[LVH']

C'était fou le nombre de choses qui pouvaient nous passer par la tête quand on fixait la grande étendue placide qui constituait le lac de Poudlard. Quelqu'un de normal se serait peut être - probablement - dit, que c'était beau, que c'était calme, que ça l'apaisait. Moi je me demandais combien de pierres il fallait que je mette dans mes poches pour m'y noyer. Chacun son... truc n'est ce pas je suppose... ? Mon truc c'était d'imaginer ma mort à la manière d'un des plus grand auteur anglophone. Oui, quitte à mourir dans l'impureté de mes pensées, autant mourir comme un de ces dits " moldus" que ma famille detestait n'est ce pas ? Provocation. Toujours. Mais si je n'étais pas provocation qu'étais-je alors d'autre ? La question demeurait... Et emeurerait peut être. Je soupirais. De legeres gouttes de pluies tombaient desormais sur le lac, et non loin de moi j'entendais le grognement explicite du saule cogneur. Quelqu'un essayait de passer dessous. Le spectacle ne m'interessait pas. Aprés... Le fait était de savoir, qu'est ce qui m'interessait encore de nos jours ? Plus grand chose non ? Je soupirais doucement.

Des pas non loin de moi et une aura familière bien que troublée qui s'approchait. Je ne bougeais pas. Ce flux de sentiment était connu de tout mon être. Je n'avais aucune raison de m'en aller, et aucune raison non plus de laisser ma pseudo quietude être troublée par ça. Depuis l'evenement dans la grand salle, depuis que tout le monde se demandait ce que Mademoiselle Indriason m'avait fait quand elle m'avait sorti... Plus grand monde n'osait venir me parler. A part bien sur les gens que je connaissais, et qui me connaissaient bien. Maddison. Alice. Félicia. Stan... Qu'importait. Ma tête etait ailleurs, mon coeur était... perturbé. Tant pis. Ca j'en parlerais à personne.

De manière assez maniaque je tirais sur la cigarette entre mes lèvres. Vieille habitude. Trés moldu pour ... provoquer encore ? Pour dire aux mangemorts " je vous emmerde" pour dire à mes parents et aux gens bien trop pensant... Rah. C'était meme pas la crise d'adolescence, j'esperais juste qu'un mangemort un peu trop tatillon me balance un avada. Et fini. Liberée. La voix me tira de mes pensées. « C'est nocif à ta santé , Luka . ». Doucement je retournais la tête vers lui, et j'ecrasais du bout de ma converse la dite chose nocive. « Qu'est ce qui n'est pas nocif en ce moment ? » Ca lui valu juste un haussement d'epaule et je lui souriais. « Ca n'a pas l'air d'aller trop fort... » Les inconvénients d'être amis avec des empathes, c'est qu'on ne peut pas leur cacher grand chose.

[LVH']

Lins. Fallait pas croire, mais ... ça me faisait plaisir de le voir. Même si dans mon caractere plutot chiant je refuserais de l'avouer. Ouais, Lins ça me faisait trés plaisir de le voir. Il avait interompu mes maussades et moroses pensées par sa simple présence, et pour lui, pour le voir légerement sourire j'avais ecrasé la cigarette contre l'herbe humide.

« Han je vois . Tu pètes la forme . Mais c'est pas pour ça que tu dois crever en t'intoxiquant à la cigarette .» Je ne répondais pas vraiment, je me contentais de hausser les épaules en essayant de redonner un peu de vie à mon regard. Ce n'était pas des plus faciles, j'étais tellement lassée. Tellement... exasperée et vide d'illusions et d'espoir. « Mais je suis content , tu m'as écouté .» Je souriais. C'était plus fort que moi finalement. Et je sortais quelques mots que j'aurais du eviter de sortir peut être. « Au moins il y'a quelqu'un de content grace à mes actions. » Blasée. J'arrivais pas vraiment à avoir un autre ton en ce moment. Le vent dans mes cheveux me sortit de quelques pensées, ils avaient tendance à debarquer devant mes yeux comme ça, m'obstruant la vue, et je les laissais faire. Quelque chose d'autre me tira de mes reflexions, Lins n'avait pas l'air dans son assiette. Il avait une aura... étrange, et peu usuelle. Je fronçais les sourcils, et je le fixais un peu lui demandant plus ou moins ce qui n'allait pas.

