Chaton perdu et grand chevelu - Zack - Après midi.

Partout. Elle avait cherché partout dans le dortoir des filles de septième année, elle était même entrée dans les autres dortoirs pour voir si le petit chenapan allait montrer le bout de son nnez. Mais non ! Ce filou ne daignait pas répondre à ses appels. Et pourtant, elle avait tout essayé, la nourriture, les jouets qui font pouet-pouet, les petites balles à grelots, les souris ensorcelées, rien ne le faisait pointer son museau blanc. Inquiète, elle ne cessait de courir de dortoir en dortoir, interpellant ci et là des élèves qui passaient sur son chemin pour savoir si ils n’avaient pas vu Pistachio. Mais si la plupart répondaient simplement négativement, les plus jeune ne cessaient de venir l’embêter en lui indiquant de mauvais endroits où chercher son petit chaton.

Elle ne se fâchait que rarement, d’ailleurs, presque jamais, ça n’était plus arrivée depuis longtemps. Elle allait céder aux larmes, son petit Pistachio avait disparu depuis plusieurs heures maintenant et vu la grandeur de Poudlard, les portes qui s’ouvraient et se fermaient sur l’extérieur, la demoiselle voyait son espoir de le retrouver disparaitre considérablement au fil du temps. Mais elle ne voulait pas cesser de le chercher, même si elle devait faire toute les pièces une par une ! Mais à peine fit-elle un pas en dehors de la salle commune qu’elle eut l’impression d’être une fourmi dans une fourmilière.

Arpentant les couloirs et les salles de classe, elle regardait partout en appelant le nom de son chaton, une petite carotte en peluche dans sa main. C’était la préférée de son chaton noir et blanc, elle espérait que ça allait l’aider à le retrouver. En sortant de la classe de métamorphose vide, elle tomba dans un groupe de Serpentard qui commencèrent à se moquer de la blonde. Si elle était devenue toute rouge et avait d’abord baissé la tête face à leurs moqueries, elle avait cependant serré le poing très fort. Elle voulait rester calme, mais elle ne pouvait pas se laisser marcher sur les pieds ! Alors, elle cria.

-LACHEZ MOI LES PATACITROUILLES !!!

Et elle était partie, sous les rires des vert et argent. Elle avait les larmes aux yeux mais ils n’étaient qu’une bande d’imbéciles et elle avait plus urgent. Son petit pistachio était peut être seul, coincé quelque part, entre de mauvaises mains. Fonçant dans le couloirs, des pensées un peu sombres en tête, elle ne fit pas attention au grand machin qui se trouvait devant elle et elle rentra dedans de plein fouet. Si la chose dans laquelle elle s’était cognée n’avait pas semblé bouger, elle en revanche, avait vaciller vers l’arrière et était tombée sur ses fesses.

Etouffant une plainte, elle leva les yeux vers un graaaaand garçon portant l’uniforme de Poudlard et l’écusson Serpentard. Son visage prit une teinte rouge, elle se sentait tellement petite à côté de lui. Elle voulait s’excuser mais il l’impressionnait un peu, même, beaucoup en fait et aucun son ne daignait sortir de ses lèvres ouvertes. C’est alors qu’elle remarqua le petit chaton noir aux pattes blanches et aux museau blanc également. Pistachio, sa petite belle de poil minuscule dans les grandes mains de ce vert et argent.

-Euh...Jesuisvraimentdésolée...Mais...C’estmonchatonquetuasdanslesmains...

Elle hésitait. Beaucoup. Trop en fait. Allait-il lui rendre son chaton ou allait-il lui faire du chantage ou quelque chose du genre ? Elle ne le connaissait pas alors elle redoutait sa réaction.

Ouais. Okay. Rien qu’une nouvelle journée de plus… Je situe la scène, j’étais en train de barouder dans les couloirs en revenant d’un cours de runes, quand le terrible monstre se jetta sur moi. Il était blanc et noir, et son regard perça a travers ma carapace. Avec la rapidité de l’éclair il se jetta sur moi et …. Bon non d’accord je ne suis pas fais pour raconter des histoires et vous voulez savoir la vérité j’étais passé à coté d’un groupe de serpentards, des gars de 5eme ou 6eme année, qui tentaient de sauter pour attraper quelque chose. Curieux, un peu inquiet – oui avec l’année de merde qu’on passait, je pouvais pas m’empecher de supposer que ça soit Stan quoi… - je m’étais approché, poussant quelques grands cons au passage, apercevant finalement l’objet de leurs convoitises. Un chat. Un chaton en fait. Trop mimi tout plein. Hum Zack où est ta fierté ? Oui bon, donc un chaton noir et blanc, qui miaoutait à grands cris sur une gargouille trop loin du sol pour lui.

— Bon les débiles, allez faire autre chose de vos vies la non ? DEGAGEZ J’AI DIS.

Et voilà qu’ils dégageaient ! Bon c’était bien ça, ça avait du bon d’être un grand con de Serpentard, bien respecté. Fallait que je garde cette image, je pouvais aider des gens comme ça. Comme ce … chaton ! Oui c’était un gens à part entière. Les animaux c’était un peu toute ma vie, et j’esperais vraiment pouvoir trouver un boulot avec des loups ou des dragons. Voir même, quitter le monde magique et aller faire une école de … Vachinaires… ou je sais pas comment ça s’appelait les gens qui s’occupaient des petits animaux dans le monde moldu. J’avais entendu deux fille de Pouffy’ en parler l’autre jour, et ça m’avait donné envie d’essayer. Oh bien sur, le coté je fuis le monde magique alors que mes parents sont des mages noirs, c’est un peu… Bah espérons que la guerre touche bientôt à sa fin quoi.

Bref. Revenons à notre chaton. Il miaoutait encore et encore, et je ne savais pas comment le prendre, mais… j’allais y arriver. Grognement un peu, et j’escaladais un petit muret pour finalement l’attraper dans les bras. Ouaiiis ! Zack Galaad Mayweather héros des chats perdus ! Ça en jetait non ? Non pas vraiment. Et la part très grosse de mon égo était bien content qu’il n’y’ait plus personne autour de moi alors que je sautais par terre, en tenant le chaton comme si c’était mon bien le plus précieux.

— La, ça va aller tu vas voir. Alors ? Tu t’es perdu ? Tu veux qu’on retrouve ton papa ou ta maman ?

Miaou. Me repondit il alors que je gratouillais un peu sa tête, entre ses deux oreilles. Miaou encore. Bon je n’avais aucune idée de par où commencer… Humpf… Bah allez, j’allais un peu déambuler dans les couloirs, et au pire, j’irais demander à Stan , Lou-Ellyn et Luka si des gens de leurs dortoirs avaient perdus un chat. Bonne idée ! J’étais brillant tiens.

Alors que je marchais d’un pas determiné, je percutais soudain quelque chose de plutôt mou. Qui me regardait de très bas. Bon non je n’étais pas si grand que ça, mais j’étais quand meme bien plus grand qu’elle, et je tenais précautionneusement le petit chaton dans mes bras, l’ayant protegé du choc le mieux possible. Hum, elle avait l’air de vouloir parler, et je n’avais aucune idée de qui c’était, Serdaigle vu le blason, aucune idée, j’avais du la voir en cours peut être ? Ouais probablement, allez savoir. Y’avait des gens qu’on voyait sans voir après tout. Hein quoi ? Elle avait parlé très vite comme si elle avait peur que je la mange, et je ne pouvais pas m’empecher de sourire, en gratouillant doucement encore le chat. Hein… ? Ah, chat qui visiblement était à elle, mon sourire s’agrandit, et je regardais autour de nous. Bon, personne. Ça devrait aller.

— Hey, respire, je vais pas te manger. Quoi qu’elle était plutôt jolie, et ça aurait fait un beau repas ! Mais… Crotte. Voilà. — Tu devrais y faire plus attention, je l’ai trouvé sur une gargouille… Et délicatement je lui posais entre les bras. J’étais content que le petit chaton ait retrouvé sa maitresse, et je me montrais gentil. Comme quoi, meme les gros durs ont des faiblesses, moi j’en avais deux. Stan et les animaux. Et le coté gentil que j’essayais de cacher. Chut. Ne le dites à personne.

— Comment il s’appelle ? Okay c’était de trop la. Je passais pour un débile niais. Pitié. Qu’il n’y’ait pas de serpentard ou d’autres gens dans le coin, j’aurais été obligé d’être méchant pour récupérer mon image de marque et …. Ça l’aurait pas fait. J’avais pas envie…

Le grand méchant serpent. C’est comme ça qu’elle le considérait pour l’instant, bien qu’en fait, il n’avait absolument pas l’air méchant, pas comme les autres qui l’embêtait sans arrêt, qui la faisait tourner en bourrique et qui se moquait d’elle. Mais après tout, les Serpentard étaient réputés pour leurs fourberies et même si elle ne jugeait pas les gens aux premiers abords, elle se méfiait un peu de lui. Il avait le sourire, c’était déjà bon signe. Elle se remit sur ses pieds et ne le quittait pas des yeux. Elle se demandait si crier au secours serait une bonne idée, au cas où il viendrait à vouloir lui faire du mal ou lui tendre un piège, mais une petite voix dans sa tête lui glissa juste à l’oreille qu’elle devenait paranoïaque et qu’elle se devait de lui laisser une chance.

Au vu de son air, elle se demanda un instant si il ne la prenait pas pour une cinglée. Mais en fait, peut être pas, bien qu’il aurait toutes les raisons de le penser. Un sourire d’excuse franchit ses lèvres fines et la rougeur de ses joues ne voulu pas pour autant lui rendre sa couleur initiale. De ses grands yeux verts, la demoiselle scrutait ses gestes et les expressions de son visage. Craignait-il qu’on le voit en train de lui parler ? La guerre entre les maisons ne cesserait-elle donc jamais ? Après tout, les guerres c’étaient tellement malsain et bête... Elle, elle aimait plutôt s’amuser, danser, colorier, faire des croquis des gens. Tandis qu’elle récupérait son chaton, elle eut l’idée soudaine qu’il serait vraiment très bien pour faire l’objet d’un de ses croquis. Près du lac, avec la neige, son écharpe flottant dans le vent d’hiver. Un peu rêveuse, elle mit quelques secondes avant de revenir à ses esprits.

-Si tu me mangeais, ce serait du cannibalisme et il me semble, que c’est interdit...

Avait-elle dit sur le ton d’une boutade, bien qu’en fait, elle se demandait si une partie d’elle n’était pas réellement sérieuse. Après tout, si il décidait de la coincer et de la découper en morceaux pour la donner à manger en steak haché. Beuuuurk ! Mais il n’avait pas l’air d’un tueur fou. Puis il avait sauvé son petit chaton tout chou et tout mignon alors il ne pouvait pas être bien méchant.

-Il s’est enfuit... J’ai passé mon temps à le chercher mais si les gens faisaient attention quand ils ouvrent une porte, il n’aurait pas pu aller si loin. D’habitude il reste dans le dortoir.

Elle serra la petite boule de poil dans ses bras et lui fit un bisou sur la tête. Elle appuya une fois sur la carotte qui fit pouet pouet et le chaton se mit à machouiller la peluche tandis que la demoiselle mettait ses yeux profonds dans ceux du Serpentard. Nouvelle parole sortant de sa jolie bouche et un nouveau rougissement pour la demoiselle. Secouant ses cheveux blonds, elle ne se rendit même pas compte qu’elle faisait aller son charme de vélane à tout va. Un rire tout doux franchit ses lèvres alors que le chaton venait de lui mordiller le doigt.

-Pistachio. Pistachio la petite canaille qui fait peur à sa maitresse.

Elle eut un petit sourire en coin et elle glissa sa main dans sa chevelure blonde sans avoir aucune idée que son don de vélane était en train d’opérer à ses dépends. Alors, une idée la ramena sur terre.

-Je m’excuse, je ne me suis pas présentée et en plus je ne t’ai pas encore remercié d’avoir sauvé mon chat de l’affreuse gargouille. Alors je m’appelle Jane et je te remercie de tout coeur d’avoir sauvé Pistachio.

Dit-elle en rougissant encore un peu.

-Et toi, comment tu t’appelles preux chevalier des chatons en détresse ?

Lui lança t-elle avec un sourire supplémentaire.

Il était mignon ce chaton que je tenais amoureusement contre ma poitrine virile. Et j'étais partagé entre l'envie de trouver son maitresse ou maitresse et l'envie de le garder pour moi. Oh, je devrais m'acheter un chaton, vous pensez que Stan voudrait bien venir avec moi pour aller en choisir un ? Je pourrais lui en acheter un a lui aussi, des frères peut être ? Ils seraient assortis. Les bijoux c'était trop gay ! Les chatons c'était l'avenir des liens affectueux. Euh... Pourquoi je pensais à ça moi ? J'etais censé detester Stan et tous les Poufsouffles, et le monde entier en fait. Oui mais j'avais un petit chaton dans les bras et la vie était bien plus belle. Alors je souriais un peu. Même a la fille qui venait de me rentrer dedans, et qui rougissait un peu. Je la comprennais j'étais plutot mignon, mais elle était assez mignonne elle aussi. Par chance elle était Serdaigle, et non pas jaune ou rouge, ce qui aurait été trés mal vu pour moi. Cela dit cette année.... Hmm. Dans tout ça je n'avais pas vraiment laché le chat qui était bien blotti contre moi. Sur que je l'impressionais je plaisantais un peu et sa réponse me fit sourire, d'un vrai sourire cette fois ci, un qui atteignait même mes yeux clairs.

