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REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...

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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
Junho Masaka


REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyJeu 6 Déc - 19:33

Le soin aux créatures magiques … Quel idée ce cours, pourquoi on devrait apprendre les habitudes de toutes ces bestioles à part pour mieux les utiliser ? Mon but, n’était pas de manipuler, d’ailleurs, je ne savais même pas quel était mon but. J’étais perdue, incapable de trouver une voie à suivre. Une infinité se présentait à moi et je n’osais même pas les essayer, par peur de ne pas pouvoir revenir en arrière et changer d’avis. En attendant, il fallait bien que je m’occupe par quelques moyens qu’ils soient, c’est-à-dire les cours, y compris ceux dont je ne raffolais pas, à croire que je n’en aimais aucun … A vrai dire, je n’étais pas fan des animaux juste à cause de leur instinct. On ne peut rien leur cacher, et je n’aime pas ça du tout, tout le monde à ses secrets. Le mien est un peu plus … gros que les autres, je l’avoue, mais pas plus important pour autant, c’est pas comme si je cachais que je suis un vampire ou je ne sais pas trop quoi d’autre.

Je m’étais donc rendue au cours de l’après midi, qui avait lieu à l’extérieur. Ca tardait de plus en plus à commencer cette affaire, et je n’avais pas envie de rester plantée à attendre sans rien faire, ce qui m’avait donc conduite à marcher un peu, juste au bord de la forêt. Je préférais ne pas m’éloigner des autres, au cas où le professeur arriverait dans les minutes qui venaient, avec la chance que j’avais, c’était tout à fait possible.
J’avais vraiment été naïve de penser ne serait-ce qu’une minute qu’il n’allait rien m’arriver, j’aurais dû me douter que j’allais trébucher sur une racine ou quelque chose comme ça, un truc ridicule quoi. Mais cette fois, ce n’était pas comme d’habitude, c’était encore plus gênant. Un petit lutin de Cornouaille avait sauté d’un sapin et m’avait griffé sur le côté du ventre. … Oui je sais, c’est ridicule ces bêtes là … J’aurais encore préféré casser quelque chose plutôt que ça. Vive le sang de licorne.
Je soulevais mon t-shirt pour voir la blessure en question, après avoir vérifier que personne ne regardait. Je suis plus que plate peut-être mais je n’ai pas envie de montrer mon corps à n’importe qui. Bref, ce sale lutin m’avait bien griffé et je devais aller faire un tour à l’infirmerie, pour pas que ça s’infecte. Après tout je ne savais qu’est-ce qu’il avait fait avant.

Je n’avais pas pris la peine de prévenir quelqu’un du cours, de toute façon il n’avait pas commencé, je ne manquerais à personne. J’étais maintenant devant la porte de l’infirmerie. C’était la première fois que j’y allais, je n’avais même pas le courage de toquer. J’attendis quelques minutes avant de frapper et d’ouvrir la porte sans avoir fait attention si on m’avait dit d’entrer. Je posais un pied dans la pièce, la main toujours sur la poignée.


- … Bonjour ?
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Ren Minami
Que fais tu à Poudlard ?
Ren Minami


REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyJeu 6 Déc - 21:07

La journée avait plutôt bien commencé. Le temps était plutôt beau, une chance en cette période de l'année, et le monde à l'infirmerie n'était pas trop élevé depuis ce matin. En fait, c'était une belle journée durant laquelle j'aurais très bien pu sortir de l'école et me rendre à Pré-au-lard, mais je n'en avais pas réellement eu l'envie. Je ne savais pas pourquoi, mais peut-être que j'avais simplement eu l'impression que la journée n'était pas si banale que cela. Après tout, il était rare de n'avoir aucun élève à l'infirmerie, de ne pas avoir trop de problèmes et, même si j'avais tenté de faire comprendre cela à mes collègues, ils avaient préféré quitter les lieux et n'y revenir qu'en cas d'urgence ou de blessure... Soit, qu'ils fassent, je ne m'en préoccupais pas trop.

Du coup, alors que j'aurais tout aussi bien pu me promener dans Pré-au-lard, bien que faire le trajet m'aurait un peu embêté, j'avais décidé de rester à l'infirmerie pour y faire un peu de rangement. Car oui, aider les élèves c'est bien beau, mais étant donné que j'étais le seul à n'utiliser que du matériel non-magique, je devais le ranger moi-même et, qui plus est, dans un endroit sûr où les mangemorts ne pourraient pas le trouver directement... Non, je n'avais pas honte de mon matériel, ni même de mes pratiques, mais j'avais pu les retrouver plusieurs fois cachées dans un tiroir comme si elles avaient été dangereuses... Peut-être une manie de collègue?

Il m'avait fallu un petit moment pour ranger et nettoyer le matériel qui le nécessitait, après quoi j'avais refait un à un chaque lit de la pièce. Après tout, je n'avais rien de mieux à faire que cela, car je n'aurais pas pu réellement avoir de vie sociale à cause de mon handicap. Oui, ne pas pouvoir parler était un réel problème lorsqu'il s'agissait d'avoir une conversation avec quelqu'un, les personnes maîtrisant la langue des signes étant très rares, et celles capables de lire dans les pensées l'étant bien souvent encore plus et m'effrayant quelque peu.

Mon rangement terminé, je m'étais retiré dans le fond de l'infirmerie pour m'installer près d'une fenêtre, prenant ensuite mon repas, seul, car je n'avais pas réellement envie de sortir en ville pour dîner. J'étais en train de réfléchir à quelque chose d'intelligent et d'utile à faire lorsqu'un bruit attira mon attention; quelqu'un venait de frapper à la porte. Je me redressais donc, cherchant à apercevoir la personne qui venait d'entrer dans cette infirmerie vide... bien, peut-être que mon appréhension du matin n'était pas mauvaise: il y avait bien quelqu'un qui aurait besoin de soin aujourd'hui.

À en juger par sa tenue aux bordures jaunes, j'aurais presque juré que cet élève était de Poufsouffle, bien évidemment, j'étais incapable de demander ce qu'il désirait en venant ici, mais j'avais bien envie de dire que cette personne n'était pas venue ici sans raison, sans doute à cause de la déchirure dans son t-shirt et du sang qui s'y trouvait. Je réfléchis alors quelques secondes avant de lui faire signe d'attendre un peu, allant ensuite chercher une feuille de papier sur laquelle je notai quelques mots avant de revenir vers lui pour montrer ce que j'avais écrit.
« Qu'est-ce qu'il s'est passé?»
Non, je n'avais pas pu me résoudre à, même si c'était un garçon, examiner directement sa plaie sans le prévenir avant. C'était impoli et c'était un peu comme atteindre à sa pudeur, chose que je n'aurais pas réellement voulu. J'avais donc simplement ajouté sur le papier que je venais de lui montrer quelques mots que je lui montrai par la suite.
« Suis-moi, je vais examiner ça.»
Je fermai les yeux, lui faisant signe de me suivre jusqu'au fond de l'infirmerie, lui désignant un des lit où il pourrait s'asseoir, avant de me diriger vers l'armoire où j'avais précédemment rangé mon matériel. J'emmenai ensuite le tout près du lit que j'avais désigné à ce garçon, vérifiant si je n'avais rien oublié pour ne pas refaire le trajet, mais ignorant s'il avait obéi.
NB : le texte coloré en italique est "écrit", celui en couleur sans italique serait parlé.

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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
Junho Masaka


REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptySam 15 Déc - 17:26

En entrant, je jetais un coup d’œil à l’infirmerie et bizarrement, je ne regrettais pas trop de n’y avoir jamais mis les pieds. C’était un peu … bizarre. Pleins de lits blancs vides, prêt à recevoir un nombre assez important d’élèves, comme s’il pourrait y avoir un attentat un de ces jours dans l’école. Vous allez dire « pas besoin d’attentat », mais si ! La preuve était devant moi, la pièce était vide, ce qui prouve que ce n’est pas tous les jours que quelqu’un a besoin de soin.

Quelqu’un était venu à ma rencontre, le seul présent à mon arrivée à première vue. Je me demandais même pourquoi il était là alors qu’il n’y avait pas un chat. Je lâchais la porte en m’avançant un peu et la refermait doucement derrière moi sans vraiment en avoir envie. J’aurais préféré partir en courant, mais je voulais malgré tout arriver au bout de mon idée de départ, même si je ne savais pas ce qu’il m’attendait. J’attendais sans bouger à quelques centimètres de la porte d’entrée à sa demande. Il revenait un court instant après, me montrant une feuille avec une phrase écrite dessus.


La rumeur que j’avais entendu un jour au détour d’un couloir était donc vraie, un infirmier était muet. Enfin j’en déduisais que c’était lui, sinon pourquoi il ne me le dirait pas ? Je le regardais, un peu surprise, après avoir lu. Je ne savais pas quoi dire, j’avais juste peur de ce qui m’attendait après, même si je n’étais là que pour une simple griffure. Il m’indiquait ensuite de le suivre, ce que je faisais. Ma seule envie était de repartir au plus vite de cet endroit.

Je m’asseyais sur le lit désigné et le regardait. Regard traduisant toute mon appréhension d’ailleurs … Je le suivais du regard pendant qu’il allait chercher des trucs dans une armoire. Qu’est-ce qu’il allait chercher ? Des grenouilles ? Des sangsues ? Une scie ? J’allais peut-être un peu loin à penser ça, mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Je serais le drap, mes mains posées sur le bord du lit. Au pire, j’étais prête à me lever et à sortir.


« Ca va prendre beaucoup de temps ? J’ai … Des trucs à faire. Dehors. Oui, retourner en cours ! »

Il était venu déposer ses affaires à côté et faisait le tour du stock. Ça ne me rassurait pas vraiment de voir tous ces ustensiles en métal … Je restais là quand même, mais je le surveillais chaque secondes. En plus, je n’avais pas trop envie qu’il me touche, il était plutôt séduisant et … Bon voilà quoi …
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Ren Minami
Que fais tu à Poudlard ?
Ren Minami


REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyLun 17 Déc - 17:56

De garde, c’était un peu ce que j’étais actuellement quand on y regardait bien. Le pire dans cette histoire, c’était que je me l’imposais à moi-même, cette obligation de rester là alors que d’autres prenaient un moment de repos, à l’instar de l’urgentiste d’un hôpital qui doit passer la nuit à attendre un possible accident qui le forcerait à exécuter son travail. Bien évidemment, personne n’aimait ce genre de choses habituellement, car rester signifiait avant tout que nous pensions qu’un accident pouvait arriver, et ce genre de chose n’était nullement souhaitable par une personne normalement constituée… les mangemorts n’étant bien évidemment pas considérés comme bien constitué par certaines personnes à l’heure actuelle…

D’un autre côté, était-il réellement naturel de vouloir la mort et la souffrance d’autrui ? Non… mais c’était peut-être à cause de ces individus mal constitués qu’il était rare de vivre une journée comme celle-ci en cette période, une journée où l’infirmerie était tout à fait vide et silencieuse… Pourquoi étais-je le seul à avoir eu envie de rester ? Je n’avais même pas envie de me poser cette question qui, selon moi, tombait sous le sens ! Tout pouvait arriver, j’en étais la preuve vivante, non ? Après tout, n’avais-je pas moi-même vu un garçon devenir totalement fou dans une classe et en plein cours ? N’avait-il pas descendu un à un chacun de mes camarades avec une facilité déconcertante tandis que je me terrais dans la moindre cachette ?

Bref, j’avais attendu longtemps en me disant que j’avais fait le bon choix en ne prenant pas congé de l’infirmerie aujourd’hui, et quelqu’un avait fini par me donner raison en faisant irruption dans la salle où j’avais fait un peu de ménage entre temps. Je m’étais adressé à lui par écrit et, quelques secondes plus tard, je l’avais emmené vers le fond de l’infirmerie avant d’aller prendre mon matériel que j’avais soigneusement rangé et trié un peu plus tôt..

Pour mon plus grand bonheur, le jeune homme avait obtempéré et s’était installé sur le lit que je lui avais montré un peu plus tôt. Je lui adressai un sourire bienveillant, loin de vouloir l’effrayer avec mon matériel qui pouvait facilement surprendre une personne habituée à la magie dans le domaine de la médecine. J’avais faiblement secoué la tête de droite à gauche lorsqu’il m’avait demandé si cela allait prendre du temps et je m’étais assis à côté sur le lit, ayant posé mon matériel juste un peu plus loin.

Y prenant une paire de gant blancs, car on n’était jamais trop prudent au niveau des blessures, j’avais fini par saisir d’une main le vêtement du jeune homme pour le soulever légèrement, pas trop, estimant que la blessure n’était pas trop grande et j’avais repoussé la cape de l’étudiant pour pouvoir mieux voir. Je fronçai alors les sourcils en apercevant un peu la plaie et en constatant que celle-ci remontait plus que je ne l’avais imaginé et je m’étais saisi de la feuille que j’avais utilisée un peu plus tôt ainsi que du feutre qui l’accompagnait, inscrivant à nouveau quelques mots dessus.

« Il faudrait que tu enlèves ton haut. Ta blessure remonte plus haut que je le pensais. Tu peux le faire, s’il te plait ? » Pouvait-on lire sur le papier que je montrai ensuite à l’élève.

Bien évidemment, je n’aurais pas agi de la sorte si celui-ci avait été une jeune femme, j’aurais même été plutôt gêné à cette idée, et pourtant j’avais déjà été plusieurs fois confronté à ce genre de situation. Quand on y repensait, c’était peut-être pour ça que j’évitais de m’occuper des jeunes femmes dans ce genre de cas, car je pouvais comprendre à quel point il pouvait être gênant d’avoir à montrer son corps à un inconnu. D’ailleurs, il en était de même pour un garçon qui devait se dévoiler à une infirmière, à moins d’être un amas de phéromones ambulantes.

Quoiqu’il en soit, j’avais peur de voir s’infecter cette blessure qui, bien qu’elle semble être une simple griffure, m’avait semblé suffisamment profonde pour atteindre la chair du jeune homme et lui donnait donc de plus grands risques d’infection. Une chose était sûre, je ne pouvais pas le laisser partir ainsi, même si sa blessure n’était pas dangereuse dans l’immédiat.
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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
Junho Masaka


REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyVen 21 Déc - 22:47

Plus je restais assise sur le lit sur lequel j’étais et plus je me rendais compte de l’absurdité de la situation. Tout ça au fond, c’était à cause de mon père, même après sa mort, il avait apparemment décidé de continuer à me hanter encore un bon moment, comme omniprésent chaque minutes par le biais de ma baguette, seul héritage dont j’avais eu droit. Je ne savais même pas si on pouvait appeler ça un héritage, c’était plus un cadeau empoisonné qu’autre chose, il ne m’attirait que des ennuis. Mais au fond, j’aimais bien ça. Après un certain temps, on commence à s’habituer au fait d’être maladroite et d’avoir l’air d’une idiote presque quotidiennement. J’avais tout de même réussi à éviter la case de l’infirmerie auparavant, laissant les quelques blessures que j’avais pu avoir au cours de mes années à Poudlard se soigner toutes seules, même si c’était risqué. De toute façon j’avais l’habitude, quand j’étais chez moi et que donc quand j’avais encore un chez moi, j’avais l’interdiction de me plaindre. D’après mon père, même si je me coupais un doigt, je me devais d’être assez forte pour me débrouiller toute seule, ou alors je n’avais qu’à avoir une infection et mourir dans un coin de la maison.
Comme on peut l’imaginer, me faire soigner par quelqu’un d’autre que moi me paraissait bizarre et effrayant, comme toutes les choses nouvelles que l’on essaie. Tous les scénarios possibles et inimaginables passaient dans ma tête en passant par les catastrophes. Pourtant il n’y avait pas de raison apparente à bien y regarder, l’infirmier que j’avais en face de moi avait l’air plutôt confiant et expérimenté, donc pas de carnage aujourd’hui. En plus, charcuter un ventre, c’est un plus dur qu’une main ou un bras … Ce détail ne me rassurait pas non plus, je ne me rendais pas vraiment compte des bêtises que je pensais à ce moment-là. D’après lui, ça ne durerait pas longtemps, du moins c’est ce qu’il avait dit avant d’avoir regardé. Je me demandais bien comment il pouvait affirmer ça sans avoir examiné la plaie, il y aurait pu avoir un morceau de griffes plein de terre et de microbes, qui sait.

