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JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée...

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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
Junho Masaka


JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... - Page 2 _
MessageSujet: Re: JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... - Page 2 EmptyMer 27 Mar - 2:02

Rester encore un peu, rien qu’un peut, quelques petites minutes, c’était ce que je désirais vraiment. Je ne voulais pas retourner errer dans les couloirs toute seule en regardant tous les autres élèves se raconter des rumeurs au sujet de x ou y personne. Mais d’un autre côté, je ne savais jamais quoi faire avec Ren, tout paraissait si simple et si compliqué en même temps. Cette hésitation que j’avais tout le temps avant de dire le moindre mot, dans le but de ne pas le blesser.

Pourtant, je faisais des efforts, je tentais de ne pas trop réfléchir non plus à mes actes, sachant que ce n’était pas la meilleure des choses à faire, mais où était le juste milieu ? J’avais toujours l’impression de ne pas bien faire, de rater une étape ou un détail qui m’aurait indiqué que non, il n’aurait pas été bon de faire ceci ou cela. Tout ce que je voulais, c’était avoir la bonne façon d’agir … Mais c’était tellement dur, je n’arrivais même pas à correctement juger de ce que je faisais.

Tout le monde était dans ce cas-là, que ce soit pour cette raison ou non, que ce soit tous les jours ou seulement de temps en temps. Même ces personnes qui paraissaient intouchables tellement elles semblaient être sûres d’elle, j’en étais sûre. Peut-être que c’était un peu à cause de ça que Ren avait fait ça la veille. J’avais voulu l’aider au départ et je voulais encore le faire, mais je ne faisais rien. Pour moi ce n’était pas suffisant de rester à l’infirmerie avec lui, mais si c’était ce qu’il désirait, alors je le ferais sans poser plus de questions. Non, je ne referais pas la même erreur qu’à notre première rencontre, pas une nouvelle fois. J’avais assez regretté à ce moment-là.

Malgré sa tentative de suicide, j’avais l’impression que désormais, Ren appréciais un peu plus ma présence. Ca avait sûrement du commencer la dernière fois également mais là, c’était un peu plus voyant. Ca me faisait plaisir de savoir qu’il voulait que je reste, moi et pas quelqu’un d’autre. Après tout il aurait pu me mettre dehors et aller chercher quelqu’un d’autre. Ce quelqu’un d’autre, je n’avais aucune idée de qui ça pouvait être mais il devait bien y avoir des possibilités. Dans tout les cas, j’avais enfin accepté de penser que Ren voulait que je reste avec lui.

C’était compréhensible, il ne tenait probablement pas à rester seul dans son infirmerie, cette dernière étant complètement vide. On aurait presque pu penser que je le faisais exprès, de venir quand il n’y avait personne à part Ren, mais il n’y avait rien de cela. C’était juste le hasard, encore et toujours lui.

J’avais fait l’effort de sourire, pour faire comme de si rien n’était, ou du moins essayer. S’inquiéter pour moi aurait été inutile, déjà ça n’aurait rien arrangé, et en plus je n’aurais jamais dis pourquoi j’allais mal. Pas à Ren. La confiance n’était la chose qui faisait défaut ici, mais je ne voulais tout simplement pas qu’il s’en veuille. Il avait fait ce qu’il avait fait, c’était trop tard. Si je devais en subir seule les conséquences, tant pis, je l’aurais sauvé au moins.

Comme je l’avais espéré, Ren m’avait demandé de rester si je n’avais rien à faire. Bien sûr que non, et même si j’en avais eu, je serais restée en prétextant avoir du temps libre. Je m’avançais un peu de nouveau vers l’endroit duquel je m’étais levée peu de temps avant lorsque Ren me fit signe que je pouvais m’asseoir, mais je m’étais contentée de m’avancer, je ne m’étais pas assise. Pour l’instant je n’en avais pas envie. J’avais tourné mon attention vers la pièce toute entière, faisant le tour de celle-ci du regard. C’était quand même un peu bizarre ici …

En entendant de nouveau la craie glisser sur la surface de l’ardoise je retournai la tête vers Ren, regardant ce qu’il avait écrit une fois l’ardoise tendue en ma direction. Mais, je n’avais jamais demandé quelque chose à manger ?


« C’est gentil mais … Non rien en fait. »

Je souriais, un peu gênée par ce que je venais de dire. J’étais partie avec l’intention de lui dire que ce n’était pas la peine, mais au final, j’avais mis un terme à mes propos d’un seul coup. Si Ren partait chercher à manger, peut-être que lui mangerais. Ce n’était pas que je n’avais pas faim mais j’avais l’impression que ce qu’il faisait pour moi était trop, bien que cela ne soit pas déplaisant.

Je m’asseyais sur le lit en regardant Ren s’éloigner un peu et se diriger vers un journal qu’il pris soin d’ouvrir avant de me regarder. Je pouvais le lire c’était ça ? Ou peut-être le fallait-il carrément. A vrai dire, je ne l’avais même pas remarqué, posé sur un des lits vides de l’infirmerie. Une fois Ren parti, je m’étais levée et marchais vers le fameux journal … Au bout de quelques pas, je fis demi-tour pour retourner m’asseoir sur le lit que j’avais occupé. Je ne quittais le journal des yeux, comme s’il allait se lire tout seul.

