La St Valentin

EMILY&JAYDEN

C'était de la folie ce soir, impressionnant. Les couloirs étaient quasiment vides. Tous les élèves étaient sortis fêter la st Valentin, malgré la neige qui était tombée pendant toute la journée. Jayden n'en croyait pas ses yeux, cela faisait bientôt vingt minutes qu'il parcourait les couloirs, et il n'avait encore vu personne. Oh il avait bien entendu des gloussements venant de derrière certaines portes, mais il s'était tout de même attendu à croiser un ou deux professeurs. Mais rien, personne, désert total. Il poussa un long soupir de détresse. Quelques années plus tôt, il aurait fêté la St Valentin avec grand plaisir, sûrement au bras d'une jolie demoiselle qu'il aurait emmené un peu partout dans le château. Il l'aurait embrassé, dorloté et lui aurait dit à quel point il l'aimait, comme un véritable homme devait le faire pour chérir la femme qu'il aime. Mais voilà, il s'agissait du temps d'avant ; celui où il était heureux. Désormais rien n'était pareil, et il savait que si il ne voulait pas que tout finisse comme avec ses parents, il n'avait pas le droit de tomber amoureux. C'était un risque qu'il refusait de prendre, même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Jayden était solitaire, mais pas dépourvu de sentiments. Lui aussi, malgré sa condition, aurait voulu pouvoir se confier à quelqu'un, et la dorloter en retour. Mais une nuit de pleine lune l'avait privé de ce bonheur, et désormais il devait faire face à la solitude seul. C'était tans pis.

Désirant prendre son bol d'air habituel lors de la nuit tombée, il enfila une veste plus chaude et quitta le château, s'enfonçant dans le parc de Poudlard à la recherche d'un coin tranquille, où il pourrait penser sans entendre des bruits de lèvres qui gloussent et chuchotent. Ce n'était pas que ça le dérangeait, juste que ça lui rappelait à quel point il était seul, tout seul. Il jeta son dévolu sur le terrain de Quidditch. Il venait de neiger et il y avait encore de la glace sur les sièges, personne ne viendrait se geler là bas, du moins c'est ce qu'il pensait. Il pressa le pas, arrivant devant l'endroit et s'asseyant sur l'un des banc dont il s'était débarrassé de la glace. Il s'étira, regardant l'immense terrain totalement vide. Le brun hésita un peu, puis finit par sortir finalement des gradins pour aller chercher l'un des balais restés sortis après le cours. Il grimpa dessus, se rappelant soudainement ses premiers cours. D'un geste rapide il le fit s'envoler, pas dans l'équipe de Gryffondor certes, mais pas mauvais pour autant. Il fit ainsi quelques tours, un sourire étirant ses lèvres, là où personne ne pouvait le voir, du moins c'est ce qu'il croyait.

© Yamashita sur épicode

Fluf ! Flouf !
« « De la rencontre au sentiment, il n’y a qu’un petit pas à franchir. » »

Il faisait froid et sombre depuis longtemps déjà. La nuit était tombée, laissant apparaître une lune pleine qui éclairait d'une lumière grise le parc plongé dans le silence. Je m'étais réfugiée ici dès la sortie des cours, fuyant avec empressement l'effervescence des filles dans les dortoirs. Elles étaient toutes à se pomponner pour leur rendez vous de ce soir et cela m'horripilaient. Oh, c'était de ma faute, et je le savais très bien. J'avais éconduits quelques galants garçons, craignant que ma présence morose ne les agace bien vite. Depuis quelques jours en effet, le manque de ma jumelle se faisait ressentir plus fortement encore,et j'en devenais hypersensible et insupportable. Je ne voulais faire subir à personne ma mauvaise humeur et ma tristesse. Nora... Où était elle à présent ? Je ne pensais qu'à elle. C'était surement à cause de l'approche de cette stupide Saint Valentin, fête où nous avions l'habitude de nous envoyer des mots doux, comme des amoureuses. Après tout, c'était presque un lien d'amour fou qui nous unissait. J'avais donc éconduits les quelques rendez vous que l'on m'avait proposé, et je me retrouvais toute seule. Je m'en mordais un peu les doigts, mais c'était trop tard. Et je n'avais eu aucune envie de traîner dans le château à regarder roucouler des couples heureux qui m'auraient trop rappelé ma solitude méritée. Je m'étais donc réfugiée ici, m'emmitouflant dans une cape chaude, les cheveux détachés pour me garantir plus de chaleur, et une écharpe épaisse remontant jusqu'à mon nez. Je m'étais assise dans les gradins, pleurant ma soeur perdue, comme d'habitude. C'était assez banal finalement, mais j'en avais marre de souffrir autant, d'avoir aussi mal. J'avais attendu l'arrivée des hiboux avec impatience ce matin... J'étais persuadée que Nora allait m'envoyé un mot doux. C'était notre rituel, pour chaque St Valentin. Rituel qui avait disparu apparemment, car aucun être à plume ne s'était posé près de mon petit déjeuner pour m'offrir de petit mot béni.

C'est en chouinant sur mon propre sort que j'entendis des pas résonner dans le parc silencieux, et s'approcher du terrain de Quidditch. Je me figeais, attendant doucement d'apercevoir qui c'était. Je craignais que les Carrow soient de sortie pour faire régner la terreur en cette soirée romantique. Ce n'était pas eux, mais un assez grand jeune homme, ses cheveux bruns couverts de petits flocons de neige, que je distinguais mal dans le noir... Il s'assit à quelques mètres devant moi et je retins mon souffle. J'avais envie de lui parler mais en même temps... Ça pouvait être n'importe qui. Un vilain serpentard, un garçon attendant sa valentine, un désespéré... Ce troisième cas m'aurait intéressé, mais j'attendais de voir avant de me manifester.
Après quelques secondes de silence seulement brisés par les battements frénétiques de mon coeur, il se leva, et s'approcha d'un des balais qui étaient présents sur le terrain. Il monta dessus et s'envola gracieusement, laissant apparaître enfin un sourire sur son visage, ce qui me donna envie de voler avec lui. Il avait l'air soudain libéré dans les airs, et j'avais envie de faire pareil. Je descendis des gradins, pris dans mes mains un balai, et, tout en essayant de me remémorer mes premiers et seuls cours de vol, je montais dessus et m'envolais...

BOUM. Pour retomber aussitôt, les fesses sur les sol enneigé. Il était vrai que je n'avais jamais été douée en vol... Je me mis à rire, me trouvant ridicule de tomber ainsi devant un parfait inconnu.