Je regardais l’infirmier sans le quitter des yeux, scrutant chacune de ses actions, surement à la recherche de la moindre petite erreur me donnant un prétexte pour partir et me débrouiller sans culpabiliser puisque j’aurais pu me dire que ça n’aurait pas pu être pire. Je n’avais même pas eu le réflexe de réagir lorsqu’il soulevait légèrement mon t-shirt, mais heureusement pour moi, il s’était arrêté bien assez tôt. Pour une fois j’avais eu de la chance, et pas qu’un peu, ça aurait été terriblement gênant dans le cas contraire. Il fronçait les sourcils, comme si la griffure était horrible à voir, et je n’osais même pas baisser la tête pour regarder par peur de rater une des actions de l’infirmier.
Il me tendait à nouveau sa feuille après avoir rajouté une demande dessus. Enlever … Mon t-shirt … Après avoir fixé le papier pendant un moment, je reportais mon regard sur l’homme qui posait tant de problèmes et qui n’avait pas fini d’en engendrer. Je le fixais sans dire un mot, réfléchissant désespérément à la réponse que j’allais fournir. Est-ce qu’il été bon de lui dire que j’étais une fille ou il était préférable de trouver une excuse bidon ? Je ne pensais même plus au fait que ça devait être gênant pour lui d’être fixé comme ça par un élève qui ne dit, la bouche entre-ouverte. Si j’avais pu, je me serais téléportée très loin pour échapper à la suite …


« Je …. Euh …. »

J’avais essayé de prononcer quelque chose mais rien ne sortait, je n’avais aucune idée ce que j’allais dire, et ça n’arrangeait pas les choses. Une situation très compliquée …
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Ren Minami
Que fais tu à Poudlard ?
Ren Minami


REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyDim 23 Déc - 23:15

Quand on est incapable de s’exprimer oralement, le plus difficile est sans doute de s’assurer de la bonne compréhension du message que l’on désire faire passer. En effet, il est parfois compliqué de savoir si la personne à qui nous nous adressons a parfaitement assimilé le fond de notre pensée, si elle est consciente de ce que nous attendions et, le cas échéant, si elle était capable d’exécuter l’ « ordre » que nous venions de lui donner. C’était peut-être à cause de ce handicap que j’avais que je ne pouvais pas réellement me sentir à l’aise face à la situation. Comment pouvais-je lui demander autrement d’enlever son haut afin que je puisse traiter sa plaie ou, au moins, m’en occuper ne serait-ce qu’un peu ?

Bien évidemment, j’aurais pu faire le geste ou même simplement aller pour lui enlever, mais je ne pensais pas que cela soit une bonne idée… J’avais donc préféré lui écrire, histoire de voir si la communication non gestuelle et non orale fonctionnait avec lui… Avec un peu de chance, nous n’aurions besoin d’aucune autre forme de discours pour parvenir à la compréhension la plus totale… Bien que les chances d’une telle situation soient très maigres, tout comme celles de m’entendre prononcer un mot clair en cet instant précis.

D’un autre côté, alors que j’attendais une réponse de sa part, j’avais remarqué que le garçon ne cessait de m’observer. Avais-je dit quelque chose de mal ? Peut-être ce genre de chose ne se demandait-il pas de ce côté du globe ? Ou alors… avais-je mal écrit, ma phrase devenant illisible pour une personne qui ne connaitrait pas la moindre de mes virgules ? Décidément, la communication non-verbale n’était peut-être pas le meilleur moyen d’exercer son métier tranquillement…

Je ne savais pas comment réagir face à cet élève qui semblait toujours me fixer avec une insistance qui en devenait presque intimidante. Cette impression d’avoir posé la question de trop me perturbait un peu, mais je ne pouvais rien y faire… J’avais donc retourné le papier, tentant de voir si ma question n’était pas compréhensible et, au bout d’un moment, j’avais entendu un bref début de discours qui ne répondait aucunement à ma question.

Le jeune garçon semblait ne pas agir, chose assez embêtante pour moi qui avais décidé de ne pas risquer une infection de la plaie qu’il affichait sur le ventre, j’avais donc poussé un soupir avant de regarder une nouvelle fois mes mots, écrits sur le papier, pour ensuite poser à nouveau mon regard sur le garçon qui n’avait visiblement pas détaché le sien, m’observant toujours la bouche entre-ouverte. Qu’avais-je fait ? L’avais-je choqué ? Je ne pouvais résoudre cette énigme.

Quoi qu’il en soit, gêné ou pas, je me devais d’accomplir mon travail, c’est pourquoi j’avais posé le papier sur le lit à nouveau avant de m’approcher de l’élève pour lui enlever son haut. J’en saisis simplement le bas au niveau de son ventre après lui avoir faire enlever sa cape pour ensuite remonter un peu au dessus de sa blessure jusqu’au niveau de ses pectoraux et je finis par le lui enlever.

Étant de toute façon persuadé d’avoir à faire à un garçon, je ne regardais pas réellement ce que je faisais, regardant plutôt dans ma boîte après quelque chose qui aurait pu me permettre de désinfecter la plaie du jeune homme une fois celui-ci torse nu. J’avais donc posé le haut à côté de lui avant de tourner à nouveau la tête l’élève, m’immobilisant simplement, le teint virant au rouge.

« Eh ? »Avais-je simplement émis.

Oui, même un muet émet des sons et, en cet instant celui-ci était bel et bien celui de la surprise… Pourquoi étais-je surpris ? Eh bien, peut-être parce que devant moi se tenait désormais une jeune femme à moitié dévêtue ? Dire que c’était par ma faute en plus… Je fermai les yeux, le rouge me montant aux joues et, sans rien dire, pris le papier avant d’y inscrire quelques nouveaux mots.

« Désolé, je ne savais vraiment pas… Je pensais que tu étais un garçon, sinon je n’aurais pas fait ça. »


Je lui montrai ensuite le papier, fermant les yeux et m’inclinant en guise de pardon. Oui, c’était gênant… Dire que je m’étais justement imaginé une scène aussi gênante auparavant… c’était le pompon. Quelques secondes plus tard, je repris le papier pour inscrire quelques mots.

« Tu veux que j’appelle une infirmière pour te soigner ? Tu seras peut-être plus à l’aise ? »


Oui, j’étais un homme, mais je n’étais pas le premier pervers venu, j’étais même plutôt mal à l’aise sur le moment… Je fermai donc les yeux, attendant une réponse en regardant ailleurs… Car même si elle était assez effacée, cet élève possédait bel et bien une poitrine, ce qui faisait de lui… une Elle.
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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
Junho Masaka


REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyLun 24 Déc - 14:08

Malgré mon impossibilité de réagir ou de répondre, je me rendais tout de même compte que tout ce que je faisais là, c'est-à-dire rien du tout, n’arrangeait pas du tout la situation dans la quelle je m’étais mise. D’ailleurs ça ne devait pas arranger l’infirmier non plus, il avait l’air de commencer à douter de ce qu’il avait écrit. Mais ce n’était pas lui le problème, c’était moi. Bon d’accord, le fait qu’il soit muet ne rendait pas les choses plus faciles non plus, mais après tout, ce n’était pas volontaire ça, alors que mon silence oui. Je devais vraiment avoir idiote à le fixer comme ça, encore plus que d’habitude même. Le pire dans tout ça, c’est qu’il m’aurait simplement fallu nettoyer ma blessure et trouver du désinfectant quelque part pour éviter cette situation plus que gênante.

Et encore, je trouvais déjà sa question gênante, mais ce qui suivait l’était dix mille fois plus, et sans exagérer. Le pire, c’était que je n’avais même pas réagit, je m’étais contenté de continuer à le fixer et de suivre ses gestes, lui rendant les choses plus faciles. Maintenant je vous pose la question … Qui, mais qui, n’aurait rien fait alors qu’un inconnu, certes infirmier mais quand même, vous enlève votre t-shirt ? Oui, la réponse est bien : personne, à part des filles bizarres, ce que j’étais apparemment.
Il avait posé mon haut à côté de moi avant de tourner son regard vers ses outils médicaux. Je le lâchais alors des yeux pour les tourner vers mon t-shirt, les yeux grands ouverts. Mais pourquoi il l’avait enlevé comme ça ? D’un côté je lui en voulait de l’avoir fait et d’un autre je m’en voulait de ne pas avoir réagit avant. J’aurais dû rapidement m’en saisir et le remettre mais j’étais tellement occupée à penser à quoi faire qu’il était trop tard, il avait déjà tourné sa tête vers moi. Ca, je ne l’aurait jamais remarqué s’il avait pas dit une sorte de « Eh ? », son qui m’avait fait faire revenir mon regard vers l’infirmier.


Je m’étais donc remise à le fixer, sauf que maintenant, je rougissais en plus et tremblais légèrement. Prendre mon haut et m’enfuir, telle était la question … Mais en réalité, je n’arrivais pas à prendre une décision sensée. En plus de ça, il s’excusait grâce à sa feuille et était vraiment désolé, aussi gêné que je l’étais sûrement. J’avais tout de même fini par remettre mon t-shirt, histoire de ne pas continuer à m’exhiber plus longtemps.

« C’est pas grave, j’aurais dû réagir avant, je suis désolée c’est entièrement ma faute. »

J’avais décidé de rejeter la faute sur moi parce qu’après tout, c’était la vérité. Après s’être excusé une nouvelle fois, il me proposait de faire venir une infirmière, mais je n’avais aucune envie de rester dans cet endroit plus longtemps et il n’y avait personne pour le moment. Je préférais largement en finir maintenant et ne pas attendre là pendant trente longues minutes avec un quelqu’un qui m’avait vu à moitié nue dans la même pièce et un long silence gêné.

« Non c’est bon je préfère juste en finir le plus vite possible avec cette griffure. »

Je nouais mon t-shirt juste en dessous du peu de poitrine que j’avais assez serré pour qu’il tienne en place et que l’infirmier ait ce qu’il voulait au départ. Et heureusement, la griffure s’arrêtait pile poil à l’endroit où j’avais remonté mon haut. Je redressais donc la tête pour demander à l’intéressé si ça suffisait.

« Comme ça, ça va ? »
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Ren Minami
Que fais tu à Poudlard ?
Ren Minami


REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyMer 26 Déc - 2:37

La situation était devenue incroyablement gênante pour moi qui n’étais pas tellement habitué à ce genre de choses. Je ne m’étais pas imaginé découvrir que l’élève que j’avais devant moi n’était autre qu’une femme au moment où je lui enlèverais son haut… Non, je n’avais pas pensé que les choses seraient ainsi, et pourtant j’avais pu voir des choses étranges durant le début de mes activités. Je fermai les yeux : après tout, je vivais dans le monde magique, ce genre de choses étonnantes n’auraient pas du me paraître si étranges que cela, mais qu’y pouvais-je si mes parents m’avaient trop bien éduqué et si j’étais facilement impressionnable ?

C’était la faute à pas de chance. Je me retrouvais à avoir dénudé une jeune femme à moitié simplement parce que j’ignorais qu’elle en était une. Je fermai les yeux, implorant le dieu de la chance pour que l’élève me pardonne ce geste quelque peu déplacé que j’avais commis sans connaître les choses dont j’aurais pourtant du être mis au courant. J’avais poussé un petit soupir, tentant de rendre une couleur à peu près naturelle à mes joues qui semblaient refuser de redevenir pâles… ou du moins normales. La prochaine fois, j’y réfléchirais à deux fois avant de déshabiller un élève pour le soigner.

Je ne pensais pas à mal, bien loin du là au contraire ! Je ne voulais qu’une chose en agissant ainsi : le bien être de mon élève… Le soigner ! Oui, je n’aurais pas eu à l’esprit l’idée de le déshabiller simplement pour le plaisir ! C’était interdit et franchement pas dans mes cordes. Comme si j’allais m’amuser à abuser des élèves qui m’étaient confiés... Je n’étais pas de ce genre de personnes déplacées et dégoûtantes qui en profitent comme si de rien n’était.

Quand j’avais posé mon regard sur elle, mes joues avaient pris cette teinte qu’elles semblaient ne pas vouloir perdre… Je n’y pouvais rien si j’étais aussi sensible à la gêne que cela ! En même temps un petit « non, je ne peux pas, je suis une femme » n’aurait pas été de trop lorsque je lui avais demandé d’enlever son haut, pas vrai ? … Non, elle avait préféré ne pas répondre, m’enfin désormais le mal était fait et je ne pouvais plus réellement y faire quelque chose…

Je pus constater quelques secondes plus tard que je n’étais pas la seule personne occupée à rougir dans cette pièce, car mon interlocutrice avait, elle aussi, pris une teinte plus rosie que la normale… En même temps, j’imaginais que cela ne devait pas se produire tous les jours, cette situation gênante et… troublante.

Bref, la fixer ainsi ne changerait rien, raison pour laquelle j’avais pris le papier pour m’adresser à elle avant qu’elle ne me répondre et me dise que c’était entièrement de sa faute. Non, c’était faux : j’avais ma part de responsabilité ; je n’avais pas à la déshabiller ainsi alors qu’elle n’avait rien demandé et qu’elle n’avait même pas manifesté son acceptation. Je fermai les yeux et secouai donc la tête en l’entendant dire que c’était de sa faute.

Tenter d’être rassurant me paraissait une tâche bien ardue en cette seconde… J’avais l’impression d’être le plus coupable de l’histoire, celui qui agissait d’une manière totalement inadéquate et totalement indécente alors que j’aurais du faire de mon mieux pour m’effacer… Malheureusement pour moi, j’étais seul dans cette infirmerie face à une situation totalement inattendue, mais que j’avais du chercher comme j’avais pris la décision de rester dans ces lieux alors que tout le monde prenait son congé. Je fermai les yeux, réfléchissant pour moi-même aux stupidités que j’avais déjà commises depuis que cette jeune femme avait fait son entrée sur mon lieu de travail.

Il n’y avait rien à faire pour s’échapper de cette situation, bien que j’en aie eu réellement envie en cet instant. Pourtant, mon métier me passionnait, il n’y avait strictement aucun problème de ce côté… C’était juste parce que je n’étais pas habitué à me mettre dans ce genre de situations… à moins que cela ne soit...le contraire ? Après tout, j’avais rencontré ma meilleure amie en lui fonçant dedans parce que je voulais prendre une photo, il m’arrivait de commettre des maladresses sans nom… Et pas besoin de maléfice pour ça ! Décidément… Kami-sama avait décidé que tous les malheurs du monde s’abattraient sur moi de ma naissance à ma mort !

Bref, j’avais fini par proposé à la jeune inconnue d’appeler une infirmière pour qu’elle soit soignée par quelqu’un… de son sexe ; la proposition avait alors été déclinée, et ce à ma plus grande surprise. Pourtant, l’inverse aurait été réellement prévisible : depuis notre plus jeune âge, on avait tendance à vouloir se faire soigner par une personne de notre sexe plutôt que par une personne du sexe opposé, cela nous rassurant quelque peu… Serait-elle attirée par les femmes ? À vrai dire, cela aurait pu expliquer bien des choses, à commencer par cet accoutrement masculin qu’elle portait… Mais pourquoi tirais-je des conclusions hâtives ? Peut-être simplement parce que je cherchais des réponses…

Quoi qu’il en soit, j’avais hoché la tête lorsqu’elle m’avait affirmé vouloir en finir au plus vite avec la griffure qu’elle avait au ventre. J’avais alors pu la voir nouer son t-shirt afin de dégager la blessure au maximum tandis que j’écrivais quelques mots sur le papier avant de préparer une compresse imbibée d’alcool désinfectant dont j’allais me servir pour nettoyer la plaie de ses impuretés afin d’éviter une infection.