— Et il est connu que les grands méchants serpentard comme moi, ne bravent jamais les interdits. Un leger sourire, plaisantin. Elle ne semblait pas vraiment me connaitre et franchement c'était tant pis. Les reputations c'était surfait, et c'était vraiment agréable de faire de nouvelles rencontres, même aprés 7 ans à Poudlard. Doucement je lui rendais le chat en lui faisant une petite remarque la dessus. La pauvre, elle avait l'air tellement chou avec sa carotte qui faisait pouet et ses inquietudes pour le bout de chou. Pistachio qu'il s'appelait. Et moi je ne savais pas pourquoi, mais en la presence de la jeune femme - trés séduisante au passage - je ne pouvais pas m'arreter de sourire. Comme si je voulais lui plaire, lui montrer que j'étais gentil.

— Il est adorable en tout cas. A nouveau je souriais un peu. Je me sentais tout chaud, et tout bête aussi, ça ne m'était pas arrivé depuis ma premiere dispute avec l'autre trainée de Serdaigle la. Et pourtant la, on ne se disputait pas au contraire. Peut être que j'avais un faible pour les serdaigles ? Oui , non ça ne pouvait pas être ça. Elle avait des magnifiques cheveux blonds en tout cas, et elle continuait de parler, j'essayais de suivre, mais mon esprit vagabondait partout. Vilain esprit.

— Je euh... Ce n'était rien. Disais-je, reprenant ma contenance, passant à mon tour la main dans mes cheveux courts, exhibant un petit muscle au passage. — Zack Mayweather pour te servir. Oups, j'avais vraiment dis ça. C'était ridicule. Pourtant c'était vrai. Hmm, essayons de noyer le poisson non ? — Si tu veux je peux... t'escorter quelque part ? Enfin, je sais pas. Comme tu veux. Pourquoi elle me troublait cette fille ? J'avais l'air d'un puceau à son premier rendez vous. Et j'étais bien loin de l'être. En plus... recement mes pensées n'avaient pas été tournée comme ça, non plutot vers des cheveux bouclés et... Oui surprenant en pensant à Stan j'arrivais à reprendre ma contenance. — Je le sauverais encore si il revient par ici. Oui parlons du chat, c'est mieux, c'est plus interessant. — Ça fait longtemps que tu l'as ?

Les joues roses, le regard brillant, ses cheveux blond se balançant lentement dans son dos, ses dents blanches mordillant parfois sa lèvre inférieure, Jane faisait la mignonne devant le grand Serpentard sans même se rendre compte qu’elle le charmait par son don hérité de sa grand-mère. Elle, elle voulait juste s’en faire un ami et le remercier bien qu’elle le trouvait on ne peut plus séduisant. On ne faisait pas des si beaux garçons à tout les coins de rue, surtout qu’elle aimait dessiner ce genre de personne, en embellissant un peu leurs traits bien sur, pour leur donner un air d’ange. Mais lui, il avait déjà tout d’une bouille d’ange, un corps musclé, il ne lui manquait plus que les ailes et l’auréole et être en torse nu et ce serait parfait.

Elle lui avait fait une boutade et il lui avait répondu de la même façon. Les Serpentards ne jamais braver les interdits ? Ben tiens ! Ils ne faisaient que ça, jamais foutu de respecter les règles ni rien, ni personne d’ailleurs. Surtout avec Rogue au pouvoir maintenant, ils écrasaient et marchaient sur tout le monde comme si ils étaient des rois ! Ca l’avait fâchée un moment d’ailleurs cette histoire. Comment pouvait-on se prétendre supérieur alors que tout le monde était complètement égaux, peu importe le sang, la maison, l’année, le sexe. Ca dépassait de loin les convictions de la petite demoiselle. Elle qui aimait tout le monde ou presque.

Très souriant, mignon, gentil, ce jeune homme avait tout pour plaire./ Elle s’étonnait d’ailleurs de ne pas voir une horde de filles attachée à son bras. Et quand il passa sa main dans ses cheveux, ce fut le comble pour la demoiselle. Il était tout musclé !! Peut être faisait-il du Quidditch. Ou des altères. Ou... Ou... Elle n’avait pas d’autres idées mais il devait y avoir quelque chose la dessous.

-Dis donc, t’es bien musclé toi alors, tu fais du sport ? Du Quidditch non ? Je me souviens pas si je t’ai vu sur un balai pendant les matchs ou pas... Je suis pas toujours attentive, en général je dessine les joueurs de ma maison.

elle parlait trop mais tant pis. Balançant une nouvelle fois ses cheveux en arrière, elle lui sourit.

-Hé bien chevalier Zack Mayweather, je suis ravie de te connaitre et si tu veux, tu peux m’escorter jusqu’à ma tour.

Ca faisait un peu le chevalier qui va dans la tour de la princesse mais après tout, elle avait fait tout ce chemin pour son chaton, elle devait bien le ramener jusque là haut. donc pourquoi ne l’accompagnerait-il pas ? Elle pourrait faire un peu plus sa connaissance comme ça.

-Je l’ai depuis qu’il est né, sa maman, c’est le chat de ma maison, donc quand elle a eut ses petits, on les à tous donné sauf celui là, parce que j’y étais très attachée. Et toi tu as un chat ?

De ses grands yeux verts, elle le scrutait, l’analysait, le passait au rayon x. Mais tout ça dans une grande discrétion bien sur ! Elle prit le chaton et le posa sur son épaule, tenant la carotte qui fait pouet pouet dans ses mains et elle se mit à marcher lentement, doucement, de la démarche d’une danseuse, d’une ballerine. Cependant, comme toute demoiselle qui se fait raccompagner par un gentleman, elle lui prit délicatement le bras afin de marcher à ses côtés. Ca faisait un peu vieux couple mais en fait, Jane s’en fichait, elle avait été élevée à la vieille école et c’était comme ça.

-Que puis je faire pour te remercier d’avoir retrouvé mon chat ?

Cette jeune femme était aussi mignonne que le chaton que je lâchais avec tristesse. Peut être que je devrais en trouver un. Oui assurément il faudrait que je m'en trouve un. Mes parents ne nous avaient jamais laissé avoir de chats, c'était trop indépendant. Trop sale. Mère ne les aimait pas, et Père préférait les gros chiens dangereux. Les chats n'avaient jamais eu leurs places dans la maison Mayweather. Trop mignon probablement. Soit. Allez c'était décidé, j'irais voir ça avec Stan, il allait pas comprendre ce qui lui tombe sur la tête, mais il allait m'accompagner chercher un chaton. On irait à Pré au Lard, il devait bien y'avoir une animalerie par la bas. Et puis on s'achèterait des chatons frères & soeurs… Comme ça on serait assortis.

Bref, il fallait vraiment que j'arrête de penser à des choses bizarres moi comme ça hein. C'était pas bon pour ma tête, et imaginez si un legilimens de ma maison passait par la. Imaginer acheter des chatons avec un mouton jaune ! L'horreur. Hmm. On disait quoi ? Ah oui, je plaisantais un peu avec la détentrice du chat, qui était très mignonne elle aussi. Est ce qu'elle était adoptable ? J'aurais bien aimé l'a… Mais d'où me venaient ces pensées ? Elle me lançait un sort ? C'était une mauvaise blague ? Ou alors le chaton était magique ! Ah bah peut être. En tout cas elle regardait mon corps, et mes bras musclés, alors je passais la main dans mes cheveux, pour me la péter un peu. J'étais comme ça.

Hmmm un compliment ! Je le prenais en souriant un peu, avec un sourire sincère et un peu arrogant, un peu taquin aussi.

— Je fais du Quidditch oui, je suis batteur dans l'Equipe de Serpentard. Mais je comprends que tu ne m'ais jamais vu,nous ne sommes pas les plus mis en lumière.

Je lui souriais un peu, franchement la lumière je m'en fichais. J'étais un bon batteur. Serdaigle avait des bons joueurs, mais pas de très bons batteurs, Andersen était trop faible. Par contre ils avaient un bon gardien, quand elle… se concentrait, et un très bon attrapeur… Ce que je ne dirais jamais. Soit. C'était le moment de briller !

— Je fais de la muscu' aussi quand j'ai le temps, et je prends soin de mon corps. Ça paye non ? Et la tu dois croire que je me résume à un corps, mais je t'assure il n'y'a pas que ça.

Oh c'était malheureux, je ne comprenais pas pourquoi je lui faisais du rentre dedans comme ça moi. Et plissant un peu les yeux, j'essayais de trouver quelque chose d'intéressant à dire.

— Tu dessine ?

Voila. La je m'intéressais à elle, et puis en plus c'était sincère. Après ça je me présentais de maniere cavalière lui proposant de l'escorter. Ça n'avait pas l'air de lui déplaire. Même si je parlais peut être un peu trop. En plus elle était ravie de me connaitre, ça me faisait grandement sourire ça. Et avant que nous commencions à marcher je lui demandais comment elle avait eu son chat. Oh c'était le chat de sa maison, et elle était curieuse, je baissais un peu les yeux.

—Non je n'en ai pas. Mes parents ne voulaient pas. Mais je songeais a demander a un ami de venir avec moi en acheter un. Tu pourra te joindre a nous si tu veux ?

Ça serait vraiment une drôle de troupe, trois couleurs différentes, mais ça serait… une belle forme d'unisson non ? Ça serait trop bien. Oui, je pense que ça pouvait être sympa.

En tout cas , elle m'avait saisi le bras et nous commencions à marcher, alors que Pistachio était tranquillement sur ses épaules. C'était mignon, nous étions un peu cliché comme un papy et une mammite, mais ça ne me déplaisait pas. J'étais un gentleman, et j'étais vraiment ravi d'avoir fait sa connaissance. Sa question me fit néanmoins doucement rougir.

— Pas grand chose vraiment, ne t'en fais pas. Je l'ai fais avec plaisir. Et puis ça m'a permis de te rencontrer.

J'étais un vrai charmeur quand je m'y mettais, je lui souriais doucement, jouant nerveusement avec mes cheveux.

— Mais si tu tiens vraiment à me remercier… Tu n'aura qu'a m'offrir un dessin de Pistachio !

Et voila ! Je disais tout ça avec le sourire, tout en la guidant doucement à travers les couloirs, le chemin vers la tour serdaigle allait encore être long, et finalement ça n'était pas mal. J'esperais juste que nous ne tomberions pas sur une horde de Serpentard, la plupart étaient tellement débiles… On verrait bien. En tout cas pour le moment on marchait, jusqu'à ce que des bruits de pas ne se fassent entendre derrière nous !

Aaaah être jeune et rayonner à chaque instant. Sourire, courir, danser, chanter, dormir, manger et tellement d’autres choses à faire à chaque instant ! Mais présentement, la jolie blonde avait bien mieux à faire ! Après tout, elle était accrochée au bras du batteur de Serpentard qui lui avait proposé de l’emmener où elle voulait. Il avait sauvé son chat en plus ! Son petit Pistachio d’amour était sain et sauf, sur son épaule, alors qu’elle avait accroché sa main autour du bras du grand et beau garçon. Elle lui posait quelques questions, elle était bavarde parfois, pas souvent mais en général, quand elle rencontrait quelqu’un, elle ne pouvait s’empêcher de vouloir savoir qui il était et quelle meilleure méthode que de lui poser directement les questions qui lui venaient en tête ?

Elle avait un peu l’impression de fraterniser avec l’ennemi. Après tout, la rivalité entre maison était présente partout. Dans les cours, dans les fréquentations de chacun et même dans le Quidditch, un simple jeu. Surtout dans le Quidditch d’ailleurs. Il était arrivé plusieurs fois que les joueurs se hurlent des choses ignobles après les matchs, c’était le moment que détestait Jane. Les gros mots, elle ne supportait pas ça, elle était trop bien élevée. D’ailleurs, quand elle entendait un gros mot, elle se bouchait les oreilles et faisait une mine triste et un peu tendue. Elle ne comprenait déjà pas la violence physique alors la violence verbale, c’était pire encore, c’était le refuge des faibles. Des faibles et des incapables.

Attentive, curieuse, amicale, elle l’écoutait avec le sourire aux lèvres tout en marchant de son pas léger. Qu’est ce qu’il était différent des autres ! Il était gentil, avec les animaux et avec les gens, même les inconnues qui lui rentrait dedans comme une furie. Elle eut un petit rire quand il lui parla de son physique.

-On voit que tu prend soin de toi, mais tu n’as pas besoin de ça pour être plaisant.

Les mots lui avaient échappés et son visage se colora d’une très forte couleur rouge. C’était idiot de dire des choses pareilles, vraiment idiot, et elle ne comprenait pas vraiment ce qui l’avait poussé à parler sans réfléchir, ce n’était pas digne d’une Serdaigle ! Elle profita du fait qu’il pose une autre question pour faire semblant de rien.

-Oui je dessine, souvent. J’aime faire des portrait des gens ou des choses, surtout quand on ne me voit pas. Les poses naturelles sont tellement plus belles que lorsque les gens ont conscience qu’ils sont dessinés ou photographiés.

La catastrophe avait peut être été évitée, elle ne savait pas, elle n’avait pas oser le regarder pour voir si il l’avait vue ou si au contraire, il avait louper toute la scène de la tomate ambulante.

-Ce serai un plaisir de vous accompagnez !

Avançant tout doucement, pour tenter de retarder le moment où ils n’auraient d’autre choix que de se séparer, la demoiselle serra un peu plus fort le bras du jeune homme si gentil.

-C’est vrai que c’est déjà bien de me rencontrer mais va pour un dessin de Pistachio ! Et je serai ravie de dessiner sur ton balai un de ces jours. Mais bien sur, sans que tu ne me voies ! Tu es tellement différent des autres ! Ca fait plaisir de voir que tu n’es pas fermé aux autres maisons.

Elle eut un grand sourire et posa sa seconde main sur le bras du vert et argent tandis que des bruits secs de talons se faisaient entendre dans le couloirs. Sans y faire attention, bien trop absorbée par le grand jeune homme à ses côtés, elle n’entendit même pas une autre blonde appelé son compagnon du jour.