La St Valentin

EMILY&JAYDEN

Il entoura le manche de son balais de ses mains, le serrant assez fort pour ne pas risquer de le lâcher ou de glisser. Il accéléra un peu, resserrant ses cuisses autour du bois pour mieux dominer sa monture. C'est qu'il savait bien voler le loup, et qu'il glissait avec aisance dans les airs l'air de rien, avec un petit sourire sur les lèvres. Il redressa un peu la barre, tournant inlassablement en rond, sur l'immense piste qu'était le terrain tout entier. Le froid glaça ses joues, ainsi que ses cheveux, mais il ne ressentit pas la brise comme telle, mais plutôt comme un rafraîchissement, rien ne pouvant l'arrêter. Se libérant de tout poids sur ses épaules, il fit un peu le fou en se hissant sur ses pieds, debout sur son balais, la même posture qu'avait adopté Harry Potter. Il aurait pu continuer sa course encore bien longtemps d'ailleurs, si un bruit sourd ne l'avait pas arrêté dans sa course. Il se rassit immédiatement, surpris, puis baissa les yeux vers le sol du terrain, découvrant le corps fin d'une jeune fille tombée au sol, et d'un balais. Sans réfléchir, il piqua vers le sol, sautant de son balais, retombant sur ses pieds pour rejoindre la fille et se prostrer devant elle. « Mademoiselle, est ce que ça va ? » Loin d'être expert en relation, Jayden était pourtant un véritable gentleman, qui n'hésitait pas une seconde à aider ou à sauver des vies. Malgré tous ses maux, c'était un homme de bien, et il l'avait toujours été. Il s'agenouilla près de la demoiselle pour vérifier qu'elle n'était pas blesser, soucieux. « Vous n'avez rien, tant mieux... » Il ne vit qu'une petite égratignure sanglante sur le genoux de la brune, rien de grave, elle ne devait même pas avoir mal. Il posa son regard mêlant vert et brun sur le balais tombé au sol. « Je crains que votre tentative de vol est tournée court... » ajouta-t-il, sans sourire, mais avec une expression douce et ailleurs sur le visage.

© Yamashita sur épicode

Fluf ! Flouf !
« « De la rencontre au sentiment, il n’y a qu’un petit pas à franchir. » »

Ce jeune garçon aurait pu avoir plusieurs réactions : Il aurait pu rire aux éclats et s’approcher de moi pour m'aider à me relever, il aurait pu s'énerver de me voir débarquer et me faire fuir du terrain pour qu'il soit tranquille, il aurait pu ricaner pour se moquer de moi et rentrer dans le château pour dire à tout le monde que je m'étais ridiculisé... Mais non. Il s'approcha doucement, atterrit avec douceur à mes côtés et se précipita pour me porter secours :

« Mademoiselle, est ce que ça va ? »

Riant toujours aux éclats devant ma chute, je relevais les yeux vers mon sauveur, mais je ne pus lui répondre, trop hilare pour dire quoi que ce soit. Il semblait véritablement s’inquiéter, et regardant avec attention chaque parcelle de mon corps. Je fis moi même le tour des dégats mais je m'étais simplement erraflé un genoux, ce qui me parut bien futile. Je devais surtout me reprendre et arrêter de rire comme une délurée, sinon ce pauvre jeune homme allait s'enfuir bien vite, chose que je ne désirais pas. Il dit doucement :

« Vous n'avez rien, tant mieux... »

J'arrêtais de rire d'un coup, trop surprise qu'un garçon me vouvoie de cette manière. Et puis il semblait véritablement soulagé que je ne me sois pas blessée, ce qui était très touchant...

« Je crains que votre tentative de vol est tournée court... »

Je souris à nouveau, et me décidais à lui faire entendre enfin le son de ma voix :

« Désolé d'avoir gâché ta séance de vol ! Et non je n'ai mal nul part, rassure toi. Merci de t’inquiéter »

Je souris de toutes mes dents avant de me reprendre soudain :

« Oh mais pardon, tu veux peut être que je te vouvoie ! Que je vous vouvoie ! Voilà. En tout cas vous pouvez me tutoyer si vous le voulez ou me vouvoyer enfin ça m'est égal ! Je ne sais pas, c'est bizarre de se vouvoyez à nos âges ! Enfin je sais pas, comme tu veux ! Euh, comme vous volez ! Euh, voulez ! »

Emilie calme toi, tu es une idiote, et tu passe pour une idiote. Je secouais la tête, me remettant les idées en place.

« Et en effet, ma tentative de vol à tourné court, mais je n'ai jamais été très douée sur un balai... J'aurais besoin de prendre des cours. Mais vous voir voler, ça avait l'air si apaisant, si libérateur, que je me suis sentie pousser des ailes et j'ai voulu essayer aussi. J'aurais mieux fais de rester dans les gradins ! A croire que même le ciel ne souhaite pas que je me sente mieux... »

Je plongeais dans les yeux clairs de ce beau jeune homme, au visage si doux et au regard si tendre. Il avait l'air troublé lui aussi, torturé, par une chose dont j'ignorais l'existence. Je sentis comme un frisson me parcourir le corps, tant je me sentais en osmose et en totale compréhension avec ce garçon.

« Excuse moi de t'embêter avec mes réflexions. Et sincèrement merci d'être descendu de ton balai en preux chevalier pour voir si j'allais bien. Quel est ton nom, charmant sauveur ? »

Je ne savais pas encore à quel point ce garçon allait pouvoir me sauver.