« Cela risque de piquer, mais ne t’en fais pas, c’est tout à fait normal. »

J’avais ensuite posé les doigts de ma main droite de part et d’autres de la plaie pour permettre de bien dégager la voie au produit une fois que j’appliquerais celui-ci et, de la main gauche, j’avais posé la compresse sur la blessure pour ensuite la frotter un peu pour en nettoyer toute la saleté qui aurait pu s’y trouver. Je regardai en même temps si rien de suspect ne s’était logé dans la blessure, comme une griffe ou un peu de terre qui se serait trouvée en dessous. Je dus changer de compresse au moins une fois, car la griffure était assez étirée et j’avais ensuite regardé la plaie nettoyée en réfléchissant. Finalement, j’avais appliqué des compresses sur la plaie pour les fixer avec un adhésif spécial pour éviter de salir les vêtements de l’élève dont j’ignorais toujours le nom. J’avais ensuite retiré mes gants pour lui écrire quelques mots sur le papier.

« Je pense que c’est bon, mais tu risques d’avoir une légère cicatrice. Si tu constates quelque chose d’anormal, reviens immédiatement me voir, on ne sait jamais. Tu pourrais me donner ton nom ? »

J’avais pour habitude de garder une trace des élèves à qui je donnais des soins, ainsi je savais exactement ce qui état fait et pour qui. Cela permettait également à mes collègues de se tenir au courant puisque je ne pouvais pas leur expliquer. J’inscrivis donc bien lisiblement « blessure sur le ventre jusqu’en dessous de la poitrine » et la date sur le carnet qui me servait dans ces situations, attendant le nom de l’élève pour l’ajouter au dessus de l’explication. J’ignorais si elle se faisait volontairement passer pour un garçon, mais sans le savoir, je préférais mettre la vérité.
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Junho Masaka
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Junho Masaka


REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyVen 28 Déc - 21:09

Nous étions tous les deux aussi gênés l’un que l’autre, bien que je tentais désespérément de pas le laisser paraître. Je me répétais « ne rougis pas ne rougis pas ne rougis pas » mais ça ne m’aidait en rien du tout, mes joues restaient teintées de rouge. Je finissais par me dire que ce n’était pas si grave que ça, parce que lui aussi après tout il rougissait, c’était juste normal. Mon esprit c’était désormais tourné vers une autre question, qu’est-ce qu’il pensait ? C’est vrai quoi, il devait penser pleins de trucs bizarres sur le fait que j’étais une femme qui ressemblait à un homme, ça devait sûrement lui paraître obligatoirement volontaire ce genre d’image que l’on renvoie aux autres. En réalité, je ne l’avais pas vraiment voulu, cette apparence. Je l’aimait bien, sinon j’aurais changé, mais ça venait quand même de mon éducation et donc de mes parents. On voit souvent dans des films des parents qui désirent une petite fille mais qui ont un garçon, ce qui fait que le garçon finit efféminé et porte des boas roses autour du coup. Et bien moi c’est un peu pareil, mais en version réel et l’inverse en moins poussé, parce qu’avouons-le, c’est quand même un peu exagéré. Enfin, tout ça pour dire que l’infirmier devait penser que j’étais lesbienne ou même que j’avais un problème mental. J’avais rien contre ces premières, mais je ne l’étais pas et je ne l’avais jamais étais.
Après avoir passé un instant à penser à tout ça, j’arrivais finalement à la conclusion qu’il pouvait très bien penser ce qu’il voulait et que de toute façon, je n’étais pas dans sa tête pour le savoir. Et même si je le pouvais, qu’est-ce que ça changerait ? Tout à fait, absolument rien. J’avais donc abandonné ce chemin de réflexion pour me concentrait sur ce qu’il se passait devant moi, ou plutôt sur mon ventre.

Bien que l’infirmier avait réellement était gêné par la situation, il avait simplement hoché la tête à ma demande qui était de continuer. Il avait repris son papier pour me prévenir des picotements avant de préparer une compresse de désinfectant qu’il allait appliquer sur la griffure. En effet, ça piquait un peu, mais j’avais l’habitude et j’avais fini par plutôt bien supporter la douleur. Il aurait peut-être mieux fait de me prévenir qu’il allait poser sa main sur mon ventre, parce que ça, je n’en avais pas du tout l’habitude. Qu’on me touche le bras, l’épaule ou le visage, ça d’accord, mais le ventre … J’avais alors contracté mon ventre en rougissant un peu plus. Je croisais les doigts pour qu’il prenne ça comme une réaction à la douleur de l’alcool sur la plaie, parce que sinon, c’était assez gênant. Enfin, ça de plus ou ça de moins …

Une fois le nettoyage terminé, je le regardais posé une sorte d’adhésif pour fixer les compresses, acte dont j’ignorais la fonction, je n’avais jamais fait quelque chose de ce genre. Bon d’accord, je faisais avec les moyens du bord et le plus rapidement possible, ça pourrait l’expliquer … Après que l’infirmier est visiblement fini, je penchais la tête pour mieux voir le travail pour finalement me marmonner un petit commentaire.

« Ca se voit que ce n’est pas moi qui l’ai fait … »

D’un côté, si c’était moi qui m’étais soignée, j’aurais juste désinfecté ou passé un coup d’eau jusqu’à ce que ça ne saigne plus et j’aurais tout simplement laissé mon organisme faire le reste du boulot. D’ailleurs, c’était pour ça que j’étais venu à l’infirmerie, pour ne pas risquer une infection. Après avoir retiré ses gants, le jeune homme qui s’occupait de moi rajouta quelque chose sur son papier, je levais donc la tête en sa direction pour lire.
Quelque chose d’anormal ? Parce que c’était possible ? Je ne voulais pas être venu jusqu’ici pour rien, si c’était pour finir avec un problème, j’aurais préféré le faire moi-même. Cependant je ne disais rien, il n’allait rien arriver, c’était juste une formalité. C’était ce que je me forçais à croire.

« Masaka. Junho. »

L’infirmier s’était saisit d’un carnet et, curieuse de savoir ce que c’était, je tentais de lire ce qu’il y écrivait. Au final, rien de bien intéressant, juste la blessure que j’avais. Et maintenant, il allait pourvoir y rajouter mon nom. Le seul problème, c’était que je n’avais plus réellement envie de partir désormais. Ce n’était si terrible en fait cette partie de l’école, et puis je n’avais pas envie d’aller au cours auquel je m’apprêtais de me rendre, avec un t-shirt qui plus est.

Histoire de gagner un peu de temps, j’avais donc entreprit de demander son nom à l’infirmier. En plus, j’avais une bonne raison de le faire puisqu’il m’avait écrit de revenir le voir s’il y avait un problème.


« Je peux savoir votre nom ? Si je dois revenir vous voir vous en particulier, ça serait plus simple. »

Bah oui, je n’allais débarqué en affirmant vouloir cet infirmier là, vous savez, le japonais muet plutôt charmant ! Non, ça n’allait pas le faire du tout … Je remettais mon t-shirt correctement en attendant une réponse de sa part et regardais brièvement les jolis trous causés par le lutin.
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Ren Minami
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REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyDim 30 Déc - 23:00

Il m’était assez difficile, je devais bien l’avouer, de paraître assuré dans cette situation maintenant que la véritable identité sexuelle de la jeune femme avait été révélée. En fait, j’ignorais totalement si elle avait désiré se faire passer pour un garçon ou si elle était simplement… habituée à vivre ainsi depuis sa plus tendre enfance. Après tout, l’être humain était un animal comme n’importe quel autre et, on le prouvait assez bien chaque jour, facilement conditionnable. Quand on y regardait bien, l’apprentissage faisait partie de ces rites de conditionnement qui faisait de l’homme ce qui était ou, au moins, ce qu’il devait être. Les attentes étaient en effet nombreuses et l’homme se devait de coopérer… Milgram n’avait-il pas prouvé à quel point l’animal peut être conditionné ? Nos réflexes étaient-ils tous innés ou étaient-ils parfois acquis au fur et à mesure des jours passant l’un après l’autre ?... Difficile à dire, n’est-ce pas ? C’est pour cela que je ne m’attarderais pas plus longtemps sur ce sujet, car je m’égare quelque peu.

Bref, je ne pouvais que me questionner sur cette jeune femme qui je rencontrais pour la première fois et dont je m’étais empressé de soigner la blessure ; comprenez-le, je ne comptais pas laisser une plaie telle que celle-là s’infecter sans avoir levé le petit doigt, raison pour laquelle je n’avais rien laissé au hasard, n’ôtant mes gants qu’au moment où je terminais de soigner sa blessure.

Que l’on soit dans le monde Moldu ou le monde magique, il nous arrivait de croiser des choses étranges et des personnes au comportement plus incroyable les uns que les autres. Je ne m’en faisais plus depuis un moment désormais, du moins en termes d’inquiétude, car la curiosité ne cessait de me piquer lorsque je croisais l’une de ces personnes aux habitudes atypiques. N’était-il pas rare de croiser une personne aussi androgyne ? Au point qu’un infirmier lui-même ne le remarque pas ? Pourtant, j’avais bien pu constater qu’elle avait une poitrine, même si celle-ci était extrêmement discrète… Je m’en voulais atrocement pour cela, et j’arrivais à peine à dissimuler mon embarras.

Je fermai les yeux en l’entendant faire son petit commentaire que je pus entendre assez distinctement grâce au silence qui régnait actuellement en maître sur l’infirmerie, troublé uniquement par nos actes et la vague rumeur qui provenait du couloir dans lequel se situait l’infirmerie. Un fin sourire s’étira alors sur mon visage ; difficile de dire si le commentaire de la jeune femme en était la cause ou si j’en avais simplement eu envie en cet instant. Bref, je n’avais pas eu d’autre réaction que ce sourire assez amusé.

C’est ainsi que j’avais fini par demander à l’écrit le nom de la jeune femme, lui signalant également de venir me voir si elle constatait quelque chose d’anormal sur sa plaie. Sans rien dire, n’en étant surtout pas vraiment capable, j’avais hoché la tête avant de tracer lentement et en caractère d’imprimerie occidental son prénom suivi de son nom. Je lui présentai ensuite, la regardant comme pour lui demander la confirmation de l’orthographe de ce que j’avais écrit avec une grande application.

La dénommée Junho me posa alors une question à laquelle je ne m’attendais pas réellement. À vrai dire, je n’avais vu entrer dans mon infirmerie qu’un jeune homme blessé qui n’avait qu’une envie, repartir en courant de celle-ci, et désormais c’était une jeune fille qui évoquait la possibilité de venir le revoir qui se trouvait devant moi. En fait… j’avais peut-être tendance à prendre la moindre marque de politesse comme de la sympathie, comme si quelqu’un ici appréciait mes pratiques alors qu’elles étaient tout sauf magiques.

C’était stupide quand on y repensait, avoir envie de pratiquer une médecine lente et parfois douloureuse alors qu’un coup de baguette magique permettait parfois de guérir les maladies les plus impressionnantes… Non, je n’étais pas médicomage, du moins pas de haut vol, et je n’étais capable de pratiquer la magie que lorsqu’elle restait informulée pour l’instant, mais j’aurais très bien pu soigner les élèves différemment et plus « efficacement » comme le diraient certains… Seulement voilà, avec un passé comme celui que j’avais eu, il était parfois assez difficile d’imaginer ma vie différemment…

Peut-être que j’aurais du être moins solitaire. Pour tout avouer, si j’avais été plus sûr de moi, j’aurais sans doute pu être bien plus sociable, mais je n’étais pas vraiment du genre à chercher les contacts. Je n’avais que très peu de vrais amis, ceux-ci devaient se compter sur les doigts d’une main. Il y en avait heureusement. Maintenant, il était toujours difficile de savoir si un élève était un ami ou pas, cette relation de « professeur »… ou plutôt d’infirmier ne me permettant pas réellement de me comporter avec eux comme avec n’importe quel ami…

Quoi qu’il en soit, Junho m’avait demandé mon nom et j’avais répondu sans attendre, sans doute poussé par cette relation de « supériorité » comme certains pouvaient parfois l’appeler, m’aidant bien évidemment de la même feuille de papier qu’un peu plus tôt. Par réflexe, je manquai de l’écrire dans ma langue natale, à l’aide de Kanjis, raison pour laquelle je pris plutôt le temps de l’écrire en caractère d’imprimerie, ignorant si la jeune femme aurait été capable de comprendre les idéogrammes.

« Minami. »

Pourquoi pas mon prénom ? Eh bien… peut-être parce que je n’étais pas habitué à donner mon prénom aux autres lorsqu’il s’agissait d’élèves ? Ou alors plutôt parce que la relation de prof élève n’était pas réellement de nature à laisser connaître son prénom et sa vie privée ? Oui… cela devait plutôt être cela. J’avais finalement montré mon nom à Junho en lui adressant un sourire rassurant avant de compléter mon message sans attendre plus de dix secondes.

« Tu peux aller en cours désormais, mais n’hésite pas à venir si quelque chose ne va pas. »

Oui, elle devait avoir cours à cette heure et la retenir ainsi n’avait pas de raison d’être… Même si de toute façon j’étais seul dans mon infirmerie avec mon matériel et ces lits blancs… C’était un peu déprimant quand on y repensait, mais je n’avais pas réellement de conversation et rester ainsi en ma présence devait être quelque peu… barbant ? Je détournai finalement mon regard de Junho pour ranger le matériel que j'avais déposé sur le lit sans rien dire.
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Junho Masaka
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MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyMer 2 Jan - 21:19

Le commentaire discret que j’avais fait sur la façon dont il m’avait soignée l’avait légèrement fait sourire, enfin il me semblait bien avoir remarqué ça. Je ne voyais pas trop en quoi ça pouvait lui faire plaisir de savoir que d’habitude, je le faisais moi. Bon j’avais rajouté que son travail à lui était bien mieux réalisé mais c’était normal, c’était son métier. A quoi peut servir un infirmier s’il ne sait pas soigner ? C’est vrai que tous les autres devaient utiliser la magie mais je ne pouvais faire la comparaison des deux puisque je n’avais jamais fait l’expérience de cette dernière technique. Ça devait être bizarre … J’étais assez contente d’être tombée sur quelqu’un de « normal », normal dans le sens qui n’utilise pas la magie à toutes les sauces. J’étais de sang-pur et donc je n’avais pas beaucoup de connaissances sur les moldus mais j’appréciais avoir des moments de répit, sans baguette ou formule magique.

Je le regardais écrire mon nom sur son carnet en me penchant un peu pour mieux voir. Là encore, rien de bien intéressant, mais bizarrement, j’en avais envie. Regarder quelqu’un écrire ça parait ridicule mais j’aimais bien observer les gestes des gens. En fait, si j’avais pu faire un vœu qui aurait eu une chance de se réaliser, ça aurait été d’être invisible, pour pouvoir observer tout ce qu’il me plairait sans pour autant être remarquée. C’est sûr, ça serait gênant pour les relations sociales mais tant pis. Enfin ça c’était ce que je pensais à ce moment-là, si j’avais été réellement invisible, j’aurais surement voulu plus que tout au monde être visible.
Je hochais la tête pour confirmer l’orthographe quand il me le demanda. Ce n’était pas bien compliqué à écrire, surtout pour un japonais, donc il n’y avait aucun problème.