-Hé Zack !

En un rien de temps, elle fut devant eux, ce qui ne put que troubler la bleue. Comment avait-elle pu arrivé si vite sur ses grandes échasses ? Jane se sentait toute petite entre eux deux. Jane fut gratifiée d’un regard méprisant de la part de la verte et argent juste avant que celle ci n’ai planté un énorme bisou sur la joue du jeune homme. Elle n’aurait su dire ce qui lui faisait remuer les entrailles, mais une chose était sûre, cette fille ne plaisait pas du tout à Jane. En plus elle était belle, ce qui n’était pas pour arrangé l’affaire. Elle était provocante et Jane aurait juré que sa jupe de l’uniforme Poudlard était plus courte que la normale. Sur ses grands talons aiguilles, ses longues jambes fines, ses yeux bleus, ses cheveux blond et un décolleté beaucoup trop voyant au gout de la Serdaigle, cette fille avait de quoi amadouer son compagnon.

C'était agréable de lui parler, jeune femme blonde, chaton perdu, bel homme. On était la pour faire une belle assemblée n'est ce pas ? Une assemblée agréable et c'était… amusant. On était encore jeunes, il était temps de fraterniser finalement ? Qu'importaient les maisons, maintenant que nous étions déstinés à tous mourir par des mangemorts sordides. Quoi ? Non. Ne lisez pas dans mes pensées s'il vous plait. Je n'ai pas envie d'être consideré comme un traitre, ou comme quelque chose du genre, ça ne me plairait pas… Du tout. Ce n… Ce n'était pas ce que j'étais n'est ce pas ?

Bon. D'un mouvement rapide de la tête, je tentais de chasser ces stupides pensées, et de profiter du moment. Après tout, la fille était plutôt belle, et elle ne ferait rien contre ma réputation. Fin de la conversation entre moi et moi même. Je me complaisais dans notre discussion a tous les deux, alors que je marchais, elle accrochée à mon bras.

Oui je prenais soin de moi. Quel compliment. Je souriais charmeur.

— C'est gentil. On me le dit souvent oui.

Et la palme du crétin arrogant revenait à Zack Mayweather. Bah en même temps, est ce que je mentais vraiment hein ? C'était bien la vérité, j'étais beau, je prenais soin de moi, et … on me le disait souvent, les gens m'aimaient. Et aimaient mon physique ravageur. Alors oui, peut être qu'elle rougissait, mais tant pis. Je lui souriais.

— Tu n'es pas mal non plus tu sais.

De petit sourire en petit sourire, je me surprenais à vraiment apprécier parler avec elle. Elle dessinait, elle était mignonne, et puis nous décidions, de marcher jusqu'à la tour Serdaigle où je la déposerais. En echange de mon héroïsme, j'aurais un dessin de Pistachio et peut être un de moi. Je souriais tout plein.

— Ça marche !

Et voila qu'elle me faisait un compliment en fait. Je n'étais pas fermé aux autres maisons hein. Je me renfrognais un peu alors qu'elle disait ça.

— Ce n'est pas vraiment ça… Mais nous évoluons tous je suppose.

~~Un peu comme des pokémons en somme~~ C'était le cas pour moi en tout cas, j'avais évolué. Du moins le déclic avait surgit cet été quand mes parents m'avaient forcés à torturer un pauvre né moldu qui n'avait rien demandé. Du coup, je n'avais pu… et ma perspective des choses avait changé à cause notamment d'un petit bouclé charmant qui… Chut. On ne parlait pas de lui. Et alors que nous continuions a marcher, le claquement de talons aiguilles, fut suivi par l'apparition d'une magnifique blonde. Amelia Scott. Je l'appréciais énormément elle aussi, malgré son caractère et ses provocations, un peu comme on appréciait une petite soeur. Machinalement je resserais mon bras autour de celui de Jane.

— Amélia. Puis-je quelque chose pour toi ?

Il lui avait fait un compliment. Un vrai compliment. Enfin un vrai... Il ne lui avait pas dit qu’elle était belle ou même jolie, juste qu’elle n’était pas mal du tout. Pas mal. C’était quoi pas mal ? Est-ce que ça voulait un peu moins moche que les autres ? A vrai dire elle n’en savait rien car on lui disait très rarement ce genre de chose. Il y avait bien des filles qui lui disait qu’elle était belle, dans sa robe de soirée, ou quelque chose comme ça. Il y avait aussi sa famille mais ça, c’était une autre histoire. Mais un garçon, un vrai garçon viril, un Serpentard de surcroit, ça n’était encore jamais arrivé. Ou si ça l’était, elle l’avait complètement oublié, sans doute trop aveuglée par le jeune homme auquel elle était cramponnée.

Un frisson la parcouru dans sa nuque jusqu’à la pointe de ses orteils, ce qu’il était gentil... Un grand sourire attaché à ses lèvres, elle lui jeta un petit regard en biais, examinant ses traits. Mais elle détourna bien vite le regard, se sentant rougir. Puis elle avait surtout peur qu’il la voie l’épier, car c’était un peu ça quand même. Surtout qu’il venait de l’autoriser à le dessiner et ça, ça la ravissait tellement ! Elle trouvait ça tellement génial qu’elle aurait voulu sortir un carnet à dessin sur le champ pour commencer immédiatement, mais c’était impossible, car elle voulais une pose naturelle et non pas qu’il la voit dessiner.

Elle ne vit pas que le jeune homme se renfermait de sa faute, elle faisait juste attention au bruit de pas derrière eux. L’apparition de la jolie blonde ne ravi pas vraiment Jane, à coup sur, elle allait lui enlever Zack, après tout, qu’est ce qu’un si beau garçon comme lui ferait avec une fille comme elle ? Une pauvre Serdaigle de septième année pas foutue de garder son chat dans son dortoir. Elle n’osait même pas lever les yeux vert la préfète des Serpentard, craignant qu’un regard mal placé lui rapporte des points en moins pour sa maison. Après tout, ce n’était pas parce qu’elle était préfète qu’elle était juste...

Elle sentit alors la pression du bras de Zack contre ses doigts, peut-être était-il un peu nerveux, nerveux que la demoiselle sur ses échasses ne viennent de les voir tout les deux, bras dessus, bras dessous. Après tout, le grand jeune homme devait avoir une réputation dans sa maison, puisqu’on lui disait souvent qu’il était beau... Et un grand joueur de Quidditch admiré sans doute de tous trainant avec une petit Serdaigle rougissant des qu’on lui parle, c’est pas très gratifiant comme trophée de chasse. Levant un peu les yeux vers le vert et argent, elle regretta aussi son geste, la blonde était penchée, sur lui, les deux mains bien appuyée contre son torse et elle lui murmurait un truc à l’oreille. Enfin... Murmurer, la demoiselle avait très bien entendu ce que la verte avait dit à l’oreille du jeune homme. « Je ne savais pas que tu trainais avec ce genre de personnes... C’est ta bonne action de l’année Zack chéri ? Et après tu iras sans doute aider un Sang-De-Bourbe à faire ses devoirs... ». Amélia eut un rire qui fit frissonner la bleue. Comment pouvait-on être si méchante ? Qu’est ce que ça pouvait bien faire ces histoires de sang de toute façon ? En quoi le sang de quelqu’un changeait-il sa personnalité ? Ca révoltait la demoiselle de la maison de Rowena. C’était ignoble ce qu’elle avait dit.

En plus elle l’avait appelé Chéri... Ca signifiait quoi au juste ça ? Ils étaient ensemble tout les deux ? Non non, sinon elle l’aurait embrassé sur la bouche, ce genre de fille ne se gênait pas pour montrer qu’un garçon leur appartenait... Elle aurait été incendiée sur place d’ailleurs si ils avaient été ensemble.

-Tu me manquais, ça fait longtemps que je t’ai pas croisé seul. Tu as l’air en forme. Toujours aussi beau à ce que je vois, l’approche du mariage te réussit à ce que je vois.

Mariage ? C’était quoi encore que cette histoire... Ils allaient se marier tout les deux ? Ensemble ? La demoiselle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, elle voulait lui demander mais elle paraitrait bien ridicule, bien sur que oui ils allaient se marier, ils étaient surement du même sang, elle avait la bague au doigt et elle l’appelait chéri... Puis elle l’aguichait sans aucune gêne... Lentement, Jane enleva ses doigts du bras du jeune homme, elle ne voulait pas rester plus longtemps en compagnie des deux verts. De toute façon ça ne servait plus à grand chose. Elle se l’accaparait sans gêne alors, Jane n’allait pas rivaliser avec elle, elle ne pouvait de toute façon. Lorsqu’elle se tourna vers les deux comparses pour annoncer son départ imminent, elle cru qu’elle allait tomber dans les pommes, la blonde était en train d’échanger sa salive avec Zack. Jane fit de grands yeux étonnés mais elle ne dit rien, leur façon d’agir confirmant ses doutes. Il était parfaitement comme eux en fait. Mais la verte et argent n’en avait pas fini apparemment car elle sortit Jane de ses pensées.

-Hé bien quoi tu es perdue peut-être ? Ne fait donc pas cette tête de déterrée. Tu pensais quoi ? Qu’un Serpentard de la classe de Zack allait s’interesser à une petite Serdaigle de seconde zone ? Retourne donc dans ta tour Cendrillon, la prince charmant ça existe pas, on est pas dans Roméo et Juliette ici.

Son ton glacial et mesquin n’effraya cependant pas la jeune bleue. Elle se sentait juste bête d’être si naïve et de penser que chacun, que chaque personne était quelqu’un de bien. Mais il était comme les autres final. Lui jetant un dernier regard triste, la Serdaigle n’attendit pas une seconde de plus pour les contourner, son Pistachio toujours sur son épaule, et pour retourner vers sa salle commune. Elle n’avait pas dit un mot, pas besoin de toute façon, elle n’avait plus rien à lui dire. Et elle ne s’abaisserai pas à répondre à la préfète. Ce n’était qu’une fille pourrie gatée par ses parents qui se pensaient au dessus des autres, comme tout les vert et argent...

[Amééééé tu me manque. <3
Je suis désolée j'avais tapé mon post vendredi après midi… Mon ordi est mort mon post avec. Et hier j'ai été trop occupée ]

Il avait bien entendu fallu que quelqu'un dérange l'harmonie qui s'était installée dans ma tête alors que je marchais avec l'adorable Jane, serdaigle de son état. Oh, ce n'était pas non plus n'importe qui nous ait derangé, mais bel et bien Amélia. Amélia Scott. Serpentard, était une des plus belles filles du collège et elle le savait. Probablement plus digne que n'importe qui d'être dans la maison des verts et argent, elle resplendissait par la blondeur de ses cheveux et ses actes desintéréssés. Non, oubliez la dernière partie. Comme je vous l'ai dis, Amélia était une bonne serpentard, fidèle aux idéaux de la maison, elle faisait preuve de mesquinerie, de sournoiserie un peu, et d'un peu d'égoïsme. Cela dit, ce n'était la aucun faits qui auraient pu m'en faire lui tenir rigueur. Amélia était très belle, et mon coeur comme à chaque fois qu'il la voyait, manquait un battement. Non pas que je sois amoureux d'elle ou quoi que ce soit, mais Amélia était pour moi comme une soeur, une magnifique soeur, qui n'en était qu'inaccessible. Ne serait-ce que car fiancée à mon petit frère.

La serdaigle à coté de moi semblait s'être un peu renfrognée. Je la comprenais, Amélia et les autres filles, ce n'étaient pas vraiment des histoires d'amour, même si elle devait probablement se montrer très douce avec Kennedy. Disons que les deux trainées se comprenaient entre elles. Ho. Zack qu'est ce que ce sont que ces pensées ? Je me mordais un peu la lèvre, me sermonnant intérieurement, cherchant une voie de secours, un peu lâchement peut être.

Oui mais voila, c'était pas le moment. J'étais en plein milieu de réflexions peu agréables, depuis 6 mois je me demandais de plus en plus si je ne devrais pas fuir, changer de pays, aller au plus loin du monde magique, et puis, je me disais qu'il fallait rester, jouer le double jeu, satisfaire mes parents et protéger les innocents. Satisfaire tout le monde. Coller à l'image que je devais renvoyer depuis des années. Ma tête allait exploser si je continuais de réfléchir.

Quelques secondes de répits, et finalement Amélia était devant nous, et je n'avais pas vraiment envie de lâcher ma nouvelle amie - ou du moins j'espérais devenir son ami car elle me semblait des plus intéressantes - mais voila, la grande blonde de serpentard était penchée sur moi me "murmurant" d'une voix néanmoins intelligible, une phrase des plus… Sympathiques. Zack chéri. Elle voulait jouer à ça ? C'était bien ce que l'on attendait de moi non ?

— Tu es jalouse ma belle ? C'était ma seule réaction, elle n'était pas très… percutantes, d'habitude je faisais quand meme mieux. Mais sur ce coup la, j'avais été légèrement pris au dépourvu. La suite également. Oh bien sur ce n'était qu'une phrase qui pouvait sembler bizarre hors contexte, ou qui pouvait prêter à confusion, mais… ça ne sembla pas plaire à Jane, et elle se détachait de mon bras sans que je ne puisse réagir, moi je souriais un peu à Amé.

— Mariage ou pas mariage, tu sais bien que je suis très beau quel que soit le jour de l'année. Le tout c'est de savoir s'entourer de gens qui mettent ma beauté en valeur.

