Long time no see, Kennedy [PV Kennedy]

Long time no see, Kennedy

Déménager pour la première fois avait toujours quelque chose d'effrayant. Quitter le foyer familiale pour aller vivre par soi-même, ne dépendre d'absolument personne, c'était angoissant. Et c'était pire lorsque l'on partait de ses parents sans avoir d'endroit à vivre. Il fallait apprendre à vivre, non seulement sans personne d'autres, mais également apprendre à vivre sans le luxe dans lequel on avait grandit. Oublier les lits chauds et confortables. Oublier la nourriture copieuse et goûteuse que faisait sa mère ou des domestiques. Oublier la chaleur d'une maison. Oublier de ne pas avoir peur de manquer de quelque chose. Oublier de ne pas avoir peur de se blesser ou de mourir de froid pendant la nuit. Maxine était partie de chez ses parents sur un coup de tête. Elle avait été téméraire sur ce coup-là, mais cela lui semblait la bonne solution. Elle ne pourrait jamais renoncer à jouer du violon. Elle mourrait si elle ne pouvait plus en jouer, ou en deviendrait folle. Elle avait donc pris ses affaires et était partie. Elle n'avait pu emmené avec elle que quelques vêtements ainsi que les objets nécessaires à l'entretient de son violon. Elle avait, par la suite, vidé son compte chez Gringotts qui était assez bien fournis. Grâce à cela, elle pourrait se faire vivre deux mois, peut-être trois, si elle n'était pas trop exigeante. Elle ne savait pas où elle allait, mais une chose était sûre, elle allait vivre une vraie vie de bohème.

Maxine passa les premières heures de son exile dans le chemin de travers. C'était le premier endroit qui lui était venu à l'esprit en claquant la porte de chez ses parents. C'était, après tout, un endroit familier où elle pourrait passer un peu de temps dans ce monde magique qu'elle aimait tant. Elle y avait transplané à l'arrière du Chaudron Baveur avec sa valise dans une main et l'étui de son violon de l'autre. Elle ne se rendit pas très loin. Elle s'était arrêté dans le pub, là où elle avait pris un café et avait pris du temps pour réfléchir. Elle était encore enragé contre ses parents et n'était pas du tout en état de penser convenablement. S'asseoir et arrêter de bouger l'aida. Elle y passa près de trois heures, assise, sans bouger. Elle tentait de prévoir ce qu'elle pourrait faire de sa vie maintenant qu'elle n'avait plus de maison et plus d'emploi. Merlin qu'elle aurait aimer retourner à Poudlard. C'était si facile à l'école, si agréable, si familier. Mais bien sûr! Si elle ne pouvait pas y retourner, elle pouvait cependant s'en rapprocher ! Pré-au-Lard serait un endroit parfait où vivre. C'était le seul village entièrement sorcier qu'elle connaissait et elle pourrait s'y trouver un endroit où dormir, louer une chambre pour le moment du moins et manger aux Trois Balais ou à la Tête de Sanglier si elle était mal prise. Oui, c'était le meilleur endroit où aller. Et puis, ainsi, elle ne serait pas complètement dépaysée.

Maxine paya ses cafés et transplana directement à Pré-au-Lard. Elle avait eut peur que l'endroit soit trop loin, mais il n'en fût rien. Elle attérit en plein milieu d'une rue dans le village. Dès que ses yeux se posèrent sur les petites maisons, elle sentit la nostalgie s'emparer d'elle. Elle avait tant de bons souvenirs dans ce village. Elle n'aurait jamais cru y vivre un jour, mais c'était le cas maintenant. Comme la nuit était sur le point de tomber, la jeune violoniste ne traîna pas. Elle se dirigea de suite aux Trois Balais dans l'espoir d'y trouver quelqu'un qui voudrait bien la loger en échange de quelques gallions par nuit. Il lui fallut plusieurs tentatives, mais quelqu'un accepta enfin de lui louer une chambre avec plusieurs conditions évidemment. Elle avait interdiction de jouer du violon dans la maison, ce qui la rebuta, mais elle n'avait pas le choix, et il fallait qu'elle évite de traîner à l'intérieur. Elle n'avait le droit de n'aller que dans sa chambre et dans la salle de bain et les couloirs qui les reliaient à la porte d'entrée. Interdiction d'aller dans les autres chambres, dans la cuisine, dans le salon. Cela lui convenait. Elle n'en demandait pas plus.

Quelques semaines avaient passées. Maxine se faisait tranquillement à sa nouvelle vie. Elle mangea très peu, ne se permettait qu'un repas par jour pour économiser ses gallions, mais survivait bien. Elle avait rapidement trouver un moyen de faire gagner un peu d'argent. Elle s'installait dehors et jouait du violon. Les gens étaient donc libre de lui donner des mornilles pour le spectacle. Évidemment, cela ne rapportait pas beaucoup, mais ce n'était pas grave. Pour l'instant, c'était suffisant. Et puis le plus récompensant, c'était de voir qu'elle était appréciée. Certaines personnes venaient la voir jouer pratiquement à chaque jour. Personne ne l'écoutait tout le temps, malheureusement. Mais après tout, elle jouait un minimum de cinq heures par jour. Ce qu'elle aimait, c'était quand les élèves de Poudlard venaient à Pré-au-Lard. C'était des journées très payantes et il arrivait souvent qu'elle ne soit accompagnée de plusieurs personnes qui dansaient sur sa musique avec elle. C'était les meilleurs moments.

Ce matin-là, comme tout les matins, Maxine se réveilla avec le soleil. Elle s'étira du mieux qu'elle le pouvait avant d'aller squatter la salle de bain, comme à son habitude. Elle se doucha et se coiffa de ses deux couettes qu'elle aimait tant. Elle enfila une paire de jeans bleue ainsi qu'un haut ligné et scintillant qu'elle cacha sous sa cape de velours. Elle traîna un peu dans sa chambre. Cela ne servait à rien de sortir trop tôt, il n'y aurait personne pour l'écouter. Vers huit heures du matin, elle se décida à sortir. En descendant pour se rendre à la porte, elle laissa ses gallions à leur place habituel, ce qui lui garantissait l'entrée pour la nuit qui allait venir. L'étui de son violon en main, elle se dirigea vers la grande rue principale du village. Elle salua les passants qui commençaient à être habituée de la voir. Maxine avait un endroit qu'elle aimait en particulier pour jouer. Elle appréciait bien l'acoustique. Comme chaque matin, elle sortit son violon de son étui, le mit en place et prit son archet. D'un petit mouvement de poignet, elle lança son petit sortilège habituel. Une musique de fond au volume assez bas commença à se faire entendre. Et Maxine joua. Elle joua pendant des heures.

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Ce n'était qu'une journée de plus a Pré-Au-Lard. La première fois que je sortais depuis que Lou-Ellyn. Non. Je ne parlerais pas de ça. Ma vie ne tournait pas autour d'une fille. J'avais passé une bonne partie de mon temps avec Amélia et c'était pas plus mal. Loin des Serdaigles qui piaffaient, ou des yeux de Luka qui… savait. Bien sur qu'elle savait, Luka était intenable par son savoir, sa connaissance du genre humain, et sa maturité exceptionnelle alors qu'elle n'avait que 17 ans. Cette pensée me fit soupirer. J'étais également mature, mais j'avais décidé d'utiliser ma maturité autrement. A d'autres fins. Pour d'autres choses. Bref.

J'avais quand meme decidé de sortir à Pré Au Lard. Et c'est ainsi que laissant mes cheveux retomber le long de ma nuque et de mon dos, je me vetissais d'un jean, hoodie confortable mais néanmoins agréable à l'oeil, et glissait la cravate serdaigle par dessus le tout. Une paire de converse et l'affaire était réglée. Je glissais quelques galions dans mes poches, et je sortais. J'étais… pas dans mon plus beau jour, mais j'étais fidèle à moi même… Et je soupirais longuement avant de mettre quelques pieds dehors. Enfin, deux, je n'en avais pas plus.

Pré Au Lard donc. Je croisais Luka qui me lançait un sourire compatissant, et je lui balançais une répartie acide avant de continuer ma route, j'allais aller à la tête de sanglier et me bourrer la gueule comme c'était pas permis. La au moins tout serait reglé.

A part que je n'arrivais jamais jusqu'à la taverne. En chemin ma route croisait celle d'une violoniste dont le visage m'était familier, et un long moment je restais la, l'admirant avec les yeux de la tendresse. J'étais comme une enfant qui redécouvrait une grande soeur perdue, et c'était un peu ça au final. Alors je m'approchais, poussant quelques badauds pour venir plus prêt, et je lui lancais un sourire, en la regardant finir ses morceaux.

C'était Maxine, la première personne que j'avais croisée à Poudlard, et la première à me prendre sous son aile. Je n'étais qu'une enfant de 11 ans qui n'y comprenait pas grand chose et qui était perdu. Elle ne se rappellerait plus de moi, elle avait changé mais pas trop, tandis que moi j'avais mu, ma tête s'était affinée, j'étais devenue une belle jeune femme sure de ses arguments. Pas une gamine perdue. Et pourtant… J'esperais qu'elle me reconnaisse, ou bien qu'elle cherche à me connaitre de nouveau ?