Finalement, je pris mon courage à deux mains et je me levais pour prendre le petit cahier. Tout d’abord, pourquoi l’avoir ouvert là ? Pour répondre à cette question je tournais des pages pour revenir en arrière et me rendre compte que je pouvais pas le lire puisque ce n’était pas de l’anglais. Certes je parlais quelques mots de japonais grâce à mon ancienne famille mais le lire, je n’avais pas appris. Je retournais donc à la page ouverte par Ren et retournais m’asseoir en tailleur sur le lit pour commencer à lire.

J’avais voulu savoir pourquoi Ren était comme ça la première fois, j’avais fais une erreur, j’avais même abandonné le fait que j’en sache les raisons un jour, et là, sans que je puisse m’en douter, j’avais toutes les réponses dans les mains. Est-ce que je voulais vraiment savoir maintenant ? Je fermais le cahier et le gardais dans mes mains, attendant que Ren revienne.

J’ignorais combien de temps s’était écoulé, mais il était enfin de retour. Je m’asseyais un peu mieux, sur le rebord du lit et non pas en milieu et tendais son journal à Ren lorsqu’il s’approcha un tant soit peu de là où je me trouvais.

« Je ne sais pas si c’est le moment pour que je lise ça … »

Je baissais légèrement la tête sans regarder Ren, ne baissant pas les bras d’un millimètre pour autant. Je doutais de moi encore une fois, du fait que je sois la bonne personne pour lire ce concentré de son passé qui avait l’air si important et lourd.
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Ren Minami
Que fais tu à Poudlard ?
Ren Minami


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MessageSujet: Re: JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... - Page 2 EmptyMer 27 Mar - 18:24

Tout ce que je voulais en allant chercher à manger, c’était faire plaisir à Jun. Elle avait passé la nuit à l’infirmerie et n’avait donc pas pu profiter du petit déjeuner comme tout le monde. Bien que j’aie eu besoin de manger moi aussi à cause des médicaments que j’avais ingurgités (ceux-ci ayant des effets néfastes sur mon estomac), je faisais d’abord attention à elle et ensuite à moi. Je souris à Jun lorsqu’elle m’interpela avant que je sorte de la pièce. Elle voulait dire quelque chose mais n’osait pas le faire ? C’était assez amusant.

Je lui avais finalement donné mon journal dans l’espoir qu’elle accepte de le lire. J’avais besoin que quelqu’un me comprenne en fait et… bizarrement, c’était comme si j’avais l’impression qu’elle était une personne indiquée pour partager ce genre de chose… C’était étrange, mais je me sentais… confiant ? Oui, c’était peut-être cela. J’avais l’impression que Junho ne me prendrait pas en pitié si je lui dévoilais le contenu de mon journal, l’impression qu’elle n’allait pas me juger sur ce qui m’était arrivé… Je ne voulais pas… Mais en même temps… j’avais tellement envie que quelqu’un me comprenne, alors pourquoi pas elle ?

Quelque part, j’avais l’impression que l’histoire de Junho n’était pas facile non plus et je me sentais un peu coupable de lui infliger cela, mais elle avait voulu savoir et avait pointé quelque chose dans mon comportement par rapport à la magie. Je savais qu’elle n’était pas quelqu’un de stupide et, dans un sens, nous étions souvent forcés de nous croiser… Je ne savais pas pour quelles raisons, mais c’était ainsi et nous n’y pourrions rien. Si nous devions nous voir, c’était parce que… cela devait arriver. Peut-être que depuis l’accident j’avais commencé à croire à ce genre de choses…

Quoiqu’il en soit, quelques secondes plus tard, j’avais quitté les lieux pour descendre en cuisine afin de demander de quoi manger pour deux personnes. Bizarrement, on ne m’avait posé aucune question, mais cela n’était pas plus mal car je n’avais pas envie de discuter de ce qui s’était passé dans l’infirmerie la veille… Ma tentative de suicide, tout ça… Ce n’étaient que de mauvais souvenirs que je me devais de passer à la trappe aussi vite que possible.

Je remerciai la personne qui avait si gentiment accepté de me donner ce que je demandais (chose assez rare par les temps courants) et j’avais ensuite repris la route de l’infirmerie, poussant la porte comme je le pouvais avec la nourriture. Je souris à Jun qui se trouvait désormais assise sur un lit. Je déposai le plateau chargé à côté d’elle, m’asseyant de l’autre côté de celui-ci tout en voyant qu’elle me tendait mon journal. Je pris mon ardoise et répondit à ses paroles d’une phrase.

« J’aimerais que tu le gardes quand même, tu le liras quand tu en auras envie… si tu veux.»

L’incompréhension était bien la chose qui m’avait poussé à bout. La chose qui m’avait fait perdre pied et me noyer lentement dans mes souvenirs et ma douleur tandis que d’autres se confiaient sans problème. J’effaçai au bout d’un temps ce que j’avais écrit pour inscrire une nouvelle phrase.

« Je pense que je ne peux plus garder tout ça pour moi maintenant… Je ne veux pas risquer qu’hier se reproduise. »

Quelques secondes plus tard, je pris à nouveau mon ardoise, ayant compris la nature de Junho à toujours se remettre en question.