J’avais fini par demander son nom, ce qui me semblait tout à fait normal, mais apparemment j’étais toute seule à penser ça. Une élève n’avait peut-être pas à poser ce genre de question. Ça devait bien lui arrivait un jour que quelqu’un demande ça, on ne côtoie pas des gens tous les jours sans que ça finisse par arriver. Il s’était donc empressé de me le donner, mais avec une petite hésitation avant de commencer à l’écrire. Je me doutais qu’il avait failli l’écrire en japonais, de toute façon, qu’est-ce que ça aurait pu être d’autre ? Il n’allait pas me donner son prénom, c’était évident. Personnellement, ça ne m’aurait pas dérangée, je ne voyais pas vraiment de différence entre les deux dans la situation présente.
Je lisais donc son nom sur la feuille avant de le regarder avec un léger sourire, comme pour signaler que j’avais bien lu et que je l’avais mis dans un coin de ma tête. Si j’avais besoin de revenir, je n’avais plus besoin de passer pour une élève un peu perdue dans cet endroit pas si grand que ça. D’ailleurs, l’infirmier m’avait lui-même adressé un sourire. Il aurait pu être rassurant et remplir ainsi ses fonctions initiales, mais il ne l’était pas. Je n’avais pas envie de partir et je réfléchissais encore au moyen pour rester après avoir mis en œuvre le gain de temps numéro 1.

Je ne pouvais pas rester là en affirmant juste vouloir rester. En fait, je préférais le faire comprendre sans vraiment le dire, c’était mieux, j’aurais eu du mal à faire le contraire. Si j’entendais quelqu’un dire ça, je le trouverais déplacé, mais ce n’était que mon avis. Ne pas trouver quelque chose à dire de crédible et de pas trop flagrant m’énervait légèrement, ça faisait déjà trop de temps que j'y réfléchissais.
J’avais donc glissé ma main sous mon t-shirt pour arracher les compresses d’un coup sec et les garder dans ma main en les brandissant vers l’infirmier après qu’il ait détourné son regard pour ranger son matériel.


« Et puis ça sert à rien ce truc, je n’en ai pas besoin ! »

Je lançais ce que j’avais dans la main dans une poubelle se trouvant à quelques mètres de moi sans me louper dans mon tir, ma baguette devait être de bonne humeur aujourd’hui finalement. Je regardais l’infirmier sans vraiment comprendre ce que je venais de faire et surtout sans savoir ce que ça allait provoquer. Croisons les doigts pour que ça aille dans mon sens, sans compter la griffure qui s’était remise à saigner, mais je m’en foutais.
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Ren Minami
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REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyVen 4 Jan - 1:09

Je ne pouvais plus dire depuis combien de temps ma vie était plongée dans le silence. Oui, j'avais longtemps vécu comme n'importe quelle autre personne, comme un enfant aimé et soutenu par sa famille, comme un garçon entouré d'amis et de personnes de confiance, peut-être même avais-je déjà pu tomber amoureux au moins une fois ou deux, mais ma vie avait été réduite au silence à partir du désastre qui avait eu lieu dans cette classe alors que je ne m'y attendais pas du tout. Oui, j'aurais préféré vivre heureux jusqu'à la fin, ne pas souffrir et ne pas perdre ma voix, ni même mon envie de pratiquer la magie, mais le destin en avait décidé autrement, me contraignant à n'être plus qu'une ombre dans la vie de nombreuses personnes, une ombre incapable de parler, une ombre insignifiante et discrète à laquelle on ne pense pas si souvent... ou alors pour les mauvaises raisons.

Ces raisons étaient bien souvent ma gentillesse, mon manque de rancoeur et de jalousie, car même si je désirais parler et enviais cette capacité chez les autres, je ne désirais jamais avoir autant de pouvoir qu'eux, un sang meilleur qu'un autre ou même simplement un ami plus intéressant ou une femme plus belle. Non, ces choses étaient comme en dehors de toutes mes préoccupations; après tout, ma vie sociale étant proche du néant, il n'était pas étonnant de savoir que je ne m'intéressais pas à toutes les choses qui pouvaient toucher, de près ou de loin, à ce domaine. Les seules compagnies que j'avais étaient les patients de l'infirmerie, mes collègues, le personnel de l'école et, à l'occasion, les personnes que je rencontrais lorsque j'osais une escapade à pré-au-lard, comme Askja par exemple.

Non, je n'étais pas sociable, mais je n'y pouvais pas grand chose. Auriez-vous été plus sociable que moi si la parole vous avais manqué? Auriez-vous apprécié l'idée de vous agiter pendant des heures pour faire comprendre une seule question à une personne incapable d'assimiler la langue des signes? A tous les coups, vous allez répondre oui, mais dans les faits, rien n'était moins sûr. Oui, je devais avouer que, malgré ma gentillesse excessive, je ne pouvais pas accepter mon handicap aussi facilement que je l'aurais voulu. D'ailleurs, j'avais parfois peur d'avoir certains problèmes à cause de ce manque de communication. Les quiproquos, ces fameux malentendus qui pouvaient en faire rire certains, n'étaient pas rares lorsque je décidais de ne pas me servir de papier et de stylo, voilà pourquoi je prenais l'habitude de me promener avec un morceau sur moi à chaque sortie.

Que je sois muet ou pas, il n'y avait pas besoin de paroles pour comprendre ce que la jeune femme avait dit, commentant involontairement mon ouvrage alors que je venais de le terminer. J'avais souris, mais peut-être ne comprenait-elle pas bien pourquoi? Quoiqu'il en soit, je ne me préoccupais pas tellement des causes de telle ou telle remarque lorsqu'elle ne me semblait pas réellement incidente sur la santé de cette jeune femme ou qu'elle ne m'insultait pas et, dans le cas précis, mis à part le fait qu'elle se soignait elle-même habituellement, cela n'était pas réellement la bonne occasion à choisir pour se plaindre. Quand on y repensait, j'étais bien idiot de sourire, car je n'avais aucune fierté à faire correctement le métier que je devais exercer... Non, c'était mon travail, un point c'est tout, j'aurais été bien inutile si je n'avais pas été capable de désinfecter une plaie, même aussi grande que celle là.

Tandis que j'écrivais son nom sur mon carnet, je sentais son regard sur moi. Bizarrement, cela m'intimidait toujours autant. Dans ce genre de situations, je ne cessais de me questionner sur less raisons qui poussaient les gens à me jeter un regard ou un autre; étais-je étrange? Me comportais-je d'une manière insolite? Difficile de cerner les causes exactes d'un simple regard, n'est-ce pas? Oui, difficile, mais pas impossible, même si je ne tentais en général pas de percer à jour les raisons qui poussaient les autres à poser un oeil aussi attentif et insistant sur moi, c'était également le cas en cet instant: je n'étais pas concentré pour découvrir ce qu'elle cherchait, ni même ce qu'elle faisait, je voulais juste écrire son nom correctement sur mon carnet.

On pouvait parfois chercher à comprendre les raisons qui me poussaient à agir de la sorte; peut-être tout simplement le goût de la chose bien faite, le sens de l'application que mes parents m'avaient inculqué depuis mon plus jeune âge? Aah, mes parents, ils étaient si loin de moi désormais et ils ne pouvaient même pas voir la personne que j'étais devenu... Je n'avais pas envie de les revoir, ni même d'y repenser en fin de compte: ce pays où ils vivaient était tellement plein de mauvais souvenirs et d'idées noires que songer à ce temps passé n'aurait fait que m'enfoncer dans une déprime profonde et peut-être bien irréversible, comme si mes cauchemars n'étaient pas suffisants pour remplir ce rôle...

Malheureusement, alors que je tentais de guérir les blessures des autres, de ces personnes qui chaque jour, ou presque, se présentaient à l'infirmerie pour un simple bobo ou une entaille bien plus grave, je n'étais pas en mesure de m'occuper de mes propres fantômes. Chaque nuit, chaque jour, lorsque je tentais de prendre un instant de repos, je vivais avec cette hantise, celle de voir le massacre se reproduire et mon enfer m'engloutir à nouveau. Oui, cet enfer de cadavre où j'avais vécu l'espace de quelques instants, tandis que mon camarade enlevait la vie aux autres élèves de la classe alors que nous étions venu assister à un simple cours... Jamais plus je ne voulais avoir à subir un tel désastre, et je ne souhaitais une telle chose à personne.

À cause de cet évènement tragique, j'étais réduis au poste de simple observateur, incapable de prendre réellement part au combat contre les forces du mal que tant d'autres menaient, mais était-ce véritablement une mauvaise chose quand on y repensait? Penser à soi pour quelques instants après en avoir vécu d'horribles? Oublier un peu le monde qui vous entourait pour penser à votre bonheur sans risquer votre vie dans un combat qui pourrait se montrer vain? Non, cela n'était pas de la lâcheté, mais la peur de voir souffrir d'autres à cause de sa propre perte... En fait, quand j'y repensais, j'aurais peut-être plongé tête baissée dans un combat pour la défense du bien avant toute cette histoire, peut-être n'aurais-je pas eu peur de la moindre lueur s'échappant d'une baguette... Peut-être aurais-je simplement été quelqu'un d'autre...

J'avais donc demandé confirmation à la jeune femme avant que celle-ci ne demande à connaître mon nom. Sans trop de question, je lui avais répondu, toujours par écrit, espérant quand même qu'elle n'aurait pas à revenir à l'infirmerie. Non pas qu'elle me dérangeait! Il ne fallait pas s'imaginer des choses que je n'avais pas dites, mais si elle revenait, c'était parce qu'elle était blessée, et je ne voulais en aucun cas qu'un élève soit blessé au point d'en venir à l'infirmerie. Oui, c'était mon métier, mais je m'inquiétais plus de la santé des élèves et des gens avec qui je travaillais que du fais d'avoir du travail ou pas... J'étais humain après tout, pas un robot obnubilé par l'idée d'avoir un certain quota de travail par jour ou par semaine.

Bref, j'avais bien vite ajouté qu'elle pouvait repartir en cours si elle le devait, car je n'oubliais pas que j'étais dans une école, avec des élèves et des cours où ils devaient être présents autant que possible, raison pour laquelle je n'avais pas réellement envie de la retenir sans raison valable. Malgré tout, j'avais une impression étrange par rapport à cette jeune femme, comme si celle-ci réfléchissait à quelque chose dont je ne saisissais pas réellement l'essence... Je ne dus pas réfléchir bien longtemps avant de comprendre ce dont il s'agissait, ou du moins d'en avoir l'impression, car Junho venait d'arracher les compresses que j'avais soigneusement attachées sur sa plaie quelques minutes plus tôt. Dire que je venais de ranger mon matériel.

Ma première réaction fut de froncer les sourcils avec une sévérité qui n'apparaissait chez moi qu'assez rarement, le plus souvent lorsque j'étais convaincu d'avoir raison ou assez contrarié par une chose qui venait de se produire. En cet instant, c'était la deuxième proposition qui convenait le mieux à la situation. Oui, je pouvais être un bon ami, un gentil infirmier, mais je pouvais aussi être sévère comme un père lorsqu'il s'agissait de la santé de quelqu'un. À la remarque de Junho j'avais repris le papier sur lequel j'écrivais depuis quelques temps désormais avant d'y inscrire quelques mots.

« On verra si ça sert vraiment à rien lorsque tu auras une infection grave... »

Je lui présentai ensuite le papier avec un regard insistant et sévère. Restant ainsi quelques secondes, je finis par reposer la papier dans un profond soupir avant de soulever à nouveau le T-shirt de la jeune femme sans lui demander, lui faisant signe de le tenir sans être violent pour autant, avant de reprendre mes gants et du désinfectant pour recommencer la manoeuvre et être sûr que rien n'avait pu se reposer sur la plaie qu'elle avait découverte. Je fermai les yeux et poussai un soupir une fois cela fini, retirant les gants avant d'écrire une nouvelle fois sur le papier, toujours aussi sévère.

«Laisse-le cette fois, c'est important pour la cicatrisation, surtout qu'on ne sait pas ce qui traîne et que certains endroits sont poussiéreux, tu n'aimerais pas attraper le Tétanos, si? »

J'avais finalement reposé le papier sur le lit avant de ranger mon matériel en jetant parfois un regard à la jeune femme pour éviter qu'elle ne retire les compresses cette fois-ci.
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Junho Masaka
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REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptySam 5 Jan - 16:16

Quand vous avez eu l’habitude de vivre avec des personnes froides qui n’ont comme seul but de réaliser et faire aboutir coûte que coûte leurs projets, vous ne pouvez pas vraiment juger de vos propres actes. J’avais pourtant bien conscience que certaines choses que je disais, ou que je cachais plutôt, allaient mal finir que ce soit pour moi ou pour la personne concernée. En fait ce n’était pas sûr à cent pour cent mais j’en étais persuadée, ça ne pouvait pas n’avoir aucun effet négatif de ne pas être complètement sincère avec quelqu’un. Au fond, je me disais que ce n’était pas si grave ce que je faisais, je n’allais pas jusqu’au point où en était arrivé mon père, je ne comptais sacrifier personne dans mon propre intérêt. Lui il l’avait fait, même si ce n’était pas un succès entier. Quand j’y réfléchissais, je me disais souvent que j’aurais dû partir avant que se soit mes parents qui ne m’abandonnent, mais je finissais toujours sur la conclusion que c’était stupide de penser ça puisque je n’aurais pas été la même. J’aurais sûrement eu l'apparence d'une femme, ou du moins un peu plus. Un bien ou un mal, je ne pouvais pas savoir. Ca m’aurait évité pas mal de problèmes, mais je n’aurais pas été là puisque je n’aurais pas été toute seule à errer près de la forêt en attendant le début du cours de Soin aux Créatures Magiques.

D’ailleurs, revenons en au sujet, je venais d’aggraver ma blessure en essayant d’échapper au cours auquel on voulait me renvoyer ou m’envoyer tout court puisqu’il n’avait pas encore commencé quand j’étais parti. Je n’aurais pas dû faire ça, c’était sûr, mais j’avais agit sur un coup de tête, j’en avais eu marre de réfléchir et donc j’étais passée à l’action. C’était bien la première fois d’ailleurs, parce qu’avant, j’aurais eu trop peur de me faire frapper. Bien entendu, l’infirmier ne l’avait pas fait, il avait juste froncé les sourcils en m’adressant un regard qui voulait tout dire. Je le fixais sans bouger, je restais choquée de sa réaction qui était pourtant normale. Par réflexe, je m’étais attendu à recevoir une claque ou quelque chose comme ça. C’est dans ces moments-là que l'on se rend compte que l’on n’a pas de bonnes habitudes mais qu’il est difficile de les ignorer et de répartir à zéro. Oublier son passé ce n’est pas possible, sauf si on est amnésique, et ce n’était pas mon cas. D’ailleurs je ne l’aurais pas voulu, je voulais gardais tout ces souvenirs dans un coin de ma tête pour ne pas refaire les mêmes erreurs avec les autres, que ça serve après tout, ça serait déjà ça de gagné.

L’infirmier avait repris son papier pour me dire que ces compresses, ça servait. J’avais envie de le croire, mais je n’avais jamais rien laissé sur les blessures que je me faisais, alors j’avais plutôt l’impression que c’était de faire tout ça qui allait provoquer une réaction. Malgré ça je préférais ne rien dire et le laisser faire en tenant mon t-shirt comme à sa demande. Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire maintenant pour arranger la situation ? Je ne pouvais pas le laisser avec une mauvaise impression sur moi, il devait déjà en avoir assez. Découvrir un point important sur quelqu’un, soit que j'étais une femme ici, ça devait forcement ouvrir une multitude de questions pas forcement positives. Cette fois je ne regardais pas ce qu’il faisait mais je le regardais lui. Il avait l’air contrarié, mais pas comme j’avais l’habitude de voir, on aurait dit qu’il était inquiet. Inquiet pour moi ? A mes yeux ce n’était qu’une simple griffure, rien de bien grave, même si en réalité elle était importante.

« Je suis désolée … »

S’excuser c’était bien, un bon début. Je laissais retomber mon t-shirt quand il finit. Il avait toujours ce regard qui coupait toute envie de recommencer, c’était un peu intimidant pour être honnête … Il me retendait sa feuille après avoir ajouté un commentaire.
Important pour la cicatrisation ça d’accord, je pouvais le concevoir, mais des endroits poussiéreux ? J’avais une tête à aller dans des endroits poussiéreux ? … Bon j’avoue que oui, ça m’arrivait quelques fois. Quelques fois souvent même.


