pense pas que je fasse vraiment peur à Lins, sinon il ne se comporterait pas ainsi avec moi. Il me connaissait depuis assez longtemps pour ne pas avoir peur, même si il savait sans doute déjà de quoi j'étais capable et jusqu'où je pouvais aller.

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-D'accord, je ne te demanderai pas d'explication sur ce compliment

Elle riait un peu, comme si sa phrase n'était qu'inefficace. Peu importe pour lui, et de surcroît, voilà des lustres que ses oreilles n'avaient plus frétillé à l'entente de son rire, de ses gloussements du moins ici. Cela revigorait un peu son organisme amorphe à force peut être de soutenir l’entièreté de son optimisme contre un pessimisme continu avec lequel il devait vivre sans que pour autant que ça le gêne consciemment. Si elle s'était même esclaffé, Lins aurait reçu un coup de boost bien plus puissant. Quoi qu'il en était, c'était comme une mélodie joyeuse de Beethoven qu'on pouvait passer en boucle. Il en avait presque oublier qu'elle se fichait pas mal de ce qu'il disait, sans doute convaincue que ses paroles ne tenaient pas la route.

Non je n'oublie pas qui je suis. Je ne l'ai jamais oublié, mais en quoi cela est-il censé m'aider ?

C'est bien ce qu'il craignait comme phrase. Elle n'avait pas besoin de redécouvrir qui elle était ou bien qu'on la complimente pour essayer de faire joli , embellir sa vie et y donner un petit rayon de soleil. Lins se doutait qu'il devait honnêtement réfléchir à ce qu'il allait dire, car elle montait la garde au moindre signe qui laissait entendre qu'il essayait de la protéger comme une petite soeur qu'il trouvait fragile, il n'ignorait pas que sa liberté comptait beaucoup pour elle et qu'elle n'avait d'autre manière de se protéger et de faire pareil pour les autres qu'en appuyant l'accent sur l'autonomie et la débrouillardise.
« Eh bien...euh. Par mesure concrète. C'est nécessaire que tu ne perdes pas à l'esprit chaque recoin de ton caractère, de tes convictions, de ce que tu es. Certains hommes sont devenus fous en se dégénérant dans l'inconscience de ce qu'ils étaient réellement mais lorsqu'ils étaient revenus à la réalité, il était déjà trop tard pour eux. Hm, pardon. Je m'embarque dans des philosophies trop lointaines. »
L'occasion n'aurait pas été ratée de se mettre une claque à lui-même, ou bien que Phoebe le fasse mais toutes ces idées devenaient un peu sataniques. Il faudrait de temps en temps qu'il songe sérieusement à ranger sa tête de côté. En plus, il fait vieux jeu pour son âge à sortir parfois du vocabulaire qui date de deux siècles avant. Soudain, un coup violent, comme un bruit de pétard qui aurait retentit à proximité, éclata brutalement dans la forêt, sans qu'on puisse déterminer son origine. Par réflexe, réflexe certainement acquis par sa mère autoritaire et encore plus sèche que lui, le surentrainait presque aussi bien qu'un Auror adulte, il agrippa Phoebe sans qu'elle s'en rende compte et la plongea vers le sol, derrière un buisson, en une fraction de seconde. On aurait presque pu confondre ce bruissement comme un coup de fusil, ce qui donnait cette impression de chasse, s'installait alors une atmosphère de sauvagerie.

« Ne bouge pas. » , dit-il à voix basse.

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Lins Ҩ Phoebe

Ҩ « Je sais d'avance les crimes que je vais oser, mais ma colère est plus forte que ma volonté. Et c'est elle qui cause les plus grands maux aux mortels. » Euripide