La St Valentin

EMILY&JAYDEN

Évidement, Jayden fut soulagé en voyant que la demoiselle n'avait rien de plus qu'une éraflure. Il avait beau être un anti-social confirmé depuis bien des années déjà, du moins depuis qu'il avait été mordu, il n'en était pas moins doux et serviable. Comme n'importe quelle personne de bien, il n'aimait pas voir souffrir et encore moins mourir, c'était d'ailleurs à cause de cela qu'il se détestait, et qu'il s'interdisait toute relation amoureuse. Un genou à terre, à la façon des chevaliers prêtant serrement -sublime image- il tenait la jeune fille et lui demandait si elle s'était blessée ou tout simplement si elle avait mal. « Désolé d'avoir gâché ta séance de vol ! Et non je n'ai mal nul part, rassure toi. Merci de t’inquiéter » Sa voix était douce, il ne se rappelait pas l'avoir entendu auparavant, et le visage de la brune ne lui disait rien. Il venait donc de faire la connaissance d'une nouvelle personne, et cela ne l'enchantait pas vraiment. Non pas qu'il ne trouvait pas la demoiselle agréable et jolie -il ne s'était pas encore autorisé à la regarder de cette manière là à vrai dire- mais plutôt que chaque nouvelle rencontre lui déchirait le cœur, sachant que ce serait un ami potentiel qu'il ne pouvait se permettre d'aller chercher. Il reporta son attention sur la jeune fille pour lui répondre. « Oh, je vous inquiétez pas, vous n'avez pas interrompu grand chose. » Seulement une de ses nombreuses activité que le Gryffondor exerçait seul, comme toujours. « Oh mais pardon, tu veux peut être que je te vouvoie ! Que je vous vouvoie ! Voilà. En tout cas vous pouvez me tutoyer si vous le voulez ou me vouvoyer enfin ça m'est égal ! Je ne sais pas, c'est bizarre de se vouvoyez à nos âges ! Enfin je sais pas, comme tu veux ! Euh, comme vous volez ! Euh, voulez ! » Cette fois ci il ne pu retenir un léger rire en l'entendant, plaçant un léger sourire au coin de ses lèvres. C'est vrai qu'il avait l'habitude de vouvoyer les gens qu'il venait de rencontrer, et cela peut importe leur âge. C'était ainsi qu'il avait élevé, une habitude. Il secoua la tête. « Oh non, fais comme tu veux. Je suis désolé, c'est une habitude chez moi de vouvoyer les gens, mais je ne suis pas contre le tutoiement. » Il passa une main dans ses propres mèches de cheveux, s'autorisant enfin à regarder la brune, remarquant enfin à quelle point elle était agréable à regarder... Il poussa un grognement intérieur, désapprobateur avec ses propres pensées. « Et en effet, ma tentative de vol à tourné court, mais je n'ai jamais été très douée sur un balai... J'aurais besoin de prendre des cours. Mais vous voir voler, ça avait l'air si apaisant, si libérateur, que je me suis sentie pousser des ailes et j'ai voulu essayer aussi. J'aurais mieux fais de rester dans les gradins ! A croire que même le ciel ne souhaite pas que je me sente mieux... » Il cligna plusieurs fois des paupières, surprit. Ainsi l'avait-elle vu voler et avait-elle voulu l'imiter ? Il se demandait bien à quoi il pouvait ressembler lorsqu'il volait, ou tout simplement quand il était heureux et se vidait l'esprit de tous problèmes. Dans ses moments là, il ne pensait plus à rien et se contentait de sourire un peu. Il mordilla sa lèvre. « Oh... Vo...Tu étais dans les gradins ? Je ne t'ai pas vu tout à l'heure. » Sinon peut être aurait-il moins sourit, le fait qu'on l'ai vu ainsi le venait un peu. la Pouffsouffle -il l'avait repéré à son uniforme- plongea son regard dans le sien et il le soutint quelques secondes avant de détourner le regard. Il comprenait alors pourquoi il instaurait toujours le vouvoiement, comme un mur de plus pour s'empêcher d'être heureux avec quelqu'un, en quelque sorte. « Excuse moi de t'embêter avec mes réflexions. Et sincèrement merci d'être descendu de ton balai en preux chevalier pour voir si j'allais bien. Quel est ton nom, charmant sauveur ? » Il se risqua à nouveau fixer son visage. « Tu ne m'embête pas. Je m'appelle Jayden Adam Dawkins, je suis le préfet de Gryffondor. Et toi, comment tu t'appelles demoiselle en détresse ? » Outch, un tel sourire ne préservait rien de bon pour son côté solitaire.

© Yamashita sur épicode

Fluf ! Flouf !
« « De la rencontre au sentiment, il n’y a qu’un petit pas à franchir. » »

« Oh... Vo...Tu étais dans les gradins ? Je ne t'ai pas vu tout à l'heure. »

« Euh oui. Normal que tu ne n'ai pas vu, il fait sombre malgré la lune presque pleine. Je ne voulais pas me manifester pour ne pas te déranger. D'ailleurs, tu peux me laisser et te remettre à voler, je ne t'embêterais plus ! »

J'avais ensuite plongé mes yeux dans ceux du garçon, mais il avait détourné le regard, bizarrement. Que cherchait-il à fuir ? Il avait passé la main dans ses cheveux, dans un geste que je trouvais très sensuel. Etait ce cette soirée de St Valentin qui mettait en ébullition mes hormones ? Je n'en avais aucune idée, mais j'avais une forte envie de m'approcher plus du beau brun juste pour toucher sa peau. Je rougis à cette pensée et baissait les yeux vers mes pieds couverts de neige. "Reprends tes esprits Emy" pensais je un instant.
Je demandais ensuite à mon sauveteur son petit nom, question à laquelle il répondit de sa voix suave :

« Tu ne m'embête pas. Je m'appelle Jayden Adam Dawkins, je suis le préfet de Gryffondor. Et toi, comment tu t'appelles demoiselle en détresse ? »

« Mon nom est Emilie Weiss, enchanté monsieur le préfet des lions ! »

Je lui lançais un clin d’œil avant de me relever et de lui tendre la main pour l'aider à se relever à son tour.

« Que fais tu tout seul par une soirée de St Valentin ? Et pourquoi es tu venu te perdre ici par ce froid glacial ? Tu n'as pas de jolie valentine qui t'attende quelque part au chaud ? »

J’espérais fortement qu'il me dise non. J'avais simplement envie qu'il reste encore un petit peu avec moi, je n'avais plus envie d'être toute seule ce soir. A pleurer ou à me lamenter sur mon sort. J'étais contente d'être tombé sur Jayden par hasard, et j'espérais qu'il allait rester encore un peu. Je m'approchais des gradins et m'asseyais sur le premier banc, lui faisant signe de s’asseoir près de moi.