Cette phrase. je n'en pensais pas la moitié, du moins , je ne pensais pas la fin, mais c'était bien ce que l'on attendait d'un Serpentard. Cela dit le visage un peu… perturbé et étonné de Jane me brisa le coeur d'avantage. Je n'eus pourtant pas le temps de réagir qu'Amélie m'embrassa déjà. Et ne jugez pas un homme la dessus, mais n'importe qui se retrouvant à échanger sa salive avec l'une des plus belle… La plus belle fille de Poudlard, aurait réagit comme moi. Je répondais au baiser en glissant ma main dans son dos. Sauf que, sa méchanceté post embrassade me refroidit. Oh bien sur elle n'était pas méchante avec moi, mais toujours avec ma jeune Serdaigle qui serrait son chaton contre elle. Brusquement je laissais échapper un grognement. Après tout j'étais le mâle alpha, il fallait bien que je me serve de ça à bon escient. Le tout n'était pas ce que je faisais, mais la façon dont je présentais les choses.

— Non, elle n'est pas perdue. Elle est avec moi pour le moment, et ce que nous faisons ne regarde personne. Je te vois après dans la salle commune si tu veux, tu aura tout le loisir d'admirer à quel point je suis beau.

Mon ton avait été légèrement plus dur, en devenant plus taquin sur la fin. Elle prendrait ça comme elle voulait, mais j'espérais qu'elle ne le prenne pas trop mal, malgré ses… qualités de Serpentard, Amélia était quand meme l'une des personnes que j'appréciais le plus ici… , puis en marchant assez vite je rattrapais le bras de Jane.

— Attend moi, il me semble que tu as encore des choses à me montrer à la tour non ?

C'était plus fort que moi, je lui parlais doucement à elle. Je ne voulais pas qu'elle soit… traumatisée par Amelia. Non, je venais a peine de la rencontrer mais je l'aimais bien.

Elle était un peu triste et beaucoup déçue. C’était une bien drôle de sensation que de se sentir aussi stupide d’un coup. Elle ne comprenait pas comment une seule personne, sans même la connaitre, pouvait vous mettre si mal à l’aise. Par ces temps si lugubres, ne fallait-il pas que chacun se sert les coudes ? Que tout le monde s’unisse ? Qu’on travaille tous ensemble pour repousser le mal ? Elle était bien trop naïve de croire que tout le monde voulait le bien, le bien de soi mais aussi des autres. Il y avait des égoïstes, beaucoup même, qui ne cherchait qu’à sauver leurs fesses au péril des autres. C’était une conception que Jane ne pouvait pas comprendre. Elle aurait protéger tout ceux qu’elle pouvait elle, même si elle y risquait sa vie. Elle était bien élevée, trop bien même. On lui avait parfois reproché, mais elle n’était pas capable de changer ça. Penser aux autres c’était important, très important même pour la petite Gray.

La petite langue de son chaton vint lui chatouiller l’oreille tandis qu’elle s’en allait à petit pas discret de cette scène de longue embrassade. Ce n’était pas de la jalousie qu’elle ressentait, il y en avait bien un tout petit peu mais pas assez pour qu’elle ne le comprenne. Elle se sentait très mal à l’aise, déçue, inférieure. C’était impensable de voir comme cette grande blonde avait pu la faire se sentir si inférieure à eux deux. Elle n’avait aucunement confiance en elle et cette Serpentard l’avait démonté en quelques secondes. Elle avait brisé leur moment mais aussi l’image qu’elle s’était faite du vert et argent. Ils ne se connaissaient pas encore, mais ce qu’elle avait vu de lui, elle avait pensé que c’était sincère. Mais ça ne l’était peut être pas au final.

En plus Zack semblait s’amuser que la blonde soit là, bon, c’était son amie, mais elle s’en prenait sans aucune raison à l’aiglonne et lui, il ne faisait rien, il la laissait dire. Il en rajoutait même. Ses mots avaient résonné dans l’esprit de la bleue. Bien sur celle qui le mettait en valeur c’était la vilaine verte et non pas la Serdaigle, ça elle l’avait bien compris. Ho elle aurait pu éclipser la blonde sans soucis mais elle se refusait à utiliser consciemment son don, c’était une forme de tricherie. Elle ne voulait pas rayonner en l’envoutant, elle voulait juste rayonner près de lui pour ce qu’elle était vraiment. Bien que son coté vélane fasse partie d’elle, c’était un fragment d’elle qu’elle repoussait le plus loin possible, elle n’avait pas besoin du charme de vélane pour qu’on l’apprécie, elle ne voulait pas de ça.

Puis ils avaient échangé ce baiser langoureux et fougueux, arrachant un pincement au coeur de la demoiselle bleu et bronze. Déjà qu’elle lui sautait dessus, mais lui en plus, il la laissait faire... Pire, il la tenait plus près d’elle, l’embrassant aussi. Ce moment là avait été particulièrement douloureux à voir pour la Serdaigle. Elle s’attendait à quoi en fait ? A rien, si elle était sa fiancée, c’était juste tout à fait normal. C’était d’ailleurs elle qui faisait cloche dans le tableau. Deux Serpentard de bonne famille fiancé entre eux, ayant les mêmes idéaux, les mêmes fréquentations et avec un bel avenir en perspective. Dans ce bon tableau, il n’y avait aucune Serdaigle.

Après que la vipère eut craché son venin, Jane avait tiré sa révérence sans rien dire, il n’y avait rien à dire de toute façon. Tournant juste à l’angle du couloirs, elle entendit le jeune homme remettre quelque peu à sa place la préfète. Il avait eut un ton qu’elle ne lui connaissait pas encore, une voix dure, bien que plus taquine sur la fin. Prenait-il sa défense ? Apparemment.

Elle eut cependant un sursaut quand il prit son bras et qu’il lui parla de sa voix redevenue douce. Elle n’osa pas lever les yeux vers lui, sa mine toujours un peu triste mais surtout déçue sur ses traits. Enlevant doucement sa main du bras du vert et argent, elle s’écarta un peu de son chemin. Elle n’était pas du genre à faire des histoires pour un rien, mais elle se sentais mal. Prenant son chaton entre les mains pour le serrer contre sa poitrine, la demoiselle se mordit légèrement la lèvre inférieur avant d’ouvrir la bouche.

-Tu sais, t’es pas obligé de venir avec moi, je peux rentrer seule. Après tout, tu ferais mieux de rester avec ta fiancée, je veux pas créer de problème...

Elle s’arrêta de parler quelques secondes le temps de faire passer un léger sanglot qui menaçait d’éclater tout droit.

-Puis ne fait pas semblant d’être gentil avec moi pour me ridiculiser quand il y a du monde. Reste avec tes amis et moi je tâcherai de me tenir loin de toi comme ça je ne te dérangerai plus.

Elle avait eu un ton doux, un ton d’enfant qui s’excuse, mais elle n’avait aucunement levé les yeux vers lui. Trop gênée pour oser croiser une nouvelle ses yeux dans lesquels elle s’était perdue un peu plus tôt. Il l’envoutait et elle ne voulait pas être sous l’emprise de son charme. Trop polie cependant pour partir sur ces paroles, la demoiselle ouvrit une dernière fois la bouche.

-Sur ce, je te souhaite une bonne journée et toute mes sincères félicitations pour ton futur mariage. Au revoir Zack.

Elle avait fait un genre de petite révérence, comme on lui avait toujours apprit à le faire lorsqu’elle prenait congé, avant de lui tourner le dos pour remonter vers sa salle commune.

J’avais merdé. Bon, la réaction la plus logique était de se cacher derrière un simple : mais qui pouvait résister à Amélia ? Bon, beaucoup peut être. Oui en fait ils devaient être beaucoup à lui résister, nommons déjà les gays, donc Stan – qui n’était attiré que par moi, au point que c’en était très chou mais très… flippant aussi -, Johan et Juda, ainsi que les deux stupdies serdaigles la, Allen et Neal. Ça faisait déjà ça. Après je supposais qu’exception faite de la trainée de Selwynn beaucoup de filles résistaient à Amélia. Ca faisait quand meme un certain nombre non ? A moins que les gays et les femmes ne comptent pas, dans ce cas la effectivement personne ne pouvait résister à Amélia, et moi je m’emmelais les pinceaux dans ma tête en cherchant une justification qui de toute façon n’était pas nécessaire. J’étais Zack Mayweather, j’étais un Alpha Serpentard, je n’avais pas besoin qu’une aiglonne m’apprecie… Oui mais… moi je l’appreciais. C’était stupide, j’avais merdé en ne prennant pas sa défense, en laissant Amelia m’embrasser. J’avais merdé c’était tout. J’étais un pauvre connard digne d’être à Serpentard.

Et pourtant, j’essayais de rattraper le cou, j’avais couru après Jane, pour essayer lui présenter des excuses. Comme un… Comme un lache, comme un gars sans orgueuil et sans fierté. C’était ridicule. Zack Mayweather ne s’excusait pas. Et pourtant, je l’avais rattrapée. Cela dit, elle ne semblait pas très décidée à me pardonner, ou a me parler. Je grognais intérieurement et je prenais sur moi. J’allais réagir mais déjà elle parlait de nouveau.

Ce qu’elle me disait, je me l’étais déjà reproché. J’étais trop attaché aux apparences, je laissais ce que l’on attendait de moi prendre le meilleur de moi même et je devenais un vrai connard. J’étais un vrai connard. En réalité je me détestais, et je détestais être comme ça. Je me mordais un peu la lèvre, ça me donnait envie de pleurer. Et je la regardais s’éloigner avec son chaton sur les épaules. Elle n’aait rien compris, elle pensait qu’il s’agissait de mon mariage… Elle pensait que… Ah mais c’était stupide. Je marchais pour la rattraper encore.

— Ce n’est pas mon mariage. Elle va épouser mon frère.

Bon, sur le coup… Ça le faisait encore moins, parce que je venais d’embrasser avec ardeur la fiancée de mon frère. Cela dit… C’était rien, juste une façon de se dire bonjour. On était comme ça voilà tout, des électrons chargés d’energie sexuelle. Point. A la ligne. Ça ne voulait rien dire de plus. Et moi je regardais Jane tendrement.

— Je.. Est ce que tu peux m’accorder une autre chance s’il te plait ? Si tu me dis non, promis je m’en vais et je ne viendrais plus jamais t’emmerder. Je voudrais juste avoir l’occasion de clarifier quelques points, m’excuser, et t’expliquer pourquoi j’ai agis comme ça.

Peut être… Que je n’avais jamais été plus brave qu’en ce moment la. Peut être que c’était le début de la fin. Mais j’avais vraiment envie de lui parler de lui expliquer. De lui montrer que je n’étais pas si mauvais que ça. Que j’étais juste un gars de 17 ans mal dans sa peau, dont tout le monde attendait la lune, et que je … ne savais plus quoi faire de moi même.
Ouais. J'esperais qu'elle me laisse m'expliquer, sinon.... Tant pis hein. On ne pouvait pas avoir ce qu'on voulait, j'étais trop bien placé pour le savoir.

Etait-ce par galanterie ou simplement parce qu’il savait qu’elle avait raison ou encore qu’il ne savait pas quoi dire qu’il ne l’avait pas coupée ? Elle n’aurait su le dire. La petite Jane était perdue. Elle avait l’impression qu’il avait de multiples facettes en lui et qu’il en utilisait une pour chaque personne. Et ça, c’était pas gentil, pas cool du tout. Elle voulait des gens vrais autour d’elle, elle en avait assez de ceux qui se cachait derrière des masques, de ceux qui jouaient à être des personnes qu’ils n’étaient pas. Après tout comment réagir face à ces gens qui paraissent être complètement opposé en eux mêmes tellement leurs réactions sont déconcertantes. Jane était vraie. Une personne, une seule personnalité. Toujours le même sourire, le même ton doux, avec tout le monde. Elle tentait de ne pas juger les autres, ou de les juger au mieux.

Elle était bien trop naïve et innocente. C’était une fille tranquille et sans histoire compliquée, sans histoires du passé sulfureuses, sans petit copain derrière elle, sans rien derrière elle d’ailleurs. Elle avait toujours mené une vie tranquille, avec quelques problèmes d’adolescente mais rien de bien grave. Elle avait déjà aimé plusieurs fois, mais jamais elle n’avait osé franchir le pas. Elle n’avait pas réellement eut de peine de coeur non plus. Son passé était un peu vide, mais elle s’en fichait. Elle serait sans doute cataloguée comme une vieille fille, si ce n’était pas déjà le cas, mais qu’importe après tout ? Elle préférait être vue comme une fille trop sérieuse que comme une fille volage avec un tableau de chasse aussi grand que le nombre d’élèves de Poudlard.

Malgré le fait qu’elle lui avait poliment dit au revoir, il ne semblait pas vouloir la laisser partir. Encore une fois, il revenait à la charge, la rattrapant mais surtout, en aggravant son cas. Embrasser la fiancée de son frère, mais c’était vraiment horrible, c’était ignoble. Et elle, comment pouvait-elle se jeter au cou du frère de son fiancé ? Mais en acceptant d’avoir la bague au doigt, n’avait-elle pas fait une sorte de serment ? D’être fidèle à lui. C’était ridicule. Jane ne comprenait plus rien. Quelle bien drôle de famille ils faisaient ! Ca dépassait, et de loin, l’idée que Jane se faisait du mariage et de la famille. Son visage montrait une expression horrifiée, surprise. Espérait-il vraiment qu’elle resterait avec quelqu’un qui se laissait embrasser par la fiancée de son frère ? Elle ne voulait pas être mêlée à tout ça, elle ne voulait pas d’ennuis. Elle aimait sa vie tranquille, et bien que un peu de tourment ne faisait pas de mal, elle trouvait cette histoire bien compliquée, en plus elle ne voulait pas mettre le nez dans un nid de vipères, c’était bien trop dangereux.