« Le Tétanos ça s’attrape pas avec du fer rouillé ? Un t-shirt ça protège assez … Non ? »

Elle était trop tentante cette question, j’avais toujours cru que ça se réduisait à ça. Et le coup du t-shirt, je n’y croyais pas trop d’ailleurs, mais j’aurais bien aimé que la réponse soit oui, ça m’aurait exemptée des compresses scotchées sur mon ventre. C’était gênant, ça faisait mal quand je bougeais, mais si j’avais voulu me plaindre, j’aurais dû le faire avant.

Je tournais légèrement la tête dans la direction inverse pendant qu’il rangeait une nouvelle fois son matériel, plaçant une main sur les compresses toutes neuves sans pour autant les enlever. Une main dessus, ça ne posait pas de problème si ? Même si l’infirmier pouvait croire que j’allais refaire la même chose, il valait mieux pour moi que je les laissent tranquilles cette fois.

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Ren Minami
Que fais tu à Poudlard ?
Ren Minami


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MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptySam 5 Jan - 23:46

Depuis mon arrivée à Poudlard, j’avais passé le plus clair de mon temps dans cet environnement habituellement si stérile, silencieux et inquiétant aux yeux des élèves. Avant mon arrivée ici, je n’avais pas agi différemment. Alors que je travaillais à l’hôpital, je ne cessais de prendre les gardes d’autres infirmiers qui me le proposaient avec, au plus grand étonnement de la majorité des gens qui l’apprenaient, un certain enthousiasme. Être enfermé dans ces murs était un peu comme une protection à mes yeux, même si la plupart du monde, le commun des mortels comme l’on dit souvent, considérait ce lieux comme un signe de mort, de malheur et de tristesse. Dans cet hôpital, ou même dans cette infirmerie, je trouvais une sorte de réconfort que personne ne semblait comprendre… Peut-être était-ce pour cette raison que je n’avais pas désiré prendre mon congé en cette journée, sans oublier le fait que j’avais pressenti que quelque chose se passerait.

J’étais bien conscient de cette image que cet endroit, mon point de repère, était la plus mauvaise qui soit aux yeux de bien des élèves, mais je savais que je pourrais toujours y trouver des gens comme moi, prêts à tout pour soigner les autres, pour les sauver, même s’ils ne semblent pas le mériter. Si je pouvais sauver une vie, je le ferais, si je devais un jour en épargner une, sans doute le ferais également, même la plus mauvaise vie qui soit. Malgré les horreurs que j’avais pu vivre, je continuais de penser que chaque personne méritait une seconde chance, un nouveau départ et, malheureusement, chaque personne possédait ses secrets.

En effet, il n’était pas aisé de savoir pour quelle raison une personne agit d’une certaine manière au lieu d’une autre… Pourquoi étais-je muet ? Pourquoi refusais-je d’utiliser la magie ? J’étais persuadé que de nombreuses personnes se questionnaient à ce sujet, mais je n’étais pas en mesure de l’expliquer, que cela soit physiquement ou moralement. J’étais encore trop blessé par le massacre qui avait eu lieu. De la même manière, je ne pouvais réellement juger la personne qui se tenait actuellement devant moi et à qui je montrais quelques paroles, lui expliquant qu’elle devait garder son pansement pour aider la plaie à cicatriser sans trop de danger au niveau des infections. Pourquoi ressemblait-elle autant à un garçon ? Pourquoi ne tentait-elle pas de paraître plus féminine ? Selon moi, ça n’était pas parce qu’elle n’avait pas de poitrine qu’elle ne pouvait pas se mettre en valeur, si ? Sans que je puisse le comprendre, c’était une part de mystère qu’il m’aurait plu de percer… Mais je ne le pouvais pas ; je n’avais aucune raison de fouiller la vie privée de cette élève, même si ses raisons m’intriguaient… Je n’étais pas réellement habitué à voir ce genre de chose dans mon pays natal et c’était peut-être la première fois que je rencontrais cela depuis un moment.

Désormais, Junho s’excusais et je me retrouvais sans savoir quoi faire, incapable de parler, je défronçai juste les sourcils, me rendant compte que j’avais peut-être été un tant soit peu trop sévère alors que je n’avais strictement aucune remarque à faire à cette jeune femme… Je n’étais pas son père, ni même un membre de sa famille… Cette autorité de « professeur » ne me donnait pas le droit de la forcer à garder ces compresses si elle ne le désirait pas, mais pourtant je me serais senti profondément coupable si elle n’avait pas daigné le garder. Je n’aurais pas voulu apprendre qu’une blessure trop infectée avait causé la perte d’une élève parce que je ne l’avais pas soignée par la magie.

La magie,… Admettons qu’elle sauve beaucoup de vie… Combien d’autres en sacrifiait-elle pour le même prix ? Je ne pouvais pas supporter cela. L’être humain, tout comme mon prénom me le rappelait si souvent, était aussi éphémère qu’une fleur délicate, la moindre blessure pouvait l’anéantir… Alors que je me faisais cette réflexion pour le moins inquiétante, j’avais entendu Junho qui m’interrogeait par rapport au Tétanos. Cela ne m’étonnait pas de l’entendre me poser une telle question. Parfois, les choses que l’on croyait et celles qui étaient pouvaient se montrer bien différentes… C’était un peu le cas en cet instant. Je lui avais alors souri sans rien dire avant de prendre le papier pour répondre à sa question après d’avoir un peu secoué la tête pour lui signifier un simple non dans l’attente de ma réponse plus complète.

« N’importe quelle plaie ouverte peu s’infecter, c’est notamment le cas pour les blessures dues à des morsures ou des griffes, et il me semble que c’est le cas de celle-ci. Pour ton T-shirt, je pense qu’il vaut mieux garder les compresses pour le séparer de ta plaie, il y a plus de risques d’infections que tu ne peux le penser. »

C’était vrai. Après tout, même si l’environnement dans lequel nous étions actuellement était incroyablement propre, nous devions sans cesse nous laver les mains, nous désinfecter et protéger les choses pour ne pas risquer d’aggraver les choses, c’était un peu comme à l’hôpital… En moins pire ? Peut-être, car les choses allaient souvent bien plus vite qu’ici. Une fois mon matériel rangé, j’avais posé mon regard sur elle et avait repris le papier avant d’inscrire à nouveau quelques mots.
« Je sais que ça n’est pas des plus agréables, mais ne les enlèves pas. Et si jamais tu penses que c’est bon, reviens et je te dirai si tu peux ne plus les porter. »

Je lui adressai ensuite un sourire, lui présentant à nouveau le carnet. Je n’avais aucune envie de voir cette élève souffrir d’une infection, comme aucun autre d’ailleurs. J’étais réellement attaché à mon travail et je savais que je tenterais toujours de le faire du mieux possible. Parfois, cela serait difficile, la médecine moldue ne pouvait pas tout faire aussi vite que la magie, mais je pourrais toujours essayer. Peut-être qu’un jour, la communication se ferait plus facile elle aussi… Un jour, oui, je ne cessais d’y croire, je retrouverais la parole. Je repris encore une fois le papier, me sentant obligé d’y écrire quelques nouveaux mots.

« Je suis désolé de ne pas utiliser de technique plus rapide… »

Même si j’avais voulu la soigner par la magie, je n’aurais pas pu ; j’étais incapable de parler… C’était malheureux, mais je ne pourrais peut-être jamais me débarrasser de ces fantômes… Je n’avais peut-être pas le même courage pour oublier mon passé que lorsqu’il fallait sauver ou protéger quelqu’un. Après tout, ma voix était restée enfermée dans ce passé…
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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
Junho Masaka


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MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptySam 19 Jan - 16:55

Plus j’y pensais et plus je me disais que cette infirmerie avait peut-être la même fonction pour l’infirmier que Poudlard pour moi, c’est-à-dire une sorte de maison. Après tout je ne savais absolument rien de lui et c’était une possibilité envisageable puisqu’il avait l’air d’aimer y rester même les jours sans aucun élève dans le besoin. La seule différence était que lui avait une vingtaine d’année et avait donc le choix, il pouvait changer d’air quand il lui plaisait, pendant que j’étais coincée ici. J’avais aussi le choix, mais il se restreignait à l’école de magie ou à la rue, et ça ne me tentait pas beaucoup d’aller vivre sous un pont. Et puis ce n’était pas si terrible que ça les cours, malgré le fait qu’il y avait des moments où je n’avais aucune envie de m’y rendre, comme ce jour-là. La meilleure solution n’était probablement pas de rester à l’infirmerie par tous les moyens, mais c’était la seule qui m’était venue à l’esprit. J’avais en quelque sorte réussit puisque j’y était encore.
Dans cette salle, l’atmosphère n’était pas la même que celle qui régnait dans l’école depuis que tous ces changements était survenu, le changement de directeur, les Mangemorts un peu partout … Ca ne me dérangeait pas plus que ça, j’avais pris l’habitude de l’obscurité, mon père n’aimait pas travailler avec un lumière forte et il « travaillait » tout le temps. Son environnement reflétait à merveille ses recherches.
Une sorte de voile noir semblait avoir recouvert Poudlard, à l’exception de l’infirmerie où on se sentait étrangement bien, sûrement grâce aux nombreuses fenêtres qui laissaient passer la lumière. Heureusement, sinon personne ne viendrait se faire soigner.

Quoi qu’il en soit, j’étais toujours assise sur le bord du lit en regardant l’infirmier et attendant des réponses aux questions que je posais dans l’espoir de rester un peu plus. J’avais demandé une précision sur une maladie dans ce but-là et la réponse ne se fit pas attendre. Je le regardais hocher la tête négativement en attendant les précisions à venir. N’importe quelle plaie pouvait engendre cette maladie d’après lui. Et je ne pouvais que le croire, c’était son métier tout de même, mais ce n’était pas très rassurant, j’aurais pu avoir ce machin bien avant avec toutes les blessures que je m’étais faites et absolument personne ne s’en serait rendu compte, même pas moi. Si j’avais mal, je ne le disais pas. Cette manie de cacher ses faiblesses, un bon nombre de personne l’avait et je n’y échappais pas, l’infirmier non plus d’ailleurs. J’avais l’impression qu’il s’efforcer de laisser bien au fond de sa mémoire un évènement, celui-ci peut-être à l’origine du fait qu’il soit muet.
J’avais définitivement décidé de garder les compresses que l’infirmier avait prit le temps de placer deux fois de suite dans mon intérêt avant même qu’il m’écrive qu’il était préférable de le faire. Pour une fois que quelqu’un semblait s’inquiéter pour moi, je ne voulais pas réduire ça à néant et en garder l’illusion encore un peu, ne serait-ce quelques heures.

L’expression qu’affichait le visage de l’infirmier avait changé depuis déjà quelques instants mais je ne m’en rendais compte qu’au moment où il me souriait en me montrant une nouvelle foi son carnet. Devoir écrire sur un papier à chaque fois que l’on souhaite s’exprimer, ça doit être fatiguant, comment pouvait-il supporter ça ? Il n’avait pas le choix, mais il devait bien avoir une autre solution. Parfois, seul le visage suffit à faire comprendre ce que l’on pense, mais ça n’apporte pas de précisions supplémentaires. A sa place, je me serais restreinte seulement à cela, au prix de ne pas fréquenter beaucoup de personnes et de rester à part, bien que je l’étais déjà un peu. On ne pouvait pas dire que je ne parlais à personne, mais je n’appréciais pas tout spécialement cela, il y avait des jours où je préférais rester seule et au calme. … Dans des coins poussiéreux … Herm herm …
Je lisais donc la phrase que l’infirmier avait rajouté sur son papier, s’excusant de ne pas utiliser de technique plus rapide, voulant probablement désigner par là la magie.


« Ne vous inquiétez pas, je préfère ça. J’ai toujours fonctionné avec cette méthode. »

En fait, je n’étais pas vraiment adepte de la magie. J’étais obligée de l’utiliser, mais je le faisais le moins possible, préférant me débrouiller autrement. A cause de ma baguette, j’étais dotée d’une incroyable malchance, alors je préférais ne pas me risquer à lancer un sort et qu’il m’arrive quelque chose, comme trébucher par exemple, déviant le sort ou déformant mes paroles. Je ne voulais blesser personne et ne rien détruire. Même sans magie, j’engendrais des situations non voulues, mais ce n’était jamais très grave, à ma grande satisfaction.
Je souriais légèrement avant d’enlever ma main de sous mon t-shirt pour la poser sur une poche de ma cape qui était placée à côté de moi, sans pour autant en prendre son contenu.


« Je comprend que vous n’aimiez pas trop la magie, j’ai une baguette comme tous les élèves ici mais je ne m’en sers pas vraiment, c’est plus sûr. »

J’hésitais à lui poser une question. Ce n’était pas une question comme celle d’avant, c’était un peu plus personnel et pas de circonstance, mais ma curiosité me pousser à le demander, j’avais envie de savoir pour pouvoir ou non confirmer mon hypothèse, même si je doutais du fait qu’il y réponde. Il était infirmier et moi une simple élève, il n’avait pas à communiquer avec moi … Mais qui ne tente rien n’a rien.

« Dites Monsieur Minami … Si vous n’utilisez pas la magie, c’est parce qu’il vous est arrivé quelque chose ? »
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Ren Minami
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Ren Minami


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MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyJeu 24 Jan - 12:56

J’avais passé plusieurs années de ma vie à fuir un passé qui restait gravé en moi, plusieurs années dans le monde des moldus alors que j’appartenais à celui de la magie et des ensorceleurs. Je fermai les yeux et poussai un profond soupir en y repensant. Je n’aimais pas particulièrement me retrouver entouré d’autres personnes. J’avais toujours passé mon temps à m’isoler depuis ce jour là, j’avais toujours cherché à fuir les choses qui me dérangeaient… je ne pouvais pas m’en empêcher ; j’avais trop souffert durant mon adolescence que pour me permettre de me mettre en situation de vulnérabilité ; je l’étais déjà suffisamment à cause de mon aphasie.

D’un autre côté, j’étais quelqu’un de confiance, à qui l’on pouvait parler sans avoir peur que nos secrets soient répétés, et c’était à mon sens quelque chose d’extrêmement rare à cette heure. Ainsi, je n’allais pas trahir cette jeune femme androgyne. Je n’avais pas l’intention de crier sur tous les toits qu’elle n’était pas un homme, chose que bien des gens devaient penser, mais je m’intriguais un peu des raisons pour lesquelles elle était ainsi ; peut-être ses parents l’avaient rendu ainsi ? Après tout, bien des femmes au japon avaient une très faible poitrine et tentaient malgré tout de se mettre en valeur… Mais celle-ci ne portait même pas l’uniforme féminin, chose assez troublante à mes yeux. Malgré tout, ma politesse et ce savoir vivre que mes parents m’avaient enseigné étaient une barrière à cette question que j’aurais tant aimé lui poser.

Je lui avais donc une nouvelle fois placé des compresses pour éviter que sa plaie ne s’infecte et qu’elle ne reste avec une cicatrice, chose qui aurait bien pu arriver si elle s’était obstinée à retirer les choses que je plaçais sur sa blessure pour la soigner. Je fermai les yeux et poussai un petit soupir une nouvelle fois ; pourquoi ne pouvais-je toujours pas parler malgré mes efforts si nombreux ? Peut-être concentrais-je juste toute mon énergie à oublier mes fantômes et mes idées noires. Je savais que j’avais un peu de mal à m’y faire, mais cela semblait me bloquer à bien des niveaux dans ma vie sociale. En effet, peu de monde, si pas personne, ne connaissait mon passé et les choses qui s’y étaient produites…

Le manque de connaissance de la jeune femme par rapport aux maladies semblait assez inquiétant ; j’ignorais pourquoi, mais je pensais que les gens devaient connaître les dangers qui les entouraient, ne serait-ce qu’au niveau médical. Je n’avais aucune envie de perdre un élève à cause d’une certaine maladie. Il était clair que j’avais peur de la mort, sous toutes ses formes, raison pour laquelle je ne désirais pas voir les autres souffrir et encore moins mourir à cause d’une imprudence comme cette élève risquait d’en commettre. Oui, je m’inquiétais, j’étais comme cela avec tout le monde, m’inquiétant pour un rien, pour le moindre degré en plus, pour la moindre nausée, mais je me moquais totalement de mon propre état en fin de compte ; je m’oubliais pour les autres, tout ça parce que celui que j’étais avait perdu la vie lors de l’incident qui avait tué ma classe entière…

J’avais senti le besoin de m’excuser auprès de la jeune femme qui m’expliqua qu’elle avait l’habitude de fonctionner avec ce type de méthodes non magiques. Sérieusement ? C’était une bonne chose, sauf si elle les appliquait elle-même. Je posai mon regard sur elle, légèrement inquiet des raisons pour lesquelles elle disait ça, mais je m’efforçais de ne pas trop le laisser paraître : les gens n’aimaient souvent pas que l’on s’inquiète pour eux, et je ne voyais pas réellement pourquoi j’avais plus d’importance aux yeux des gens que n’importe quelle personne inquiète. Je fermai donc les yeux avant de hocher la tête, lui signifiant en fait que j’avais bien entendu ce qu’elle avait dit.