La St Valentin

EMILY&JAYDEN

Heureusement pour le Gyffondor, la Lune n'était pas totalement ronde ce soir. Elle ne le serait que demain, où il devra annuler toute promesse et se faire oublier quelques heures avant de disparaitre pendant la nuit, histoire que son secret ne soit pas soupçonné. Là il prirait pour ne tuer personne, comme toujours, et se réveillerait le lendemain comme après un rêve profond, avec la sensation d'être une erreur de la nature et avec le lourd poids du remord. Il examinerait son corps couvert d’égratignure et rentrerait au château, pour toutes les dissimuler derrière de discrets pansements ou avec un simple sort, pas toujours très efficace. C'était une routine à laquelle il ne pouvait échapper, comme un condamné à mort ne peut échapper à la corde.
Mais ce soir, lorsqu'il regardait le délicieux sourire de cette fille, il était bien loin de tout cela, et ne pouvait s'empêcher de sourire à son tour. C'était bizarre, interdit, inhabituel, mais c'était réel. « Euh oui. Normal que tu ne n'ai pas vu, il fait sombre malgré la lune presque pleine. Je ne voulais pas me manifester pour ne pas te déranger. D'ailleurs, tu peux me laisser et te remettre à voler, je ne t'embêterais plus ! » Il leva les yeux vers l'astre haut dans le ciel, en effet presque plein. « C'est vrai, qu'il fait sombre... Mais non ne t'inquiètes pas, tu ne me dérange pas. Je ne faisais pas grand chose, j'essayais juste de tuer le temps. » Son plus grand ennemi, le temps, qui ne lui laissait jamais le choix. C'était un loup et c'était comme ça, chaque nuit de pleine lune, il devenait bête. Le temps ne s'arrêtait pas, n'était pas plus sympathique envers lui qu'envers d'autres. Et le temps le rongeait, lorsqu'il était seul, amenant l'ennui avec lui. « Mon nom est Emilie Weiss, enchanté monsieur le préfet des lions ! » Un nouveau sourire se glissa sur ses lèvres, tout doux. « Ravi de te rencontrer, Emilie. » Il la fixa se lever, puis lui tendre la main. Cette fois il mordilla sa lèvre, hésitant à attraper cette paume pâle comme un lys, qui semblait si douce. Finalement, après quelques secondes, il attrapa enfin la main, pour la serrer doucement et se lever, bien plus grand qu'elle, la dépassant de presque deux têtes. Il enfonça ses mains dans ses poches. « Que fais tu tout seul par une soirée de St Valentin ? Et pourquoi es tu venu te perdre ici par ce froid glacial ? Tu n'as pas de jolie valentine qui t'attende quelque part au chaud ? » Sans plus d'hésitation cette fois, il la rejoignit sur le banc, prenant place auprès d'elle en écoutant ce qu'elle disait. Il faillit rire. Une valentine ? Oh que non, jamais. « Bonne question. Je me la pose aussi, vois tu. Les autres sont tous en train de batifoler aux quatre coins du château et moi je suis là à voler dans le froid glacial... Ben figure toi que la St Valentin, tout ça... C'est pas trop mon truc, je crois... Je suis pas super à l'aise avec les filles. » Oui... Cela semblait être une excuse potable. Fausse, mais potable. « Mais je te retourne la question, Emilie, qu'est ce que tu fais toute seule, par cette fête pleine d'amour, jolie comme tu es ? » Il posa enfin les yeux sur elle, penchant légèrement la tête sur le coté.

© Yamashita sur épicode

Fluf ! Flouf !
« « De la rencontre au sentiment, il n’y a qu’un petit pas à franchir. » »

J'avais demandé à Jayden pourquoi il était seul par cette soirée romantique. Cela m'intriguait vraiment... Il était très beau, cela se voyait même dans le nuit, et paraissait profondément gentil et attentionné : Autant de qualités qui plaisaient généralement aux jeunes filles, je supposais donc qu'il avait dû être invité par de nombreuses demoiselles. J'étais donc très curieuse de savoir pourquoi un si gentil garçon, si mignon, se retrouvait tout seul pour la St Valentin.

« Bonne question. Je me la pose aussi, vois tu. Les autres sont tous en train de batifoler aux quatre coins du château et moi je suis là à voler dans le froid glacial... Ben figure toi que la St Valentin, tout ça... C'est pas trop mon truc, je crois... Je suis pas super à l'aise avec les filles. »

Je tournais les yeux vers lui, levant mon petit visage glacial vers son regard tout doux, avant de murmurer doucement, de façon presque inaudible :

« J'aimerais bien que tu sois à l'aise avec moi... »

Je ne savais pas vraiment pourquoi j'avais dis ça, c'était un peu ridicule... Mais j'avais la mauvaise manie de ne pas tourner sept fois la langue dans ma bouche avant de parler, et de déblatérer de manière trop impulsive ce que pensais mon coeur. Et voilà, maintenant, je me retrouvais rouge écarlate de gêne malgré la neige fraîche qui se remettait à tomber. Peut être le jeune lion n'avait-il pas entendu ce que j'avais dis ? Il me demanda soudain :

« Mais je te retourne la question, Emilie, qu'est ce que tu fais toute seule, par cette fête pleine d'amour, jolie comme tu es ? »

« Je ne mérite pas vraiment d'être avec quelqu'un. Je suis plutôt de mauvaise compagnie, et je n'ai pas envie de faire subir cela à tout le monde. Et puis, j'avais envie d'être seule... Mais ça, c'était avant de te rencontrer.»

Et voilà. J'avais encore dit ce que je pensais. Ma franchise me donnait envie de me gifler ! J'allais le faire fuir, c'était certain. Il avait l'air tout effrayé. Pas par moi cependant... Qu'est ce qui pouvait le torturer ainsi ? Je sentais un secret troubler ses prunelles, mais je n'arrivais pas à déterminer ce qu'il pouvait bien cacher... Il était si mignon, il ne pouvait rien cacher de bien inquiétant. Si je savais...

Les flocons tombaient fort maintenant, et je trouvais ça incroyablement beau. Je passais ma main dans les cheveux de mon voisin de gradin, éparpillant toute la neige tombée sur lui.

« A ton avis, que devient la neige quand elle fond ? » Lui demandais je, en agrémentant mon sourire d'un clin d'oeil.

La St Valentin

EMILY&JAYDEN

« J'aimerais bien que tu sois à l'aise avec moi... » Il fut autant surpris qu'elle parce qu'elle venait de dire. Ce n'était pas vraiment la réponse à laquelle il s'attendait, il prévoyait plutôt une légère grimace déçue de sa part, et un rapide changement de sujet. Habituellement, les filles n'aiment pas trop les mecs trop distants, ou inexpérimentés, il avait largement pu s'apercevoir de ce fait. Elles préféraient les mecs viriles et sûrs d'eux, qui savaient exactement quoi dire pour faire chavirer leur cœur. A la place, elle, se contenta simplement d'exprimer une pensée assez personnelle, qui ne manqua pas de surprendre le garçon, qui rougit un peu, pas vraiment habitué à cela (sauf avec Lou, mais elle était un cas à part). « A-Ah bon ? » Il lâcha un léger rire, sans pouvoir se retenir. « Pardonne moi cette surprise mais... Je n'ai pas l'habitude qu'on me dise ça... Encore moins de la part d'une jolie fille. » Il fit un petit sourire un peu gêné, oubliant une seconde la lune, totalement concentré sur la jolie Émilie. La seule question qu'il se posait c'était sans doute de savoir comment on pouvait la laisser seule, un soir de St. Valentin. « Je ne mérite pas vraiment d'être avec quelqu'un. Je suis plutôt de mauvaise compagnie, et je n'ai pas envie de faire subir cela à tout le monde. Et puis, j'avais envie d'être seule... Mais ça, c'était avant de te rencontrer. » il enfonça ses incisives dans sa lèvre inférieure en entendant sa dernière phrase, cette fois moins surpris, mais bizarrement heureux de l'entendre dire ça. Parce que c'était pareil pour lui. Parce que bizarrement ce soir, il ne voulait pas être seul, il était bien là, juste à côté d'elle... Et sa conscience était à dix mille lieux de lui, oubliant presque le monstre qu'il était. « Alors dans ce cas, accorde moi ta soirée entière de St.Valentin, passons la tous les deux. » Cette fois ce fut lui qui sourit, son plus beau sourire, souhaitant vraiment qu'elle accepte. Vu ce qu'elle venait de dire, il serait surpris de la voir refuser. Ainsi le loup s'accordait du bon temps, oubliant la promesse qu'il s'était faite, son coup de cœur passant avant le monstre qu'il abritait en lui. Si la lune avait été ronde cette nuit, peut être aurait-il pût être ramené à la réalité.