« Et oui, je veux que tu le lises. Toi. »

Je lui montrai alors l’ardoise, la regardant dans les yeux. Elle me fuyait souvent, elle semblait peu sûre d’elle à certains moment… Alors autant être clair sur ce point. Une fois le message passé, je retirai l’ardoise d’autour de mon cou et je séparai en deux les parts présentes sur le plateau, en donnant la moitié à Junho et gardant l’autre pour moi. Nous avions tous les deux besoin de nous nourrir. Une nouvelle fois, il y avait du chocolat chaud. J’espérais qu’elle n’allait pas encore l’abandonner comme elle l’avait fait un peu plus tôt, cela même si je n’étais pas celui qui l’avait préparé.
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Junho Masaka
Que fais tu à Poudlard ?
Junho Masaka


JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... - Page 2 _
MessageSujet: Re: JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... - Page 2 EmptyJeu 28 Mar - 22:37

Qui n’aurait pas douté de lui en ayant entre les mains ce dont il avait rêvé de connaître le secret à un moment donné ? Avoir enfin le moyen de savoir, de lever le voile sur quelque chose qui était resté flou jusque là, c’était réjouissant mais d’un autre côté, c’était effrayant aussi. Le journal qui se trouvait dans mes mains, les miennes à moi et pas celles de quelqu’un d’autre, il renfermait une partie de Ren en quelque sorte. Etais-je si proche de lui maintenant ? Ca devait être le cas, ou au moins un peu, pour que j’ai le droit de lire tout ça.

J’avais attendu Ren assise bien sagement sur le lit après avoir refermé le cahier, hésitant à l’ouvrir de nouveau ou non. J’avais envie de savoir, c’était un incontestable, mais quelque chose m’empêchait de passer à l’action et de parcourir enfin les pages de son passé. Le bruit de la porte m’avait sortie de mes pensées, je relevais la tête en direction de Ren qui venait de rentrer, quittant le journal des yeux. Je l’avais regardé avancer quelques secondes avant de lui tendre son écrit, baissant de nouveau la tête. Je ne voulais pas qu’il le reprenne mais sur le moment, j’avais pensé que c’était la meilleure chose à faire.

Il ne remarqua pas tout de suite que j’essayais tant bien que mal de lui rendre son cahier, à mon grand malheur. J’avais juste envie de le ramener vers moi et de faire comme si de rien n’était pour le garder tout bien réfléchit. Mais c’était un peu trop tard, j’aurais eu l’air encore plus d’une pauvre idiote. Je n’avais donc pas baissé les bras, ni relevé la tête d’ailleurs, attendant ainsi que Ren soit installé. Pitié, reprend le, pitié … Non en fait, ne le reprend pas. Enfin si. Je sais pas ! Oui, c’était bien ce que je me disais à cet instant.

Je relevais tout de même mon visage vers lui en l’entendant écrire pour répondre à ce que je venais de dire. Je soupirais doucement en voyant qu’il me demandait de le garder pour le lire plus tard, soulagée de ne pas passer à côté de cette occasion qui ne serait sûrement pas reproduite de si tôt. Je n’avais eu le temps de rien dire que déjà Ren effaçait sa phrase pour en inscrire une nouvelle. Je regardais sa main écrire sur l’ardoise, attendant qu’il me remontre cette dernière. J’avais déjà l’intention de lire le journal que j’avais maintenant posé juste à côté de moi sur le lit, mais si en plus ça pouvait l’aider, alors j’avais encore plus de raisons de le faire. S’il y avait bien quelque chose que je ne désirais pas, c’était qu’il réessaie de se tuer. Je ne savais pas pourquoi, mais ce sentiment de peur était un peu plus fort qu’il l’aurait été avec un ami, peut-être parce que Ren était adulte et qu’il était sensé montrer l’exemple.

Alors que j’avais un peu tourné la tête sur le côté en réfléchissant à tout ça, je la retournais de nouveau vers Ren qui me tendait encore une fois son ardoise en y ayant marqué autre chose. Je n’avais même pas eu le temps de dire quelque chose à ce sujet que déjà, il appuyait sur le fait qu’il voulait que ça soit moi qui lise son journal et pas quelqu’un d’autre. J’étais si prévisible que ça ? Depuis le début j’avais douté de moi, je l’avais toujours fait, alors dans un sens, ça avait probablement du se remarquer. J’avais beau essayer de le cacher, l’impression que cela était inutile et surtout inefficace avec Ren restait.

Pour une fois, j’avais retenu son regard lorsque j’avais quitté des yeux l’inscription de son ardoise. Bon, je rougissais un peu, mais ça ne devait pas se voir si ? Et même si c’était le cas, il n’y ferait sûrement pas attention, ça devait être banal comme réaction. De toute façon, pourquoi je réagissais ainsi moi ? Je n’avais aucune raison de le faire logiquement. Mais la logique … Une drôle d’histoire cette chose-là.