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Maxine pouvait jouer pendant des heures. Chaque jour, elle jouait tout son répertoire encore et encore sans jamais se lasser. Elle avait bien plus de plaisir à jouer de son violon que les gens en avaient à l'écouter. C'était en soi une sorte de narcissisme. Elle s'extasiait face à chacune des notes qu'elle produisait, chacun des accords. Son cœur battait à tout rompre à chacun de ses pas de danse, chacune de ses pirouettes. Lorsqu'elle jouait, la violoniste était dans son propre monde. Elle ne jouait que pour elle. Elle ne voyait rien de ce qui se passait autour d'elle. Les mangemorts pouvaient bien débarquer autour d'elle qu'elle ne le saurait pas. Elle ne retrouvait la réalité que lorsqu'elle s'arrêtait de jouer.

Elle ne vit son publique que lorsqu'elle s'arrêta complètement de jouer sur un tour complet sur elle-même et sur une longue note descendant dans les graves. Lorsqu'elle leva les yeux sur les applaudissements qui se faisaient entendre, elle fût particulièrement surprise de voir une telle foule. Elle savait que les jours de sorties des étudiants étaient toujours de meilleures journées, mais à ce point, c'était bien rare. Maxine fût rapidement enivrée par toute cette attention qu'on lui portait, mais encore plus à l'attention que l'on portait à sa musique. Rien n'était plus plaisant pour elle que de savoir que l'on aimait sa musique, qu'on l'appréciait et qu'on la trouvait belle. C'était si gratifiant!

La jeune bohème remercia son publique d'une petite révérence stylisée et s’apprêta à commencer une autre chanson. Elle avait commencé à agiter son archet pour lancer le sort musical qu'elle avait mis au point pour accompagner son violon lorsqu'elle remarqua quelqu'un dans la foule en particulier. Un visage étrangement familier, mais également inconnu. Maxine stoppa net dans son mouvement, fixant la jeune femme qui lui souriait. Le genre de sourire que l'on faisait à une amie, ou du moins, à une connaissance. La violoniste cherchait dans ses souvenirs où pouvait-elle bien déjà avoir vu cette jeune femme. Cette dernière n'était sûrement pas l'une de ses amantes, elle s'en souviendrait bien plus que se vague souvenir.

Ce fût en détaillant la jeune femme que Maxine réalisa qui elle était. Elle remarqua la cravate de la maison Serdaigle. C'était donc l'une de ses sœurs de maison. À en juger par son physique étant plus près de l'âge adulte que de l'enfance, la Serdaigle devait être en septième année, peut-être en sixième. Mais il n'y avait que les septièmes que la jeune bohème ne connaissaient, qui étaient encore à Poudlard lorsqu'elle-même y était. À l'époque, elle avait aidé quelques premières années. Une en particulier. Mais voilà! La violoniste avait du mal à y croire. Ouah, quel changement!

« Kennedy? C'est bien toi? » Maxine était aux anges. Elle avait un sourire à faire décrocher la lune. Elle s'apprêtait à aller rejoindre la jeune femme lorsqu'elle réalisa que Kennedy n'était pas la seule de la foule. Elle s'excusa auprès des autres et annonça qu'elle allait reprendre un peu plus tard, restant plutôt vague. Une fois cela fait, elle se dirigea vers celle qui semblait être son ancienne protégée. Elle espérait de toute cœur que ce soit elle.

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L'archet de Maxine courrait sur les cordes de son violon comme dans une douce mélodie. Personne ne semblait capable de l'arreter et c'était agréable à l'oreille. Ça me donnait autre chose à penser. Autre chose que les derniers soucis. Elisea. Lou-Ellyn. Décidement le monde m'en voulait ? Ne manquait plus que je rencontre ce vampire qui hantait mes nuits, et qu'il puisse enfin toucher à la source de ses fantasmes. Soit. En écoutant la musicienne, mes pensées au moins s'en allaient vers autre chose. Quelque chose qui n'était pas déplaisant. Qui était même agréable. Je souriais doucement, et je lui souriais. Mon coeur se serrant au rythme de la musique. Quelques regards sur moi, les aléas d'une vélane, je n'y faisais même pas attention toute concentrée que j'étais.

Et puis la musique cessa et mon sourire croisa celui de la violoniste qui sembla me detailler un moment, comme cherchant qui était cette inconnue. Je la comprenais, les traits enfantins avaient cédés la place à une jeune femme décidée et sure de ses atouts. Belle. Mes cheveux sur le moment étaient a mi chemin entre le blond foncé et le chatain, et mes yeux refletaient mon sourire. Ou du moins, ils tentaient.

Finalement, elle se rapprocha de moi, ma protectrice souriante, aprés s'être excusée auprés de son public. Et je lui rendais un sourire aussi intense que le sien.

— C'est bien moi. En personne. Ça faisait longtemps.

Trop longtemps en réalité. 6 longues années ? Maxine avait été la premiere personne à Poudlard, de qui je m'étais sentie aussi proche, aussi bien. Je l'avais admirée. Elle était grande et belle, et je n'étais qu'une petite fille... Maintenant, j'étais grande et belle moi aussi, mais elle avait murie d'avantage, et elle avait un sacré talent. Les levres pleines de sourire je rajoutais.

— Tu joue divinement bien. Mais... je ne voudrais pas te deranger, je peux attendre que tu ais fini, je ne dois rentrer au chateau qu'a la nuit tombée.

Et puis si je n'y rentrais que plus tard.... On pouvait dire que c'était facile d'être une vélane dans un chateau dont les plus méchants gardes étaient des hommes.

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Oh mon dieu! Comme elle avait grandit! Maxine avait vraiment du mal à en croire ses yeux. La dernière fois qu'elle avait vu Kennedy, cette dernière n'était qu'une petite fille de onze ans, peut-être douze. Elle se souvint qu'elle était fort charmante déjà à l'époque, mais maintenant, c'était tout autre chose. Kennedy était d'une beauté à couper le souffle, d'une beauté assuré et fière. En un seul coup d'oeil, la bohémienne pouvait voir que ce n'était plus la petite fille qu'elle avait protégé un an durant, il y a de cela si longtemps maintenant.

D'habitude, il en fallait beaucoup à Maxine pour arrêter de jouer, surtout lorsqu'elle avait un bon publique. N'importe qui qui la connaissait vraiment et qui aurait vu cette scène aurait pu dire que la jeune femme pour laquelle elle s'était arrêté n'était pas sans importance. Si la violoniste apportait tant d'importance à Kennedy en ce moment, c'était surtout parce qu'il y avait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu. À vrai dire, elle l'avait presque oublié. Elle n'y pensait plus, mais là revoir, là tout de suite, et si différente, lui donnait envie d'apprendre à la connaître de nouveau, à voir tout ce qui avait changé chez elle, car elle était, évidemment, certaine qu'il n'y avait pas que physiquement qu'elle avait changé.

La bohémienne ne put qu’acquiescer lorsque Kennedy lui dit que cela faisait longtemps. « Très longtemps, même! » Elle ne put s'empêcher de la détailler encore un peu. Le changement était trop grand pour s'y faire aussi rapidement. Elle allait d'ailleurs en faire la remarque lorsque la jeune femme la complimenta. Maxine en roucoulait presque. Elle aimait toujours autant les compliments et encore plus lorsqu'ils venaient d'une personne qu'elle appréciait. Le ton de voix avec lequel elle lui répondit en était presque trop mielleux. Décidément, la journée allait être vraiment bonne aujourd'hui!

«Merci. Et ne t'en fais pas pour ça. » Maxine ne précisa pas si elle parlait de l'heure de rentrer de Kennedy ou bien de l'avoir faussement déranger. Par ailleurs, elle ne put s'en empêcher. Tout d'un coup, sans prévenir, elle serra la jeune femme dans ses bras de la même façon qu'elle l'avait fait si souvent, quelques années plus tôt. Un simple câlin amical qui dura à peine une seconde de trop. La violoniste était quelqu'un de très tactile et elle ne pouvait pas avoir contacte avec quelqu'un sans le toucher au moins une fois. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle avait beaucoup de mal avec la correspondance par hibou. Elle n'arrivait pas à « créer de lien » avec la personne à qui elle envoyait des lettre.

La bohémienne recula à peine d'un pas lorsqu'elle rompit l'étreinte amical. « Je pense qu'on a beaucoup de chose à se raconter, ne crois-tu pas? Allez viens, je t'offre un verre! » Cela, c'était bien Maxine. Elle était si ravie qu'elle ne pensait même plus à économiser ses gallions. Bah! Il y en avait bien suffisamment dans ce qu'elle avait ramassé aujourd'hui. N'attendant aucune réponse, elle se pencha pour ramasser les mornilles qu'il y avait dans son étui et rangea son violon. Tout en se redressa, elle accrocha son archet, qui était également sa baguette magique, à sa ceinture et sourit à Kennedy. Elle était prête à y aller.

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Ma journée prenait un tour différent, mais finalement je me retrouvais la, à ne pas regretter pour une fois d'avoir mis le nez dehors. C'était... Agréable. Retrouver quelqu'un. Avoir l'impression que finalement les choses se remettaient en place. Je redevenais moi même au contact des gens, et je devais avouer que le regard de certains passant sur moi, me galvanisait. Mon charisme marchait toujours. J'étais l'une des vélanes les plus attractives de Poudlard... Et des environs. Et j'étais fiere de moi. Ça se voyait dans mon regard la fierté. L'assurance.