La reponse ne tarda pas. « Je ne peux rien te cacher , pas vrai ? Comme tout le monde.. ..Mon cas n'en est qu'un parmi les autres . Non il n'allait pas bien, et je n'epiloguais pas la dessus malgré mon envie, car les choses etaient bien claires. Il avait du croiser un mangemort dans les couloirs, et il avait du subir les nouvelles lois qui regissaient Poudlard en ce moment. Il me fixait, et je clignais trop vite des yeux. J'étais fatiguée, et même si je savais qu'il n'était pas legilimens, j'avais toujours peur que par mes yeux on lise en moi. Malheureusement, c'était trop tard. Ca n'allait pas. Il venait de statuer la dessus, et je haussais un peu les epaules.

« Ne t'inquiete pas pour moi. Je suis juste trés lasse. Tout le monde a tellement peur ici, tout le monde est tellement paniqué. Je ressens tout ça en moi, alors que moi... je n'ai pas vraiment peur. » Je soupirais doucement et je m'asseyais sur un coin d'herbe en l'invitant à faire de même. « Est ce que tu es blessé ? » Et moi, j'avais beau ne pas vouloir que l'on s'inquiete pour moi, je m'inquietais pour les autres. Peut être beaucoup trop.

[LVH']

J'étais lassée, c'était un fait dont je ne demordais pas. Et Lins était un garçon intelligent, un garçon doux et attentioné aussi. Et dans le mille, il n'allait pas me laisser seule avec mon desespoir. Bah, tant pis. Ce soir on allait faire un effort, je retournerais dans ma deprime demain. Bonne idée hein ? Je tentais même le sourire.

« Déprime pas ainsi , je t'ai toujours dis qu'on avait notre valeur sur Terre . Il y a peut être déjà et il y aura d'autres personnes comme moi . Je t'interdis de faire ta tête de mule .»

« Ouais, enfin, un seul toi ça suffit tu sais ! » Un petit clin d'oeil. Je le taquinais. Bien sur que je le taquinais, ça rendait la conversation moins lourde de deprime. Et j'insistais sur le fait qu'il ne devait pas s'inquieter, lui expliquant vite fait quelque chose qui n'allait pas. Mon empathie. Le fait que je ressente les putains de sentiments de tout le monde. Et je m'asseyais, le regardant faire de même alors qu'il insistait un peu plus. Zut, et moi qui croyait que l'empathie avait été une raison suffisante.

« Hm . Mais s'il y a autre chose...Enfin tu sais..Je sais pas moi . J'veux pas jouer les inspecteurs chiants mais j'ai aucune envie de faire semblant et d'ignorer ce qui se passe en plus de ça .»

Je me fendais d'un leger sourire mysterieux. Aprés tout. Si je ne pouvais pas lui en parler à lui. A qui pouvais-je en parler? Ben à Félicia peut être ? Non, mauvaise idée. Pas à Félicia. A Heather. Oui bien sur que je pouvais en parler à Heather, mais la derniere fois que j'avais essayé de parler avec elle, il s'était ... passé autre chose. Tiens, je pourrais peut être lui parler de ça aussi ? Le fait que j'étais troublée par notre professeur de vol, et que nous étions amenées à faire des choses pas trés catholiques parfois ? Ou alors... Lui parler de Féli ? En tout cas je pouvais pas parler à Alice, je pensais pas qu'elle kiffe tout ce que j'avais à lui dire. Oh tiens, niveau dark je pouvais peut être essayer de courir dans la foret en cherchant Bellatrix Black, peut être qu'elle m'ecouterait entre deux doloris. Je soupirais doucement.

« Je t'expliquerai. Un peu plus tard. Laisse moi trouver les mots. » C'était honête. Et prometeur. Parce que même si j'étais souvent renfermée, et mysterieuse, j'étais sincere, et quand je prometais quelque chose, je le faisais. Sauf si j'oubliais, mais je ne pensais pas qu'il me laisse oublier. Enfin, pour le moment il y'avait quelque chose d'autre qui me pertubait. Le sang sur son poignet, et son... aura un peu plus perturbée.

« Dans le mille . Blackburn ne m'a pas épargné cet après-midi . Faut que j'arrête de voir ma mère , c'est une acharnée de la lutte contre le mal . Je ne suis pas contre , évidemment . Mais , j'ai tendance à avoir ses manies de contrarier les gens .»