Sa voix douce fit relever les yeux de la demoiselle, son regard était tendre. Elle se sentit un peu emprisonnée par ses yeux, comme si ils accrochaient les siens, comme envoutés. Le visage de la jeune fille se détendit et sa mine redevint aussi douce qu’une plume. Il devait marcher sur sa fierté en ce moment et ça lui fit plaisir. Après tout, ce n’était pas donné tout les jours de voir un Serpentard s’asseoir sur sa fierté pour une Serdaigle. Elle attendit qu’il termine, ses yeux toujours en pleine exploration dans ceux du vert et argent. Troublée, elle mit un petit instant avant de pouvoir lui répondre. Serrant le chaton entre ses mains.

-Tout le monde à sans doute droit à une deuxième chance et je ne cache pas ma curiosité d’apprendre qui tu es et le pourquoi de tes agissements. Je voudrais juste que tu sois toi même, c’est la seule condition. Car si c’est pour encore être une autre personne, autant que tu t’en ailles tout de suite.

Elle avait baisser un peu la tête, regardant ailleurs, brisant leur contact visuel. Elle tourna la tête et se dirigea face à un muret afin de s’y asseoir, non sans avoir prit doucement la main du Serpentard dans la sienne afin de l’emmener avec elle. La chaleur de sa main lui arracha un petit frisson, elle qui avait toujours les mains froides, voilà qui contrastait pas mal. Elle n’avait pas senti ça tout à l’heure en s’accrochant à son bras mais maintenant elle le sentait. Etait-ce peut être le baiser avec la grande blonde qui lui avait donné autant de chaleur ? Jane ne préférait pas y penser. Sa curiosité n’allait pas jusque là.

-Je ne veux pas être amie avec quelqu’un qui n’est pas lui même ou qui change dès qu’il y a du monde. Je voudrais que tu sois réellement honnête avec moi. S’il te plait. Fait moi confiance, au moins un peu.

Son ton avait été un peu suppliant. Elle voulait qu’il reste ici avec elle et qu’il lui explique, elle ne voulait pas qu’il s’en aille et qu’ils s’évitent, qu’ils agissent comme si ils étaient étranger. Elle savait que c’était mal, qu’elle ne devait pas mais la petite aiglonne était déjà en train de s’accrocher un peu à lui. Il s’était montré tellement gentil quelques minutes auparavant ! ses yeux regardant leurs mains, elle se rendit compte qu’elle le tenait toujours alors qu’elle s’était assise sur le muret, qu’ils étaient arrivés, qu’elle pouvait le lacher maintenant. Le problème c’est qu’elle ne voulait pas. Elle n’en avait pas envie, elle aimait la chaleur de sa main. Mais l’idée que cette main glissait dans le dos de la préfète il y a à peine quelques instants fit retrouver la raison à la demoiselle. Lâchant sa main un peu brusquement, elle jeta un regard au dehors, par la fenêtre avant de revenir sur Zack.

-Je t’écoute. Dis moi tout.

J’avais une vie de merde, j’étais un gay refoulé coincé dans une famille de mangemort, ou du moins de partisans. Ma sœur était une vrai peste – néanmoins tendre avec moi – mon frère allait épouser une fille que je trouvais juste magnifique et qui si j’avais été interessé par ça, aurait été l’objet de mes fantasmes malgré sa cruauté. Probablement oui. Mais non, ce n’était pas le cas. Au lieu de ça j’étais une déception, pour beaucoup de gens et surtout pour moi même. Je me décevais à chaque pas que je faisais, et tout ce que je faisais de bien, tout ce qui aurait pu me rendre fier, je le faisais en cachette parce que je n’étais pas capable d’en assumer les retombées.

Il était temps que cela change, prendre mon courage à deux mains, m’affirmer, faire quelque chose de bien et d’honête. Ca allait commencer maintenant, ma nouvelle vie. On verrait bien combien de temps ça allait durer. Mais j’esperais que cette détermination dure un moment, en tout cas j’avais rattrapé la jolie Jane et je lui avais fais une mini plaidoierie. Oh bien sur, je ne croyais pas vraiment qu’elle me pardonne, et j’étais convaincu qu’elle allait partir en me laissant en plan, une serpentard l’aurait fait. Mais, à ma grande surprise elle n’était pas une serpentard, et quand elle me regardait son regard était plus doux. Je lui addressais un maigre sourire.

Ses paroles étaient encourageantes et me faisaient peur à la fois, et je les laissais s’incruster dans ma tête en lui souriant un peu… J’étais triste, blessé à l’interieur, fatigué… Et tellement lassé de la vie que je menais.

— Je… D’accord.

Ca ne devait pas être tous les jours qu’elle voyait un serpentard qui hésitait dans ses paroles. Ce n’était pas tous les jours que je me voyais comme ça non plus, mais soit. Il fallait que j’essaye. Que je laisse la fierté de coté.

— Je te fais confiance. Ce n’est pas… Ce n’est pas toi le problème.

C’était juste que les gens parlaient vite, les réputations sombraient encore plus rapidement, et après… Après comment est ce que je pourrais protéger les gens, les faibles ? Si j’étais moi aussi ostracisé ? C’était un choix. Le choix d’être haï pour mieux protéger, mais… ça ne marchait pas très bien. Je soupirais un peu, et je me laissais mollement entrainer par la main jusqu'à un muret non loin. Je respirais fort et peut être que je stressais un peu, ce qui justifiait mes montées de température. Peut être oui. Je n’étais pas … très bien. Elle me lâcha soudain, et je regardais mes mains puis le bout de mes converses grises.

— Je ne sais pas par où commencer en fait. Cette fois ci quand je passais la main dans mes cheveux ce n’était pas pour l’impressionner c’était plutôt parce que j’étais stressé. Un peu Nerveux le Zack. Je fais parti d’une famille de partisans du, enfin de tu sais qui… Famille au sang pur, grandes attentes… J’ai été envoyé à Serpentard, la suite tu la connais je suppose. J’ai agis comme on attend qu’un Serpentard comme moi agisse… Ca a plutôt bien marché jusqu'à l’année passée. Ou plutôt cet été… Mes parents m’ont obligés à commettre l’irréparable, et je n’ai pas pu. A la place du type qu’ils voulaient que je… Enfin tu vois, je voyais quelqu’un à qui je tiens finalement plus que je ne le pensais. Je me suis enfui de chez moi pendant plusieurs jours. Ils m’ont cherchés, m’ont retrouvé, et j’ai décidé de taire ce passage… A ce moment la j’ai su que je les avais déçu… J’ai su aussi que je n’étais plus pareil.

Qu’on se le dise je n’étais pas en train de faire mon coming out ! Je n’étais pas gay ! Malgré ce que je pouvais penser quand je me détestais. C’était juste que… Non, je lui disais juste que je n’arrivais pas à être le parfait mangemort, et je n’avais meme pas remarqué qu’une larme coulait de mes yeux, alors que je marquais un temps de silence. Après tout la pauvre elle n’avait pas non plus demandé à ce que je lui inflige ma vie.

Elle lui avait accordé une seconde chance et elle espérait qu’il en serait digne. Les Serpentard était connu pour leur fierté mais si ils avaient un peu plus d’amour propre, ils seraient beaucoup plus apprécié des autres. Mais bien sûr, la plupart d’entre eux étaient incapable de mettre leur orgueil et leur fierté de côté. Toujours en train de comploter, d’user de mille et une ruses pour s’avantager ou pour faire mal aux autres. Ils étaient, et de loin, les moins appréciés de tous. Pourtant, Jane ne pouvait s’empêcher de les défendre. Pas tous, mais elle n’aimait pas les généralités. Après tout, ils n’étaient pas tous pareil. Si ils étaient capable d’amour, d’amitié, ils ne pouvaient pas être si terrible que ça.

Alors pour Zack, elle était prête à tout entendre, du moment qu’il restait ce qu’il était réellement. Intérieurement, elle se promettait de le laisser parler et de ne parler à son tour que lorsqu’il aurait terminer ou pour l’encourager. Qu’est ce qu’il pouvait bien cacher de si noir ? Qu’est ce qui pouvait faire qu’il avait besoin derrière quelqu’un qu’il n’était pas ? La demoiselle l’observa sans un mot, regarda chacun de ses traits et cherchant à les graver dans sa tête. Même triste, elle le trouvait magnifique. Un homme triste donnait toujours une image très touchante selon l’aiglonne. Bien sur, elle n’aimait pas voir les autres tristes, ça lui faisait bien trop la au coeur.

Lorsqu’il se mit à parler, elle l’écouta avec vive attention. Il ne devait pas se confier souvent et elle ne voulait pas risquer de le brusquer, ni de lui faire un peu plus de peine. Chaque mot s’imprima dans son esprit et à chaque mot, sa mine si douce devenait un peu plus triste. Comment pouvait-on faire ça à son enfant ? Comment pouvait-on préféré les forces du mal et y entrainer ses enfants ? Le but des parents n’étaient-ils pas de protéger leurs enfants ? Elle eut un énorme pincement au coeur. Elle ne comprenait pas. C’était bien trop pour elle. Mais alors qu’il continuait, elle aurait voulu le prendre contre elle, l’enlacer afin de lui montrer une sorte de soutien. Elle l’aurait fait en temps normal mais cependant, elle ne bougea pas d’un poil. Elle ne devait pas le brusquer et elle avait un peu peur de se faire repousser il fallait l’avouer.

C’est quand elle vit une larme rouler le long de la joue du jeune homme qu’elle se décida à le toucher, à agir et tant pis si il la repoussait, elle n’allait quand même pas le laisser comme ça. D’un geste tendre et doux, demoiselle posa doucement sa main contre la joue du vert et argent afin de faire disparaitre toute trace de larme. Elle lui caressa la joue, tout doucement, se rapprochant un peu de lui. Elle remarqua alors que le jeune homme n’avait pas reprit la parole, qu’il avait marquer une pause dans son récit.

Approchant doucement mais très près du jeune homme, elle vint mettre son visage à quelques centimètres du sien. Les yeux dans les yeux, sa main toujours contre la joue du jeune homme. Elle était presque sur ses genoux, c’en était troublant pour la demoiselle de se retrouver si près d’un garçon qu’elle cessa un instant de respirer.

-Ne pleure pas, s’il te plait.

C’était tout ce qu’elle avait trouvé à lui dire pour le moment. Ses yeux avaient encore capturé les siens et elle se sentait à nouveau un peu chamboulée à l’intérieur. Et sans crier gare, son don fit encore des siennes sans qu’elle n’en sache rien. Respirant de nouveau, la demoiselle inspira un peu plus fort mais sans le quitter des yeux.

-Excuse moi,.. Mais... Je...

Complètement chamboulée, la demoiselle ne trouvait plus les mots. Un frisson lui parcourut le corps tout entier mais elle ne brisa pas le contact visuel. Elle ne voulait pas, elle ne pouvait pas. Elle comprenait toutes ces filles raides dingues de certaines garçons avec un simple regard. Elle n’y avait jamais accordé d’importance mais en ce moment, elle comprenait. Elle eut un petit sourire d’excuse avant de laisser glisser ses doigts contre la joue du Serpentard. Ils passèrent légèrement sur les lèvres du septième année et elle ne put s’empêcher de les trouver douces. Elle ne comprenait pas où était passée sa timidité habituelle, elle s’était comme envolée en présence du jeune homme. Faisant retourner ses doigts sur la joue de Zack, elle lui fit des petites caresses toutes douces. Elle se mordit un peu la lèvre, pour essayer de retrouver ses esprits.

-Je crois que tu m’éblouis un peu...

Elle eut un petit sourire, la situation n’avait rien de drôle, elle voulait l’aider mais présentement, la demoiselle était incapable d’aligner des mots correctement, d’avoir des pensées censées et de bouger plus que ses doigts. Ha c’était fou ce qu’il avait comme charme ce garçon.... Il en retournait complètement la petite Jane.

-Je suis vraiment désolée...

Ce n’était pas tous les jours qu’on m’accordait une seconde chance, quoi qu’en fait… Disons plutôt que ce n’etait pas tous les jours que j’en demandais une. Je n’en avais pas demandé à mes parents, ils ne me l’auraient de toute façon pas accordé, en revanche j’étais un peu comme qui dirait en probation. Avec Stan c’était encore autre chose, je me rachetais en le protégeant lui et en essayant de protéger tous les jaunes des injustices causées par mes pairs. En tout cas, la seconde chance que m’offrait Jane, j’étais bien décidé à la saisir et a en profiter, à tout lui dire. Lui expliquer pourquoi j’etais comme ça, lui avouer mes soucis, mes .. crimes ?

Et je commençais à parler, d’une voix que j’essayais de garder calme, pas tremblante , par moments ça ne réussissait, mais j’y arrivais quand meme du mieux possible. Jusqu'à ce que je marque une pause. C’était… dur de parler de ça. Je n’en avais parlé à personne. Même pas à Stan. Pourtant j’aurais pu, mais… il aurait posé trop de questions, et lui dire que je n’avais pas réussi à tuer un gars pour mes parents, parce que je pensais à lui, ça aurait amené trop de questions. Je ne voulais pas rentrer dans une relation avec le petit blaireau, pas à Poudlard, pas après… Quoi qu’après… Si on survivait peut être. C’était mal parti.

Quoi qu’il en soit je laissais une larme couler le long de ma joue et je fus surpris qu’elle caresse celle ci – la joue, pas la larme, t’as déjà caressé une larme toi ? – la tendresse n’était pas vraiment mon fort, et a part des relations plus ou moins charnelles, je n’étais pas du genre à me complaire dans les étreintes, et pourtant, la chaleur de sa paume contre ma joue, ses douceurs, je ressentais l’envie de pleurer d’avantage, j’avais loupé tellement de choses à agir comme le sale connard que j’avais du prétendre. J’avais loupé la tendresse d’un câlin, le plaisir de donner de la douceur ? J’avais loupé beaucoup, et je le comprenais maintenant.