En tout cas une chose était sure, le sourire que j'addressais à Maxine était un sourire des plus sinceres, d'autant plus que je me retrouvais touchée qu'elle ait arretée sa representation pour moi. Ne pas m'en faire hein ? Pour l'heure ou pour le derangement ? Je ne devais m'en faire visiblement pour aucun des deux, et je n'eus pas le temps de repliquer qu'elle me prit contre elle, pour une etreinte breve mais intense. J'étais... radieuse de sourire. Et tant pis pour les gens qui passaient autour de nous, je lui rendais son câlin. J'avais toujours été tactile, et il fallait reconnaitre que je l'étais encore plus maintenant qu'avant, quand nous nous connaissions encore.

Tant de choses avaient changées et tant de choses restaient encore à raconter, ça serait de longues journées de conversations peut être. De longues journées de dialogue... Peut être que nous resterions à parler toute la soirée durant, et que je ne rentrerais que plus tard à Poud... Oh nous verrions. L'imprevisible était le mieux. Et alors que je posais la tête sur son épaule, profitant d'être un peu plus grande qu'elle pour une fois elle parla et c'était comme si elle lisait mes pensées.

L'etreinte était terminée, mais elle me proposait d'aller boire un verre. Je lui lançais un sourire amusé.

— Je ne dis jamais non aux jeunes femmes qui me proposent des verres. Allez viens.

Et tout sourire, je la regardais ranger ses affaires en l'attendant. Curieuse des raisons qui la poussaient a jouer dans la rue, ou de ce qu'elle faisait ici. J'avais tellement de questions, alors autant commencer par la plus flagrante.

— Ça t'arrive souvent de jouer dans la rue ? Je ne t'avais jamais vu ici avant.

Mais, ça faisait bien un mois que je n'étais pas sortie de Poudlard... Alors ça expliquait peut être tout. Cela dit ma question avait également le sens caché de " te reverais-je la semaine prochaine" et d'autres questions comme ça. Tellement d'implications dans une dizaine de mots.

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C'était bien rare que Maxine s'agitait autant, en dehors de ses moments musicaux, évidemment. Elle était, normalement, une jeune femme particulièrement calme en présence des autres. Cependant, cette fois, c'était un peu différent. Elle parlait plus rapidement, semblait plus agitée. Elle était ravie de voir Kennedy. Mais cela, on l'avait déjà compris. La violoniste aurait fortement préféré que le câlin ne dure un peu plus longtemps, mais elle ne voulait pas prendre le risque de mettre Kennedy mal à l'aise, ou quelque chose dans le genre. Plus elle la regardait, plus elle la trouvait tout à fait charmante. Non, charmante n'était pas le mot. Kennedy était belle. Elle était séduisante. C'était fou comme la puberté pouvait faire des miracles!

La réponse de l'étudiante surprit la bohémienne. Elle ne refusait jamais les invitations des jeunes femmes qui lui offraient un verre? Kennedy était-elle de ce côté-là? À la façon dont elle avait dit cela, tout portait à le croire. Maxine s'arrêta même un instant, que l'ombre d'un instant, pour ne pas que cela ne paraisse. Elle allait devoir enquêter un peu pour savoir. Elle-même était bisexuelle, du coup, ce genre de chose l'amusait plus qu'autre chose. Elle était bien placé pour savoir ce que l'on ressentait. Elle le croyait du moins.

La violoniste avait terminé de ranger ses affaires. Elle avait bien mis son violon en sécurité et son archet était bien attaché à sa ceinture de façon à ce qu'elle puisse le prendre en vitesse si elle en avait besoin. Elle avait, par la même occasion, replacer sa cape sur ses épaules en se redressant qui s'était déplacé lors de ses danses de la journée. Elle plongea son regard dans celui de son ancienne petite protégée qui n'était plus si petite que cela maintenant. Cela faisait assez étrange de devoir lever la tête pour la regarder dans les yeux. Kennedy devait avoir au moins dix bons centimètres de plus qu'elle maintenant. La question de la Serdaigle ne surprit pas la bohémienne tant que cela. Elle s'y en était presque attendu, même. Chaque personne qui la connaissait et qui l'avaient vu ici la lui posait.

« Depuis à peu près trois semaines, c'est tous les jours. Et ça risque d'être comme ça encore longtemps. » Maxine décrocha son plus beau sourire. Même si pratiquement personne me la comprenait, elle était parfaitement heureuse dans sa nouvelle vie de gitane. « Allez, viens! » C'était une chance que la violoniste avait fait d'une des rues près des Trois Balais sa scène. Le pub était la porte d'à côté! En un rien de temps, les deux jeunes femmes fûrent à l'intérieur et Maxine tirait une chaise à une table un peu à l'écart à son ancienne protégée. Elle-même ne prit pas place de suite. Après tout, elle avait offert un verre à Kennedy. « Alors dis-moi, que bois-tu? »

La bohémienne avait eut du mal à déposer son violon par terre, près de la table. Normalement, elle ne le quittait jamais, mais cela aurait pu paraître grossier qu'elle ne daigne même pas le laisser en présence d'une ancienne amie. Ainsi, elle l'avait discrètement glisser sous la table. Au cas ou.

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Me repeter encore une fois que j'avais bien fait de sortir aujourd'hui serait stupide. Stupide mais néanmoins vrai, car retrouver Maxine comme ça, m'enjouait au plus haut point. C'était probablement bête de ma part, car elle n'était qu'un élement de mon passé, mais elle était une personne qui avait vraiment compté pour moi a une periode où les choses n'allaient pas forcément bien pour moi. Et ça comptait. Beaucoup. J'étais au fond une sentimentale, et mon attachement pour elle était survenu avant que je ne tente de me detacher de tout le monde; En même temps ma peur de l'attachement était récente, et la je me surprenais à esperer qu'elle ne soit pas légilimens, parce que bordel, je n'avais pas envie qu'on penetre ma tête, surtout pas elle, surtout pas en ce moment. La la Lala ! Oui bon ça aidait pas.

Soit. Chassons le naturel il revient au galop, je n'avais pas pu m'empecher de repliquer que je ne refusais jamais les invitations des jolies files. Esperons qu'elle ne fasse pas partie de ces sorciers au sang pur homophobes, ou d'un autre truc du genre. Car oui, j'aimais les femmes, c'était quelque chose qui était plutot connu, même si les femmes ne m'avaient amenées que des soucis. Mais... il était également connu à Poudlard que les garçons passaient souvent dans mon lit. C'était plus facile et plus maléable. Bref ! Ne parlons pas de mes exploits sexuels, essayons de penser à autre chose. Il fait beau aujourd'hui, tiens je me demande si il va pleuvoir des licornes.

Bon, c'était peut être pas à ça que j'aurais du penser mais bref ! Je lui souriais toujours et j'essayais de decouvrir des choses sur elle. Trois semaines qu'elle était la ? J'arquais un peu les sourcils

— Pourquoi ? Pourquoi ça risquait de continuer et pourquoi elle faisait ça ? Bah ça ferait un bon sujet de conversation de toute façon non ? Chemin faisant, alors que nous marchions vers les trois balais, où nous arrivions en un rien de temps, nous installant à une table un peu en retrait. Je preferais. Et je souriais tout plein encore alors qu'elle me tirait la chaise.

— Un vrai gentleman. Aurait-ce été quelqu'un d'autre que Maxine j'aurais supposé que mon charme de vélane marchait et qu'elle tentait de me séduire, mais ce n'était probablement pas ça, nous n'étions que de vieilles amies qui se retrouvaient, alors la pensée ne m'effleurait qu'a peine, alors que je reflechissais un peu. — Juste une bierraubeurre s'il te plait. La prochaine tournée serait pour moi. C'était un fait. Si prochaine tournée il y'avait par contre.

J'avais remarqué le regard qu'elle offrait à son violon alors qu'elle le posait, et je me faisais plus tendre dans mon sourire.

— Tu veux que je te le garde pendant que tu vas chercher à boire ? Ou si tu veux, je peux aller prendre à boire moi ?

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Maxine était loin d'être matérialiste. Elle ne possédait que peu de chose, des vêtements et du maquillage, c'était à peu près tout. Elle n'avait pas besoin de beaucoup d'objets autour d'elle pour bien vivre. Ce côté de la luxure n'était pas un problème. L'autre par contre... Mais là, n'est pas la question. Les seuls objets pour lesquels on pourrait la considérer comme matérialiste était son archet, mais sa baguette était l'objet le plus important pour n'importe quel sorcier, et, évidemment, son violon. Sans son violon, elle n'avait plus de moyen de faire des gallions et, surtout, elle n'avait plus de moyen de s'exprimer. Lui enlever son violon, c'était lui enlever tous ses sens. Le regard qu'elle avait lancé à son violon à l'idée de le laisser « seul » était tout à faire justifier. Mais cela, personne ne le comprenait.