J’avais baissé les yeux, l’entendant dire qu’elle me comprenait ; non, elle ne pouvait pas… Personne ne pouvait savoir pourquoi j’avais décidé de ne plus utiliser la magie. Je n’étais qu’un fantôme, muet et presque invisible, prenant juste le temps de m’occuper des élèves blessés qui, la plupart du temps, ne demandaient qu’à fuir l’infirmerie une fois les soins terminés… Après tout, cette jeune femme n’avait-elle pas demandé si les soins prendraient longtemps une fois arrivée ici ? Si… elle aussi désirait sans doute partir, fuir ces lieux où je me sentais si bien… J’étais peut-être stupide, j’étais peut-être insignifiant aux yeux du monde, mais j’étais fier de ce que je faisais, et encore plus lorsque je parvenais à sauver ou soigner une personne. Heureusement, des gens comme Johan et Askja existaient et me permettaient de devenir tel que je le désirais : un confident, quelqu’un avec qui parler était quelque chose d’agréable…

Jun avait raison, ne pas utiliser la magie était une chose agréable. Une chose qu’il fallait à tout prix tenter de faire. La magie était selon certain un gain de temps phénoménal, selon d’autres une évidence… Selon moi, elle n’était qu’un fléau, dévastateur et meurtrier, qui passait son temps à répandre la tristesse autour de lui. J’avais baissé les yeux à nouveau, repensant à mes fantômes, fantômes que j’aurais réellement voulu oublier, chose que je ne pouvais faire.

Quand j’entendis le début de la phrase de la jeune femme, je relevai la tête, me disant qu’il valait mieux être attentif à sa question pour pouvoir y répondre plus calmement. Sa question me figea quelques instants ; pourquoi me demandait-elle cela ? Pourquoi maintenant ? Je la connaissais à peine… Je pris alors le papier et écrit quelques mots, pensant que, de toute façon, les mots écrits mentaient bien mieux.

« Non, je n’aime juste pas ça. »

Je n’avais pas pensé cependant que j’avais commencé à trembler légèrement à sa question, presque imperceptiblement, mais cela restait visible dans mon écriture qui s’était faite un peu plus maladroite. Je lui montrai ensuite le papier, m’efforçant de ne pas détourner le regard. Mes fantômes ne me laisseraient donc jamais en paix ? C’était cela, le message à comprendre dans cette question? Je ne pouvais pas lui expliquer, je ne pourrais le dire à personne… je devais garder mes malheurs pour moi et ne pas les révéler, au risque de rendre d’autres malheureux pour moi…Et personne ne devrait l’être.
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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
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REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyDim 27 Jan - 0:41

Il y a certaines questions qu’il vaut mieux ne pas poser, mais on ne s’en rend compte qu’après l’avoir fait. Ce n’est pas si mal, sinon on n’avancerait pas beaucoup dans les relations que l’on entretient avec les autres. Si on réfléchit trop, on ne demande pas ce que l’on a réellement envie de savoir et on passe ainsi à côté d’un détail plus ou moins important. En voyant la réaction de l’infirmier, je pouvais aisément deviner que je n’aurais pas dû dire ça. En fait, j’aurais dû le voir avant, à certains moments il avait l’air ailleurs, sûrement en train de songer à quelque chose qui ne devait pas être très agréable. Pourquoi pas agréable ? Parce que les choses qui le sont ne reviennent pas dans votre esprit quand vous êtes occupé, on ne s’en rappelle que lorsque l’on en a envie. Et puis aussi, quand j’avais parlé de la magie, du fait que je ne l’utilisais pas trop non plus, il avait baissé les yeux et semblait s’être quelque peu perdu dans ses pensées. A quoi il pouvait penser ainsi constamment ? Je ne pouvais pas nier que ça ne m’arrivait pas, mais pas autant et dans de telles circonstances, quand j’étais avec quelqu’un je ne pouvais pas, j’étais comme bloquée, excepté des situations particulières bien sûr.

J’avais débuté ma question par le nom de l’infirmier, ce qui lui avait fait relever la tête en ma direction, rajoutant un peu plus de gêne dans mon interrogation. Parce que oui, j'étais tout de même gênée de poser ce genre de question comme ça, sans vraiment de raison de particulière ou d'affinité avec la personne concernée, je ne le faisais même pas avec mes amis, ou du moins j'essayais d'éviter. Ce n’était pas correct de demander ça à un inconnu, mais il le fallait, sinon ça allait rester dans ma tête et me titiller de plus en plus à chaque fois que j’apercevrais Mr Minami. C’était un peu égoïste comme raisonnement, ça ne devait pas l’enchanter lui, mais je n’y avais pas pensé. Quoi qu’il en soit, j’avais fini ma phrase et l’infirmier était resté figé devant moi, c’était donc bien une des pires questions qu’il était possible de poser. Après quelques instants, il me répondit tout de même à l’aide de sa feuille en me disant qu’il n’y avait pas de raison particulière. Ne pas aimer la magie sans raison, c’était possible ? Si je n’aimais pas vraiment ça, j’avais mes raisons, et j’estimais que toutes les personnes dans mon cas avaient les leurs. En fait, compte tenu de mes raisons, j’aurais plutôt dû ne pas apprécier la magie noire en particulier et non la magie en général, mais j’avais fais d’un cas particulier une généralisation sans m’en rendre compte. Peut-être était-ce son cas également, je ne pouvais pas le savoir et de toute façon, cela ne changerait rien car même si c’était le cas, je ne pouvais pas contester sa réaction sans l’avoir fait sur la mienne.

Il n’avait pas détourné son regard mais moi, je ne pouvais pas m’en empêcher. Je m’étais donc levée, quittant la place que j’avais gardée depuis mon arrivée et pour laquelle je m’étais presque battue pour garder, et baissais légèrement les yeux avant de les reposer sur l’infirmier. En lisant sa réponse, j’avais remarqué que son écriture n’était plus aussi sûre qu’auparavant, ce qui me confortais dans l’idée qu’il n’avait pas répondu sincèrement, ce qui était normal au fond, c’était personnel. Mais en laissant transparaître cela, c’était comme s’il l’avait fait, et je prenais ça comme un oui.

« Si vous n’acceptez pas votre passé, vous n’avancerez pas. »

Sa réaction aurait dû me faire changer de sujet subitement ou tout simplement j’aurais dû faire semblant de le croire, le remercier et partir, mais je n’en avais pas envie, pour une fois je ne voulais pas fuir. Ce n’était pas à moi de lui dire ce genre de choses, mais ça m’avait échappé. Je n’avais pas encore fini de parler mais je sentais déjà que j’allais le regretter. Remuer le passé de quelqu’un n’amène rien de bon, c’était comme si lui il me parler de la manipulation dont j’avais étais victime, même si je m’efforçais de l’accepter et de vivre avec. Bien sûr, crier sur tous les toits nos faiblesses du passé n’amènerait rien de bon non plus, mais ne pas se les cacher à soi-même si. J’avais conscience que c’était dur à accomplir, j’étais en plein de dedans, même si j’en avais passé une bonne partie.

« Avant de pouvoir aider véritablement les gens, il vaut mieux soigner ses propres blessures … »

J’avais sûrement attaqué un sujet sensible en disant cela, mais j’avais déjà les pieds dans le plat. Il était infirmier, son aspiration était donc de soigner et de sauver toutes sortes de personnes, je ne voyais pas comment faire cela le plus efficacement possible en souffrant soi-même. Imaginons, vous avez une jambe cassée, vous n’allez pas réussir à porter secours à une personne ayant elle aussi une jambe cassée. Un exemple simple pour une situation compliquée, certes, mais ça illustrait plutôt bien cette dernière. Parfois, les blessures psychologiques sont plus importantes que les physiques, enfin c’étais ce que je pensais, d’autres pensaient probablement le contraire.
Je restais debout à côté du lit en regardant l’infirmier, attendant de voir s’il allait finalement me mettre à la porte sous le prétexte que j’étais allée trop loin, prétexte totalement justifié d’ailleurs. Je ne voulais pas partir mais c’était peut-être mieux pour lui, avant que je ne le pousse à se jeter par une fenêtre, ce que je n’aurais voulu pour rien au monde.
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Ren Minami
Que fais tu à Poudlard ?
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MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyDim 27 Jan - 16:08

Depuis tout ce temps, je me cachais, pensant ainsi éviter d’ouvrir à nouveau des blessures qui auraient du à jamais rester fermées au fond de moi-même. J’avais cherché pendant longtemps à empêcher tout conflit, tenté de ne plus repenser à ces choses qui m’étaient arrivées et qui ne me laissaient désormais rien de plus qu’un goût amer que je peinais à oublier, ce malgré tous mes efforts. Je savais parfaitement que jamais je n’oublierais, mais je tentais en vain de m’en convaincre. Ces moments en soirée où les souvenir faisaient leur apparition étaient les pires, mais je parvenais parfois à les surmonter. C’était à cause de cela, à cause de ces fantômes, à cause de cette mémoire que je tentais d’enfermer dans le passé, que j’avais levé la tête vers la jeune femme qui venait de me demander les raisons pour lesquelles je n’utilisais pas la magie. Aussi, j’avais répondu en détournant la question.

Malheureusement pour moi, la jeune femme ne semblait pas dupe, chose qui me força à retenir un petit soupir tandis que j’entendais sa nouvelle réponse. Pourquoi ne me croyait-elle pas ? Je fermai les yeux, réfléchissant à quelque chose de censé que j’aurais pu lui répondre, mais rien ne me venait, strictement rien. Je savais que j’étais bloqué, je ne pouvais pas m’enfuir ; chasser une élève de l’infirmerie n’aurait pas non plus été une bonne chose, car parler avec quelqu’un me faisait énormément de bien. Je me sentais piégé, comme si j’avais été pris dans les mailles d’un filet sans pouvoir en sortir… Mon passé ne devait pas me retenir comme cela… mais je ne pouvais pas l’oublier comme je le voulais, je l’avais compris à force d’essayer, encore et toujours, sans jamais y parvenir. Et voilà que, désormais, une élève se permettait de me faire un reproche par rapport à mon passé.

Je posai à nouveau mon regard sur le papier tandis qu’elle me disait que pour pouvoir aider les autres, je devais d’abord me soigner moi-même. Soigner les autres ? Oui, c’était bien pour cela que j’étais devenu infirmier… fermant les yeux, je serrai un peu le poing autour de mon stylo avant d’écrire quelques mots sur le papier qui commençait à se remplir doucement. Je lui montrai ensuite, sans rien dire.

« On ne peut pas soigner la blessure d’un mort… Tu le sais, non ? »

J’avais tout perdu dans ce massacre ; des camarades, un professeur… ma voix, mes rêves, mon futur… je me considérais comme mort depuis longtemps désormais. Physiquement, j’étais toujours envie, mais je n’étais plus que l’ombre de moi-même une fois sorti de mon infirmerie. Je n’étais que l’infirmier, celui qui passe son temps à fuir la magie et à garder le silence alors qu’il aurait certainement pu parler… Je devais bien me rendre à l’évidence : mes exercices pour parler ne m’aidaient en rien, je n’étais même pas capable de prononcer une syllabe compréhensible…

Je posai ensuite le papier à plat sur mes jambes, fermant les yeux et poussant un petit soupir : était-il vraiment bon de garder ce genre de choses pour moi ? On ne pouvait ramener les morts à la vie, mais en était-il de même pour les personnes comme moi, incapable de s’exprimer comme elles le désiraient ? Je repris le papier, me décidant à écrire quelques nouveaux mots dessus, posant par la même occasion la question qui me troublait depuis quelques minutes et à laquelle j’aurais également désiré une réponse. Je lui montrai le papier sans hésiter.

« Je t’expliquerai peut-être, si tu m’expliques pourquoi tu te fais passer pour un homme. »

Je poussai un soupir avant de la regarder dans les yeux. C’était à prendre ou à laisser. Soit elle acceptait et m’expliquait de son côté pour que je lui explique du mien, soit elle refusait et ne saurait jamais rien… Je ne voulais pas m’ouvrir sans raison, d’autant plus que les souvenirs de mon passé étaient une chose qui me bouleversaient énormément et ce à chaque jour qui passait. Non, les suivis psychologiques n’avaient pas suffit à me faire oublier, non, je n’avais pas été capable de recommencer la magie… Je n’en voulais plus, mais je ne pouvais pas lui expliquer comme cela, simplement parce qu’elle me l’avait demandé. J’allai définitivement ranger le matériel que j’avais utilisé pour la soigner, posant mon regard sur l’horloge, histoire de voir depuis combien de temps elle était arrivée, retournant ensuite m’asseoir sur le lit, reposant mon regard sur le papier.
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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
Junho Masaka


REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyMer 30 Jan - 17:23

Tout le monde entend le long de son enfance que la curiosité est un vilain défaut mais en grandissant, on se rend compte qu’en réalité c’est tout l’inverse. Ma curiosité m’avait poussée à venir à l’infirmerie, même si je ne m’en étais pas rendue compte tout de suite. J’aurais très bien pu me débrouiller seule mais au fond, j’avais envie de voir ce que c’était que d’aller à un endroit où quelqu’un s’occupe de vous. Je ne l’avais jamais connu et je refusais que quelqu’un le fasse, c’était trop bizarre et gênant, mais j’avais fini par me dire que si chacun d’entre nous comptais sur quelqu’un ça ne devait pas être si terrible et que je devais manquer quelque chose dont je n’avais pas conscience. Logiquement, on ne peut pas manquer d’une chose que l’on ne connaît pas, pourtant il faut croire que si. C’était comme s’il y avait un vide en moi, je ne savais pas de quoi il venait mais je voulais essayer de trouver son origine et de le combler. Il fallait donc croire que j’avais changé mes habitudes dans ce but là, et je m’étais rendue compte que c’était plutôt plaisant en fait de voir que l’on n’était pas seul, malgré le fait que je me répétais qu’il était infirmier et donc que c’était normal, qu’il devait être comme ça avec n’importe qui.
Il avait espéré que je ne dise rien de plus à en croire son soupir et le silence qui s’en suivit, j’avais soulevé une part importante de son histoire sans vraiment le vouloir. Non, je ne l’avais pas fais exprès au départ, je n’avais pas réfléchis sinon je n’aurais pas posé la question. Je le regardais, debout à côté de lui, attendant le moment où il prendrait son papier pour me répondre, ce qu’il fit peu après. Il affirmait qu’on ne pouvait pas soigner la mort de quelqu’un qui nous avait été proche. Oui en effet, je le savais, mais je n’étais pas entièrement d’accord avec lui, il manquait un bout à sa phrase, enfin à mon avis.