Là, alors qu'il la fixait, la belle Émilie posa ses doigts fins dans les cheveux du lion, pour en dégager les quelques flocons s'étant déposés dans ses mèches sombres. Il frémît un peu, appréciant le contact et se surprenant à en désirer plus, et écouta la question de la jaune. « A ton avis, que devient la neige quand elle fond ? » Il fronça un peu les sourcils, penchant la tête sur le côté. « La neige ? Eh bien de l'eau, tout le monde le sait... Non ? »

© Yamashita sur épicode

Fluf ! Flouf !
« « De la rencontre au sentiment, il n’y a qu’un petit pas à franchir. » »

« A-Ah bon ? Pardonne moi cette surprise mais... Je n'ai pas l'habitude qu'on me dise ça... Encore moins de la part d'une jolie fille. »

Et bim. Il avait vraiment bien entendu ma remarque. Et en avait été drôlement surpris... Surpris, mais pas mécontent cependant. Simplement surpris. Je m'autorisais un large sourire, détendue par sa réaction positive.

« J'ai tendance à laisser parler mes sentiments. Ma franchise me joue souvent des tours, mais je ne peux pas m'en empêcher. Tu es prévenu ! Donc oui, j'aimerais que tu sois à l'aise avec moi. Ne te... bride pas. Sois seulement toi.»

J'avais ensuite expliqué au beau brun la raison de ma solitude en cette soirée d'amour, ce à quoi il me fit une proposition plus que sympathique :

« Alors dans ce cas, accorde moi ta soirée entière de St.Valentin, passons la tous les deux. »

J'eus envie de lui sauter dans les bras. Il voulait bien rester avec moi ?! Toute la soirée ? Sans s'enfuir devant ma morosité ? Quoique, je n'étais pas morose avec lui, j'étais même plutôt guillerette. C'est cela qui faisait tout le charme de ce jeune homme, sa capacité à me faire me sentir bien et sereine. C'était rare que quelqu'un me donne autant d'apaisement en aussi peu de temps. Et ça faisait du bien.

« C'est vrai ? Tu veux bien ? Oh merci ! C'est la première St Valentin que je passerais avec un garçon. Et sans doute la seule que je passerais avec un garçon si charmant ! »

Devant la quantité impressionnante de flocons tombés en quelques minutes, j'avais ensuite instinctivement passé la main dans ses cheveux, éparpillant les petits étoiles de neige qui se mêlaient à ses mèches brunes. Je sentis un frisson lui parcourir la nuque, et je descendis doucement la main jusqu'à son cou, avant de stopper net, et de reposer ma main sur mes genoux, gênée. Je me laissais trop aller... La solitude de ce soir d'hiver, la date si symbolique, et ce garçon si tendre à mes côtés, tout était prétexte à laisser mon affection débordante se manifester. J'étais tant en manque d'amour ou de tendresse... Et Jayden paraissait tellement en avoir besoin... Secouant la tête pour cesser mes réflexions, je lui posais une toute autre question :

« A ton avis, que devient la neige quand elle fond ? »

« La neige ? Eh bien de l'eau, tout le monde le sait... Non ? »

« Bouhbouh ! La neige fond car elle devient le printemps, ma saison préférée. »

C'était peut être un peu ridicule, mais c'est ce que j'avais pensé dès mon enfance. Et c'est ce que j'aimais penser aujourd'hui encore. Un peu de magie dans ce monde, ça ne fait pas de mal non ? Et ce n'est pas à Poudlard qu'on me dira le contraire...

La St Valentin

EMILY&JAYDEN

« J'ai tendance à laisser parler mes sentiments. Ma franchise me joue souvent des tours, mais je ne peux pas m'en empêcher. Tu es prévenu ! Donc oui, j'aimerais que tu sois à l'aise avec moi. Ne te... bride pas. Sois seulement toi.»  ...Sois seulement toi... Oui, c'était ça. A ce moment précis, ses manières et états d'âmes étaient bien loin de lui, il se contentait simplement d'être lui même, ce qu'il était vraiment au fond de lui, un jeune homme souriant et doux, qui en vérité détestait autant la solitude que la lune. Jayden n'était pas quelqu'un de méchant et de distant en vérité, et de froid encore moins, au contraire, son cœur était chaud et ne demandait qu'a être aimé. Seulement, il s'enfonçait encore plus dans sa solitude habituelle, se condamnant lui même pour un crime qu'il n’avait pas commis. Bref, un préfet de Gryffondor torturé par ses propres démons, qui admirait sans se lasser le grand sourire de la jeune fille en face de lui. « Je vois. Je vais essayer alors. » Répondit-il d'un sourire en coin, toujours un réservé, mais pas moins heureux. Cette fille avait un drôle d'effet sur lui, si puissant qu'il arrivait à sourire sans culpabiliser. C'est alors, qu'un peu trop à l'aise, il lui demanda si elle souhaitait passer la soirée entière avec lui, sans savoir vraiment trop ce qu'il faisait, hypnotisé par le sourire de la jolie brune. « C'est vrai ? Tu veux bien ? Oh merci ! C'est la première St Valentin que je passerais avec un garçon. Et sans doute la seule que je passerais avec un garçon si charmant ! » Il aurait presque pu rougir devant un tel compliment. Lui, charmant ? C'était bien la première fois qu'on lui disait une chose pareille ! Il mordilla sa lèvre inférieure. « E-Eh bien... De rien, c'est avec plaisir. Et merci, mais je ne suis pas si ''charmant'' que ça. » Il fit un léger sourire, riant un peu, elle était vraiment trop mignonne.