Je me mordais la lêvre, et je crispais mon poing sur l'herbe la plus proche. Oups. C'était pas écolo, mais je venais d'arracher une petite motte de terre herbeuse. Lui, il essayait de le prendre sur le ton de l'humour. Mais je pouvais pas laisser passer ça. Je grognais un peu. Tiens, ça c'était le félin.

« Il t'a fait quoi ? Tu t'es soigné ou tu as besoin que je te lance un sort ? » Les sortileges de soin, ce n'était pas mon dada. Mais je pouvais essayer non ? « Et puis, c'est pas moi qui te dirais de pas contrarier les gens... Aprés mon esclandre pendant le banquet. » Un petit sourire géné. On se rappelait tous que je m'etais fais sortir n'est ce pas ? Et tout le monde supposait que j'avais pris une sacrée branlée. Si ils savaient. Je me mordais la levre. Et je ne disais plus rien pendant quelques secondes. « Allez, assure moi que tu vas bien. Tu sais comme je suis, je m'inquiete un peu trop ! » Ouais. Les autres avant moi n'est ce pas ? Toujours...

[LVH']

Il fallait y mettre du mien et me montrer l'amie enjouée que j'étais. Ouais, mettons y du notre Luka et plaisantons un peu. Bien sur qu'un Lins était suffisant, outre le fait qu'il avait un nom de chocolat, je crois que plusieurs lui auraient été de trop. Beaucoup trop ! Et crac j'étais dans ses bras. Moi qui n'était pas trés encline aux contacts humains, j'acceptais pourtant l'etreinte, la cloturant d'un doux baiser de mes levres sur sa joue. J'étias mignonne, et j'essayais d'être une bonne amie, vraiment. Ca me permettait entre autre d'oublier ma propre misere. Et je lui promettais de lui parler de moi, plus tard. De lui expliquer ce qui me chiffonait, quand j'aurais trouvé les bons mots. Parce que bien sur dire ce qui m'était arrivé cet été c'était encore assez...difficile. Quelque chose me faisait pourtant malheureusement penser que ça allait venir plus vite que prévu. Oh non. Je voulais pas.

Du coup j'avais un peu changé de sujet, savoir si il avait mal, evoquer le banquet en souriant amerement. C'était une erreur ça aussi... Sa reaction ne fut pas celle que j'attendais.

« Oui , évidemment..Mais qu'est-ce qu'il t'est arrivé après ?» ça, pour proteger Mademoiselle Indriason je n'avais pas vraiment le droit de le dire, alors je me mordais un peu la levre, partagée entre la vérité et... le reste. Si je ne disais rien il s'inquieterait, si je lui disais la verité, la femme qui m'avait protegée prendrait probablement trés cher. Et je tenais beaucoup plus à elle que je ne voulais me l'avouer. Je soupirais un peu.

« Il ne s'est pas passé ce que les gens croient qu'il s'est p assé. Mais... Je ne peux rien dire, si ce n'est que je vais bien. Je n'ai pas eu de trop grave traumatisme... » Même le lac a des oreilles. Il ne fallait vraiment rien dire. Ou pas grand chose. Alors au contraire, quand il changea abruptement de sujet, je sautais sur l'occasion, même si... le sujet n'était pas mon préferé.

« C'est long d'attendre l'amour...Tu sais , cette Gryffondore ..» Les histoires de coeur. Je souriais un peu. On redevenait deux ados, et c'était... juste excellent. « Ta gryffondor ? Oui, dis moi tout.. » L'amour. C'était juste compliqué, et trop douloureux pour moi, mais ça pouvait être bien pour d'autres!

[LVH']

J'avais conscience que ça devait être desesperant parfois de tenter d'avoir une conversation avec moi, une conversation concernant mon bien être j'entendais. Cela dit... Pour tout le reste j'étais une amie hors pair. Une amie que je n'aimerais pas avoir. Trop curieuse, trop.... je ne sais quoi, mais trop intense en tout cas pour mon propre bien. Mmh, qu'importait. Peut être que j'avais un peu frustré Lins, mais il n'en dit rien. Non, au contraire il changea juste de sujet en parlant de SA Gryffondor. Peut être qu'il avait compris qu'il ne fallait pas insister. Ou peut être tout simplement que je l'avais frustré. Allez savoir. Bah... Je me contentais de poser une question, de lui demander de tout me dire à propos d'elle. Je ne savais pas vraiment de qui il s'agissait, mais peut être que je la connaissais. Quoi qu'une... gryffondor c'était plutot rare dans mes contacts. Bon, déja c'était pas Juda. ... Okay blague à la con dans mon esprit. En l'écoutant j'esquissais un petit sourire. Finalement on allait parler comme des ados, c'était ce qu'on était et ça faisait du bien. Même les tentacules du calamar géant qui s'agitaient devant nous ne pouvaient plus me perturber. Je souriais un peu.