La bohémienne n'avait pas répondu au pourquoi de Kennedy. Elle était déjà en route pour les Trois Balais et elle s'était dit qu'elles seraient bien plus confortable avec un verre, bien installées dans le pub. Elle lui expliquerait une fois bien placées. À la remarque de son ancienne protégée sur son geste galant, elle n'eut qu'un sourire un peu plus étiré et un petit rire étouffé qui résonna comme un souffle un peu plus sonore. Maxine n'avait pas l'intention de draguer la Serdaigle, même si, plus les minutes passaient, plus elle se rendait compte de sa beauté et de son charme. C'était presque surhumain. Non, pas surhumain, vélane. Kennedy lui avait dit, il y très longtemps, qu'elle était en partie vélane. La violoniste n'avait jamais été en présence d'une vélane, avant. Elle ignorait quelle était l'ampleur de leur charme. Du coup, elle ignorait si elle trouvait la Serdaigle aussi belle à cause du sang de vélane qui coulait dans ses veines ou de sa véritable beauté. Bah, ce n'était pas si important.

Il faisait si bon d'être à l'intérieur. Maxine était à dehors, en plein hiver, depuis des heures et, il fallait le dire, il faisait encore plus froid que les tétons d'une méchante sorcière. Là, elle était bien. Elle n'attendait que la commande de Kennedy pour aller la chercher et venir s'asseoir confortablement. « Juste garder un œil dessus. Je reviens tout de suite. » La bohémienne eut juste le temps de faire un petit clin-d’œil en désignant son violon avant de partir chercher la commande. Au bar, attendant les verres, elle ne put s'empêcher de jeter un regard à son ancienne protégée. Elle n'aurait jamais cru la rencontrer encore une fois. Elle n'avait même pas calculer quand elle finirait l'école. C'était une réelle chance. Quelques instants plus tard, Maxine revint avec les verres. Deux bierraubeurres. Elle donna la sienne à Kennedy et s'installa.

« Donc... Pour répondre à ton pourquoi, je dirais simplement que je profite de ma jeunesse pendant que je le peux. Je ne pourrai pas toujours vivre de ma musique. Pour l'instant, je peux. Et toi, dis-moi, que deviens-tu? Tu t'en sors bien avec les cours? » La bohémienne prit une gorgée de son verre. Les résultats scolaires de Kennedy ne l'intéressait pas plus que cela, mais en tant qu'ancienne... Mentor? C'était en quelque sorte son devoir de se renseigner. Mais Kennedy pourrait bien être dernière de toute ses classes que cela de la dérangerait pas.

Long time no see, Kennedy

MAX&KENN

En un rien de temps je me retrouvais assise à une table des Trois Balais, attendant que la jolie demoiselle que j’avais jadis connu, ne revienne avec nos boissons. Ma vie… était bien différente qu’alors. Il y’a six ans, j’étais un petit bout de serdaigle, tout effrayé par les gens et les choses comme ça. J’avais grandi sans parents, et les foyers dans les quels j’étais n’étaient pas toujours les plus agréable, Poudlard était devenu ma maison, et ses habitants étaient devenus ma famille. Maxine était devenue ma famille sans même s’en rendre compte, mon mentor, ma protectrice, mon amie âgée, et peut être le crush de mon enfance. Mais ça, chut. On ne rentre pas dans la tête d’une enfant. Maintenant les choses étaient différentes, j’étais Kennedy la trainée de 7eme année, celle qui prenait, jetait, celle qui jouait de son don de vélane pour séduire les hommes et s’amuser un peu. Poudlard était toujours ma maison, mais c’était surtout un terrain de jeu intense. J’avais … Failli me calmer. En tombant amoureuse de Lou-Ellyn. J’avais vraiment cru que les choses changeraient, mais au final, Lou-Ellyn n’avait été qu’une déception. Malgré elle, peut être, mais une déception quand même, une de plus, qui me confortait dans l’idée que s’attacher c’était le mal. D’ailleurs… A part Amélia, je ne parlais à plus grand monde, et j’esperais vraiment que ma meilleure amie ne disparaisse pas. Ça me valu presque un soupir que je refrenais, surveillant bien le violon que Max m’avait plus ou moins confié. Ce violon ? Ça semblait être sa vie. Elle semblait y tenir autant que je tenais à …. Euh, ben elle semblait beaucoup y tenir, parce que moi je ne trouvais rien à quoi je tenais. Tout était abandonable, même le MP3 de Lou-Ellyn que j’avais recuperé et que je cachais quelque part sous mon oreiller. Oui tout. Je secouais un peu les épaules.

Et j’attendais son retour qui ne tarda pas, alors que me posant ma bierraubeurre sur la table, elle m’expliqua vaguement la réponse a ma question précédente. Cette question restée tant en suspends que je l’avais oubliée.

— Pourquoi tu ne pourrais pas ? Je trouve que tu joue très bien moi. Enfin pour ce que ça compte.

Et si quelqu’un avait surprit Kennedy Selwynn en train de faire un compliment sincère il n’en serait pas revenu. Mais c’était ça. J’avais fait un vrai compliment, et je lui en referais, parce qu’elle les méritait. Je me sentais bien la avec elle en tout cas. Buvant un petite gorgée de bierraubeurre, je prenais le temps de réfléchir à sa question. Comme si c’était intéressant les cours et toutes ces choses la hein ? Je haussais les épaules.

— Disons que ça a des très bon cotés d’être vélane cette année, alors que
les mangemorts tiennent Poudlard. Sinon les cours, c’est la routine quoi. Je suis attrapeuse dans l’équipe de Quidditch !

Ça par contre, c’était quelque chose dont j’étais fière, je lui addressais un grand sourire, un vrai sourire, et je posais mon verre sur la table.

— Tu devrais venir me voir un jour, enfin… si ils laissent rentrer des gens extérieurs. Enfin… si ça t’interesse de me voir au top de mon talent. Et l’espace de quelques minutes avec elle, je redevenais une enfant timide. Une fille pas sure d’elle. La petite fille de 11 ans qui la regardait avec émerveillement à chaque fois qu’elle parlait.

— Tu vis ici toi ? J’avais des questions, des tas de questions. Je ne voulais pas que le silence s’instaure entre nous, et si il fallait que je pose des questions jusqu’au bout de la nuit, j’essayerais de le faire. Doucement je jouais avec mes meches de cheveux.

Long time no see, Kennedy

Combien de fois toutes deux s'étaient assises à une table pour étudier, pour faire les devoirs de Kennedy? Bien souvent au cours de cet année-là.Et le plus ironique, c'était que Maxine mettait beaucoup plus de temps dans les devoirs de la petite que dans les siens. Elle voulait que sa protégée réussisse. Elle, ce n'était pas nécéssaire. Elle n'avait pas besoin de notes à tout casser pour vivre la vie qu'elle voulait. Mais pour Kennedy, c'était différent. Elle était jeune et qui sait ce qu'elle choisirait de devenir plus tard. Il valait mieux la faire étudier fort maintenant pour qu'elle aille réellement le choix plus tard. D'ailleurs, la bohémienne était bien curieuse de savoir qu'elle voie Kennedy avait pris. La question allait venir, sans l'ombre d'un doute.

La gorgée de bierraubeurre lui fit du bien. Maxine avait beau vivre tout près des Trois Balais maintenant, elle n'en profitait pas pour autant. Elle ne pouvait pas se permettre un verre par jour, seulement en de rares occasions comme ce jour-là. Elle apprécia donc énormément son verre. Cette boisson lui rappelait ses années d'études à Poudlard. Elle en avait tellement bu! La violoniste avait répondu à la question posé bien plus tôt avec une sorte de résignation dans la voix. C'était peut-être pour cela que Kennedy lui demanda pourquoi elle ne pourrait pas. Cela fit sourire Maxine. « Merci. Au genre de musique que je fais, à la danse que j'exécute en jouant, lorsque je serai plus vieille et que j'aurai perdu de mon agilité, je doute autant attiré des regards. Et puis la musique n'est pas un métier très... Payant. Si jamais ma vie change, je ne pourrai sans doute pas assuré mes besoins avec si peu. »

Si jamais sa vie changeait. À l'âge de la bohémienne, n'importe qui aurait pu comprendre à ces paroles « si jamais j'avais des enfants ». Cela aurait été normal. Mais Maxine ne voulait pas d'enfant. Pas du tout. Elle était bien décidé depuis longtemps à ne jamais en avoir. La réponse de Kennedy au retour de question assombrit légèrement la violoniste. Cette dernière vivait tellement dans son petit monde de musique qu'elle en oubliait parfois ce qui se passait autour. C'était vrai. Les mangemorts avaient pris Poudlard. Comme cela devait être atroce. Seulement, au grand sourire que lui fit son ancienne protégée, elle retrouva le sien. Tant mieux si Kennedy y vivait bien. Cela aurait été assez insupportable de savoir qu'elle était martyrisé par ses idiots de mangemorts. Et puis l'attrapeuse! Ce n'était pas rien cela!

« Je serais ravie de venir te voir jouer! Quand est ton prochain match? J'essaierai de rentrer! Tu dois être très douée! » Maxine savait très bien qu'elle ne pourrait sans doute pas rentrer à l'instant même où elle dirait son nom à un mangemort. Son père était un sang pur, certes, mais un sang pur traître à son sang qui a marié une moldue. Mais cela n'avait pas d'importance! Elle tenterait quand même. La violoniste reprit une autre gorgée à l'instant même où Kennedy lui posa une question. Décidément, toutes les deux avaient beaucoup de questions pour l'autre. Cette conversation allait sans doute durer très longtemps. Tant mieux. Maxine en était ravie.! « À Pré-au-Lard, oui. J'y ai loué une chambre chez un gentil sorcier. J'ai eut de la chance, je crois bien! Je ne t'avais pas vu jusqu'à maintenant. J'en déduis que tu ne viens pas souvent ici? » La bohémienne espérait réellement que ses déductions étaient fausses.