Lins sembla réfléchir quelques instants avant de me répondre, comme s'il cherchait les paroles adéquates.
-Eh bien...euh. Par mesure concrète. C'est nécessaire que tu ne perdes pas à l'esprit chaque recoin de ton caractère, de tes convictions, de ce que tu es. Certains hommes sont devenus fous en se dégénérant dans l'inconscience de ce qu'ils étaient réellement mais lorsqu'ils étaient revenus à la réalité, il était déjà trop tard pour eux. Hm, pardon. Je m'embarque dans des philosophies trop lointaines.
-Ca ne risque pas de m'arriver. Je sais qui je suis, ce que je vaut, je ne l'oublierais jamais. Je me suis seulement... endurcie avec le temps.
Que voulez vous que je lui réponde vous ? Il n'y avait pas grand chose à répondre à cela, il avait certes raison, mais je ne cachais pas ma véritable nature. Du moins... Si peut-être que je la cachais un peu, voire beaucoup aux autres, mais pas à moi. Puis une détonation forte se fit entendre, bruit qui m'aurait sans doute fait sursauté si je n'avais pas pour habitude de cacher mes émotions. Toutefois je n'eus pas le loisir d'aller voir de quoi il s'agissait, Lins m'avait littéralement plaquée par terre, je n'avais même pas eu le temps de réagir. Il faut l'avouer, il était encore plus rapide que moi. Enfin bref...
-Ne bouge pas.
Je levais les yeux au ciel et me dégageais agilement de son emprise pour me redresser avant de dire à voix aussi basse que lui d'un ton sans appel...
-Non toi tu ne bouges pas !
Je ne pris pas même la peine de tirer ma baguette. Oui on peut dire que je jouais avec le feu, mais je vous l'ai dis mille fois, et je le répète. Je n'ai plus rien à perdre. Et encore moins ma vie. Bon sang mais qu'est-ce qu'il se passait encore ? On aurai dit des coups de fusils... ICI ? A Poudlard ? Un fusil, non mais je rêve laissez moi rire... Ca ne pouvait pas être cela. Logiquement en tout cas c'était impossible, aucun sorcier ne voudrait utiliser un objet moldu. Je parcourais donc la forêt, prête à affronter n'importe quoi. Se serai même une grande joie de pouvoir se défouler sur quelque chose, vous ne trouvez pas ?
-Aller montre toi, marmonnais-je en regardant un peu partout, cherchant l'origine du problème.

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-Ca ne risque pas de m'arriver. Je sais qui je suis, ce que je vaut, je ne l'oublierais jamais. Je me suis seulement...endurcie avec le temps.

Elle tentait au mieux de certifier qu'elle n'ignorait pas qui elle était. C'était plus ou moins une bonne chose. Vu le peu de soutien qu'elle possédait, et vu le support auquel il prenait place dans sa vie, il lui parut évident de devoir tenter de la valoriser si au quotidien, la jeune femme ne se soumettait à l'inverse sans arrêt. Phoebe disait s'y habituer sauf qu'elle n'avait pas à le faire en aucune façon. Ses savoirs s'étendant abondamment, Lins ne pouvait que se baser de façon juste sur l'apprentissage sociale, l'adolescence, l'attachement, l'autonomie, la discriminition et l'influence sociale pour jongler avec toutes sortes de factueurs qui avaient fait basculé la vie entière de la Gryffondore. De quoi en époustoufler plus d'un. Ses connaissances s'emmêlaient tellement les unes aux autres, correlatives, passant de lien en lien sans arrêt comme Tarzan de liane en liane, si bien que la vie humaine paraissait beaucoup plus simple à vivre qu'à déchiffrer de façon intellect, théorique et scientifique.

Une fois masqués par les buissons, ils se dépoussiérèrent de tout ce remue-ménage qu'avait causé leur chute fortuite provoquée par Lins qui n'avait pas trouvé meilleur idée que de se planquer dans des broussailles . D'un autre côté, sa prudence l'avait sans doute emportée sur l'instant. Le côté sage de Lins dominait de façon général tous ses autres côtés.

Il sentit soudain un corps lui glisser entre les bras : Phoebe venait de s'évader de son emprise corporelle, la bougre ! C'était à prévoir, de toute façon, elle ne pouvait pas supporter l'emprisonnement, certes, mais quand il s'agissait de protection, il fallait absolument laisser faire Lins ou bien c'était la pagaille.

-Non toi tu ne bouges pas !

Pas de façon bien sérieuse, en tout cas pas aux aspects graves, il manifesta un regard mécontent, avec des traits exaspérés. Le Serdaigle avait assez expérimentée son amie Gryffondor pour approfondir ses frontières avec elle. Qu'elle le veuille ou non, à ses yeux, c'est lui qui la protégerait en premier. Il se sentait d'ailleurs satisfait d'avoir une force qui répétait 10 fois la sienne.