Ses mots étaient tendre aussi, et je la laissais s’occuper de moi. Ne pleure pas me disait elle, et puis d’un coup, je me sentais tout chaud, la à coté d’elle. C’était comme si le reste n’existait plus, elle était belle, délicate, elle était attirante aussi, et j’avais envie de l’embrasser. Je ne comprenais pas pourquoi ça me faisait ça… et j’essayais de rester tranquille, ma seconde chance… je n’allais pas la laisser s’envoler pour une envie fugace sortie de je ne sais où. Et pourtant, alors qu’elle passait ses doigts sur mes lèvres, je déposais un baiser ses phallanges, passant un bras dans son dos pour la tenir proche de moi.

Et je souriais d’un grand sourire charmeur quand elle me dit que je l’éblouis, ne pouvant pas vraiment controler mes paroles je lâchais un simple.

—C’est toi qui est éblouissante Et sans pouvoir me retenir d’avantage, je déposais un baiser sur sa joue, en me blottissant contre elle.

— Tu as… quelque chose de different des autres. Je ne sais pas ce que c’est, mais je suis heureux d’avoir croisé ta route. Je te remercie. Ouah. Je ne m’étais pas cru capable de sortir un truc comme ça. Et pourtant je l’avais dis. Y’avait vraiment un truc pas net avec cette fille. Elle me lançait des sorts pour que je sois gentil ou autre ? Distraitement je caressais son dos sans m’en rendre compte. J’avais arreté de parler de moi du coup.

C'était étrange que le sentiment de cette proximité faisait totalement s'envoler le rationalisme de la demoiselle. Elle avait l'impression que son intelligence, sa raison avait prit le large pour une destination autre que son cerveau. Pourtant avec son don, c'était elle qui était censée éblouir et envouter les autres et non l'inverse. Sa timidité aussi s'était enfuie, laissant Jane toucher, caresser, se rapprocher du jeune homme. En dépit se sa liberté de mouvement. Car si elle s'était permise quelques gestes, le répondant du jeune vert et argent la paralysait sur place. Il avait déposé un baiser léger contre ses doigts et sur le visage de la petite aiglonne, on pouvait voir apparaitre deux petites taches roses.

Une bouffée de chaleur avait prit la Serdaigle au dépourvu, colorant son visage. Elle rougissait très facilement, même trop facilement. Elle n'aimait pas ça, rougir, c'était se dévoiler, donner une partie de soi à l'autre, le laisser lire en soi. Mais c'était Zack et il s'était ouvert à elle alors, elle pouvait bien le laisser lire un peu en elle non ?

La main du vert et argent glissant dans son dos, la demoiselle n'osa plus bouger d'un poil. Un long frisson l'avait parcourue des pieds à la tête, lui faisait avoir la chair de poule sur les bras et la nuque. Ca faisait beaucoup de choses contradictoires tout ça. Avoir une sensation de froid à l'extérieur et être brulante à l'intérieure perturbait profondément la jeune fille. Comment ne pas l'être ? Ils étaient si proche physiquement... Elle ne se souvenait pas avoir été jamais aussi proche de qui que ce soit. Ils étaient presque collés l'un à l'autre ! Devait-elle le laisser la toucher de la sorte ou peut-être était-il plus raisonnable de reprendre une position disons... normale ? Le problème en fait, c'était que comme sa raison s'était fait la malle au moment même où elle avait reprit le contact visuelle avec le septième année, elle n'était plus capable de raisonné convenablement.

Puis là, il eut ce petit sourire dont le charme fit exploser quelque chose dans le ventre de la jeune blonde. Elle avait entrouvert la bouche, le regard un peu perdu. Est-ce que ceux qui se soumettaient au don de vélane ressentait ça aussi ? Un genre de gros trou noir où l'on ne sait plus ce qu'on doit dire ou faire ? C'était tellement étrange de ressentir ce genre de choses ! Et puis d'un coup, ce fut la fin du peu de raison qu'il restait à la jolie jeune femme.

Il venait de déposer un baiser contre sa joue et si elle ne l'avait pas vu tourner la tête, elle aurait bien cru qu'il allait l'embrasser. Elle avait retenu son souffle, s'empêchant de respirer l'odeur du jeune homme. S'empêchant de respirer tout court. Ce n'était d'ailleurs pas sa meilleure idée, encore moins l'idée du siècle parce qu'elle se mit à tourner un peu de l'œil avant de penser à reprendre une grande bouffée d'air. Elle avait entendu ce qu'il avait dit en se blottissant contre elle mais elle ne comprenait pas en quoi elle était différente. Elle faisait tout pour rester dans la normalité, les gens étaient en général bon non ? Non, elle ne pouvait pas concevoir un instant que la majeure partie de la population était mauvaise. Personne ne pouvait être foncièrement mauvais, on rendait les gens mauvais mais il ne l'était pas. Il y avait toujours moyen de gommer, de changer ça, de leur rendre le gout du bien. Remettre les gens dans le droit chemin, c'est ce que Jane s'appliquait à faire à chaque instant, guidant les plus petits, surveillants les plus grands, telle la maman poule de sa maison qu'elle était.

Posant une main contre le dos du jeune vert et argent, elle déposa tendrement son autre main sur sa joue afin de continuer ses caresses. Il était dans ses bras. C'était une première pour elle, le premier garçon dans les bras de Jane. Elle cherchait à graver ce moment à jamais dans sa tête, ne voulant oublier aucun instant. Mais un détail lui sauta aux yeux subitement. Elle savait pourquoi il la trouvait différente, il y avait un truc qu'il ne pouvait comprendre mais ce détail revint à l'esprit de la demoiselle. Son don. Il agissait tout seul, elle le savait, c'était possible, sa mère lui avait bien expliqué. Mais alors il agissait avec elle comme ça parce qu'il était sous l'emprise de son côté vélane ? Elle aurait voulu ne pas savoir mais elle ne pouvait pas lui cacher ça. Après tout, c'était peut être elle qui le rendait différent de ce qu'il était. Elle eut un petit sursaut, retirant ses mains, obligeant le serpent à bouger, à se reculer. Sa mine s'était assombrie, son "don" était une véritable malédiction.

-Tu ne sais peut-être pas ce que c'est mais moi je sais... Et si tu te sens bizarre, si tu agis comme ça c'est, je pense, uniquement parce que j'ai du sang de vélane dans les veines... Alors ne me remercie pas, tu devrais même plutôt m'en vouloir.

Elle était un peu triste, ce moment, qu'elle aurait voulu ne jamais oublier était en fait une mascarade. Tout s'envolait en fumée. Absolument tout. Sa joie avec. Le visage maussade, elle regardait ses pieds, honteuse d'elle même. Tout le monde trouvait ça génial comme particularité mais Jane aurait donné absolument tout pour se débarrasser de ça.

-Tu devrais peut-être y aller tu sais... Je ne voudrais pas que tu regrettes plus tard ce que tu fais maintenant.

C'était un peu dur venant de l'aiglonne, mais avait-elle réellement le choix ? Il ne s'était jamais comporté comme ça, elle le sentait. Alors, elle ne voulait pas lui prendre des informations qu'il n'était pas censé communiquer. Pourtant, au fond d'elle, elle aurait voulu rester, pour qu'il termine ses explications, pour qu'il lui dise pourquoi il avait embrassé la fiancée de son frère, parce que ce détail titillait sa curiosité.

Je me sentais tout bizarre avec Jane, comme si j’étais tout chaud. Comme si… Elle se jouait de moi, un peu comme un sortilège. Mais je faisais sortir cette idée de ma tête parce que c’était stupide. Non au contraire, je me tentais d’arreter de réfléchir, et je me montrais tendre, d’une douceur que personne n’aurait cru possible venant de moi, j’en étais sur. Il fallait reconnaître qu’a part avec ma petite sœur et avec… mes conque.. Non même pas en fait, a part avec ma chère et tendre petite sœur, je n’étais jamais quelqu’un de très… câlin. J’étais même plutôt le contraire. Avec les conquêtes c’était encore autre chose, et puis récemment il fallait avouer qu’il n’y’en avait pas eu tant que ça. Bien au contraire. Cette année c’était le calme plat, et ça allait le rester. Je ne voulais pas rentrer dans une relation, un coup d’un soir, une simple aventure…. Ou quoi que ce soit d’autre.

Alors me direz vous, pourquoi est ce que j’étais en train de caresser le dos de ma camarade comme l’aurait fait un amant amoureux ? Pourquoi est ce que j’avais deposé un baiser tendre sur sa joue et que je me sentais… pris d’une intense affection pour la ravissante petite blonde ? Pourquoi ? Juste… Pourquoi ? Et pourquoi est ce que j’étais encore en train de penser à tout ça, plutôt que de lui raconter ma vie, comme elle m’avait si bien demandé de le faire ? J’étais… un peu nul. Et un peu bizarre. D’ailleurs je ne me sentais pas très très bien. C’était comme si mon esprit était embrumé et que je n’arrivais pas vraiment à penser correctement.

La position dans la quelle nous étions n’était ni raisonnable, ni normale, et porutant nous ne bougions pas vraiment. Moi, je n’en avais pas envie du tout, et elle… ? Et bien, elle devait profiter d’avoir une main viril glissant affectueusement dans son dos ? Elle était à une place que des milliers… bon des dizaines de filles reveraient d’avoir, et … je m’en fichais. Parce que je ne voyais qu’elle. Ce moment était pour moi un moment privilégié, où je me laissais aller à la tendresse avec quelqu’un qui le méritait. C’était… Doux et délicat.

Et je me sentais bien. Bien et mal à la fois, mais surtout bien, alors qu’elle aussi faisait preuve de tendresse avec le grand gaillard que j’étais. Une main sur mon dos, l’autre sur ma joue, je me sentais pris de tellement de délicatesse, d’affection que je ne me voyais pas ailleurs, pas autrement, pas en train de dire quelque chose. J’étais… uni a elle par une simple et douce étreinte.

Puis soudain, tout toucha à sa fin alors qu’elle me repoussait un peu, commençant à parler l’air plus grave, plus sombre, moins joyeux. Ainsi donc elle était vélane… Je tombais de haut et je comprenais à la foiss. Ne répondant rien au premier abord je lui envoyais peut être une mauvaise image, entendu ce qu’elle me disait après. Elle tentait de me repousser, de m’envoyer voir ailleurs… et contre toute attente ce fut un léger sourire qui se glissa sur mes lèvres alors que j’attrapais sa main pour y déposer un baiser.

— Ce n’est pas ton état de Vélane qui me fait sourire maintenant. Tu es une jeune femme belle, gentille, intelligente et adorable. Et j’apprecie notre moment. C’est moi qui m’excuse, je n’aurais pas du te… je n’aurais pas du poser mes mains sur toi de cette façon. C’était déplacé.

Je me levais cette fois, mais au lieu de partir je lui attrapais la main pour la relever avec moi, l’attirant dans mes bras musclés, pour une brève étreinte avant de la relâcher en la fixant de mes grands yeux.

— J’aimerais vraiment que toi et moi soyons amis. Le voudrais tu ?

Et je lui attrapais la main pour ne plus la lâcher cette fois.

— Je pourrais te raconter la fin de l’histoire, pendant que nous marchons ? Ou bien tu prefere peut être que nous restions assis la ? Je te promets de garder mes mains pour moi.

J’agrémentais le tout d’un grand sourire. Un peu taquin. Non, je ne lui en voulais pas d’être une vélane. Pas du tout. J’essayerais juste de me tenir. Voilà tout.

C'était bizarre de voir comme depuis qu'elle était avec le Serpentard, ses sentiments et émotions faisaient des montagnes russes dans son cœur et dans sa tête. D'abord elle avait eu peur de lui, ensuite elle l'avait apprécié, puis elle avait été déçue, pour ensuite redevenir joyeuse pour finir une nouvelle fois par être triste. Mais en fait, c'était quand même de sa faute qu'elle était triste. Après tout, c'était son corps qui faisait fonctionner son don au gré de ses humeurs, de ses envies. C'était quand même une drôle de chose ce don dont elle refusait de se servir et qui allait tout seul à tout va, au détriment de la demoiselle. Elle se sentait mal maintenant, mal à l'aise, mal dans sa peau. Après tout, elle ne serait pas étonnée qu'il lui en veuille, qu'il se soit senti utilisé par elle. C'était vrai en quelque sorte, sauf que Jane n'avait pas voulu ça. Jamais elle ne voudrait ça.

Dans sa tête, elle le voyait déjà, se relever de toute sa hauteur, la menaçant un peu rien qu'avec sa taille. Puis il aurait sans doute dit des paroles dures, avec un ton méchant. Ses yeux auraient lancés des éclairs sur l'aiglonne. Elle aurait culpabilisé comme une folle, mais en fait, ça, c'était déjà le cas. Elle culpabilisait déjà à mort. Elle n'osait plus lever les yeux vers lui, bien trop honteuse d'elle même. Puis aussi, elle avait un peu peur d'affronter son regard. Elle évitait donc de lever trop haut les yeux. Mais la réaction du garçon la désarçonna. Il souriait. Etait-ce un piège ? Elle en doutait, bien qu'elle n'osait pas tenter un regard pour voir si ses yeux étaient sincères. Ce n'est que lorsqu'il déposa un baiser sur sa main que la demoiselle osa lever les yeux.

Il venait d'embrasser sa main ? Comme dans les films. Et c'était agréable. C'était chouette d'avoir encore ce genre d'attention. Ho elle ne doutait pas que des élèves soient élevés à l'ancienne tout comme elle, avec des coutumes de bienséances parfois un peu sévères mais toujours très appréciées. Les paroles du vert et argent vinrent toucher le cœur de la demoiselle. Ce n'était pas tous les jours qu'on lui faisait pareil compliment, et venant d'un Serpentard, ça la faisait énormément plaisir. Elle eut un petit sourire.