« Comment elle s'appelle... ? La prochaine fois qu'on la croise je te jette sur elle si tu veux. » Autant en plaisanter un peu, mais je connaissais les legers soucis liés à l'amour et à toutes ces choses la. Si elle lui plaisait vraiment il finirait par lui parler et crac, la magie ferait son effet non.. ? Enfin je supposais. Bah... La, la plaisanterie, l'etincelle amusée qui regnait dans mes yeux disparu doucement quand il me parla de Félicia. Je gromelais un peu. Mais j'avais assez caché de choses pour la journée non, je pouvais bien lui repondre maintenant. Sur ce sujet la. Aprés tout, les amis, c'est fait pour qu'on soit honete avec eux. Ouais bien joué Luka, essaye de t'en convaincre.

« C'est compliqué. » Je haussais un peu les épaules. C'était compliqué. Au départ Félicia et moi n'étions rien de plus que des amies, surtout qu'elle avait eu une sorte de liaison avec Alice l'an passé et ça n'était pas pour me plaire. Les affaires d'Alice et les miennes ne devaient pas interferer... pour notre santé mentale en tout cas. Puis il y'avait eu Aout. Et depuis la rentrée je me montrais plus proche d'elle, comme si... Elle pouvait m'apaiser. C'était du facile en fait de choisir Félicia pour oublier le reste .Mais le fait que ça soit du facile rendait ça compliqué... Parce que je n'avais jamais choisi la facilité. Ça me semblait... Pas à ma hauteur. Pas... assez. Bouah. Par Hel. J'étais compliquée, j'étais... bonne à pendre parfois. Ah euh zut, en tout cas je m'etais enfoncée dans le silence. « C'est juste que tu vois, je l'ai embrassée l'autre jour, puis je l'ai ramenée dans le dortoir. Non ! Ne fais pas ces yeux on a fait que dormir... Plusieurs fois. Ensemble, comme... comme si on se rapprochait. Mais, il n'y'a pas qu'elle. » Et voila Luka, comment passer pour une trainée. Cela dit, j'assumais. J'assumais d'être encore amoureuse de quelqu'un qui ne reviendrait pas, j'assumais d'être troublée par la professeur de vol... J'assumais... beaucoup de choses. Et je tentais un leger sourire. « C'est... compliqué. » Et la je faisais la tête d'un petit chaton blessé et tout triste.

[LVH']

Et contre toute attente nous ne parlions plus de ma maussade humeur, mais nous parlions de nos amours respectifs. Enfin, plutot des siens en ce moment d'ailleurs. Ça faisait du bien d'être une ado pour une fois, de pouvoir parler de je l'aime moi non plus, plutot que de craindre de bouger, de dire un mot de travers pour être mal vu, pour être torturé, ou pire qu'en savais-je ? Ça faisait un retour à la réalité plus doux que ce que je n'aurais pu imaginer. Et Lins semblait avoir quelques soucis de son coté, une Gryffondor semblait le hanter plus que de raison, et il ne savait ni son nom, ni son age, rien d'autre que son blason, et ses yeux. Amusant... En un sens oui ça l'était. Les jeux de la séduction étaient des jeux agréables à jouer quand on avait le temps, et le coeur bien solide. Je souriais doucement, je sais que mes yeux s'adoucissaient au fil de nos paroles.