« Dans tes rêves, Parker! Va falloir t'y faire. »

Côte à côté, ils guettaient l'arrivée de la chose ou peut être de la personne qui était à la source du bruit qui avaient carambolé leurs oreilles, Lins glissant discrètement, voire de façon invisible, sa main dans sa poche pour en sortir sa baguette sans que Phoebe puisse le remarquer. Des claquements de sabots et un deuxième coup, semblable au premier retentit. Il semblait d'ailleurs similaire à une décharge, comme celle qu'il crut avoir déjà entendu dans un des combats de sa mère enragée contre des Mangemorts auquel il assistait passivement quand il était petit. Bien entendu, avec le temps et en grandissant, il avait pris assez d'assurance et d'emprise pour battre aux côtés de Mrs Icho. Rarement il usait de ses compétences très bonnes au combat, Lins n'avait pas comme idéologie de prendre la violence comme la réponse à toutes les situations.

Les coups de galoches se répétaient de plus en plus, le Serdaigle remarqua rapidement que le danger n'était pas loin mais le souci, c'est qu'ils étaient en pleine descente et que le boucan qui paraissait dangereux à ses yeux résonnait de l'autre côté, comme s'ils étaient près d'un côté d'un sommet d'une montagne et que le danger se précipitait depuis l'autre côté. Il enfouit de façon obligée la tête de Phoebe dans le buisson encore une fois.

« Je te préviens, si on meurt parce que t'as essayé de faire la maligne, je te tue, tête de mule. »

Il valait mieux qu'elle prenne ça comme une menace, sinon cela ne l'aurait pas percuté assez. Peu de secondes après ses mots, le bruit retentit largement plus fort et entre quelques feuillages, ils purent aperçevoir une troupe de Centaures emballés qui esquivaient et bataillaient en pleine poursuite avec les Mangemorts, certains tentant d'attaquer par transplanage en fumée noire, d'autres par balai car les Centaures étaient tout de même des créatures agiles et rapides. Il ne put s'empêcher de murmurer à Phoebe.

« C'est surement une idée du Ministère, d'amoindrir encore leur territoire pour laisser plus de pouvoir aux Blackburn et à Rogue. »

Heureusement, tout le bosquet avait été assez large pour les entourer et les cacher, car en se retournant, quelques-uns des combattants les auraient vus . Les Centaures bondirent de façon colossale, pour passer de l'autre côté vers la descente infinie dans laquelle se trouvaient Phoebe et Lins qui priait un Dieu quelconque pour ne pas finir en bouillie parce qu'ils risquaient d'être dans leur chemin de leur combat.

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Lins Ҩ Phoebe

Ҩ « Je sais d'avance les crimes que je vais oser, mais ma colère est plus forte que ma volonté. Et c'est elle qui cause les plus grands maux aux mortels. » Euripide

-Dans tes rêves, Parker! Va falloir t'y faire.
Je soupirais. Non mais il était complètement maboule. Si lui tenait à sa vie, POURQUOI se fourrait-il dans les ennuis ? Encore moi ça se comprend, je m'en fiche totalement, mais LUI. N'a-t-on pas idée de risque sa vie quand on tient à cette dernière ? C'était totalement illogique. Alors que moi franchement, je ne risquais rien. Si j'avais survécu à un accident de voiture qui devait m'être mortelle et à une tentative de suicide qui n'avait que très peu de chance pour être vouée à l'échec, c'est vraiment que tant que je chercherais les ennuis je passerai au travers ! Mais soit. Qu'il se fasse donc attaqué, qu'il finisse donc à l'infirmerie, il allait m'entendre, non mais !
Des bruits de sabots se firent entendre, mieux ils se rapprochaient. Oh ce n'était rien, juste des centaures, j'avais l'habitude de leur parler, tout irai bien. Beaucoup disaient que les centaures ne respectaient pas les régles etc etc, on leur cherchait constamment des embrouilles pour leur reprocher ensuite de se défendre. Heureusement, tout le monde n'était pas comme cela, mais la majorité si. Alors a force évidemment, les centaures ne nous faisaient plus confiance et attaquaient. A dire vrai, je me reconnaissais un peu en eux dans le fond... C'est entre autre pour cela que je ne sortis pas ma baguette. Toutefois j'avais l'impression que ce n'était pas tout... Mais avant que j'ai pu réagir, je me retrouvais de nouveau dans un buisson, mais bon sang ça l'amusait donc ma parole !
-Je te préviens, si on meurt parce que t'as essayé de faire la maligne, je te tue, tête de mule.
Je plantais mon regard dans le sien, le regardant bizarrement.
-Si on meurt... Tu me tues ? Tu as une de ces logiques qui me dépasse...
Oui ok je le charriais et le moment n'était peut-être pas vraiment propice mais personnellement la situation actuelle ne m'inquiétais pas plus que si un papillon venait de nous passer sous le nez ! C'est lui qui stressait, pas moi. Enfin si en fait si il continuait à se mettre en danger j'allais stresser pour lui mais bon c'était encore une autre histoire...
-C'est surement une idée du Ministère, d'amoindrir encore leur territoire pour laisser plus de pouvoir aux Blackburn et à Rogue.
-Oui et bien je me fiche totalement de savoir de qui vient cette idée stupide mais moi ce que je vois c'est qu'il faut aider les centaures, ils n'ont pas à combattre cette bande d'imbéciles tout seul ! Seulement toi tu restes là ce sera toujours mieux que de te montrer à ces cinglés, j'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose et là c'est moi qui je te laisse pas le choix sinon je te jure que j'userai de la magie contre toi si il le faut ! Compris ?
J'attendais sa réponse, si je m'embarquais dans cette bagarre sans le laisser répliquer, j'étais à 90% certaine qu'il me suivrait que là, même si j'étais à 99% sûre qu'il ne serai pas en accord avec moi j'aurai le temps de l'immobiliser avant de m'engager dans ce foutoir.