« Je comprend, je vais le garder et je lirais plus tard alors je pense. J’aimerais pas que tu recommence … »

Ce n’était pas une question de ne pas aimer, mais plutôt qu’il fallait qu’il ne recommence pas la même chose que la veille, surtout pour lui. Pendant que je confirmais le fait que je lirais ce qu’il avait écrit, Ren séparé en deux ce qu’il avait ramené sur le plateau posé entre nous deux. Ca avait l’air bon, ça donnait encore plus faim en fait … Avant qu’il parte de l’infirmerie j’aurais pu assez facilement m’abstenir de manger jusqu’au prochain repas mais là … Je le regardais faire, mon regard dérivant finalement sur un chocolat chaud, ce qui me fit sourire. C’était plutôt amusant, on aurait dit que Ren avait retenu que j’aimais ça depuis la dernière fois et que depuis, il m’en apportait dès que possible. C’était mignon même, ça ne m’arrivait pas souvent d’être la cible d’attention de ce genre.

En entendant mon ventre gargouiller, je mettais ma main dessus et relevait la tête vers Ren en rigolant un peu. Il avait réussi à me donner vraiment faim au final.


« J’ai faim en fin de compte je crois. »

Je pris un petit pain et en coupa un morceau pour le porter à ma bouche. Je faisais un peu le tour de l’infirmerie du regard avant de retourner celui-ci vers Ren en souriant légèrement. Je ne comprenais toujours pas vraiment pourquoi il aimait rester ici, mais j’imaginais que ça devait me paraître aussi étrange que les cours où je traînais pour lui. Ca devait probablement avoir quelque chose de rassurant.


« Tu as dis que tu allais faire du rangement, mais je trouve que c’est déjà plutôt bien rangé. »

C’est sûr, on ne pouvait pas dire ça de ma valise où se trouvait toutes mes affaires en vrac, même si je prenais soin de bien la fermer à chaque fois en remettant ce que j’avais pris à l’intérieur. Tout était dedans, ça fermait, mais l’organisation de l’espace n’était pas au rendez-vous. Apparemment, Ren était un peu le contraire avec son infirmerie, bien que cela paraisse normal pour un lieu où l’on soigne les gens.
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Ren Minami
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Ren Minami


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MessageSujet: Re: JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... - Page 2 EmptySam 30 Mar - 1:36

J’avais été clair envers Jun : je voulais qu’elle soit celle qui lirait mon journal. Je n’avais pas de raison précise à lui donner, juste celle qu’elle avait été là au bon moment et que j’estimais qu’elle ne devait pas rester dans l’incompréhension face à ce qui avait failli se passer devant ses yeux. Pour cette raison, parce que je voulais qu’elle soit celle-ci qui comprendrait, ou du moins connaîtrait, mon passé difficile, je n’avais pas réagi lorsqu’elle m’avait tendu le cahier comme pour me le rendre. Non, je ne lui reprendrais pas de sitôt. J’étais bel et bien décidé à le lui laisser. Si j’avais besoin d’écrire, j’en prendrais un autre.

Dans un sens, c’était peut-être comme un moyen de tenter de me détacher de ce que je gardais au fond de moi depuis si longtemps. Ces mémoires que j’avais écrites me restaient peut-être en tête car je m’y repenchais trop souvent, réécrivant à l’infini les même phrases tristes et désespérées dans le seul but de tenter de les oublier une bonne fois pour toute. L’écriture était une belle chose, certes, mais quand on y pensait il était difficile de réellement faire passer ses sentiments au travers d’elle lorsqu’ils étaient si compliqués et douloureux.

Lorsque j’avais insisté sur le fait que ce devait-être elle, la personne qui lirait mon écrit, elle avait levé la tête vers moi et avait soutenu mon regard durant quelques secondes. Je ne fis aucun commentaire quand je remarquai qu’elle rougissait légèrement. Une nouvelle fois je la mettais mal à l’aise… J’étais réellement embêté par cela car je me demandais si je n’aurais pas mieux fait d’arrêter d’écrire des bêtises au lieu de travailler… Je lui avais finalement adressé un faible sourire lorsqu’elle m’avait annoncé le lire plus tard… précisant également qu’elle ne voulait pas que je recommence.

J’avais continué à séparer la nourriture en deux pour que nous en aillions tous les deux. Je n’avais pas tellement d’appétit, mais je devais manger pour mon propre bien. Bien évidemment, cela n’était pas habituel pour moi qui avais tenté de mourir la veille, mais je me disais que, peut-être, je devais essayer de limiter les séquelles que cet abus aurait peut-être sur ma santé. Je souris un peu avant de lui donner une tasse de chocolat chaud à deux mains, afin de ne pas la faire tomber, mais également parce qu’il était plus poli de faire les choses ainsi dans mon pays…

Je souriais, un peu rassuré que Junho mange un peu, mais je m’étais amusé de son gargouillement assez soudain. Je n’étais pas bête : je savais qu’elle aurait besoin de nourriture après avoir passé la nuit à l’infirmerie sans avoir mangé et, en bon infirmier que j’étais, j’étais également conscient de l’importance du premier repas d’une journée. J’étais donc assez satisfait de savoir qu’elle mangeait mais, surtout, de savoir qu’elle avait faim malgré ce qu’elle semblait dire habituellement. Elle prenait tellement peu soin d’elle…

À l’instar de ce qu’elle faisait, je pris un peu de nourriture pour la porter à mes lèvres. J’aurais du mal à manger, je le savais d’avance, mais j’allais faire un effort pour éviter qu’elle s’inquiète… Oui, j’avais réellement envie de limiter son inquiétude, car elle n’était pas franchement utile selon moi. Je souris un peu avant d’avaler. J’avais un peu de mal… mais c’était normal. Je portais un autre morceau à ma bouche quand j’entendis la voix de Jun s’élever à nouveau.