Ce fut ce moment que choisis la jeune femme pour lentement, avec toute la douceur du monde, passer ses petites mains dans les cheveux du sorcier, qui eu pour réaction un léger frisson. Il la laissa cependant faire, un peu surpris, mais agréablement. D'ailleurs sa surprise ne fit que s’accroître alors qu'elle laissait doucement glisser sa main dans son cou. Il voulu réagir, mais déjà elle enlevait précipitamment sa main pour la poser sur ses genoux. Il en fut un peu déçu, coupé de court, il aurai préféré que ce contact si agréable dure plus longtemps. « ...N'ai pas peur, je ne vais pas te mordre. » dit-il d'un sourire. Cette phrase était en un sens tellement cruelle. Parce que bien sûr que non, il n'allait pas la mordre, mais là il songeait surtout à sa forme humaine, c'était sans compter sa forme animale. Enfin, pour le moment, cette autre forme n'avait pas lieue d'être, et il adressait un sourire à Emilie. Celle ci demanda d'ailleurs au lion si il savait ce que devenait la neige lorsqu'elle fondait. Un peu surpris par la question, il fronça les sourcils et pencha la tête sur le coté, répondant qu'elle devenait de l'eau, tout simplement, comme si c'était évident. « Bouhbouh ! La neige fond car elle devient le printemps, ma saison préférée. » Il écarquilla les yeux, s'attendant à tout sauf à ça, puis subitement éclata de rire, dévoilant un rire unique, plein de malice et de douceur. Il posa sa main sur son ventre pour reprendre son souffle. Il ne riait pas du tout pour se moquer, au contraire. « Oh oui, c'est adorable ce que tu dis. Tu as raison, le printemps est sans doute la plus belle des saisons... » Même si c'était l'hiver qui lui correspondait sans doute le mieux. Il pencha la tête sur le coté, totalement détendu cette fois, Emilie avait réussi à parfaitement détendre l'atmosphère. Il pointa le doigt vers l'uniforme de la jeune femme, en particulier sur sa jolie cravate jaune. « Alors comme ça, tu es chez les Pouffy ? Ça veut dire que tu es douce et travailleuse, hm ? Intéressant. » Il fit un léger clin d’œil.

© Yamashita sur épicode

Fluf ! Flouf !
« « De la rencontre au sentiment, il n’y a qu’un petit pas à franchir. » »

« E-Eh bien... De rien, c'est avec plaisir. Et merci, mais je ne suis pas si ''charmant'' que ça. »

« C'est juste que tu n'en a pas conscience. Parce que je peux t'assurer que tu es charmant ! Il y a plus d'une fille qui doit le penser sans te le dire.»

Je lui souriais tendrement. J'aurais voulu qu'il prenne confiance en lui ! En même temps, son hésitation et sa timidité première faisait son charme et son mystère, et c'est surement ça qui me faisait fondre... Tout comme un tas d'autres choses, ses yeux si doux, ses beaux cheveux et sa gentillesse incroyable. Bref, perturbée par tout cela, j'avais passé ma main dans ses cheveux, descendant doucement jusqu'à son cou... Je m'étais arrêté brusquement, me rendant compte de l'étrangeté de mon geste : On ne faisait pas cela à un inconnu ! Je reposais donc ma main à côté de moi, incroyablement gênée, et je l'entendis me dire :

« ...N'ai pas peur, je ne vais pas te mordre. »

Je relevais mes joues rouges vers lui, riant devant sa remarque, et fondant devant son sourire.

« J'espère bien ! Mais bon, c'est gênant... Je ne sais pas pourquoi mais j'ai besoin d'être proche de toi. »

Je me rapprochais encore plus de lui, me collant à son grand corps chaud. J'avais envie de me blottir dans ses bras et de lui raconter ma vie, d'écouter la sienne et de jamais laisser filer cette nuit étoilée. Les flocons de neige tombaient fort à présent, et j'avais demandé à Jayden ce qu'il pensait que devenait la neige quand elle fondait... Il m'avait bien évidemment répondu que la neige devenait de l'eau, ce à quoi j'avais rétorqué, dans une vision un peu poétique :

« Bouhbouh ! La neige fond car elle devient le printemps, ma saison préférée. »

Il était parti dans un grand éclat de rire, dévoilant un rire malicieux et cristallin, qui me mit des étoiles dans les yeux. Il avait l'air heureux à cette instant, pour la première fois depuis que je l'avais vu. J'avais ris avec lui, et il m'avait dit :

« Oh oui, c'est adorable ce que tu dis. Tu as raison, le printemps est sans doute la plus belle des saisons... »

« Oui... Avec l'hiver aussi. La neige, les flocons et le froid, ça donne envie d'être avec quelqu'un, de partager plus de choses et de se tenir chaud. C'est un peu mélancolique comme saison, mais j'aime ça. Mais le printemps, c'est une renaissance. L'hiver ne serait pas si beau s'il n'y avait pas le printemps, et le printemps ne serait pas si attendrissant s'il était éternel.»

Le beau jeune homme avait ensuite désigné du doigt mon uniforme :

« Alors comme ça, tu es chez les Pouffy ? Ça veut dire que tu es douce et travailleuse, hm ? Intéressant. »

« Ahahaha ! Oui, du moins, j'essaie d'être douce. et travailleuse aussi ! Je devrais peut être faire mes devoirs là, mais comme tu le vois, je préfère rester ici avec toi. »

Son clin d'oeil m'avait troublé alors j'avais encore rougi, avant de prendre entre mes mains son écharpe rouge et or :

«Et toi alors, Gryffondor ? Tu es un lion téméraire et courageux ? Ca te va bien. En même temps, tu es un peu le sauveur de ma soirée. »

Je posais alors doucement ma tête sur son épaule, gardant un bout de son écharpe dans ma main. Il sentait bon...

La St Valentin

EMILY&JAYDEN

« C'est juste que tu n'en a pas conscience. Parce que je peux t'assurer que tu es charmant ! Il y a plus d'une fille qui doit le penser sans te le dire.»  Charmant... Eh oui, décidément, cela faisait bien longtemps qu'on ne l'avait pas considéré ainsi. A vrai dire, cela faisait bien longtemps qu'on ne l'avait pas considéré, tout court. Mais bien sûr, tout cela était un choix personnel que le loup avait fait. Franchement, si il s'en était donné les moyens, avec sa mine adorable, son sourire franc et son intelligence, il aurait largement pu s'attirer les faveurs de bien de dames, et l'amitié de bien des gens. Mais non, il se disait qu'il n'avait pas le droit d'être trop heureux, car depuis toujours, dès qu'il était heureux, quelque chose venait  le briser, l'empêcher de l'être. Et lui, il ne voulait briser personne. Il refusait de s'endormir le soir, à coté de la femme qu'il aime, en croisant les doigts pour que le lendemain, le lit ne soit par tâché du sang de la belle. Non. Ce n'était pas une vie, c'était affreux. Bien sûr il y avait bien la potion tue-loup, mais Jayden n'avait pas la chance d'en avoir toujours en sa possession. Il se gratta nerveusement l'arrière du crâne. « Tu as peut être raison, qui sait ? En tout cas, je sais déjà que toi tu le penses. » Et rien ne pouvait plus lui faire plaisir, curieusement.