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Les Centaures avaient une intelligence presque supérieure à celle des humains, Lins s'interrogea même sur la question de savoir s'ils n'avaient pas deviné leur présence? Avaient-ils fait exprès de venir ici pour qu'ils leur viennent en aide ou était-ce le pur hasard de cette bataille aux aspects apocalyptiques qui avait amené leur poursuite jusqu'ici? Le Serdaigle restait cependant impressionné par leur agilité dans le combat, étant donné qu'il assistait de moins en moins à des belligérances car sa mère estimait que les Mangemorts accroissaient leurs techniques de mages noires qui faisait gonfler de plus le risque de périr dans un combat, elle lui cachait désormais toutes ses randonnées contre les Mangemorts pour qu'il ne sache rien et qu'il demeure ignorant, à l'abri de tout cela, malgré qu'il la rattrapait toujours par la voyance. Mais la grosse erreur serait surement de la contrecarrer dans ses agissements et de la rejoindre dans ses quêtes à accomplir pour l'ordre maintenant qu'elle ne servait plus à rien pour le Ministère, il ne fallait jamais perturber l'autorité de Mrs Icho, c'était même pire que de mourir en tant que conséquence.

-Si on meurt... Tu me tues ? Tu as une de ces logiques qui me dépasse...

Il se montra ironique suite à cette parole, donnant cet air de " Vas y, fiche toi de moi ", pour suivre le mouvement d'humour.

« Hilarant, hein? »

Lins était au point d'être intelligent qu'il parvenait d'ailleurs à faire de l'autodérision, ce qui finalement, n'était pas si stupide qu'on ne pouvait le croire . Certains voyaient une forme d’auto-humiliation, mais lui savait que cet humour à soi-même allait bien au delà d'avilir sa personnalité.
En tout cas, ils restaient bien déguisés sous ces feuillages, l'hiver n'avait finalement pas ôté la vie de tous les compagnons de la nature, ils leur devaient une fière chandelle car ils auraient pu y rester leur vie en restant cloitrés debout comme des arriérés en voyant leur vie défiler avant de finir piétiner sous les Centaures ou Adava Kedavrisés par les partisans du Mage Noir. La nature était bien faite, certes. Et un avantage supplémentaire était de pouvoir observer à travers le bosquet ce qui se passait en dehors. Le troupeau de la bagarre entre les deux clans avait achevé son avancée une dizaine de mètres plus loin que le buisson, un des hybrides ayant transpercé le corps d'un Mangemort avec une flèche, le combat risquait de terminer par un bain de sang.

-Oui et bien je me fiche totalement de savoirde qui vient cette idée stupide mais moi ce que je vois c'est qu'il faut aider les centaures, ils n'ont pas à combattre cette bande d'imbéciles tout seul ! Seulement toi tu restes là ce sera toujours
mieux que de te montrer à ces cinglés, j'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose et là c'est moi qui je te laisse pas le choix sinon je te jure que j'userai de la magie contre toi si il le faut ! Compris ?

Même aux dépens de la Gryffondor, le jeune homme examina de ses yeux verts clairs la bataille encore une fois, un des Mangemorts lança un éclair vert que son adversaire à quatres pattes eut esquivé aussitôt avant de brandir une flèche dans sa direction, d'autres charriaient en plein dans les Mangemorts, la tête baissée et une partie encore se chargeait même de gigoter des boucliers pour renvoyer les maléfices sur leurs ennemis sorciers.