« Je vois. Tu fais pas dans le facile toi non plus n'est ce pas ? » Et je me fendais d'un demi sourire, avant qu'il ne disparaisse, quand Lins me demanda où j'en étais moi, personnellement. Et bien, où en étais-je ? C'était compliqué... Bien sur, il ne se satisfaisait pas de cette réponse, alors j'épiloguais doucement, sur une réponse legerement plus longue, mais qui ne revelait pas non plus le vrai coeur du probleme. Aimer Félicia c'était la facilité, et je n'arrivais pas à choisir le chemin le plus facile. Je me mordais la lèvre en l'écoutant. Oh, il pensait que ce qui me derangeait était le fait que j'aime une femme... ? Etrangement, depuis que je m'étais enfui de la maison, et que je n'avais plus aucun contact avec les Falkstög et les autres, je n'avais plus eu reellement de soucis. Il fallait reconnaitre que quand je rentrais chez Alice pendant les vacances, je baignais dans un environement, anti-hétérocentré. Mmh, mais soit. Il n'avait pas tort, même parmi les élèves certains n'appréciaient pas mon choix de vie. Cela dit, je les ignorais, mes amis les plus proches, - a part Lins bien sur - étaient... et bien, comme moi ou presque. Ce n'était pas comme si je les avais choisi, ça s'était fait ainsi. Et puis, qu'importait, j'étais touchée que Lins s'inquiete pour moi avec ça, j'étais touchée que Lins même ne pense à ça. Vraiment un de mes plus proches amis hein. Pour la peine, je m'approchais de lui et je le serrais dans mes bras comme on aurait serré un ours en peluche. Il saurait ce que ça voulait dire, de ma part, qui en general n'était pas trop friande des contacts. Je souriais. Je l'aimais beaucoup et il avait reussi finalement à me faire changer les idées. Cependant, je ne lui dirai pas. Je ne voulais pas voir sa tête enfler, et enfler, et enfler encore. La pensée me fit presque rire, je le lachais.

« Merci. » Je ne savais pas si il fallait que je lui dise que ce n'était pas le coeur du probleme. Peut être. Ou peut être pas. De toute manière ça rejoignait toujours cette chose dont je n'étais pas prête à parler. Doucement je m'allongeais en arriere, posant la tête sur l'herbe fraiche, scrutant le ciel où la nuit commençait à tomber. « Dis moi Lins, qu'est ce que tu penses toi des solutions de facilité? »

[LVH']

Faire dans le facile dans une relation est ce qu'au fond c'était vraiment la meilleure des choses ? Est ce qu'on se donnait à fond si nos vies étaient faciles... ? J'en savais rien. Tout ce que je savais moi, c'était que j'en avais marre du compliqué, mais que j'avais peur que le facile me lasse... Je me mordais la lèvre, l'écoutant me répondre sur la facilité.

« Je dirais qu'il faut savoir les doser . Peut être même parfois à son profit . Tout dépend du contexte . Par exemple , je trouve exécrablement lâche de rejoindre le Seigneur des Ténèbres par facilité . Mais dans une autre situation , prendre un ascenseur moldu qu'un escalier moldu , ce n'est pas stupide et c'est pratique . Ce n'est pas bon d'user des solutions de facilité mais parfois , on a besoin de souffler et d'en prendre une qui est vraiment nécessaire j'vais dire . Mais j'imagine que tu as une petite idée derrière la tête , jeune fille...»

Je soupirais, je regardais le sol, puis je le regardais à nouveau, et je me perdais sur la lune qui commencait à apparaitre. Il était tard. J'aurais du utiliser ça comme excuse, rentrons au chateau, il se fait trés trés tard... même si il ne devait être que l'heure du repas, et encore peut être pas. C'est sombre l’Angleterre quand on y pense. Pourtant... Au fond, quelqu'un meritait des réponses, et jusqu'a présent il était le seul à les meriter. Non, peut être pas le seul... Mais il était le premier à avoir insisté et ça... lui donnait un grade particulier juste maintenant. Peut être ? Ou peut être que je savais que de toute façon il allait insister. Ou c'était peut être parce qu'il avait... parce que j'avais trop parlé. Toujours est il qu'en cette soirée maussade je me mettais à parler doucement de moi.