Long time no see, Kennedy

MAX&KENN

Les questions étaient essentielles peut être… ? Nous étions deux amies qui nous retrouvions, et il y'avait tellement de choses à dire. Tellement de zones d'ombres que nous n'avions pas explorées. Et tellement de zones à explorer encore, probablement. Nous…. Verrions bien ? Peut être allions nous, nous redécouvrir complètement. Peut être… découvririons nous autre chose ? Nous verrions oui. Je n'étais pas contre la découvrir entièrement. Tiens, ça venait d'où cette pensée la ? Hmmw. Soit. Evitons de partir la dessus, elle avait 6 ans de plus que moi, et pour ce que j'en savais elle était peut être mariée avec trois enfants hein…. Bon pensons à autre chose… ?

Je lui demandais pourquoi elle ne pourrait pas faire ça longtemps et sa réponse me fit faire un sourire un peu triste. Si jamais la vie changeait…. ? Les besoins ? C'étaient la des responsabilités d'adultes, ce que je fuyais un peu. Ne pas grandir, ne pas vieillir ? Mes parents m'avaient laissé une reserve pour m'acheter un appartement et vivre un peu quand je serais majeure, mais… Il faudrait que je trouve un travail, que je m'installe, que je prenne des responsabilités. Les responsabilités c'était comme l'engagement, c'était effrayant. Enfin, je ne voulais pas penser à ça, alors je souriais un peu.

— Mais pour le moment, tu le fais, et tu aime ça. En plus t'es plutôt pas mal conservée malgré ton grand âge alors…

Je plaisantais un peu. C'était agréable avec elle. J'avais l'impression d'être…. tranquille. Libre. Heureuse ? Et je buvais un peu de ma bierraubeurre en la regardant. Elle était… belle, et jeune et … j'aimais bien sa compagnie à l'époque, ainsi que maintenant. C'était agréable vraiment. Alors je lui parlais un peu de Poudlard, du Quidditch, de ces choses la. Ça avait l'air de lui plaire que je fasse du quidditch, et … ça me plaisait aussi, ça impressionnait les gens, et puis ça en jetait un peu les sportifs quand même.

— D'ici trois semaines. J'espere te voir alors, je rattraperai le vif-d'or pour toi.

Ça c'était une promesse que j'avais toujours revé de faire à quelqu'un, si un jour j'avais une copine stable, et comme ceci n'était pas prêt d'arriver je préférais faire cette promesse à quelqu'un qui comptait. Et autant dire que Maxine comptait beaucoup. M'enfin ne… n'épiloguons pas sur ça ! J'essayais de changer un peu de sujet, lui demandant où elle vivait, la réponse était simple, ici à Pré au Lard. Je souriais.

— Je …. Disons que je ne suis pas trop sortie récemment, mais maintenant, peut être que j'aurais une raison pour participer à tous les week end. C'était… C'était… C'était pas subtil. Mais promis, je pensais pas nécessairement à lui faire des sous entendus quoi.

Long time no see, Kennedy

Même si elle n'avait jamais été très sportive en dehors de la danse, Maxine avait une grande admiration pour les joueurs de Quidditch. C'était un sport assez dangereux dans lequel on pouvait facilement se blesser et il fallait une grande agilité pour y jouer. La bohémienne n'y avait jamais joué, pas même un match amical. Elle n'avait plus touché à un balais après son cours de vol en première année, mais elle avait assisté à tous les matchs organisés à Poudlard pendant sa scolarité. C'était donc normal qu'elle doit très impressionnée par Kennedy. Oui, elle allait tout faire pour assister à l'un de ses matchs.

Kennedy la taquina. Maxine riait de bon cœur. Elle aurait du se douter d'une plaisanterie de ce genre venant d'une ancienne protégée de six ans sa cadette. Après tout, la différence d'âge était tout de même frappante. Dans quelques années, cela ne paraîtrait plus, mais maintenant, c'était énorme. C'était une chance que la violoniste ne soit pas pointilleuse à ce sujet. Elle vivait bien son âge et en profitait pendant qu'elle pouvait. Seulement, lorsqu'elle aura trente ans... Cela allait donné un grand coup. Pour l'instant, il valait mieux en rire. Elle prit cela comme un compliment. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas ri ainsi. Elle souriait toujours, mais rire de bon cœur, ce n'était pas arrivé depuis des semaines. Lorsqu'elle la remercia en riant, à moitié cachée derrière son verre dont elle allait prendre une gorgée, c'était autant pour le compliment que pour la rigolade.

Dans trois semaines, ainsi. Maxine allait, de toute évidence, s'écrire une note quelque part pour ne pas oublier. Il n'y avait pas grand chance qu'elle oublie, ce n'était qu'une précaution. La violoniste eut un petit sourire moqueur lorsque Kennedy lui promit d'attraper le vif d'or pour elle. Tant mieux si elle était une motivation pour la Serdaigle. C'était mignon. Elle avait vraiment intérêt à trouver le moyen de rentrer pour aller voir le match. Comment, elle ne le savait pas encore. Elle trouverait bien. « Tu as bien intérêt! Que je vois ce que tu vaux! » La bohémienne avait dit cela sur le ton de la plaisanterie. Elle ne voulait pas mettre de pression sur elle. Et puis elle se posa des questions lorsque la Serdaigle lui confirma qu'elle n'était pas venu souvent ces derniers temps. Était-ce parce qu'elle n'était pas des plus sociables ou peut-être qu'elle avait des ennuis? Avec un peu de chance, Maxine l'apprendrait bientôt.

Et puis... Mais qu'est-ce que c'était que ce sous-entendu? La violoniste ne put que sourire, dubitative. Allons Max, ce n'était pas ce qu'elle voulait dire. Pas de cette façon, du moins. C'était ton ancienne protégée, presque une petite sœur! C'était purement amical. « Je te reverrai, donc? J'aimerais bien, j'ai tout plein de question à te poser. » La bohémienne reprit une gorgée de sa bierraubeurre. Mine de rien, son verre se vidait. Le temps passait, de toute évidence, bien vite lorsque l'on était en bonne compagnie. Et Kennedy était de très bonne compagnie. « D'ailleurs... Soyons des filles de nous-même. Côté cœur, comment ça va? » … Oh la boulette, Max.

Long time no see, Kennedy

MAX&KENN

J'étais taquine parfois, du moins quand j'étais de bonne humeur, et il fallait croire que la, la bonne humeur était en train de monter en flèche, probablement à cause - grâce - à la compagnie. Du coup je n'en perdrais pas une pour la taquiner sur son grand âge - presque grabataire la jolie Max' - et visiblement ça la faisait rire, vraiment. C'était amusant, et … agréable. C'était chouette, d'autant plus que son remerciement me fit… et bien, plaisir.

Tout comme j'etais ravie qu'elle vienne assister a un de mes matchs, et je sentais mes yeux s'illuminer en la regardant. 'étais un peu… Intimidée. Oui, je serais intimidée, mais, je serais la plus forte. En espérant que mon match ne soit pas contre les Poufsouffle, car il fallait reconnaitre que Stan était plus rapide que moi. Hmm. Non, j'espérais pas. Parce que … je voulais gagner. Il faudrait que je gagne ce match la. Oui je serais la meilleure. Et je souriais un peu. — Oh mais tu verra. Tu ne verra que moi j'en suis sure. Un peu trop sure de moi non Kennedy ? Et bien. Oui, mais, je le valais bien. Petit sourire fier qui s'esquissa sur mes lèvres, et qui céda vite la place à un sourire un peu plus … timide, un peu plus fuyant. — J'espere que tu pourra venir.

Et puis finalement c'était plus fort que moi et je lâchais un sous entendu plus gros que Neville, bon… Je me remettais en jambe il fallait croire, après l'histoire Lou-Ellyn ça n'avait pas été des plus facile, mais Max' me redonnait comme de l'espoir et des couleurs, comme de la joie et … je redevenais moi même - ce qui n'était peut être pas la meilleure des choses, mais soit ! Du coup oui, ça pouvait être innocent et non innocent à la fois, j'avais une raison de revenir à Pré au Lard, j'espérais la revoir. Et ça semblait lui plaire. Je buvais une longue gorgée.

— Si tu veux me revoir tu me revera. Je reviendrais avec plaisir t'entendre jouer et discuter avec toi. Tu m'as manquée pendant toutes ces années. Et moi j'étais redevenue une gamine un peu… Timide et sentimentale. J'esperais ne pas la déranger, Mais elle avait dit qu'elle aimerait bien, alors c'était tout bon non ? J'allais presque rayonner derrière mon verre quasi vide. A part que mon sourire disparu bien vite. Parler des histoires… De filles ? Des histoires de coeur. Je vidais d'un trait ce qu'il me restait de bierraubeurre… — C'est… Compliqué. Mes amis a Poudlard savaient ce qu'il en était, que j'étais tombée amoureuse de cette fille trop rebelle, qui … avait été enlevée par les mangemorts. Que je n'avais jamais eu le temps de concrétiser.. Que… Je soupirais tristement. — Et toi ? Tu as quelqu'un qui t'attend quelque part ? sans trop savoir pourquoi, je me surprenais à espérer un "non"… Mais nous verrions bien.