Hop, et voilà qu'il se mettait à neiger. D'ailleurs quelques flocons tombèrent dans les cheveux du brun, qui se laissa volontiers faire lorsque la Pouffsouffle les lui enleva. Il observa ces éclats glacés s'étendre sur le propre visage de la jeune femme, ne perdant pas pour autant une miette de ce qu'elle racontait, non, mieux encore : il ne perdait pas une miette de chacun de ses mouvements de lèvres, comme suspendu. « Oui... Avec l'hiver aussi. La neige, les flocons et le froid, ça donne envie d'être avec quelqu'un, de partager plus de choses et de se tenir chaud. C'est un peu mélancolique comme saison, mais j'aime ça. Mais le printemps, c'est une renaissance. L'hiver ne serait pas si beau s'il n'y avait pas le printemps, et le printemps ne serait pas si attendrissant s'il était éternel. » Il acquiesça tout au long de sa tirade, l'observant de ses grands yeux mêlant la douceur et obscurité. « L'hiver parait terrible... Mais au fond, c'est une très belle saison. » conclu-t-il, d'un ton paisible, comme si il parlait en vérité de sa propre personne, et qu'il voulait se convaincre de quelque chose. Il fallait vraiment qu'il se réveille, qu'il cesse de se laisser charmer ainsi...

Jayden changea alors de sujet, désignant l'uniforme d'Emilie, lui demandant si elle correspondait vraiment aux attributs de sa maison, même si au fond, il n'en doutait pas une seule seconde. « Ahahaha ! Oui, du moins, j'essaie d'être douce. et travailleuse aussi ! Je devrais peut être faire mes devoirs là, mais comme tu le vois, je préfère rester ici avec toi. » Il déposa son coude sur le banc plus haut, se maintenant la tête pour l'observer avec un peu plus d'intérêt et de douceur encore. « Oh, quel honneur. Merci bien. » Il rit doucement, alors qu'elle prenait à son tour son écharpe rouge et or entre ses mains. Il baissa les yeux vers ses doigts pâle comme un lys, glacés. « Et toi alors, Gryffondor ? Tu es un lion téméraire et courageux ? Ca te va bien. En même temps, tu es un peu le sauveur de ma soirée. » Il sourit en coin. « C'est un peu ça oui. Je pense que le Choixpeau ne m'a pas trop mal placé... Du moins j'espère ! » Il ne pu s'empêcher de poser sa main sur la sienne. « Tu as les mains glacées... » dit-il en croisant son regard.

© Yamashita sur épicode

Fluf ! Flouf !
« « De la rencontre au sentiment, il n’y a qu’un petit pas à franchir. » »

« L'hiver parait terrible... Mais au fond, c'est une très belle saison. »

« Tu as raison. Ce qui parait dur et froid peut s'avérer être tendre et chaud. Il ne faut jamais s'arrêter aux apparences. »

Je disais ça dans un sens bien général évidemment, qui n'avait plus grand rapport avec l'hiver ou les autres saisons. Je pensais simplement que les gens jugeaient les autres trop vite de nos jours... Et je ne voulais pas que Jayden pense que j'était ce genre de personne. J'essayais de me comporter comme une jeune fille ouverte d'esprit, ouverte aux idées nouvelles et aux personnes différentes. Je ne voulais pas être entouré de clones tous similaires. Je voulais du neuf, du changement, de l'inédit et de l'originalité. Jayden semblait différent, tout en semblant très banal, et je ne savais pas pourquoi... J'aimerais découvrir ce secret qui le rendait si différent, je le sentais.

Jayden m'avait ensuite questionné sur mon appartenance à Poufsouffle, je lui avais retourné la question à propos de Gryffondor, en lui demandant s'il était vraiment courageux, ce à quoi il m'avait répondu :

« C'est un peu ça oui. Je pense que le Choixpeau ne m'a pas trop mal placé... Du moins j'espère ! »

« Je l'espère aussi, car je te préviens, j'ai l'intention d'être souvent en détresse si je me retrouve toujours sauvé par ces beaux bras musclés » lui lançais avec un clin d'oeil, tout en frolant intentionnellement mon épaule à la sienne.

C'est à ce moment là que Jayden posa sa main sur la mienne, tout en murmurant :

« Tu as les mains glacées... »

Nos regards se croisèrent, et je sentis des papillons virevolter dans mon ventre, totalement troublée par le contact de sa main sur la mienne et de ses prunelles au creux de mon regard. Ses yeux étaient profonds et pénétrants, et je m'y plongeais avidement. Mes joues étaient rouges et mon souffle court, et, tout doucement, je m'approchais de Jayden. Mon visage se retrouvait à quelques centimètres du sien, mes lèvres tout près des siennes, à tel point que je sentais son souffle sur ma peau. J'avais envie de frôler sa bouche avec la mienne, tellement envie... Je murmurais alors, tout contre sa bouche :

« Jayden... Comme on dit, mains froides, coeur chaud. »

La St Valentin

EMILY&JAYDEN

« Tu as raison. Ce qui parait dur et froid peut s'avérer être tendre et chaud. Il ne faut jamais s'arrêter aux apparences. » Jayden était tendre. Ce garçon était un amour, cela se voyait dans le choix de sa maison, dans son regard rayonnant et dans sa façon de sourire. Au fond c'était juste un gamin usé par la vie, qui s'était lésiné et qui avait échangé son sourire pour quelques soupirs ; n'importe qui aurait fait sans doute la même chose dans une telle situation : que ce soit le gamin ayant perdu ses parents, ou celui qui n'arrivait plus à supporter l'un d'entre eux. Il fallait faire comme si de rien était, rester fort comme un roc. C'était devenu une habitude. « Tu as tout à fait raison. » dit-il souvent, conservant comme toujours son petit air ailleurs, différent.

Les deux sorciers discutèrent alors de leur maison commune. « Je l'espère aussi, car je te préviens, j'ai l'intention d'être souvent en détresse si je me retrouve toujours sauvé par ces beaux bras musclés » Il rit à nouveau, plus relâché désormais. Il tendit un peu ses longues jambes, loin d'être immense mais pas non plus petits, un mètre soixante-dix neuf selon ses derniers rappels. « Je tâcherai d'être toujours là pour te sauver dans ce cas, alors. »