« Il s'est passé quelque chose en aout Lins. Une relation qui a ... hum, mal fini. » Oui, mal fini c'était le mot. Quand une relation se termine par un corps qui tombe au sol, et le regard desesperé de la personne qui nous l'annonce. On peut dire que oui, ça se finit trés mal... Hmm soit. J'avais commencé à parler, autant continuer. « Je pense que je l'aimais. C'était probablement trés mal, mais.. le sentiment était la. Elle n'y est plus, le sentiment y est toujours... » LVH ou comment se livrer à demi mots. « Et dans tout ça, il y'a Felicia qui ... que j'ai plus ou moins embrassé. Parce qu'elle est plutot mignonne il faut l'avouer, et que ça serait facile de rentrer dans une relation avec elle, mais j'en sais rien moi. Je suis pas sure de.. l'aimer autant qu'elle. Ce qui serait bien pour moi, une relation calme et rangée, ne serait pas forcement bien pour elle, si je suis incapable de surpasser ma peine et le passé tu vois. » C'était... l'honeté jusqu'au bout finalement. Je lui faisais confiance, il n'irait pas bavarder de tout ça avec n'importe qui. J'esperais. Et puis il y'a aussi Mademoiselle Indriason. » Hum, ça... J'aurais pu l'eviter. Cela dit au moins qu'il ne se plaigne pas je lui avais donné matiere a reflechir.

Doucement je serrais mes genoux contre moi, j'aimais pas trop parler, ça me mettait mal a l'aise, enfin... parler de moi. « Il se fait tard. » Parler de soi c'est être faible. Ouais, definitivement j'aimais pas.

[LVH']

Un break... ? Keskiditlui... ? Bah c'était un peu ma reaction, je crois qu'il n'avait pas compris. On était pas ensemble, il n'y'avait pas eu de grand salut tu veux être ma copine, non, on s'était juste embrassées, peut être eventuellement envoyées en l'air mais c'était tout. Enfin du coup je ne lui repondais pas de suite et je rajoutais la minime chose qui pouvait encore plus tout deregler. Mademoiselle Indriason ah.. la au moins il me fit une tête assez surprise... J'avais reussi à le rendre muet.. .? Ah bah pas tant que ça finalement puisqu'il vocalisa quand même une question que je n'attendais plus.

« Ah...Mademoiselle Indriason... C'était elle qui t'avait accompagné en plus , après le speech de Rogue . Alors..vous ...?»

La je souriais, les roles s'étaient plus ou moins inversé et de la gamine effrayée par ses sentiments, qui ne sait pas comment parler à la grande Luka un peu plus mature et beaucoup plus... Mysterieuse. Je me mordais la levre en faisant un grand sourire.

« Je ne peux rien dire. » Et puis j'avais envie de garder ça, un petit secret... Ce n'était pas que je ne lui faisais pas confiance, pas du tout. C'était pas ça, c'était juste que Leather et moi c'était Leather et moi. Il y'avait quelque chose d'interdit qui rendait la chose encore plus... excitante. Et je me mordais la lèvre en repensant a notre professeur de vol. « En tant qu'homme aimant les femmes, tu peux reconnaitre qu'elle est belle, et envoutante non ? » Et attirante, et excita.... Je l'avais déja dis, fallait pas que je retourne la dessus, ouais mais vous avez vu ses cuirs, et la façon dont elle monte... un balais ! Oui un balais j'ai dis un balais, sors tes ovaires de la euh... mauvaise expression, on disait quoi du coup... ? Ouais il se faisait tard non... ? Mais non, ça n'avait pas l'air de deranger Lins, moi je voulais essayer de changer de sujet. Un peu. « Et sinon, si tu devais choisir une prof, tu choisirai qui ? » Petit sourire en coin !

[LVH']

Bien sur, j'aurais du savoir. Pas tout le monde n'avait cette sensation malsaine de ne pas être à sa place. Je ne m'entendais en general que trés rarement avec des gens de mon age alors je ... Et puis zut ! Lins ne regardait que ses livres, et ne fixait pas les courbes genereuses de certains professeurs... Pour ma part, c'était le contraire. Enfin, non, pas vraiment, puisque je fixais aussi mes livres, mais il faut reconnaitre qu'en cours de vol il n'y'avait pas vraiment de livres, et en runes, je connaissais déja tout. Je souriais doucement amusée cela dit par ses réactions.

« Mmh ? Aucun . La plupart sont des Mangemorts , alors je les prends pour des ignards qui ne savent pas se mettre du bon côté de la barrière . Le reste ce sont des vieilles ou des femmes que je n'ai pas pris la peine de regarder . Les seuls êtres que je dévore des yeux en cours , c'est mes livres .»