Long time no see, Kennedy

Alors... Allez à un match de Quidditch ne serait pas tâche facile. Les mangemorts ne devaient pas laisser entrer n'importe qui dans l'enceinte de l'école, c'était évident. Si Maxine y allait, elle risquait fort de se faire refuser l'accès, voir même pire. Après tout, elle était de sang mêlé et son père, même s'il était de sang pur, avait trahi son statut de sang. C'était bien triste tout cela. Si elle disait son véritable nom, on ne la laisserait jamais rentrer. À moins qu'elle ne se fasse passer pour l'une de ses cousines. Elle n'aurait qu'à changer son prénom. Bah, elle verrait bien lorsque le temps sera venu. Chose sure, elle allait tenté. Pourquoi risquer tant pour simplement aller voir un match de Quidditch? Parce que cela semblait compter pour Kennedy, qui ne fit que le confirmer.

Malgré le sous-entendu confus, la violoniste était ravie de savoir qu'elle pourrait revoir son ancienne protégée à nouveau. Elle sentait qu'elle allait passé ses week end, entre ses chansons, à épier la foule dans l'espoir de la voir. C'était plaisant d'avoir une amie comme cela. Depuis qu'elle était à Pré-au-Lard, les relations sociales de Maxine était dans un état lamentable, un véritable fouillis. Elle discutait avec des personnes différentes chaque jour sans vraiment créer de lien. Elle voyait bien quelques uns de ses « amants », de ses partenaires de lit, mais ils étaient loin d'avoir de grandes discussions. Le fait de pouvoir revoir Kennedy, d'avoir une certaine « constance » dans cette amitié était presque un rêve pour la bohémienne.

La petite déclaration de Kennedy était comme un baume au cœur. À bien y repenser, même si Maxine l'avait presque oublié, cette dernière se rendait compte qu'il aurait été vraiment bien d'avoir garder contact avec sa petite protégée toutes ces années. Pourquoi ne lui avait-elle pas écrit de lettres? Elle ne pouvait même pas répondre à cette question. Sans doute avait-elle était trop occupée par l'immense mensonge qu'elle avait raconté à ses parents pendant six ans. C'était vraiment dommage. Pouvait-on dire qu'elle lui avait manqué, dans ce cas-là? Peut-être pas. Mais ne pas lui répondre risquait de la vexer ou quelque chose du genre. Et puis maintenant, c'était tout comme. En quelques minutes, elle avait ressenti tout le manque de Kennedy qu'elle aurait du ressentir. « Tu m'as manqué aussi. »

Maxine n'aurait, de toute évidence, pas du poser une telle question. Kennedy perdit son si beau sourire et la réponse n'était guère positive. « C'est compliqué ». Ce n'est jamais bon lorsque c'est « compliqué ». La violoniste en était désolée pour son ancienne protégée. Elle était quelqu'un de très curieux, mais elle voyait bien qu'il valait mieux ne pas poser plus de question. Dommage, peut-être qu'un jour, elle ne apprendrait plus. Étrangement, cela l’intéressait beaucoup plus que résultat scolaire de la Serdaigle. Le retour de question était prévisible. Pourtant, la bohémienne fût quand même prise au dépourvu. Que lui répondre? Elle était célibataire, certes, mais il y avait ses « amants ». Cela se disait très mal dans un conversation et, surtout, il ne s'agissait pas de côté cœur. Plutôt de côté cul. Cela ne servait à rien d'en parler alors.

« Le vide total. » Elle se contenta de cette petite phrase comme réponse. Cela voulait tout dire. Et puis s'était vrai. Maxine n'avait jamais été amoureuse d'une personne. Dans son cœur, il n'y avait que son violon pour lequel elle ressentait de l'amour presque malsain. Mais là n'était pas la question. La jeune bohémienne ne voulait pas s'attacher. Elle voulait rester libre et n'aimer que la musique. Mais ce genre de chose ne se contrôlait pas. Elle croyait bien en avoir le contrôle, mais elle se trompait tellement! Prenant la dernière gorgée de sa bierraubeurre, elle remarqua que le verre de Kennedy était également vide. « Allez, je t'offre un autre verre! La même chose? »

Long time no see, Kennedy

MAX&KENN

Si on m’avait dit ce matin en me levant que je me retrouverai dans un bar à parler avec nulle autre que Maxine, ma protectrice et mentor de mes premiers pas à Poudlard. Et bien je n’y aurais pas cru, car dans ma tête les choses étaient claires, Maxine avait fait parti de ces gens qui partent, ces gens aux quels je m’étais attachée et qui avaient disparus. Pas une seule lettre en six ans, et peut être que je ne les avais pas attendue, peut être que… je m’etais faite à l’idée que je n’étais pas assez digne d’interet pour qu’elle me contacte. Et ce n’était pas grave, ce n’était pas la première, ce n’était pas la dernière. Elle m’avait juste un peu manquée, et maintenant je la revoyais. Pas un grand deal, je suppose.

En tout cas c’était dit, elle m’avait manquée et je serais ravie de revenir à Pré-au-lard la voir de temps en temps… Tout comme j’esperais qu’elle vienne me voir à mon match, meme si je ne me faisais pas beaucoup d’illusion. Oh, de toutes les manieres nous verrions bien. Je lui avais manqué aussi disait elle… ? Et je ne savais pas si c’était la vérité ou un mensonge, mais je souriais doucement sans rien répondre. C’était quelque chose que j’avais aimé entendre, et si c’était vrai je ne pouvais qu’en être ravie.

J’étais en revanche beaucoup moins ravie pour la suite de la conversation. Mais c’était a prévoir, toutes les conversations avec des personnes que l’on avait plus vu depuis un moment étaient forcement concentrées a un moment ou a un autre sur les relations sentimentales. Ce qui en général ne me dérangeait pas. Jusqu'à ce que je tombe amoureuse d’une fille désormais disparu, et que j’essayais d’oublier tant bien que mal. Plutot mal que bien. Bien que, depuis le début de ma conversation avec Maxine je n’avais pas trop pensée à Lou-Ellyn, c’était comme si elle faisait s’eclipser la tristesse. C’était agréable. Et du coup je restais suspendue un long moment à ses lèvres attendant la réponse à mon retour de question. Personne ? Le vide total ? Elle était sure ? Je la regardais un peu… surprise. Me mordant la lèvre pour ne pas dire « tant mieux » ou le banal « mais tu es si belle pourtant ». Non, je me contentais de sourire un peu. C’était pas si mal qu’elle soit célibataire, meme si au fond je me demandais si c’était par choix ou… Oh, j’esperais que ça ne soit pas par choix ? hein ? Depuis quand ça m’interessait à moi. Genre j’allais l’interesser… ? J’étais qu’une sale vélane, une trainée qu’on prenait pour la rejeter. Je soupirais un peu triste et je regardais nos verres vides au même moment qu’elle.

Posant la main sur son bras je l’empechais de se lever.

— Attend. Cette fois c’est moi qui offre, ne bouge pas. Un sourire très charmeur, et un peu moins de cinq minutes plus tard, alors que j’allais retourner vers notre table je me faisais alpaguer par un gros balourd qui commençait à me draguer au comptoir…. Phoque. C’était pas le moment. Et je cherchais une repartie bien cinglante qui ne venait pas. Roh j’etais rouillée.

[HJ : J’ai mis un peu d’animation ;_ ; Au pire j’édite si ça te va pas. ]

Long time no see, Kennedy

Vraiment, c'était à ni rien comprendre. Maxine était une jeune femme sympathique, amusante et vraiment très belle. Elle aurait une grande facilité à se trouver quelqu'un de bien avec qui être en couple. La plupart de ses amants feraient l'affaire d'ailleurs. Mais la bohémienne s'entêtait à rester seule. S'attacher à des gens, c'était inutile. Les gens en général, c'était inutile. Autant qu'elle était ravie de discuter avec plusieurs personnes lorsque les occasions se présentaient, autant qu'elle aurait bien pu vivre sa vie seule comme une ermite sans que la compagnie des autres ne lui manque. Décidément, elle était bien étrange, la petite violoniste.

Maxine s'apprêtait à se lever pour aller chercher d'autres verres lorsque Kennedy l'en empêcha. Malgré son côté gentleman, elle ne refusa pas. Le prochain serait pour elle. Le temps que la Serdaigle aille chercher les verres, la violoniste était déjà partie dans une rêverie. Encore une fois, elle tentait de réaliser que la jeune femme séduisante qui avait été devant elle était bien la petite fille timide qu'elle avait eut comme protégée. Le sourire charmeur qu'elle lui avait lancé était loin des expressions de petite fille qu'elle lui lançait plusieurs années plus tôt. Kennedy était... Vraiment belle. Trop belle. Si belle que cela avait un côté assez troublant.