J’avais perdu mon père il y avait alors peu de temps, ce que l’infirmier disait ne me laisser donc pas de marbre, bien que j’essayais de le cacher. Je pouvais toujours dire le contraire mais tout ce que j’avais vécu auparavant avait laissé une trace quelque part dans mon cœur. Depuis toute petite il s’était permis de me priver de tout, à part de la magie noire et de la froideur la plus totale que l’on puisse bénéficier. Cela pouvait apporter des avantages mais surtout des inconvénients qui persistent irrésistiblement. En effet, la faculté de réussir à cacher ses émotions ne faisait pas le poids face à un manque d’affection et à un renfermement sur soi. J’essayais d’y remédier tous les jours, déterminée à changer et à enfin faire la part entre le passé et le présent.

« Je suis d’accord sur le fait que l’on ne peut pas soigner ça, du moins pas complètement, mais on peut tout simplement l’accepter et se dire que celui qui a disparu n’aurait pas voulu nous voir ainsi. »

Dans mon cas c’était sûr, mon père n’aurait pas voulu me voir comme ça, il aurait largement préféré me voir morte en voyant tous ses efforts réduits presque entièrement à néant par sa propre œuvre. Qu’importe, c’était lui qui se trouvait au fond d’un cercueil, pas moi. Alors que je n’avais toujours pas bougée, l’infirmier reprit sa feuille pour rajouter quelques mots, je le regardai alors écrire en me demandant ce qu’il allait dire. Peut-être que je pouvais partir et retourner en cours, une nouvelle fois. Mais non, je me trompais.

Je quittais le papier des yeux, ne voulant pas me retrouver confrontée plus longtemps à cette réalité. Je savais que tout le monde pensait que j’étais un homme, que tout le monde se trompait sur mon compte, mais le voir marqué aussi clairement ce n’était pas pareil. Cette chose que je cachais depuis tellement longtemps était rattachée à trop de souvenirs. Etais-je vraiment capable de l’assumer ainsi ? J’aurais dû m’en douter bien sûr qu’un jour quelqu’un me la poserait cette question, et même plus précisément que c’était l’homme à côté duquel j’étais qui le ferais et ce jour-là. Il avait découvert par accident que j’étais une femme, il devait forcement se poser des questions sur cela depuis, et ma question personnelle à son égard avait été une bonne occasion pour me demander des explications. Je ne pouvais pas avoir ce que je voulais sans rien donner en échange.

« C’est d’accord. »

Après quelques instants sans dire un mot de plus, je me rasseyais sur le lit, mon passage dans cette partie de l’école ne s’annonçait pas si brève que je ne m’y attendais. Je tournais la tête vers l’infirmier, croisant son regard. En fait, j’hésitais. Qu’est-ce que j’allais lui raconter et qu’est-ce que j’allais lui cacher ? Je profitai du moment où il se leva pour aller ranger ses affaires pour réfléchir un peu à ce que j’allais dire, ne bougeant pas d’un poil. A son retour, je n’avais toujours pas déterminé cela mais j’allais improviser sur le moment en épargnant les détails.

« Je trouve ça un peu banal comme histoire en fait. Mon père voulait absolument un garçon, ça devait sûrement être plus satisfaisant, et il se débrouillait toujours pour avoir ce qu’il voulait, à n’importe quel prix. Il était un peu … Je sais pas trop … »

J’aurais voulu m’expliquer ne serait-ce qu’un peu plus mais je ne pouvais pas, j’avais toujours gardé ça pour moi. Je serrais les draps, les mains posées à plat sur le lit sans regarder celui à qui je parlais.
Maintenant que je lui avait dévoilé une partie de mon passé, il avait intérêt à en faire de même, sinon … Sinon.
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Ren Minami
Que fais tu à Poudlard ?
Ren Minami


REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyMer 30 Jan - 18:08

Certaines journées sont prédestinées à ne pas être banales. Depuis que je m’étais levé ce matin là, depuis que j’avais décidé de ne pas quitter mon infirmerie, j’avais pensé que cette journée serait différente des autres, que quelque chose d’inhabituel et inattendu se passerait. J’avais vu juste. Ce que je n’avais pas deviné, en revanche, c’était que j’allais être obligé de lever le voile que je m’obstinais à maintenir sur mon passé, pour mon propre bien et pour celui de ceux qui m’entouraient. Personne ne pouvait comprendre ce que je ressentais, absolument personne. Les gens n’étaient pas forcés de porter avec moi le poids d’un passé que je fuyais indéfiniment. Je ne voulais pas faire de mal à mon entourage, je ne voulais rendre personne triste, juste protéger les autres, mais comme tous les secrets s’apprennent un jour, j’aurais du me douter également que cette journée serait celle où quelqu’un me poserait cette question.

Un sorcier de sang pur qui se prive lui-même de l’utilisation de la magie, n’était-ce pas quelque chose d’intriguant ? Quelque chose dont on aurait aimé savoir la cause ? J’aurais été tellement plus discret en m’autorisant à utiliser mes pouvoirs, en continuant d’agir comme n’importe quel sorcier… Seulement, j’en étais psychologiquement incapable, ce massacre ayant laissé une trace indélébile en moi. Je ne pouvais plus voir quelqu’un pratiquer la magie sans me sentir traversé d’un frisson, j’avais constamment peur, peur de mourir ou d’être blessé à cause de ces pouvoirs effrayants dont je disposais et dont tant de monde autour de moi avaient la possession…

C’était pourtant à cause de cette magie et de mon appartenance naturelle à son monde que j’étais venu vers Poudlard. Je n’avais pas eu le choix, ma nature m’appelant à elle, alors que j’aurais mille fois préféré rester travailler dans cet hôpital moldu où j’avais étudié. J’avais été forcé de revenir aux sources, même si je restais incapable de prononcer une formule, ou même simplement d’en utiliser.

Voilà pourquoi, même si cela pouvait sembler stupide, j’attendais des explications de la jeune femme en retour de celle que j’allais lui donner. Nous avions tous nos secrets, et j’avais terriblement peur de révéler les miens, alors si elle pouvait se défaire d’un poids, cela me donnerait peut-être moins l’impression de me plaindre, je ne penserais plus être en train de l’utiliser comme un journal intime… Ce que j’aurais trouvé tout simplement ridicule : une personne n’était pas là uniquement pour écouter nos problèmes. Moi, je n’étais plus une personne… j’étais déjà mort, depuis ce jour là.

Bien évidemment, Jun ne pouvait pas comprendre cela, raison sans doute pour laquelle elle m’avait dit qu’accepter était possible… Mais pouvais-je réellement accepter de vivre comme l’ombre de moi-même ? Je n’étais plus qu’à moitié, le véritable Ren Minami s’était éteint, de même que sa voix, lors de cette tuerie dans une salle de cours… Je n’aurais pas pu accepter de vivre ainsi… J’aurais voulu retrouver ma voix, être capable de parler à nouveau, mais cela me semblait impossible malgré les efforts que je déployais pour y parvenir. De l’air, des syllabes inintelligibles… C’étaient les seules choses qui acceptaient de s’échapper de mes lèvres… Des cris, des gémissements… toutes ces choses que l’on ne fait que lorsqu’on est triste, en plein cauchemar ou en détresse. C’était triste, mais j’étais devenu ainsi à cause de mon passé.

Je ne m’attendais pas à ce que cette jeune femme accepte aussi rapidement de m’expliquer les raisons de son déguisement… Se faire passer pour une personne de l’autre sexe n’était pas très habituel et pas forcément bien vu. Peut-être voulait-elle simplement fréquenter des garçons ? Peut-être ne se sentait-elle pas féminine ? Peut-être voulait-elle simplement devenir un homme ? Je ne parvenais pas à émettre une hypothèse plausible, raison pour laquelle je m’étais contenté d’écouter la réponse de la jeune femme qui considérait celle-ci comme « banale ». Cela n’était pas banal,… Elle aurait très bien pu agir différemment. Après tout, son père n’était pas forcément à Poudlard et ne pouvait pas savoir qu’elle agissait différemment de ses attentes.

Ces pensées s’agitaient dans ma tête tandis qu’elle terminait son explication. Je me saisis à nouveau du papier, inscrivant quelques mots dessus avant de lui présenter une nouvelle fois.
« Mais ton père n’est pas à Poudlard, si ? Tu n’es pas obligée d’agir ainsi alors qu’il n’est pas là… Ca ne te pose jamais de problèmes ? »
Après tout, même si j’étais un homme, il m’était assez difficile d’ignorer le fonctionnement féminin. J’étais infirmier, il était donc naturel pour moi de connaître certaines choses qui mettaient bien souvent les jeunes femmes mal à l’aise, notamment ces périodes durant lesquelles elles se plaignaient souvent de ne pas être des hommes. D’un autre côté, se faire passer pour un homme ne devait pas forcément l’aider, sentimentalement parlant, à moins qu’elle ne soit attirée par les femmes, raisons pour laquelle il lui aurait été plus utile d’être un homme… Je poussais sans doute la réflexion trop loin… Mais c’était définitivement étrange… Car même si ça avait été aussi « banal » ne m’aurait-elle pas prévenu qu’elle était une femme avant que je ne lui enlève son haut pour la soigner, quelques minutes plus tôt ?

Jun ne me regardais plus, j’avais soudainement l’impression d’avoir posé une question qu’il ne fallait pas, mais elle avait fait de même avec moi… J’avais peur de lui expliquer, mais je devrais le faire après, j’avais comme passé un contrat avec elle au moment où je lui avais demandé de répondre à ma question en échange de ma réponse à la sienne, raison pour laquelle je le ferais sans faute, même si je risquais de ressasser encore plus par la suite, cela me mettant dans une situation inconfortable dans laquelle j’aurais été assez gêné que l’on me voie… Je détestais pleurer en public… j’avais trop peur des questions que l’on aurait pu me poser…
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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
Junho Masaka


REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyJeu 31 Jan - 21:11

Comme je l’avais prévu, j’avais épargné les détails de mon passé lors de mon explication, l’infirmier n’avait pas à savoir tous les détails, comme c’était le cas pour un professeur. D’ailleurs, c’était bien la seule chose que j’avais prévue qui s’était réalisée aujourd’hui. D’abord le cours auquel je n’étais finalement pas allée, ensuite que quelqu’un découvre un des secrets que je renfermais et maintenant que je me retrouvais à un endroit où je n’avais mis les pieds et que je parlais de moi à quelqu’un. Lui non plus n’avait pas dû prévoir tous ces événements, ce genre de choses n’arrivaient que par hasard, surtout autant dans une même journée. Je ne regrettais aucunement d’être venue, en fait j’étais plutôt contente de moi d’avoir fait ce choix-ci après qu’un sale petit lutin m’ait griffé, sinon je n’aurais pas eu l’occasion d’avancer et de me rapprocher de ce à quoi j’aspirais.

Du coin de l’œil j’avais vu l’infirmier reprendre son papier et écrire, j’avais donc tournais légèrement la tête vers lui pour voir ce qu’il avait à dire. Il ne le faisait pas exprès, je le savais, mais il avait le chic pour poser de questions embarrassantes, creusant un peu plus dans les souvenirs que j’avais commencé à laisser dans un coin de mon esprit sans pour autant les nier à moi-même. Il me demandait si mon père n’était pas présent dans l’école. C’est vrai, je n’avais pas précisé clairement qu’il était mort, je m’étais contentée de parler de lui au passé, comme si je me le cachais en ne le disant pas mot pour mot. En fait, il m’était déjà arrivé d’affirmer ce fait, mais j’essayais toujours de l’éviter. Car oui, où était mon père ? Cette interrogation était toujours présente même après sa disparition. Pourquoi n’avait-il jamais fait d’effort pour sa fille et rien que sa fille ? Il n’avait jamais été là pour qui que ce soit, même de son vivant. Ses propres intérêts devaient être au centre de l’attention de tous, même sa famille passait après sa chère magie. Cet intérêt tout particulier qu’il portait à cette dernière était probablement l’une des raisons pour lesquelles je n’aimais pas tellement les sorts et tout ce qui y touchait. J’avais secrètement rêvé depuis toujours que cette amour me soit destiné, mais il n’en avait jamais était le cas. Au fond, je refusais d’abandonner cette idée, je m’y accrochais désespérément, espérant que quelqu’un en soit capable un jour.

Bien sûr, cette apparence que j’avais adoptée me posait des problèmes, c’était évident, comme pour les dortoirs par exemple. J’allais toujours me coucher tard à cause de ça, une fois que toutes les autres étaient couchées, sinon je me faisais traitée de pervers et on me jetait dehors. Je pouvais toujours m’expliquer, mais je n’avais pas envie que l’on me regarde bizarrement ou avec pitié après l’avoir fait, je préférais donc attendre et attendre encore. En fait, je ne faisais que ça d’attendre. J’attendais que les gens viennent vers moi, j’attendais que la journée passe et qu’une nouvelle commence enfin. C’était une manière de fuir comme les autres en fin de compte. Je ressemblais à un garçon, c’était ancré en moi désormais et je le savais, mais ça ne posait pas tant de problèmes que ça. J’étais à l’abri des obsédés qui ne pensaient qu’à séduire celles qui leur passaient sous le nez. J’étais toute seule, mais est-ce que c’était si grave ? Encore une chose dont je ne pouvais pas réellement manquer, faute d’y avoir gouté.

« Ça me pose des problèmes, c’est sûr, mais je ne peux pas m’en empêcher. Vous avez raison, je ne suis pas obligée, mon père n’est pas là, mais c’est tout comme. »

A votre tour Monsieur Minami, j’avais répondu à votre question, je voulais recevoir ma part du marché. Je relevais la tête vers lui, quittant la feuille des yeux, comme pour lui faire comprendre que j’attendais. Qu’est-ce qu’il cachait pour que cela influence autant sur sa vie ? Je désirais savoir mais d’un autre côté, j’avais un peu peur de sa réaction. Si c’était si douloureux, il ne devait pas en parler souvent, je ne voulais pas me retrouver dans une de ces situations embarrassantes où je ne savais jamais quoi faire. Malgré ça j’attendais tout de même la réponse à la question que j’avais posée quelques temps avant.
J’étais prête à lire, à être attentive à chaque mot qu’il allait écrire, croisant les doigts pour qu’aucune larme ne coule sur sa joue. A part lui tendre un mouchoir et regretter d’avoir demandé pourquoi il n’utilisait plus la magie, qu’est-ce que je pourrais faire de plus ?

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Ren Minami
Que fais tu à Poudlard ?
Ren Minami


REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyDim 3 Fév - 20:07

Peut-être étais-je trop curieux, trop intrusif dans la vie de cette jeune femme que je connaissais à peine, mais je me posais de nombreuses questions à son sujet maintenant que son secret avait été découvert. Je ne pouvais pas les poser toutes à la fois, car cela aurait été plutôt impoli, mais, dans un sens, il n’était pas plus mal de se décider à ouvrir la bouche pour se renseigner sur une personne comme elle, si différente, mais dont on ignorait totalement les raisons. Je ne savais pas réellement comment lui adresser mes questions, celles-ci étant sans aucun doute indiscrète et inadéquates dans une conversation comme celle que nous avions, mais comme elle m’avait questionné sur mon passé, je m’estimais autorisé à en faire de même pour le sien.

Bien évidemment, je savais de pas pouvoir m’attendre à une réponse détaillée, je pensais même recevoir une réponse des plus vagues dont je devrais me contenter. Dans tous les cas, je n’insisterais pas pour obtenir plus d’informations, car je n’étais ni enquêteur, ni psychologue, mais je devais avouer m’intéresser à mes élèves et aux raisons qui faisaient d’eux ce qu’ils étaient désormais. Je pouvais mieux comprendre leurs problèmes, car le moral et ses séquelles pouvaient parfois avoir une incidence sur certains problèmes physiologiques des élèves… et cela me permettait de mieux les soigner.

Quoiqu’il en soit, ma question était très sérieuse… Se faire passer pour un homme au quotidien ne devait pas être de tout repos. Il devait y avoir des situations désagréables, impossibles à comprendre, des choses qu’elle ne pouvait réaliser, ne serait-ce même qu’en allant dormir le soir où lorsqu’elle devait fréquenter certains lieux qui habituellement divisaient les deux genres. Je me dis que cette jeune femme était en fait réellement courageuse, car je n’aurais moi-même pas été capable de me faire passer pour l’une d’entre elles.