Je posai alors mon regard sur l’infirmerie. Elle lui paraissait rangée ? Peut-être que j’avais ce besoin oppressant de toujours tout maintenir intact car c’était le désordre dans ma tête ? Peut-être que j’avais cette envie de garder l’environnement dans lequel je travaillais impeccablement propre, au point de le rendre parfois froid sans même m’en rendre compte. Je mangeai finalement le morceau que j’avais dans la main pour reprendre mon ardoise et inscrire quelques mots dessus.

« J’ai toujours l’impression que les choses ne sont pas à leur place… Mais c’est peut-être dans ma tête que je devrais faire du rangement… »

Je lui montrai ensuite l’ardoise, la posant sur le côté avant de reprendre un morceau de pain et de porter ma tasse de chocolat à mes lèvres. J’avais du mal à boire aussi… J’appréhendais un peu les effets que les médicaments auraient sur mon estomac dans les jours à venir, mais dans un sens cela m’apprendrait peut-être à faire des bêtises de la sorte. Quelques secondes plus tard, je décidai d’arrêter de manger, posant ma tasse de chocolat sur le plateau et laissant mon regard se perdre sur la pièce dans laquelle nous étions.

Il était vrai que cet endroit était rangé, mais il ne me semblait pas aussi en ordre que je l’aurais voulu… Peut-être voulais-je sans cesse camoufler mon mal être intérieur en me faisant passer pour quelqu’un de calme et intouchable, pour quelqu’un de difficile à atteindre… quelqu’un de maniaque ? Je n’en savais rien… L’image que je donnais de moi n’était-elle pas celle d’une personne dont la vie était parfaitement propre, réglée, calme, plate ? Elle ne l’était pas pourtant… bien loin de là… C’était peut-être pour cela que, malgré ce rangement que je tentais de maintenir… je ne cessais de trouver cette pièce imparfaite. Si j’avais du respecter mes ressentis… la pièce aurait été saccagée depuis bien longtemps.
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Junho Masaka
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MessageSujet: Re: JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... - Page 2 EmptySam 30 Mar - 22:49

En fin de compte, je commençais à me sentir plutôt bien ici, dans l’infirmerie de l’école. C’était probablement du au fait que toutes les fois où j’étais venue, il n’y avait eu personne. Enfin, « toutes », je n’étais venue que deux fois … Mais si cette pièce avait vraiment été vide, ça n’aurait pas été pareil. Si Ren n’était pas là, à côté de moi. Ici je pouvais être ce que j’étais réellement sans faire semblant d’être quelqu’un d’autre. C’est vrai, j’étais un peu gênée pour un rien, mais j’étais contente de ne pas être partie.

Et si la première fois, j’étais tombée sur une autre personne, sur l’infirmière ? Tout aurait été différent, je ne serais pas sortie avec Ren, je n’aurais pas été là la veille pour le sauver … Ou peut-être qu’il n’aurait même pas essayé de se tuer. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à cette possibilité, que si je n’avais pas été là, il se serait senti mieux. J’avais voulu l’aider mais finalement, est-ce que je n’avais pas fait le contraire en lui parlant comme je l’avais fait ? Ce sentiment d’avoir fait du mal à quelqu’un par accident, ce sentiment que je ressentais si souvent, impossible de s’en débarrasser. J’avais beau essayer, il restait dans ma tête, bien présent et refaisant surface à chaque occasion. Et il y en avait des occasions …

J’avais pris la tasse que me tendait Ren tout en le regardant sourire après que j’ai affirmé que je lirais son journal. C’était un petit sourire, mais c’était assez pour me rassurer un peu. Si ça lui faisait du bien que je lise ce qu’il avait écrit, si je pouvais l’aider sans le blesser une nouvelle fois, alors je le ferais avec plaisir. C’était moi qui lui avais sauvé la vie mais j’avais l’impression que je devais me racheter pour notre première conversation, et aussi pour la chute dans la neige. Si je faisais ça, je serais bel et bien pardonnée non ?

Je bus un peu du chocolat chaud avant de le reposer pour manger un peu. Ren avait l’air de faire pour moi ce que je ne faisais pas, ce que je n’avais fait. Ce n’était peut-être pas grand-chose, peut-être que n’importe qui l’aurait fait, mais ça me faisait du bien qu’il s’occupe un peu de moi. Je n’étais même pas capable de faire ce qu’il faisait pour moi. Oui, je m’en fichais si j’avais besoin de manger ou non, si je me faisais une simple bosse ou une grosse entaille. Pour moi le résultat était le même, ça ne me faisait du mal qu’à moi, alors ça importé peu, même pour moi. J’aurais du agir autrement, faire un minimum attention à ce que je faisais, ne pas juste me contenter de me soigner en quelques secondes, ne pas sauter plusieurs repas ou nuits de sommeil à la suite, mais je n’en voyait pas tellement l’intérêt.