« Des vieilles femmes ! Je me ferais un plaisir de dire ça à Alice ! Je suis sure qu'elle l'adorera. » J'avais dans la voix cette lueur taquine, amusée. Il était connu, - surtout de mes amis - que je vivais avec la professeur de Runes. La relation que nous avions l'était moins, - connue je veux dire - mais la plupart en avaient déduit que c'étiat une sorte de tuteur pour moi. Ce qui au fond était le plus proche de la verité légale. Les plus belles relations étaient celles sur les quelles on ne mettait pas d'étiquettes, enfin, pas que ce soit le probleme ce soir. Alice était une professeur tout ce qu'il y'avait de plus jeune et attirante, si ce n'était qu'elle était un peu... impulsive, et folle. Ou du moins beaucoup trop je m'en foutiste pour rejoindre un camps ou l'autre, ce que d'ailleurs, j'admirais chez elle. Quoi qu'il en soit, j'étais sure qu'elle adorerait que je lui dise que les gens pensaient qu'il n'y'avait que des vieilles à Poudlard !Ça l'amuserait à tous les coups. Ou peut être pas en fait.

Je souriais toujours en reprenant la parole, mon sourire s'était legerement dissipé. « Cela dit, tu devrai faire attention à prendre les mangemorts pour des ignares... Certains ne le sont pas vraiment, et il pourrait y'avoir un enorme retour de flamme sur toi. Comment je fais si mon Lins se retrouve découpé en deux... ? Ou pire ! » Qu'est ce qui pouvait être pire que d'être decoupé en deux... ? Allez savoir... Je voulais pas imaginer je crois.

[LVH']

Peut être que mes revelations avaient légerement choquées Lins. Mais même si je n'avais pas tout dit, j'en avais dis assez pour me sentir mieux, pour me sentir... liberée. Si seulement Lins pouvait rentrer dans ma tête comme Heather l'avait fait, il verrait à quel point je pouvais tenir à lui. Oui, mais il n'était pas legilimens, il ne le serait jamais, et même si il l'avait été il n'aurait jamais osé dire ça. Alors peut être qu'un jour, il me faudrait avouer - car oui pour moi c'était un aveu - a ce jeune et charmant garçon à quel point je tenais à lui. Je n'aimais pas ces gens qui repetaient sans cesse, oh je t'aime, oh je tiens à toi, oh tu es mon meilleur ami allons manger des croquettes. Les trucs du genre, ce n'était pas pour moi. On n'avait pas besoin de classifier les gens, il fallait juste les aimer trés fort, et si ils ne se rendaient pas compte de combien on tenait à eux, c'est qu'ils étaient bêtes ou trop hermetiques. Ou peut être que j'étais juste trop peu expressive sur certaines choses. Tant pis. Je lancais un legere plaisanterie a propos des vieux profs pour aborder ensuite un sujet bien plus grave, les provocations de Lins. A force de trop jouer avec le feu des mangemorts il risquait de finir en rotis, et je n'avais pas vraiment envie de retenir mes larmes pour un nouvel ami perdu.

Je frissonais doucement, maugréant un maigre « Je ne m'en fais pas. » Qui n'avait rien de crédible mais qui au moins restait dans le personnage. Avant de me préparer à ce que j'attendais sans vraiment d'impatience, le retour de baton.

« Et toi tâche de rester vivante . ET je ne veux pas de mais . Non mais encore quoi , on perd des proches tous les jours , si on se réduit à tous mourir , on est fichus .» Je lui souriais doucement, me rapprochant de lui de maniere à poser ma tête sur ses épaules. Le simple fait que je sois legerement plus tactile et câline avec lui devait dire beaucoup. Même si je demeurais la fille desesperée et suicidaire, même si... je n'avais pas vraiment envie de continuer, il avait raison, je pouvais pas mourir, il y'avait des gens qui comptaient sur moi, ne serait ce que pour ça, je pouvais pas mourir. Je souriais un peu plus. « T'inquiete pas, je peux pas mourir, les gens qui me considerent comme un héros seraient décus aprés. » Autant prendre le ton de la plaisanterie. Comme toujours, c'était bien la le meilleur des échappatoire .

Une legere bourasque de vent fit bouger ma cravatte alors que quelques gouttes de pluie fine frapperent le lobe de mon oreille, puis mes épaules. Je regardais autour de nous, nous étions seuls maintenant, et la nuit était tombée. « Est ce que tu veux qu'on aille manger ? » Si il voulait, si il avait faim, j'irais avec lui. Sinon, je pouvais bien rester ici.