De loin, la bohémienne pouvait voir son ancienne protéger au bar, commander les verres. Elle vit aussi un homme l'aborder. Un adulte qui ne venait clairement pas du coin. Il aborda Kennedy. Peut-être qu'elle le connaissait. Seulement, à voir l'expression de la Serdaigle, ce n'était pas du tout cela. Le gros beta la draguait ouvertement et, de toute évidence, Kennedy n'était pas intéressée. L'ombre d'un instant, Maxine cru revoir la petite fille qu'elle avait connu, timide, incapable de répondre aux garçons. Elle était loin de la vérité, à l'heure actuelle, mais elle ne pouvait pas le savoir. Allez, prend ton rôle de protectrice au sérieux, même après toutes ses années, et va protéger la petite! Jetant un petit coup d'oeil à son violon pour s'assurer qu'il était encore là, la bohémienne se leva et rejoignit rapidement le comptoir où se retrouvait la demoiselle en détresse. Que dire pour faire partir ce gros beta? Étrangement, elle fît la première chose qui lui vint en tête. Pourquoi cela? Aucune idée.

Arrivée à sa hauteur, Maxine attrapa la taille de Kennedy qu'elle enlaça d'un bras et, dans un même mouvement, lui embrassa la joue. « Qu'est-ce qui prend autant de temps, chérie? » Elle fit mine de regarder Kennedy, puis l'homme, puis les verres. « Oh, tu as nos verres! Tu viens? » Un peu plus rapidement qu'elle ne l'aurait voulu, elle attira la Serdaigle qui avait les verres en main vers leur table en lançant un regard un peu... Rude? À l'homme qui les regardait avec hébétement. Une fois sur place et à nouveau assise, la jeune violoniste eut un petit rire moqueur. Rien de bien méchant. « Désolée, je crois que je t'ai gâché ton coup. » Une petite pensée pour le fait qu'elle aurait pu choquer Kennedy plus qu'autre chose en agissant ainsi? Pas du tout.

Long time no see, Kennedy

MAX&KENN

Bien sur, il avait fallu qu’un sombre crétin décide que j’étais un petit met de choix… Et une belle prise aussi. Ah en même temps je ne pouvais pas lui en vouloir, j’étais belle, charmante, adorable…. Bon peut être pas adorable, c’était une façon de voir les choses quoi…. Moi je me trouvais … Euh Bon bref, on disait quoi ? Un sombre crétin me faisait donc du rentre dedans alors que j’avais les bierraubeurre à la main. Bien… Bien… C’est le moment de sortir une bonne répartie Selwynn la. A part que je restais muette. Manque de réaction évident. J’étais fatiguée, déprimée, triste… et tellement blasée ? J’avais perdu ma fougue.

Par chance, ce soir – cette après midi – j’avais perdu notion du temps, j’avais un héros. Un héros qui passa un bras autour de moi en déposant un baiser sur ma joue. Je souriais un peu plus que de raison, jouant le jeu avec elle. Je ne sais d’où lui était venue cette idée, mais au moins elle était bonne. — Desolée ma belle, j’ai été retenue. et je me laissais entrainer jusqu'à notre table en souriant un peu bêtement. C’était…. Un truc au quel j’aurais pu me faire. Me faire appeler chérie par une belle femme comme ça. Je me rasseyais en face d’elle. L’homme était resté con, et c’était bien fait pour lui, la jolie fille était avec moi. J’étais encore un peu perturbée par mon manque de réaction. C’était… pas moi. Je réagissais d’habitude, j’avais toujours un sarcasme facile, et les crocs acerés. Oh non pas de crocs pitiés. Hmmsffs.

Maxine elle semblait s’être amusée si j’en jugeais son rire, et elle se moquait un peu de moi. — Oh la, je vais être tellement triste si tu savais. Il va falloir le remplacer maintenant. Ça non plus ce n’était pas subtil. Mais je ne le pensais pas vraiment… Enfin je veux dire. Ça ne m’aurait pas derangé, mais je ne lui faisais pas non plus du rentre dedans, quoi que… Oh puis zut elle était belle. Je lui adressais un grand sourire charmeur avant de redevenir un peu sérieuse. — Merci en tout cas, je peux faire quelque chose pour remercier le héros que tu es ? Autre que t’offrir un nouveau verre quoi ? , Machinalement je passais la main dans mes cheveux, consciente ou non que j’étais très attirante quand je faisais ça. Ah les joies d’être belle et d’etre une vélane. Quoi ? Moi ? En train d’essayer de charmer Max. Même pas du tout ! Du moins c’était inconscient quoi.

Je souriais quand même un peu, sirotant la bierraubeurre que j’étais allée acquérir au péril de ma vertue. — Et sinon, qu’est ce que tu as fais depuis que tu as quitté Poudlard ? C’était un sujet de conversation comme un autre non ? Et puis c’était… sain, ça m’eviterait de faire des sous entendus bizarres…

Long time no see, Kennedy

Mais qu'est-ce qui était passé par la tête de Maxine pour faire cela? Il y aurait eut plusieurs autres façons de venir en aide à Kennedy, d'éloigner ce gros beta qui n'avait pas l'air particulièrement au courant de comment fonctionnait sa cervelle. C'était presque instinctivement qu'elle s'était précipité vers la jeune femme et l'avait enlacé et serrer contre elle. Et cela, même si ce n'était pas vrai, soudain et imprévu, était franchement très agréable. Elle n'avait pas l'habitude de tel contact physique. Avec ses amants, elle n'avait pas le temps pour se genre de chose. La bohémienne était bien contente de voir que son ancienne protégée jouait le jeu. Si elle ne l'avait pas fait, cela aurait été très... Étrange. Par chance, Kennedy lui répondit favorablement, l'appelant même « ma belle ». Peu importe les circonstances, ce faire appeler « ma belle » était toujours agréable.

Maxine était du genre très taquine. Ce n'était pas du tout surprenant, ainsi, qu'elle ne se moque un peu de Kennedy et cette dernière lui rendait bien l'appareil. Seulement, encore une fois, il y avait ce petit sous-entendu qui faisait douter la violoniste. Du bout du bien, elle avait vérifié que l'étui de son violon était toujours en place et, une fois rassurée, elle pouvait porter toute son attention à la jeune femme. « Ça devrait pouvoir se trouver. » C'était à son tour, maintenant, de faire ce genre de sous-entendu. Et c'était parfaitement volontaire. Il n'avait fallut qu'un seul contact, qu'un seul geste physique, qu'un seul enlacement pour réveiller en la bohémienne une envie d'en avoir encore, d'en avoir plus. Généralement, elle ne faisait pas de sous-entendu. Elle y allait directement, mais cette fois, c'était différent. Ce n'était pas n'importe qui. C'était Kennedy. C'était, pour une fois, une personne qu'elle ne connaissait déjà. Et puis cet envie, ce désir charnel qu'elle avait l'habitude d'avoir était bien différent. Était-ce réellement ce genre d'envie?

La violoniste attrapa son nouveau verre et en prit une gorgée lorsque Kennedy lui offrit un magnifique sourire et la remercia. Maxine faillit, par ailleurs, s'étouffer en entendant la « question » de son ancienne protégée. Une réponse lui était venu en tête qu'elle s'empressa de chasser. « Ta présence est tout ce dont j'ai besoin en cet instant. » La bohémienne n'avait manqué aucune seconde du geste de Kennedy qui, il fallait le dire, faisait bien son effet. Manquait plus que le filet de bave, en réalité. Après une autre gorgée de son verre, l'ancienne Serdaigle était, en un sens, soulagée d'entendre l'étudiante changer de sujet. Elle s'était rassise à sa place, un peu sur le bout de sa chaise. Elle avait les avant-bras appuyés sur la table et son corps penchant légèrement vers l'avant, vers Kennedy.

« Rien de fascinant, j'en ai bien peur. J'ai été vendeuse dans une petite boutique pendant plusieurs années et c'est à peu près tout. » C'était malheureusement vrai. Les six dernières années de la vie de Maxine n'avait rien de palpitant. C'était toujours « transplanage, boulot, violon, dodo » sans cesse. Elle n'avait pas eut des notes suffisamment élevé à ses ASPICs pour postuler à un emploi plus important. C'était bien décevant, d'ailleurs, mais elle ne le regrettait pas, puisque sa musique n'avait jamais été aussi bonne qu'aujourd'hui. Autant changer de sujet. « Alors dis-moi. Depuis quand fais-tu partie de l'équipe de Quidditch? » Ça, c'était un sujet bien plus intéressant.

Long time no see, Kennedy

MAX&KENN

Finalement j’avais eu un héros… ? Mais qu’est ce que c’était un héros ? C’était quelqu’un qui venait nous sauver quelles que soient les circonstances ? Est ce que Maxine pouvait être un vrai héros ? Est ce qu’elle me sauverait de l’état de dépression – quasi légume – dans la quelle la disparition de Lou-Ellyn m’avait fait rentrer ? Est ce que… ? Et est ce que je m’en foutais non juste ? Je voulais juste profiter du moment présent en oubliant qu’eventuellement j’avais le cœur fatigué, et que je n’avais qu’une envie c’était de recommencer à vivre ma jeunesse comme la trainée que j’étais. Juste pour oublier.