Oui c'était déplacé. Déplacé pour les convenances auxquelles la bleue et bronze était habituée, mais pas pour autant désagréable. Elle avait apprécié ce moment et bien que certains gestes avaient surprit la demoiselle, elle ne regrettait rien. D'ailleurs il remettait ça, ne la laissant pas lui répondre. Il l'attira dans ses bras, le temps d'un câlin plutôt bref. Mais ça contentait parfaitement Jane. Leurs yeux se rencontrèrent alors qu'il l'invitait plus que gentiment à devenir son amie. Bien sûr qu'elle en avait envie ! Elle ne refusait jamais l'amitié des autres. Au contraire ! Elle adorait se faire de nouveaux amis. Puis il n'était pas commun que des verts viennent lui demander d'être leur amie. Elle n'avait rien contre les Serpentard, c'était eux qui avaient un problème avec les autres apparemment. Bien que les Gryffondor étaient parfois plus que méchants et odieux avec eux.

Il reprit sa main, alors qu'elle n'avait toujours pas ouvert la bouche. Et il ne la lâcha pas. Ce qui lui fit énormément plaisir. Il souriait, il paraissait sincère et ça faisait chaud au cœur à la demoiselle, il ne lui en voulait absolument pas. Pas du tout. Elle était soulagée. Se mettant en marche pour sortir du couloir et qu'il l'accompagne pour de bon dans sa tour de princesse, la blonde ouvrit enfin la bouche.

-Je te remercie pour le beau compliment que tu m'as fait, c'était vraiment très gentil de ta part. Montons vers la tour, pour que tu puisses me raconter tout ce que tu voudras.

Elle lui fit un beau sourire, un sourire joyeux. elle était heureuse d'être près de lui, elle rayonnait.

-Bien sur que je voudrais être ton amie. Mais à la condition que tu me racontes une chose... Pourquoi tu as laissé cette fille t'embrassé si elle est fiancée à ton frère ? J'ai du mal à comprendre.

Et c'était vrai, elle ne comprenait pas. Après tout, ça dépassait et de loin ses convictions. Elle avait une curiosité infinie et elle voulait chaque fois comprendre. Après tout, c'était dans l'esprit de sa maison, la curiosité et la compréhension. Elle n'était pas Serdaigle pour rien voyons.

Je ne savais peut être pas grand chose des vélanes. Juste que certains sorciers les craignaient pis encore que le diable. Mais …. Je m’en fichais. L’autre tarée de Selwynn était une vélane, je m’en fichais. Ce n’était pas pour ça que je ne l’aimais pas. Et mon amie, ma nouvelle amie Jane, était une vélane, et ce n’était pas ce qui m’empecherait de l’apprecier. D’être son ami, et son protecteur si elle en avait besoin. Elle avait par la, même gagné un énorme câlin. Parce que parfois je me sentais l’ame d’un bisounours. Un grand et gros bisounours, dans un corps viril et sexy, sous un torse viril… Un bisounours sex symbol et mannequin voilà. Elle en avait de la chance. Mais c’était surtout moi qui en avait. Si elle acceptait d’être mon amie comme je le lui avais demandée.

Et oui, elle n’avait pas l’air contre, et j’avais un véritable sourire sur les lèvres alors que nous reccomencions à marcher. Peut être que nous rayonnions tous les deux, comme de nouveaux amis, bien décidés à ne plus se lâcher. Oui peut être bien. J’étais en tout cas ravi d’être à ses cotés, et honoré d’être son ami.

— Marchons vers ta tour oui, c’était notre destination de base après tout.

Un petit sourire, et dans une gestuelle très distinguée, je lui tendais mon bras pour qu’elle s’en saisisse. Elle était ma cavalière d’une promenade. Elle était mon amie. Et c’était à mon bras qu’elle marcherait jusqu'à ce que nous retrouvions sa tour, et son dortoir peuplé de gens peu avenant vis à vis de moi. Ou vis à vis de n’importe qui de mon genre d’ailleurs.

Moui bon, en tout cas elle avait visiblement bien envie de savoir pourquoi j’avais embrassé Amélia. Ou du moins pourquoi je lui avais répondu… Et je ne savais pas vraiment comment expliquer ça. Je soupirais doucement, avant de la regarder d’un regard fatigué.

— C’est… une longue histoire ? Amélia est une camarade de classe, une amie de très longue date, et elle s’est retrouvée fiancée à mon petit frère. Tu sais, les histoires de pureté du sang, alliance des grandes familles, toutes ces choses la… Je ne sais pas pourquoi ils n’ont pas prévus un mariage pour moi. Probablement parce que je dois devenir mangemort, une merde du genre je suppose.

Je haussais un peu les épaules. Et je prenais un air triste, qui était totalement sincère.

— Quand a savoir pourquoi je l’ai laissé faire… ? Je ne sais pas. Probablement parce que je suis stupide. Parce que se mettre des amis à dos quand on essaye de cacher quelque chose d’important, c’est… pas vraiment conseillé non plus tu sais.

Oh, la elle aurait surement d’autres questions. Peut être que je lui dirais alors ce que je ressentais ; ce qui se passait avec ce stupide mouton jaune… Peut être oui. On n’y était pas encore.

Elle était heureuse, heureuse qu'il la garde quand même près de lui après l'incident. Bien que ce n'était pas forcément de la faute de la blonde mais bon, elle s'en voulait quand même, elle culpabilisait tellement facilement. Chaque fois qu'elle avait l'impression d'avoir fait un pas de travers, d'avoir été trop franche, d'avoir peut-être blessé l'autre, elle était rongée par la culpabilité. Blesser les autres, ce n'était vraiment pas son genre, elle avait horreur de ça. Elle ne supportait pas le mal, que l'on fasse du mal et encore plus quand c'était volontaire. Comment pouvait-on vivre en sachant qu'on avait blessé des gens et ne pas s'en faire d'eux ? Jane avait un côté bien trop maternel avec tout le monde, toujours présente au moindre bobo, au moindre chagrin, au cauchemar, elle était là pour tout. Chaque enfant, chaque personne présente à Poudlard, dans son entourage ou non, présente n'importe où dans le monde et qui aurait besoin d'aide, Jane serait là. Elle se battait pour chaque bonne cause, pour les sans abris, les animaux abandonnés, pour les gens qui mourraient de faim, elle aurait voulu pouvoir être partout et d'un coup de baguette magique aider tout ce monde. Mais on ne pouvait pas toujours régler tout par la magie. Il fallait rester réaliste.

Marchant au bras de son preux chevalier sauveur de chaton, la demoiselle sentit la langue de Pistachio venir lui chatouiller l'oreille. Il était incorrigible ce petit chaton trop mignon. Son poil long la chatouillait et elle laissa échapper un petit rire. Elle l'aimait tellement, il était tellement chou et c'était à cause de sa petite fugue qu'elle avait pu rencontrer Zack. Ou du moins, oser lui parler. Parce que l'avoir vu, elle le voyait chaque jour, en classe, dans la grande Salle, dans les couloirs, dans le parc, partout dans le château. En même temps, ils étaient tout deux en septième année, ça faisait 7 ans qu'ils se croisaient chaque jour sans jamais s'être parler. Jane n'aurait jamais osé de toute façon, il l'impressionnait bien trop. Il était tellement grand et musclé et beau et Serpentard. Et les Serpentard étaient difficilement approchables, toujours en groupe, rarement seul, ou alors faisant un peu peur, ou du moins, impressionnant l'aiglonne. Mais elle était heureuse de cette rencontre, il était doux et gentil et elle commençait à beaucoup l'apprécier. Elle s'accrochait très vite et très fort aux gens, c'était embêtant, mais c'était comme ça.

-Tu me chatouille petit clown.

Elle ne s'adressait pas à Zack, bien sur, juste au chaton qui lui mordillait l'oreille. Elle le prit de sa main libre et le serra un peu contre elle, tant qu'il jouait avec ses doigts, c'était rien de grave. Mais alors, le vert et argent prit la parole et la petite bleue l'écouta attentivement. Et à vrai dire, Jane ne comprenait rien. On forçait des adolescents à se marier contre leur gré ? Sans amour ? Juste pour une histoire de sang ? C'était bien le genre de choses que Jane ne pouvait pas comprendre et encore moins cautionner. Comment pouvait-on forcer ses propres enfants à se marier si jeunes et avec des personnes pour qui il n'éprouvait pas le moindre sentiment ? Les sentiments, c'étaient quand même le plus important dans ce monde. Pour Jane du moins. Aimer quelqu'un, se marier, avoir des enfants, c'était tellement beau, mais par obligation... Non, par obligation c'était vil, cruel, méchant. Comment pourraient-ils avoir des enfants s'ils ne s'aimaient pas ? Le mariage était une union dans le but d'avoir des enfants. Et avoir des enfants avec une personne que l'on n'aime pas, ce n'était pas possible, les enfants étaient fait à la base par amour. C'est l'amour qui construit un enfant. La demoiselle en restait abasourdie.

Il avait l'air tellement triste que la demoiselle n'avait qu'une envie, le prendre contre elle et le serrer très fort, pour essayer de lui faire oublier ça. Elle eut un frisson d'effroi au mot mangemort. Elle avait horreur de ce mot. Non, il ne pouvait pas devenir un mangemort, pas lui, pas Zack. Lui qui était tellement gentil et adorable, non il ne pouvait pas devenir cette bête humaine au service d'un Lord encore plus noir que la suie. La suite de sa tirade crispa un peu le visage de la bleue en un masque de douleur. Elle ne pouvait pas comprendre, non, ça n'appartenait pas à son monde ce genre de chose. Elle serra sa main sur le bras du jeune homme, d'un signe compatissant.

-Je ne comprends pas. Tu ne peux pas devenir un mangemort, c'est impossible. Pas toi. Tu n'es pas comme eux.

Si ces parents l'aimaient vraiment, ils devaient protéger leur enfant, leurs enfants. Et ils ne les protégeaient pas en les mariant ou en les offrant comme recrue au Mage Noir. La demoiselle se creusait l'esprit, essayant de trouver une explication. Ca dépassait, et de loin, ses idées les plus folles.

-Pourquoi est-ce que tes parents font ça ? S'ils vous aiment, ils devraient vous protéger et non pas vous exposer au danger. Qu'est ce qu'un mariage arrangé peut bien donner comme protection ?

C'était complètement fou. Et elle ne voyait pas comment aider le vert et argent. Elle n'allait quand même pas le mettre dans une boite, mettre cette boite dans une autre boite et envoyer cette boite à l'autre bout du monde pour qu'il soit protégé quand même ?

Quand j’y repensais, je serais pour toujours reconnaissant au peuple félin pour ce qu’il m’avait apporté. Bien, ça ne voulait pas dire que j’allais dresser des autels de vénération pour les chats ou que je mettrais ma main dans la bouche du puma, si celui ci passait par la. Non, mais je remercierais toujours le petit Pistachio, et j’adopterais un chat plus tard. Ou plusieurs. Peut être que je l’appellerais Happy, parce qu’un chat m’avait rendu heureux. Oui… Au final ça semblait stupide, mais j’étais vraiment reconnaissant d’avoir rencontré Jane, ce n’était pas qu’elle soit ma première amie, mais elle était assurément la première eleve de Poudlard à me voir sans ma carapace. Oh, avec Stan ça avait été different,. Parce que Stan m’avait vu essayer de m’inserer à un meeting de l’Armée de Dumbledore, parce que Stan m’avait vu sous toutes mes coutures – non pas dans ce sens la – il m’avait vu salaud, le ridiculisant pour son affection pour moi. Il m’avait vu le défendant de quelques crétins. Il m’avait vu gentil. Mauvais. Menteur. Mais il n’avait jamais su pourquoi. Tandis que la, après notre première rencontre – car oui, malgré les sept années que nous avions passés à nous croiser, nous ne pouvions pas vraiment parler de rencontres bref - Jane savait déjà une majeure partie de ma vie, et pouvait même se targuer d’avoir eu des excuses. Des …. Excuses de moi. Est ce que vous imaginez ?

Enfin soit, j’étais donc ravi que ce petit brin de chat m’ait permis de rencontrer une belle et tendre demoiselle que je pourrais appeler amie, avec le sourire. Peut être meme une confidente. Quelqu’un que je défendrais avec fierté. Oui, je me promettais de la défendre. De défendre son honneur, et de démonter la face de ceux qui voudraient abuser d’elle à cause de sa beauté. Le dernier point était facultatif mais c’était quand même une promesse. On ne touchait pas, c’était à moi. Même si c’était pas vraiment à moi, c’était a moi quand même. J’étais protecteur avec les femmes de mon entourage, surtout ma petite sœur et Amélia, et Jane allait hériter de ce trait de mon caractère. Parce que j’allais essayer de lui rendre a ma façon tout ce qu’elle m’avait offert. Et si il y’avait quelque chose qui était bien chez moi c’était mon corps. Fait pour protéger – et pour séduire - … Oh oui mon corps. J’en prenais tellement soin.

Et d’ailleurs elle devait être ravie de se ballader à mon bras. Nous étions très beaux tous les deux ensembles. Nous aurions fait j’en étais sur un couple parfait. Le barbare et la jeune femme. Ou quelque chose comme ça. Bien que je ne sois pas très barbare. Mais… Je n’étais pas vraiment attiré par le sexe féminin en ce moment, étant d’ailleurs plutôt perturbé. Enormement perturbé.

Une petite phrase de sa part me fit sortir de mes rêveries, avec joie, et je la regarder lutter doucement avec son chaton, tout attendri par la scène. C’était mignon. Je n’avais pas de mal à m’imaginer avec un chaton qui m’appartenait. Oh, il faudrait vraiment que j’aille a Pré au Lard. En acheter un oui. A moins que ça ne se trouve sur commande, ou que… Oui non, je préférais aller le choisir, m’asseoir dans une animalerie et laisser les chatons venir sur moi. Ça marchait comme ça non ? Oh j’avais toujours revé de ça. J’esperais vraiment trouver un chaton. Moi qui avait toujours preferé les chiens et les loups… Et les dragons.