Même si je prenais aussi soin de moi, j’avais envie de le faire pour les autres, pour mes amis. C’était pour cette raison que je cachais beaucoup de choses, pour que je paraisse juste normale. Quand j’étais triste, je ne pleurais pas, je gardais tout à l’intérieur de moi, bien enfoui. Je savais que ce n’était pas la meilleure des choses à faire, mais qu’est ce que je pouvais faire à la place ? Pleurer comme je l’avais fait quelques instants avant dans les bras de Ren ? Ca m’avait fait un peu bien, mais je ne voulais pas que ça se reproduise un jour. Ce n’était peut-être pas très important aux premiers abords, mais ça l’était pour moi, même si j’ignorais en partie pourquoi.

Alors que j’avais retourné la tête vers lui pour lui faire part de mon ressenti sur l’état de l’infirmerie, je remarquai qu’il était lui aussi en train de manger. Je me doutais bien qu’il ne mangerait pas grand-chose, mais j’étais contente qu’il le fasse un peu. En fait, si j’avais parlé du rangement de la pièce, c’était peut-être aussi pour changer de sujet et partir sur quelque chose qui n’avait pas un lien direct avec ce qu’il s’était passé la veille. Ce n’était pas vraiment pour lui que je faisais ça mais surtout pour moi. Je n’avais pas envie d’en parler en profondeur, c’était bien trop proche … Je fuyais donc ce sujet-là en essayant de faire une diversion.

Je lisais sa réponse avant qu’il repose l’ardoise sur le lit et qu’il se remette à manger. Peut-être qu’il n’avait pas tort, enfin sur le fait qu’il doive faire du rangement dans sa tête du moins. S’il s’était retrouvé dans cet état, c’était sûrement parce qu’il pensait trop au passé. Je ne lui demandais pas d’oublier tout ce qui lui était arrivé ça me paraissait idiot, mais juste de mettre tout ça dans un coin de sa tête. C’était plus facile à dire qu’à faire, j’en avais conscience, j’essayais de le faire depuis déjà quelques temps et on pouvait voir le résultat rien qu’en posant les yeux sur moi. Si j’avais réellement réussi, est-ce que je ressemblerais vraiment à ça ?

Mais là, on revenait sur la discussion que l’on avait eu la dernière fois à l’infirmerie avant qu’il ne jette presque dehors. Je ne voulais pas que le même scénario se produise, alors je réfléchissais à ce que je pouvais dire. Je ne prononçais pas un mot jusqu’à ce qu’il repose sa tasse sur le plateau.


« Peut-être que tu devrais un peu plus sortir d’ici, que ce soit pour le rangement de la pièce ou de ta tête. Si tu étais un peu moins là, tu aurais sûrement moins l’impression que ça a besoin de rangement, et puis ça ne peut que te faire du bien. »

J’osais lui dire ça, moi qui n’agissais pas bien que lui, qui restais dans les couloirs de l’école sans savoir quel chemin choisir. J’étais coincée entre les dortoirs et les salles de cours, et je choisissais de rester entre les deux. C’était ainsi pour tout, je n’arrivais jamais à tendre une main vers une possibilité ou une autre. On avait toujours pris les décisions pour moi en me les imposant, alors j’avais du mal à en prendre maintenant que je le devais. Ce n’était pas que je pouvait, c’était vraiment une nécessité, de plus en plus.

Moi aussi je devrais sortir un peu plus de l’enceinte de l’école, me sortir de mes habitudes pas tellement réjouissantes. Ce que je faisais quasiment tous les jours ? Rester dans l’ombre, assise quelque part. Je sortais bien quelques fois, mais cela n’arrivait vraiment pas souvent. En fait, je restais dépendante de quelque chose qui n’était plus là. J’avais le sentiment de me retrouver dans une impasse.

Je regardais Ren qui était alors en train d’observer la pièce, comme pour vérifier une nouvelle fois si ce que j’avais dis au niveau du rangement était vrai ou non. Je souriais un peu et touchait une fois son épaule d’une main pour lui faire tourner la tête et le sortir de ses pensées.


« L’infirmerie, tu n’a qu’à la ranger une fois et tout laisser à ces places-là, ne plus rien bouger. »

C’était un peu idiot comme solution, mais je pensais que ça avait peut-être une chance pour l’aider. Cette manie de tout ranger, c’était probablement une version matériel de ce qu’il aurait aimé faire avec ses pensées. Que tout soit à sa place, que les souvenirs restent dans le passé et non bien présentes. Je me trompais peut-être, mais dans tout les cas, ce que je venais de lui dire ne pouvait que lui laisser plus de temps pour faire autre chose, donc c’était profitable. Je souriais un peu plus en le regardant avant de rajouter un détail qui me paraissait vraiment ridicule après coup, mais trop tard.

« Je viendrais vérifier si ça peut te motiver. »
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Ren Minami
Que fais tu à Poudlard ?
Ren Minami


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MessageSujet: Re: JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... - Page 2 EmptyMer 3 Avr - 19:42

On dit souvent que le désordre d’une pièce est le reflet de la manière dont on se sent au fond de nous. J’avais besoin d’ordre dans ma tête, peut-être était-ce pour cette raison que je passais mon temps à vouloir ranger les endroits dans lesquels se déroulaient les évènements de mon quotidien. Chaque fiole, chaque objet, chaque chose, qu’elle soit importante ou pas, devait se trouver en un endroit bien précis et y rester. Mes fantômes avaient toujours refusé de rester au fond de moi sans en ressortir. Ils revenaient sans cesse me hanter lorsque je n’en avais pas l’envie ni le besoin… J’avais besoin d’ordre, de faire le vide dans mon esprit pour ne plus en souffrir…