Alors oui c’était facile, j’essayais de penser à autre chose. Genre à la jolie femme en face de moi. Qui était douée avec un violon à ce que j’avais pu entendre, et qui… était et bien, belle, mais aussi intéressante. En tout cas j’avais beaucoup aimé sa façon de me sortir des pattes du gros lourdeau, et je ne la remercierais jamais assez. D’ailleurs mon remerciement passait par la taquinerie, et elle n’était pas en reste. Il faudrait que je trouve un remplacement hein ? On savait très bien elle et moi, que je ne bougerais pas de cette table, devais-je considérer qu’elle était le remplacement ? Je souriais sans rien répondre d’autre qu’un simple — Peut être que j’ai déjà trouvé. sur le quel je m’empressais de rajouter une autre proposition. Je m’enfoncais en fait. Mais cette envie de séduire était plus forte que moi. Premierement ça me faisait sentir que je n’étais pas trop larguée, pas trop à la ramasse. Que j’étais toujours capable de séduire, malgré ce vide que je ressentais en moi. Ensuite, elle était belle, et depuis que je m’étais rendue compte que j’étais une jeune femme qui pouvait être sexuellement active, j’aimais séduire les jolies filles. En tout cas mon mouvement de cheveux avait eu l’air de faire son petit effet et je souriais un peu, mâchouillant doucement ma lèvre.

Alors j’essayais de changer de sujet pour ne pas la mettre mal à l’aise non plus, mais je regardais sa posture qui avait changée, elle était penchée en avant sur la table, vers moi, et amusée je tendais la main pour arranger une de ses meches de cheveux qui tombaient sur son visage, avant de me rasseoir dans mon siege, en l’ecoutant me raconter ce qu’elle avait fait pendant six ans. Bossée dans une petite boutique hein. Je hochais un peu la tête, pour lui montrer que j’avais entendu, et j’étais… surprise par sa question suivante. Enfin non, c’était normal peut être finalement. Je souriais un peu plus.

— Depuis qu’ils se sont rendus compte qu’avoir une vélane était un avantage ? Non je plaisante, j’ai été recrutée pendant la 5eme année, j’ai toujours été sportive, ce n’était qu’un sport de plus, et je le fais bien. En plus, je trouve l’uniforme plutôt sexy.

J’étais bizarre. Mais oui, j’avais toujours trouvé ça sexy le costume de quidditch. Hmmm. Et puis j’étais vraiment bien sur mon balais. Je trouvais le moment opportun pour lui rappeler une nouvelle fois.

— J’espere que tu aura l’occasion de me voir jouer, sinon… Je viendrais avec mon balais pour te faire une démonstration privée. Et même quand j’essayais de dire un truc innocent, ça sonnait comme un sous entendu. La je n’y étais pour rien moi….

Long time no see, Kennedy

Non mais vraiment! N'importe qui qui aurait assisté à la scène aurait crié « Trouvez-vous une chambre! » tant leurs sous-entendus n'étaient pas subtils. C'était si énorme que toutes les deux ne pouvaient que le voir. En tout cas, Maxine le voyait très bien. La petite réponse de Kennedy ne passa pas inaperçue, mais il fallait peut-être mieux ne pas répondre. La bohémienne était un peu, un tout petit peu, troublée. Il était clair qu'elle ressentait une attirance pour la Serdaigle. En soit, ce n'avait rien d'étrange. La jeune Cornfoot avait souvent, peut-être trop souvent même, ce genre d'attirance et en temps ordinaire, elle aurait tout fait pour consumer cet attirance, ce désir, mais elle ne pouvait pas cette fois. Pas avec Kennedy. Elle avait été comme une grande sœur pour elle, cela aurait été très... Étrange, non? En fait, elle ne devrait même pas ressentir une attirance pour elle. Cela devait être son côté vélane. Oui, ça ne pouvait être que cela.

Kennedy eut la bonne idée de changer de sujet. Cependant, alors que Maxine voulut répondre à la question de son ancienne protégée, cette dernière lui replaça une mèche de cheveux qui lui tombait sur le visage. Allons, après les sous-entendus, les contacts physiques maintenant. Vraiment « trouvez-vous une chambre! ». La violoniste eut un petit sourire taquin. Ce simple geste, replacer une mèche de cheveux, c'était si... Séduisant? Une technique de drague généralement prometteuse. La bohémienne répondit à la question comme si de rien était, mais son sourire voulait tout dire. Évidemment, elle s'empressa de retourner le sujet de conversation pour parler de Kennedy. C'était elle qui l'intéressait. Elle ne savait trop pourquoi, mais elle avait l'impression qu'elle ne devait pas parler d'elle. Un peu comme dans un rendez-vous. Mais pourtant, ce n'était pas un rendez-vous! Allez Max, reprends-toi.

La réponse de Kennedy fût assez surprenante. Depuis sa cinquième année! C'était bien! Cela voulait dire qu'elle était parvenue à garder son poste pendant deux ans. Elle devait être douée. C'était la fin de la réponse qui était surprenant. Il était clair que la Serdaigle n'était plus la petite fille un peu timide qu'elle était. Elle avait pris de l'assurance, c'était beau à voir. « Mmm, disonc que ça dépend de la personne. Par contre, je suis certaine que c'est très sexy sur toi. » Elle avait vraiment dit ça? Oui, elle avait vraiment dit ça. Et elle le pensait vraiment. Évidemment, Maxine tenta d'imaginer Kennedy en uniforme de Quidditch, mais l'esprit de la bohémienne était un peu trop... Bohème. C'était drôle, sur quelqu'un d'autre, cet uniforme ne semblait pas si court. Hum.

Kennedy la sortit de ses... rêveries en lui rappelant son désir de la voir à l'un de ses matchs. Maxine prit une gorgée de sa bierraubeurre. Son sourire s'étira derrière son verre lorsqu'elle entendit la menace de la joueuse de Quidditch. C'était une menace particulièrement tentante... Allons, Max, qu'est-ce que j'ai dit tout à l'heure? Reprends-toi! « Je tâcherai d'être là. » Elle prit une autre gorgée, tranquillement, fixant Kennedy comme si elle l'analysait. « Allez, assez tournées autour du pot. En vue de ce que tu as dis tout à l'heure... T'aurais-tu découvert un penchant pour les demoiselles, par hasard? » Eh oui. Maxine et son côté si directe.

Long time no see, Kennedy

MAX&KENN

Nous n'avions rien de subtil. Ni elle, ni moi. Et c'était un jeu innocent…. Ou peut être pas si innocent. Bien sur, j'aurais du éviter de le jouer avec elle, mais si j'ometais le fait qu'elle fut jadis ma protectrice, mon mentor, que nous avions six ans d'écarts, et que quand elle m'avait connu je n'étais qu'une enfant. Oui, tout ça je préférais l'oublier… le laisser de coté. Car elle était une belle femme. L'une de celles que j'aurais volontiers séduit pour partager ma couche une nuit, ou plus souvent. Pour oublier et pas seulement. Uniquement parce qu'elle me plaisait…. Oui. Mais non. Je devais essayer de me tenir. Je devais… rester sage. Ce n'était pas facile. N'importe quel oeil extérieur aurait pu voir que nous étions en train de flirter, mais nous semblions ne pas nous en rendre compte. C'était… innocent… Aussi innocent que les fleurs des champs et … Oui non, en fait c'était pas innocent du tout, mais j'étais sure que tout comme moi elle essayait de s'en convaincre.

Alors je changeais vaguement de sujet, sans être vraiment convaincue, ne pouvant m'empêcher de jouer avec ses cheveux que j'arrangeais derrière ses oreilles. Je l'écoutais oui bien sur. C'était bref, mais intéressant. Je m'intéressais à sa vie, mais je devais avouer m'intéresser d'avantage aux lèvres qui parlaient et à la douceur que je lui supposais. J'étais mal barrée. Et j'étais séductrice mais je n'étais pas la seule.

Cela dit, je tentais de me concentrer un peu, sans faire trop de sous entendus, alors que je lui parlais de l'uniforme de quidditch, et de depuis combien de temps j'en faisais. Oh, j'avais un petit brin d'arrogance, mais c'était mignon, en plus d'être réaliste. Sa réponse me fit sourire, certaine que c'était sexy sur moi hein ? Mon sourire n'avait plus rien d'innocent, et il y'avait une lueur sensuelle dans mon regard, que j'essayais néanmoins de refrener. « Je pourrais te le montrer à l'occasion. Prendre une photo que tu pourrais regarder de temps en temps. » C'était un jeu… dérangeant, et pourtant je continuais. Parce que c'était dans ma nature. Parce que c'était amusant. Parce que c'était intéressant. Parce qu'elle était belle et que j'aimais savoir que je lui faisais de l'effet, même si nous n'aurions peut être jamais le courage de jouer sur ça.

Enfin en tout cas elle avait intérêt à venir, et je l'avais même menacée. Avec un sous entendu que je n'avais pas vu au premier abord. Bon, c'était mal Kennedy. On essaye de se tenir mademoise…. Oui bon j'allais essayer. Mais non, c'était quoi cette question, je souriais un peu, de maniere mystérieuse avant de répondre. « Je pense que je l'ai toujours eu, j'étais juste trop jeune à l'époque où tu me connaissais. » je passais sensuellement - sans m'en rendre compte - la langue sur mes lèvres avant de rajouter « Ca t'intéresse jolie Maxine ? » J'étais… trop curieuse ? C'était trop? Oh non ! Je pensais pas.