Je souriais un peu tristement, et c’était en marchant, oubliant mes reves de chatons, que je commençais à répondre à sa question, en lui tirant un bref historique des mariages forcés et de ma famille. Et bien sur elle ne comprenait pas. Pas tout le monde n’avait grandi dans un climat qui disait que les sang purs devaient se reproduire entre eux. Je me demandais si les autres sang purs dans les autres pays ressentaient ça. Un jour peut être qu’il faudrait que je parle à Luka un jour ou elle et moi pourrions discuter calmement. Peut être que ce n’était pas pareil en Suède… Ou peut être que c’était pire. Les aléas d’être un sang pur je suppose. Ou sinon je demanderais à Dylan, bien qu’elle ait l’air de s’en foutre complètement. Oui bon… Hein. Soit.

— C’est… la vie des sangs purs je suppose. Ou du moins des sang purs comme ma famille, et beaucoup d’autres ici. Je haussais les épaules, blasé et triste. Mes parents sont persuadés que celui-dont-on-ne-prononce-pas-le-nom, a raison, et que tous les gens… différents, doivent être eradiqués. Ils ont étés elevés comme ça. Mon oncle est un … était, un des mangemorts les plus fidele qui soit, et ils espèrent que je sois à sa hauteur. Ce n’est pas vraiment ce que je veux faire. Je reve de faire un boulot avec des animaux tu sais. M’occuper de loups ou de dragons. Mes yeux s’illuminaient quand je parlais de ça. Ma petite sœur aussi, se retrouve enfoncée dans un mariage arrangé tu sais… C’est de famille. C’est pareil pour bon nombre de familles de sorciers. Prend un sang pur et pose lui la question.

Finalement les sang mélés avaient de la chance, les nés moldus aussi. Ils avaient souvent des parents plus… Aimants. Ça me rendait triste tout ça, mais j’essayais de ne pas y penser. Au lieu de ça, je me tournais vers Jane, en lui faisant un beau sourire, et désignant Pistachio, je murmurais doucement.

— Je peux le porter un peu ?

Pour Jane, c’était impossible d’avoir un membre de la famille ou une ami mangemort. Elle n’aimait absolument pas les forces du mal et elle s’était clairement mise en tête de dissuader quiconque voudrait rejoindre ce camp de fous furieux. D’ailleurs qu’est ce qu’ils pouvaient bien trouver de cool et de bien dans ce camp ? Quels avantages pouvaient-ils en tirer en dehors de faire du mal à tout le monde ? Briser des familles, tuer des gens innocents, c’était ça leur récompense ? Non, décidément, Jane ne pouvait pas comprendre. Ca ne faisait pas partie de son monde et bien qu’elle soit très ouverte d’esprit, non, ça, elle ne pouvait pas.

de plus, elle se mettait à la place d’une mère par ces temps de guerre. Elle, elle serait partie avec eux afin des les cacher des forces obscures, afin de les protéger. Elle se serait installée dans le monde moldu. Et les parents de Zack devraient peut être en faire autant. Mais... Non, bien sur, ils n’en feraient rien. Parce qu’ils étaient des sang-pur qui approuvaient les faits et gestes de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Et puis aussi parce qu’ils détestaient sans aucun doute les moldus, les né-moldu, voir même les sang-mêlés. Et ils ne seraient sans doute pas content que leur fils traîne avec une sang mêlée comme elle, mais peu lui importait. Jane était fière de ce qu’elle était, fière du sang qui coulait dans ses veines et fière de l’éducation que ses parents lui avaient donné. Parce que, oui, elle pouvait être vieux jeu, être complètement hors du temps avec ses manières, mais elle avait énormément de respect pour elle même et pour les autres. Elle n’était pas parfaite, bien sûr, mais elle ne faisait pas grand chose comme faux pas. N’empêche, avec une demoiselle comme elle à son bras, en toute amitié évidemment, Zack pouvait rester dans le droit chemin. Y rester ou y entrer, ça, ça ne dépendait pas d’elle, mais de comment lui il se comportait.

Le problème, c’est que quand Zack avait prit la parole encore une fois, elle ne pouvait pas croire ce qu’elle entendait. Donc sa famille était réellement partisane de Tu-sais-qui ? Ils encourageaient réellement les actes de cet être abominable ? Mais pourquoi ? Non, décidément, elle ne comprenait absolument pas leurs convictions. Et ce pauvre Zack et son frère et sa soeur qui devaient vivre la dedans. Comme quoi... Parfois on ferait mieux de donner une nouvelle éducation aux parents afin qu’ils puissent mieux aidés leurs enfants, au lieu de les enfoncer dans les forces du mal. Mais c’était bien trop utopiste ce genre de pensées. Ils ne changeraient jamais leur fusil d’épaule, jamais.

Mais Zack avait bien compris tout seul qu’il ne devait pas s’enfoncer dans ce genre de pratique. Il était tellement différent, de sa famille, des autres... Elle pressa un peu sa main autour de son bras, espérant lui montrer un peu de compassion. Et c’est en lui faisant un beau sourire, qu’elle remarqua que ses yeux pétillaient alors qu’il lui parlait de son futur métier. Les dragons, ce n’était pas un métier facile, mais c’était fascinant. Et c’est un peu choquée à nouveau que Jane apprenais que sa petite soeur aussi, se retrouvait dans une histoire de mariage arrangé. Mais enfin...

Mais le garçon lui fit un sourire tellement éblouissant qu’elle en oublia ce qu’elle voulait dire. Il voulait son chat. Sa petite boule de poils qui se tortillait sur sa main et sur son bras. Soulevant le petit polisson de sa main libre, elle s’arrêta un instant de marcher, le temps de le mettre confortablement dans la main de Zack, qui était largement plus grande que celle de la petite blonde. Puis elle reprit sa marche, s’accrochant un peu plus au bras de Zack.

-Il y a malgré tout une chose que je ne comprend, pourquoi toi tu n’es pas destiné à un mariage arrangé ? C’est toi l’aîné, ça aurait été tellement plus logique que tu sois le premier à devoir être marié... Non pas que je veuille que tu le sois hein, non.. Pas du tout. Mais je trouverais ça plus cohérent.

Bon, il était temps qu’elle se taise en fait, elle ne faisait qu’enfoncer le clou pour ce pauvre vert et argent. Etre destiné à vivre avec une personne pour qui on avait aucun sentiment et vivre avec cette personne toute sa vie en ayant ce gout amer dans la bouche de se dire qu’on passe à côtés de certains rêves, certains buts.

C'était toujours tellement complexe de parler de ces histoires la. Les histoires de familles. Les choses comme ça… Les mangemorts. Et combien de fois ne m'étais-je pas surpris à espérer être né dans une autre famille. Une famille aimante. Une famille… Peut être comme celle de ma nouvelle amie. Je ne disais pas qu'elle avait eu une vie facile ou autre. Je ne pouvais pas le savoir tant que je ne connaissais pas grand chose d'elle. Mais en tout cas, je ne souhaitais à personne de vivre cette vie la. Entouré de mangemorts, de partisans.. Je ne souhaitais à personne de voir sa vie toute tracée comme ça… Sans avoir le choix. Sans avoir la possibilité de s'en tirer. Ça me rendait maussade cette histoire.

Et c'était pour ça que je demandais à Jane si je pouvais prendre Pistachio dans les bras. C'était avec le sourire qu'elle me le tendais, et le tenant d'une main je commençais à lui offrir des caresses de l'autre. Le tenant bien contre moi, et laissant la jolie blonde s'accrocher à mon bras viril. La vie était belle sur le moment. Belle et tranquille. Oh bien sur ça ne durerait pas une fois que j'aurais deposé Jane dans son dortoir et que je serais redescendu dans les cachots, ou dans ma salle commune. La vie de serpentard reprendrait son cours et je déprimerais. Je serais distrait. Je serais ailleurs.

J'intensifiais mes caresses sur Pistachio, conscient que la présence de ce chaton me calmait énormément,, tout comme la presente de ma charmante amie. Qui me posa soudain une question qui lui semblait existentielle. Et surtout qui était tellement logique. Je soupirais un peu, grattant entre les oreilles du chaton.

– Je ne m'en plains pas a vrai dire. Mais… Je suppose que c'est parce qu'ils me voient devenir mangemort, comme mon oncle. Ils ne veulent pas que quelque chose m'entrave dans cela. Si j'avais été leur seul fils ils m'auraient probablement marié d'office, mais dans mon malheur- et le sien - j'ai eu la chance que Phénix arrive quelques mois après moi.

Je souriais un peu à Jane, comme pour lui dire que sa question ne me dérangeait pas. Je ne voulais pas qu'elle se sente gênée ou autre. Je cherchais juste quelque chose d'autre à dire. Pour changer un peu de sujet peut être

– Et toi ? Où se situe ta famille dans tout ça ?

C'était une question sincère. Je ne lui demandais pas ça pour me moquer d'elle si elle me disait que sa mère était fleuriste ou autre chose. C'était juste que je voulais vraiment savoir. Qu'elle me parle d'elle comme je lui parlais de moi, c'était ça les amis non ? On faisait ces choses la. On parlait. On échangeait. Et on se remontait le moral. C'était quelque chose qui me plaisait bien. Beaucoup. Enormement. Je l'appréciais tellement. Et dire que je n'avais jamais fais attention à elle avant.

Dans la vie, c’était toujours plus facile de demander aux autres de se mettre à notre place que de nous se mettre à la place des autres, pour essayer de les comprendre. La compréhension n’était plus de mise partout, comme avant, non, maintenant le monde choisissait la facilité. La méchanceté gratuite c’était tellement plus facile que de s’ouvrir aux autres et de se montrer tel qu’on est vraiment. Faire du mal, c’était bien plus facile que de se faire pardonner, ou même de pardonner. La vengeance s’était toujours montrée plus facile que le pardon d’ailleurs. La tricherie, c’était toujours plus simple que de suivre les règles. Les tricheurs rapportaient parfois même plus de points que ceux qui passaient leur temps à s’acharner au travail. C’était injuste, mais c’était comme ça que le monde fonctionnait maintenant. Par ces temps aussi d’ailleurs. Certains choisissaient la facilité en se rangeant du côté de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Ils s’assuraient une sorte de protection, comme si venir faire la guerre aux braves gens allait les épargner du massacre. Comme si sacrifier des vies allaient changer quelques choses.

Jane ne voulait pas se battre, elle ne voulait pas faire la guerre, elle ne voulait pas voir des familles se déchirer, des personnes mourir, des proches se faire tuer par d’horribles personnes sans coeur. Elle n’aimait pas les conflits, les disputes entre adolescents, tout ce genre de choses. Elle faisait toujours tout pour éviter les ennuis, c’était d’ailleurs plutôt rare qu’elle s’en attire, mais certaines personnes aimaient trouver des conflits là où il n’y en avait pas. Mais Jane n’usait jamais de mots méhants ou de sa baguette pour régler les conflits, elle n’usait que de bonnes paroles sages et diplomates.

Ecoutant attentivement ce que le jeune homme lui expliquait, elle réalisa qu’en fait, il valait peut-être mieux pour lui qu’il soit promit à un mariage arrangé, au moins il serait à l’abri. Enfin, pas totalement à l’abri... Personne ne pouvait l’être réellement. Mais il serait au minimum protégé, il ne serait dans la première ligne des mangemorts partit au combat. Il ne serait pas dans une mission dangereuse où sa vie serait menacée. Mais ce n’était pas le cas, il n’avait personne à qui être donné en mariage, il avait une route toute tracée devant lui et cette route menait dans le mauvais camp. Une étrange grimace crispa les traits de la bleue. Elle avait mal au coeur, pour lui et pour tout ces gens qui seraient soit enfermés sous les ordres d’un dictateur qui sacrifierait leur vie sans aucune pitié ou soit ceux qui seraient enfermé dans un mariage, avec une personne qu’ils n’aimaient peut-être pas et qu’ils n’aimeraient sans doute jamais. C’était tellement triste. Pour tous ces gens qui appartenaient en majeure partie à la maison des vert et argent, Jane était triste.

Le sourire du beau Serpentard l'arracha à ses drôles de pensées. Elle ne voulait pas y penser maintenant, elle ne voulait que profiter du temps qu’elle avait le privilège de passer à ses côtés, ils n’auraient peut-être plus ce genre de moment avant un bout de temps alors il fallait profiter un maximum. Et c’est alors qu’il lui posa une question sur sa famille. Hésitant un peu, elle serra légèrement le bras du vert et argent.

-Ma maman travaille chez Fleury et Bott, Je lui ressemble beaucoup. Elle est aussi blonde que moi et elle adore la lecture, en même temps, elle travaille dans une librairie donc c’est normal.

Parler de sa famille, ça la faisait sourire, elle les aimait. Ils lui manquait mais ils étaient normalement en sécurité. Elle l’aurait su si il y avait un quelconque problème. Non ?

-Mon papa travaille au ministère, tout comme mon frère. Ils sont tireur de baguette d’élite. C’est un métier très intéressant et fascinant. Mais bien sûr, ils ne me laisseraient pas avoir ma place là bas, je suppose qu’ils s’attendent à me voir suivre les traces de ma maman.

Ca ne la dérangeait pas de suivre sa maman, mais était-ce vraiment ce qu’elle voulait faire ? Elle n’en savait rien, elle n’avait pas encore choisit son futur métier et aussi optimiste soit-elle, elle préférait ne pas se faire d’illusion en pensant à un certain métier qu’elle ne pourrait peut-être jamais faire en raison de la guerre.