Alors que mon regard parcourait lentement la pièce dans laquelle je passais le plus clair de mon temps, mes pensées étaient encore en train de vagabonder. Je souris un peu à Junho lorsque celle-ci me conseilla de sortir un peu plus de l’infirmerie. Je n’y étais pas habitué… j’étais trop ancré dans mes habitudes ; celle de me renfermer sur moi-même, celle de ne pas me confier, celle de rester des journées durant dans mon infirmerie sans la quitter pour les repas, me contentant de faire le trajet qui menait à ma chambre…

À force, ma vie était un peu une suite sans fin d’évènements répétés et identiques… J’étais coincé dans une routine douloureuse dont je n’arrivais pas à me défaire… Mais peut-être avais-je peur de passer à autre chose ? Peut-être avais-je peur d’oublier ce qu’il s’était passé en avançant à nouveau ? Je vivais dans mon passé car je craignais de perdre les choses qui avaient été importantes pour moi par le passé. Tout n’était peut-être qu’une question de deuil que je n’avais pas voulu faire. Je n’avais voulu oublier ni Pitaro… ni Mika… ni aucun autre de mes camarades d’antan.

Mon regard s’était alors reposé sur mon ardoise tandis que je prenais à nouveau la craie pour écrire et montrer à Junho ma réponse à son conseil.

« Je n’ai rien à faire dehors, à chaque fois je retombe sur de mauvais souvenirs ou des choses qui me rappellent des choses que je voudrais oublier… L’infirmerie est un peu le seul endroit où rien ne m’y renvoie… »

Peut-être aurais-je du parler au passé ? Après tout, depuis que Junho était venue dans mon infirmerie pour sa blessure au ventre, la première fois, je n’avais plus pu être dans cette infirmerie sans cesser de la voir mal rangée, imparfaite… Elle avait peut-être bousculé quelque chose dans la bulle de sécurité que j’avais formée dans cet endroit. Je souris un peu après quelques secondes, effaçant mes mots pour les remplacer par de nouveaux.

«Je vais essayer. Si tu veux je te préviendrai et on ira boire un verre aux trois-balais ? Ca m’avait fait du bien. Puis je pense que sortir un peu ne te ferait pas de mal à toi non plus.»

J’avais l’impression que Junho était quelqu’un de fort solitaire… Une personne qui passait son temps à dépendre de ses propres moyens sans réellement être entourée… Ce n’était peut-être qu’une idée, mais c’étaient là mes pensées après l’avoir rencontrée plusieurs fois dans diverses situations…

Une nouvelle fois, mon regard s’était posé sur l’infirmerie. La voix de Junho s’éleva à nouveau pour me donner un conseil… J’avais déjà essayé, mais cela n’avait pas porté ses fruits… À chaque fois, l’objet me semblait mal placé, inutile ou inconvenable… C’était pénible mais je n’y pouvais rien.

« Mais à chaque fois les choses me sembleront mal rangées… »Avais-je écrit sur l’ardoise.

J’allais forcément avoir cette impression… je le savais… c’était un toc que j’avais acquis à mesure des années, des mois, des jours… Je fermai les yeux après quelques secondes et, quand je les ouvris à nouveau, je portai une main à ma bouche pour dissimuler un bâillement assez long. Oui, j’étais fatigué… plus réellement à cause des médicaments, mais à cause du reste et de tout ce qui se produisait… Il était clair que le résidu des substances y était un peu pour quelque chose, mais c’était un grand tout… Je posai mon regard sur Junho avant de reprendre mon ardoise pour écrire.

« Je pense que j’aurais besoin d’une sieste. Je ne vais pas te retenir plus longtemps et je vais essayer de me reposer. J’en ai besoin. »

Pour une fois je ne la chassais pas. Je n’en avais aucune raison en fait, j’avais juste besoin de dormir un peu et ne voulait pas la forcer à rester là sans raison. Je lui avais donc adressé un petit sourire avant de reprendre mon ardoise pour écrire quelques mots à sa surface.

« Merci d’être restée en tous cas. »

Après tout, elle était restée la veille alors qu’elle aurait pu fuir… Elle était restée comme je l’avais retenue… Donc oui, j’étais content qu’elle soit là et je devais l’en remercier.
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Junho Masaka
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Junho Masaka


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MessageSujet: Re: JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... JUNHO&REN - On ne pleure jamais pour une fleur fânée... - Page 2 EmptyVen 5 Avr - 22:53

Tous ces gens qui passaient leur temps à sortir à gauche et à droite, je ne les avais jamais vraiment compris. J’avais fini par trouver que de changer d’environnement était quelque chose de complètement inutile. Il y avait des chances que je pense cela car j’avais été de le faire définitivement de force. Je ne tenais pas particulièrement à sortir de l’école, je voulais juste y rester, c’était la seule attache qui me restait désormais. Alors non, je ne voulais pas partir, ne pas voir autre chose que les murs de pierres froides, de quitter l’endroit auquel j’avais été forcée de m’attacher. Beaucoup d’élèves qui n’étaient pas de sang-pur rêvaient de pouvoir aller à Pré-au-Lard à leur guise, tous ces trucs qu’on avait le droit de faire et pas les autres, et bien moi, je leur donnais ma place volontiers.