D’un autre côté… c’était peut-être moins gênant pour elle si elle s’intéressait aux femmes, car elle ne devait pas embarrassée par la présence d’hommes autour d’elle, surtout que je le savais parfaitement, nos conversations n’étaient pas toujours des plus sages et catholiques… même au Japon. Je ne savais pas pourquoi, mais c’était assez intriguant quand j’y repensais. Si elle s’intéressait aux femmes, elle devait se sentir moins complexée… mais si elle s’intéressait aux hommes, une nouvelle fois, cela ne devait en rien faciliter la situation qu’elle vivait en leur compagnie.

À sa réponse, je posais à nouveau mon regard sur le papier que je tenais toujours, réfléchissant à nouveau aux raisons pour lesquelles elle agissait ainsi ; peut-être que, même si ça lui posait problème, elle appréciait l’idée de vivre comme cela ? Après tout, si son père n’était pas là et qu’elle continuait à le faire, il n’était pas certain qu’elle le fasse parce qu’elle y prenait un certain plaisir ? Je ne pouvais pas lui poser cette question, car peut-être aurait-elle eu l’impression que je la prenais pour une folle… ou même que je lui posais des questions indiscrètes…

Quelques secondes plus tard, je la vis relever les yeux vers moi et je compris bien vite ce qu’elle attendait désormais. C’était à mon tour désormais, c’était bien cela ? Quand j’y repensais, peut-être ces questions n’étaient-elles destinées qu’à retarder la conversation, qu’à éloigner le plus possible le moment où je devrais déballer mon passé à une parfaite inconnue… En fin de compte, je ne connaissais d’elle que le prénom qu’elle avait donné lorsque je lui avais demandé un peu plus tôt, n’était-ce pas peu pour lui raconter ce qui avait provoqué un changement d’une telle ampleur dans ma vie ? Non, j’avais posé ma question, je devais répondre à la sienne comme elle l’avait fait un peu plus tôt…

Je posai mon regard sur la feuille de papier, la main légèrement tremblante : je réfléchissais… Que devais-je écrire, que ne devais-je pas ? Je fermai les yeux et poussai un profond soupir : je ne pouvais pas tout expliquer, un résumé, très résumé même, suffirait amplement… J’avais à nouveau ouvert les yeux à nouveau avant d’écrire quelques mots sur le papier pour ensuite les présenter à la jeune femme comme je l’avais fait de nombreuses fois auparavant, espérant qu’elle ne se montrerait pas trop curieuse, détournant presque le regard.
« Ce n’est rien d’exceptionnel non plus. J’ai simplement perdu des amis à cause de la magie.»
Quel résumé… C’était bien trop simple pour qu’elle y croie. D’un côté, n’étais-je pas en train de dire la vérité, même si elle était lâchement camouflée derrière cette formule de phrase ? En général, on dit d’une personne décédée qu’elle était partie, perdue, disparue… mais encore fallait-il que la jeune femme le comprenne dans ce sens. De nombreuses personnes perdaient de vue des amis à cause de raisons débiles… Il aurait pu s’agir de cela, mais le passé que je tentais de dissimuler était tellement différent, tellement plus sombre… plus horrible…

Je n’avais réellement pas envie d’en parler, car cela raviverait sans aucun doute la douleur de ces évènements passés que je tentais en vain d’oublier, d’effacer, de dissimuler… Je ne pouvais pas y parvenir, pas ainsi… je devais les admettre et avancer… mais je n’arrivais visiblement pas encore à le faire… pas assez pour les expliquer à quelqu’un d’autre. Si cela avait été si simple… si mes amis avaient été perdus à cause d’une simple dispute… s’ils avaient encore été en vie… serais-je là à discuter avec une élève ? Serais-je simplement infirmier ?... Aurais-je tremblé en écrivant ces mots ?
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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
Junho Masaka


REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyMer 6 Fév - 15:13

Toutes ces questions qu’il se posait, je les voyais se refléter sur son visage. Toutes les personnes qui savaient la vérité se posaient toutes ces mêmes questions, même ma mère le faisait quand je la voyait encore, sans jamais oser les poser. Est-ce que c’était si dur de demander ? Je ne disais jamais rien, attendant que l’on me parle. Je m’en fichais bien qu’ils pensent que j’aime les femmes ou autre, je savais la vérité et c’était le plus important au fond. Enfin je pouvais me tromper, le doute planait toujours dans ma tête même si j’avais encore et toujours la même impression, j’étais peut-être juste parano. Mais à sa place, je me serais sûrement questionnée sur les mêmes choses parce que malgré ce que j’avais dis, ce n’était pas si banal que ça de se faire passer pour un homme. C’est vrai, en y réfléchissant, je n’en tirais rien de bénéfique désormais, je ne pouvais même plus espérer attirer l’attention de mon père de la manière dont je le désirais. Cependant, je ne pouvais répondre à des questions qui n’avaient pas été posées, ça aurait paru trop bizarre, déjà que je devais l’être, autant ne pas aggraver mon cas … Et puis moi aussi je me posais des questions, comme sur le fait qu’il ne parlait pas par exemple. Ca pouvait venir de tellement de choses différentes, naturelles ou psychologiques. Je n’avais pas l’intention de lui demander, j’allais me restreindre au sujet que l’on avait abordé, c’était bien assez. C’était peut-être déjà trop d’ailleurs ?

Je suivais sa main du regard, s’arrêtant sur le papier sans pour autant écrire. Il hésitait et c’était normal. Au départ, j’étais décidée à savoir, ça en était presque devenu important à mes yeux, mais maintenant, j’en venais presque à me dire qu’il n’était pas obligé de le faire. Etais-je vraiment destinée à lever ce voile tout de suite, ou même un jour tout simplement ? Il y a des choses qu’il ne vaut mieux pas savoir et que l’on ne saura jamais. Cela avait des chances d’en faire partie. Après tout, comment pouvait-il être sûr que j’étais capable de garder sa réponse pour moi ? Encore une fois j’étais la seule à savoir que ce que l’on me disait, je le protégeais coûte que coûte, les choses les plus futiles y compris. De toute façon, à qui je pourrais bien les raconter ? Même avec mes amis, le peu de choses que je disais quand je me décidais à parler ne concernaient que le présent.
Sa main … Si j’avais pu je l’aurais prise dans la mienne pour l’empêcher de trembler et d’écrire, mais je ne pouvais pas, ce n’était pas correct. Oui, l’empêcher d’écrire aussi, je n’étais pas sûre qu’il en avait envie, même un tout petit peu. D’ailleurs, mon impression à ce sujet persistait encore à l’arrivée de sa réponse. C’était vague mais probablement suffisant. Perdu, il avait juste écrit « perdu » mais n’importe qui aurait compris le véritable sens de sa phrase. Moi aussi je me cachais des choses en utilisant des mots pour dévier le véritable problème ou pour l’apaiser, le rendre moins important, ou du moins essayer. Je ne savais pas ce qui s’était précisément passé mais rien qu’avec ce que je savais, ce qui était peu, ça confirmait encore un peu l’idée que je me faisais de la magie. Une idée sûrement fausse, ça ne pouvait pas être si négatif que ce que je pensais si tant de gens aimaient ça.
Je m’étais contentée de détourner le regard en réfléchissant à ce que j’allais dire. Continuer ou non ? Je ne pouvais pas le forcer mais lui s’était permit de poser encore une question après que je me sois expliquée donc j’avais le droit de faire de même.

« Je suis désolée pour vous, mais je ne pense pas que ce soit insurmontable. Trouvez quelque chose pour vous y aider, que ce soit dans votre cœur ou à l'extérieur, chez quelqu'un par exemple. »

Finalement, j’avais décidé d’abandonner la question supplémentaire, mais rien ne me prouvait que mon commentaire n’était pas pire en fin de compte. Je ne lui avait pas dit clairement que mon père était mort et que ma mère ne donnait plus aucuns signes de vie depuis ce jour, il était donc dans le droit de penser que je ne pouvais pas savoir ce qu’il ressentait, ne serait-ce qu’un peu. Chaque situation était différente, je le savais, et personne ne réagissait de la même manière, donc non, en effet, je n’étais pas en mesure de le comprendre entièrement.
Et puis ce conseil que je venais de lui donner, d’où est-ce que je l’avais sorti ? A première vue on pourrait penser que c’était ce que j’avais fait mais je n’avais jamais rien appliqué de la sorte. En fait, j’avais juste nié et je continuais à le faire, me protégeant ainsi de la dure réalité. Je m’étais retrouvée toute seule d’un seul coup, qui l’aurait accepté si facilement ? J’en donnais l’impression certes, mais ce n’était qu’une façade.
Tout ce qui c’était dit aujourd’hui, c’était déjà trop. Il était peut-être temps de partir et d’essayer d’oublier cette discussion qui avait remuée tant de choses, que ce soit pour moi ou pour l’infirmier. Avec tout ça, j’avais complètement oublié que les compresses me grattaient terriblement, donc ce n’était pas si mal, au moins je les gardais bien sagement. Je restais malgré tout assise à côté de lui, hésitant à me lever ou non. Après tout, peut-être avait-il quelque chose à ajouter.

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Ren Minami
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REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  _
MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyMer 6 Fév - 16:48

J’aurais aimé esquiver ces questions que Jun pouvait me poser à tout instant… J’aurais aimé disparaître, ne jamais lui avoir dit de remettre ses compresses et l’avoir laissé partir, mais je ne le pouvais pas. Je devais tenir mon engagement et lui expliquer ce que je cachais… Bien évidemment, j’avais décidé d’employer la manière la plus simple pour le faire, la manière qui me permettrait d’omettre le plus gros de l’histoire… juste pour ne pas me faire du mal en lui exprimant réellement ce qu’il s’était passé ce jour là. C’était triste, incroyablement même, et j’étais tout simplement incapable de vivre avec ce fardeau qui m’oppressait un peu plus de jour en jour. Elle aussi avait un fardeau, c’était mon impression quand je voyais ce qu’elle faisait alors que son père n’était pas présent, mais je ne pouvais pas la questionner, pas plus que je ne l’aurais autorisé à le faire pour moi…

J’avais donc fermé les yeux, tremblant tandis que j’écrivais de simples mots, sur une simple feuille de papier… Pourquoi fallait-il que le passé me hante au point de me mettre dans un tel état pour des gestes aussi basiques ? Je n’osais pas imaginer l’effet que ces souvenirs pourraient avoir sur moi s’ils revenaient réellement à la surface un jour. Bref. Je n’avais pas le droit de me morfondre, pas ici, pas en présence de cette jeune femme qui semblait assez curieuse que pour parvenir à percer à jour ce que je cachais. Je ne pouvais me l’autoriser, c’était certain.

Alors que je lui avais montré ma réponse à sa précédente question, la voix de Jun avait à nouveau sonné à mes oreilles, déclarant quelque chose que je ne pouvais pas comprendre… que je ne voulais pas comprendre. Cela n’était pas insurmontable ? Avait-elle vécu ce que j’avais connu ? Savait-elle l’effet que cela faisait d’être le seul survivant dans une classe entière ? Je ne pouvais pas le savoir et, franchement, je souhaitais pour elle que cela ne soit pas le cas… mais dans un sens, entendre quelqu’un, une personne mal informée, m’annoncer que ce qui me hantait n’était pas insurmontable était une chose assez difficile, même si j’avais volontairement déguisé la réalité pour la rendre moins douloureuse. Comment aurait-elle pu savoir que je ne voulais partager cela avec personne, je ne lui avais pas même révélé…

J’étais convaincu que personne ne pourrait me venir en aide, ni aujourd’hui, ni demain… ni même dans des années. C’était la triste réalité dans laquelle je m’enfermais depuis quelques temps désormais… Ma vie pouvait sembler calme, comme je l’étais habituellement, mais mon passé n’était qu’un terrain accidenté que je tentais en vain de fuir, évitant avec difficultés les obstacles qui se dressaient sur mon parcours…

Quelques secondes après la remarque de la jeune femme, j’avais laissé un soupir m’échapper avant de reprendre le papier, sentant en moi ce sentiment que je détestais, surtout lorsqu’une autre personne était présente avec moi en un lieu. J’y inscrivis quelques mots, plus comme un ordre que comme une proposition, car je souhaitais réellement la voir quitter ces lieux au plus vite. Non pas qu’elle soit méchante, mais ses questions me semblaient sur l’instant beaucoup trop intrusives pour être permises… Elles me faisaient du mal et me faisaient ressasser des choses qui auraient à jamais du rester enfouies en moi…
« Retourne en cours maintenant, je n’ai pas envie que les surveillants viennent te chercher ici. Bonne journée…»
Simple excuse choisie parmi tant d’autres. Je n’avais rien à faire des surveillants… mangemorts ou pas, tant qu’ils ne me menaçaient pas avec de la magie. Je fermai les yeux avant de me lever, m’inclinant respectueusement envers la jeune femme qui était toujours là, tournant ensuite les talons pour me rendre dans la pièce annexe de l’infirmerie où j’allais lorsque je voulais me reposer. Là, je refermai la porte derrière moi, m’appuyant contre elle en tentant de ne pas pleurer… sans réellement y arriver.
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Junho Masaka
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MessageSujet: Re: REN&JUNHO - Merci baguette chérie ... REN&JUNHO - Merci baguette chérie ...  EmptyVen 8 Fév - 22:11

Une bêtise … Ca oui, je venais d’en faire une belle, et pas une comme celles que j’avais l’habitude de faire tous les jours, comme casser quelque chose ou m’étaler lamentablement sur le sol. Celle là concernée quelqu’un d’autre, pas seulement moi. Est-ce qu’en fait, je ne valais pas beaucoup mieux que mon père ? Je m’efforçais de faire tout le contraire, mais j’avais déjà entendu que l’on se rapprochait de l’attitude de nos parents sans nous en rendre compte. Je n’y croyais pas bien entendu, mais peut-être que ce qu’il venait de se passer remettait en cause mon jugement concernant cette théorie.
Mon conseil qui n’en était même pas un, n’avait servi strictement à rien à part à le blesser un peu plus. Enfin du moins c’était l’impression que j’avais eue. Pourtant, je le savais qu’il y avait des choses qu’il valait mieux ne pas faire remonter à la surface, mais cette fois-ci, je n’avais pas pu m’en empêcher. C’était égoïste, juste égoïste … Les conséquences, ce n’était pas moi qui allait les subir mais lui et seulement lui.

Après m’avoir demandé de partir, l’infirmier m’avait salué et était parti dans une autre pièce. Je l’avais regardé sans savoir quoi dire jusqu’au moment où il s’était finalement retourné et avait commencé à avancer. J’avais murmuré un petit « je suis désolée » qu’il n’avait même pas entendu et que personne n’aurait été en mesure d’entendre. M’excuser, c’était tout ce dont j’étais capable de faire. De toute façon, qu’est-ce que je pouvais faire de plus ? Ces trois mots, ils devaient être ceux que je disais le plus dans une journée, après avoir marché sur le pied de quelqu’un par exemple.
Je m’étais donc retrouvée toute seule sans vraiment comprendre ce qui m’arrivait. Après qu’il ait fermé la porte, je m’étais levée et repris mes affaires avant de lever la tête vers l’horloge, pour savoir ce que j’allais faire désormais. Cela faisait déjà un bon moment que j’étais là et je ne m’en rendais compte réellement que maintenant.

Non, il était trop tard, je ne voulais pas aller à quelque cours que se soit. Une seule alternative se présentait alors à moi, celle que je prenais si souvent, c’est-à-dire les couloirs. Enfin, un endroit quelque part dans l’école où je pouvais rester sans me faire remarquer par les professeurs ou les élèves qui passaient dans les couloirs, attendant avec impatience la fin de journée. C’était ce que j’allais chercher, une fois la porte de l’infirmerie passée dans le sens inverse cette fois-ci, me retournant quelques secondes avec une petite hésitation avant de refermer la porte sur moi.
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