« Eh attends, moi je trouve qu'ils s'en sortent plutôt pas mal, attendons de voir. »

Or, peu après qu'il ait dit, un Centaure se retrouva capturer par un Mangemort et Lins regretta bien d'avoir avancer une parole pareille, si bien qu'il en frémit.

*J'ai l'habitude de contrarier l'univers, mais que l'univers me contrarie, bof*

« Bon ok, les prévisions c'est mon truc sauf quand je les vérifie pas. »

Une lueur entrelarda ses yeux, sa vue se brouilla puis redevint aussitôt nette mais elle avait changé. Il s'était transformé comme une sorte de caméra et voyait la scène du combat sous tous ses angles possibles. Une petite option avantageuse de la voyance. Des foudres lumineuses fouettaient un peu sa vie, il s'éloigna et remarqua qu'il était à l'autre bout de la descente, face au buisson dans lequel ils étaient cachés. Il déplaça de nouveau sa vue, examinant chaque coin d'arbre pour mesurer la possibilité de faire des tours de passe passe entre chacun pour se rapprocher de la bataille sans se faire remarquer.
Lins reprit soudainement sa vue normale, comme si son coeur s'était arrêté de battre et qu'il battait à nouveau, ses yeux qui avaient été si ardents, limpides et transparents, s'assombrirent d'un coup pour reprendre leur teinte normale.

« Vu que tu tiens à tout prix à agir, on va se la jouer fine et penser intelligemment, tu veux? Suis moi. »

P · ∆ Age : 27 ∆ Localisation : Poudlard

Lins Ҩ Phoebe

Ҩ « Je sais d'avance les crimes que je vais oser, mais ma colère est plus forte que ma volonté. Et c'est elle qui cause les plus grands maux aux mortels. » Euripide

-Hilarant, hein?
Que voulez vous que je réponde à cela quand une attaque est en train de se dérouler à quelques pas ? Je n'avais que cela en tête pour le coup. Ne pas réagir me semblait inacceptable, bon sang mais ils étaient là ! Les Mangemorts étaient juste là, à côtés !! Ne pas réagir me ferai me sentir lâche, chose que je n'accepterais jamais. Lâche ET coupable, pour changer. D'autant que nous avions un avantage : ils ne savaient pas que nous étions là. Et même si ils se reprendraient sans doute bien vite, qui sait ce que nous pourrions faire, avec un peu de chance, on en éliminerait au moins un, se serai toujours ça de pris.
-Eh attends, moi je trouve qu'ils s'en sortent plutôt pas mal, attendons de voir.
-" Ils s'en sortent plutôt pas mal " ? Hey, revient sur terre Lins !
Ah bah alors là, il me soufflait ! Ils n'en menaient pas large oui, et ce n'était pas un simple hasard si leur bataille se produisait là, sous notre nez ! En même temps moi, je ne croyais plus au hasard et aux coïncidences depuis longtemps. Et quand bien même. Aller, en admettant qu'ils s'en sortent bien, alors sous le prétexte qu'ils parvenaient à se défendre, nous ne pouvions les aidés ? Cela me semblait plus être une façon de se donner bonne conscience qu'autre chose... Comme pour appuyer ma pensée, un des centaures se fit capturer. J'avais beau adorer Lins, là je l'aurai bien assommer.
-Bon ok, les prévisions c'est mon truc sauf quand je les vérifie pas.
Presque aussitôt, ses yeux changèrent, se faisant plus... transparent, il devait sans doute avoir une vision quelque chose comme ça. Je l'avoue, je n'avais jamais réellement compris son don et tout ce qui va avec, mais en même temps c'était... son truc. J'attendis donc qu'il revienne dans le présent, regardant le carnage. Bon sang ce qu'ils m'énervaient ces mangemorts... Je jetais plusieurs coup d'oeil à Lins, attendant jusqu'à ce qu'enfin ses yeux reprennent leur couleur d'origine.
-Vu que tu tiens à tout prix à agir, on va se la jouer fine et penser intelligemment, tu veux? Suis moi.
Je vous parie qu'il avait un plan... Ce qui signifie qu'on était mal barré, les plans ne marchent jamais, et encore moins avec moi. On ne planifie pas une bataille, ça se fait au feeling ! Enfin... En tout cas chez moi c'est comme cela. Mais là quel choix s'offrait à moi ? Rester là à assister à l'équivalent d'une boucherie, agir seule au risque de mettre Lins en danger ou le suivre et... là je ne sais pas la fin. Allons y..