Peut-être que je pensais de manière trop pessimiste, que j’avais trop peur de ne lâcher serait-ce qu’une seconde une des choses que j’avais acquis pour essayer d’en avoir plus. Je n’aimais pas prendre de risques inutiles, je faisais tout pour éviter ce genre de situations. J’en avais déjà assez à faire avec moi-même. Une nouvelle fois, j’avais donné un conseil à Ren que je n’étais pas capable d’appliquer et sur lequel je n’avais aucune certitude.

Ce n’était pas une mauvaise idée à la base, de lui dire de sortir plus souvent de son infirmerie. En fait, ça m’avait paru la meilleure chose à faire pour lui, et puis c’était ce qui m’était directement venu à l’esprit. Je voulais juste l’aider mais au final, sortir emblait plus être quelque chose de négatif pour lui que l’inverse, enfin d’après ce qu’il disait. En lisant sa phrase concernant l’infirmerie je souriais un peu, pensant un peu à ce qu’était l’école pour moi. Je n’y sentais pas en sécurité, c’est vrai, mais c’était le seul endroit où j’avais l’impression d’avoir ma place, du moins quand j’étais seule. Les salles de cours remplies, ce n’était pas fait pour moi, non non.

Déjà la première fois j’avais vaguement exprimé mon opinion sur la place du passé avec Ren. Les souvenirs devaient rester des souvenirs, mais d’après moi, ils ne devaient pas être oubliés. Je concevais bien l’idée que ceux de Ren soient horribles puisque j’avais commencé à lire son journal, mais je continuais à croire qu’oublier tout ça n’était pas bon. Et impossible surtout, à part pour un amnésique. Mais je ne lui souhaitais pas de le devenir.

Je souriais encore un peu lorsque Ren effaça son ardoise pour écrire de nouveau. Je l’avais regardé écrire, comme presque à chaque fois, et avait lu ce qu’il avait dire. Ca lui avait fait du bien alors de sortir avec moi ? Je ne pensais pas ça vraiment possible mais enfin, je n’allais pas affirmer le contraire alors que ça n’aurait servi strictement à rien. Moi aussi j’avais apprécié passer du temps avec Ren, même dans un endroit un minimum peuplé, mais là, qu’il me propose de me prévenir la prochaine fois … J’avais juste envie de dire que oui, je voulais, mais j’hésitais un peu.

Finalement, j’avais doucement hoché la tête positivement comme une idiote, sans rien dire. Parfaitement, ça voulait dire oui. J’aurais pu mal prendre le fait que Ren pense que je doive sortir de Poudlard moi, après tout il pouvait imaginer et sous entendre ce qu’il voulait, mais heureusement ce n’est pas le cas. Pour donner ma réponse j’avais préféré ne dire aucun mot pour ne pas dire de bêtise, pour une fois.

Toujours mal rangés … Quand on jetait une œil à l’infirmerie, la phrase écrite par Ren perdait un peu tout son sens, du moins sa crédibilité. Cet endroit, il était … Rangé, comme le devait être une infirmerie. La place d’un objet après tout, ce n’est pas si important que ça non, tant que la personne sensée l’utiliser est capable de le trouver ? Et apparemment Ren n’avait pas eu à chercher quoi que se soit lors de mes visites, ils savaient où étaient les choses dont il avait besoin. Mais tout ça était probablement rattaché à toutes ses autres pensées.

Je n’avais eu le temps de répondre, j’étais occupée à le regarder bailler et ensuite écrire sur son ardoise. Pourquoi voir quelqu’un bailler ainsi donnant tant envie de dormir ? J’avais beau avoir dormi un peu plus que d’habitude, ça n’empêchait rien. Ce n’était pas le moment pourtant.


« Oui tu as raison, tu devrais. Je vais te laisser pour que tu puisses dormir tranquillement. »

A vrai dire, j’étais un peu soulagée qu’il amène lui-même le fait que je doive partir, parce qu’il fallait bien que cela arrive mais que je n’avais aucune idée de comment le dire. Et aussi, d’un certain côté, je n’avais plus envie de le quitter maintenant. Malgré tout j’avais décidé de lui faire confiance, il ne recommencerait pas. Qu’est ce que je pouvais faire à part ça de toute façon ? Pas grand-chose, voire rien du tout …

Je lui retournais son sourire en me levant, le journal dans une main. Je m’avançais de quelques pas hésitants et me retournais vers Ren en souriant doucement. Il n’était pas obligé de me remercier pour avoir été là au bon moment, ça avait été du hasard. Bon par contre, il avait des raisons de le faire pour que je sois restée avec lui quand il m’avait retenue … J’acceptais donc sans rien répondre à ce sujet, ne voulant pas l’embêter d’avantage.

« C’était rien, ne t’inquiètes pas. J’espère qu’on se reverra bientôt. J’ai pas envie de me blesser hein, je voulais dire … Enfin voilà … Reposes toi bien. »

En avoir conscience ne suffisait pas à y remédier apparemment, j’avais toujours l’air aussi idiote. Je me dirigeais vers la porte en ramenant le journal de Ren contre ma poitrine, le tenant toujours fermement d’une main. Je ne voulais pas le perdre, et que personne ne le prenne aussi.
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