« Jayden... Comme on dit, mains froides, coeur chaud. » C'est alors qu'il se passa quelque chose. Déjà depuis le début de la soirée, le loup avait remarqué quelque chose de différent chez la jeune femme, qui l'attirait irrésistiblement, mais cela s'accentua d'un seul coup lorsqu'il posa sa main sur la sienne, croisant son regard en constatant d'un murmure que les mains d'Emilie était glacée. Là, la jeune femme leva les yeux vers lui, son visage tout proche de celui du Gryffondor, qui vit les événements passer devant ses yeux à une vitesse bien trop rapide pour lui. Le pauvre, déjà bien bousculé par le fait d'être si attiré par cette jeune fille, ne su trop comment réagir. La seule chose qu'il trouva à faire fut alors un peu idiote certes, mais compréhensive. Il recula légèrement, sans doute un peu trop brusquement. Le banc se mit à trembler, et finalement sombra sur le coté, jetant à terre les deux sorciers. Jayden se retrouva donc fesses sur le sol, d'une grimace. Mais Emilie elle, ne rencontra même pas le sol, et se contenta, sans le vouloir, de tomber sur le Gryffondor, sa poitrine contre son torse, ses deux mains sur ses épaules. Jayden écarquilla les yeux, n'ayant jamais vécu un tel contact avec une femme, du moins depuis bien longtemps. « Q...Qu'est-ce que... ?! » s'exclama-t-il, sonné, les yeux ronds. Il baissa les yeux vers la jeune Pouffsouffle, qui s'était retrouvée avec la joue contre le poitrail de Jayden. « O-Oh je... Désolé, pardon ! » Il se passa un long moment, puis les yeux du Griffy perdirent leur rondeur, et il lâcha alors un petit rire gêné, adorable, dont il avait le secret.

© Yamashita sur épicode

Fluf ! Flouf !
« « De la rencontre au sentiment, il n’y a qu’un petit pas à franchir. » »

Je m'étais approchée de Jayden, de manière si intime que mon souffle chauffait la peau de son visage. Mes lèvres étaient à quelques millimètres des siennes, mes yeux rivés profondément dans les siens. Je pouvais distinguer chaque petit détail de son visage, chaque parcelle de sa peau, les petites ridules au coin de ses yeux ou encore ses grains de beauté. La lune presque pleine éclairait parfaitement cet instant et ce jeune homme dont j'attendais le baiser. Parce que, bien évidemment, c'était ce qui allait se passer, non ? Jayden allait m'embrasser, c'était évident. Je sentais cette électricité dans l'air, cette petite alchimie entre nous qui m'assurais que lui aussi voulait m'embrasser. Je m’apprêtais à fermer les yeux pour savourer cet instant... Quand il s'éloigna brusquement. Il recula d'un coup vif, et nous tombâmes à la renverse. Le banc avait en effet basculé sous son mouvement de recul, et le gryffondor avait chuté, m’entraînant avec lui. Je n'avais pas eu mal, au contraire, le beau brun avait amortit ma chute. Lui était allongé dans la neige, et moi collée à lui, la tête sur son torse, le corps contre le sien, je ne bougeais pas. J'étais terriblement bien, mais je n'aurais pas dû l'être. Jayden n'avait pas voulu m'embrasser, je supposais donc qu'il désirait encore moins que je reste collée à lui dans la neige, comme une enfant en manque de câlin. Rouge de honte et de tristesse, je me relevais précipitamment en murmurant de nombreux «Pardon». Une fois debout, je lissais mes vêtements et me détournais de Jayden, toujours allongé au sol. Je voulais simplement lui cacher les larmes qui me montaient aux yeux en menaçant de déborder à tout instant. J'étais vexée, triste et déçue. Vexée qu'il n'ai pas voulu frôler mes lèvres... Triste et déçue pour la même raison. Je ne devais donc lui faire aucun effet !! Et c'est cela qui me rendait triste, car moi, je me rendais compte que Jayden faisait battre mon coeur beaucoup plus vite et plus intensément. Mais ce n'était pas réciproque d'après ses réactions... Et j'étais tellement déçue, car la complicité que je croyais installée entre nous n'étais qu'un nuage de fumée, un rêve tout droit venu de l'imaginaire débordant de la fille dépressive que j'étais. J'étais simplement en manque d'amour, et je m'imaginais toute sorte de choses autour de cela, qui se révélaient souvent fausses. Quelle cruche d'y avoir cru !!
Mes larmes coulaient vites à présent, à l'image des flocons qui tombaient plus fortement du ciel, couvrant mes cheveux d'étoiles blanches. Le monde me montrait une fois de plus que la seule personne qui ne m'avait jamais déçue était ma sœur, maintenant disparue... Et cela rendait ma tristesse encore plus forte. Si elle avait été là, elle m'aurait consolé, m'aurait assuré qu'elle m'aimait et que c'était cela le plus important. Mais j'étais seule, irrémédiablement seule. Comme d'habitude, je forgeais trop d'espoir en mes rêves qui s'effondraient toujours en mille morceaux, laissant mon cœur en miette. Bien sur que j'avais tout imaginé... Jayden était gentil, assez pour venir me secourir quand je  tombais de balai, mais pas au point de tomber fou amoureux de moi en quelques secondes et de vouloir m'embrasser !! Je m'étais simplement fait des films, comme à mon habitude.
Ce n'était pas vraiment au beau gryffondor que j'en voulais, mais plutôt à moi. Moi qui accordais trop d'espoir en chaque rencontre, et qui finissais toujours déçue...

Je n'avais qu'une envie maintenant : remonter dans mon dortoir et couper doucement ma peau avec le petit cutter caché sous mon oreiller, pour me punir d'y avoir cru. D'y avoir cru, encore, pour rien.

La St Valentin

EMILY&JAYDEN

Cette fois, les événements avaient été beaucoup trop rapides pour le pauvre Jayden, qui n'avait pas pu encaisser. Il ne fallait pas oublier que notre loup n'avait pas eu affaire à une vraie relation avec une fille depuis quelques années, et qu'il s'était juré de ne plus en avoir du tout... Alors, forcément, l'envie un peu trop brusque d'Emilie d'embrasser le Gryffondor l'avait un peu chamboulé, et il s'était reculé. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait, ça non. Il était même plutôt pour ce baiser... Mais là de suite ? Non, ça allait beaucoup trop vite pour lui, il avait peur de faire une bêtise qu'il regretterait par la suite, que ce ne soit qu'un mirage, que tout soit trop imparfait... Il avait un peu peur de tout, ce garçon. Il se demandait même ce qu'il pouvait faire à Gryffondor. Il avait même peur de la Lune ! Quel Gryffondor pouvait avoir peur de la Lune ?! Lui, lui il avait peur.

Il avait sursauté puis reculé, et le banc s'était renversé, tout comme les deux corps des étudiants. Jayden s'était retrouvé les fesses au sol, et Emily tombée contre son torse. Il avait un peu rougit, peu habitué à ce genre de posture, les yeux ronds. La jeune femme n'avait guère attendue pour se lever un peu précipitamment, rouge tomate elle aussi. « Pardon. ». Il la fixa, ouvrant la bouche pour parler mais ne sachant que dire. Elle semblait atrocement gênée, presque mal à l'aise, triste. Pourquoi était-elle triste ?! Oh non ! Il n'avait guère voulu lui faire de la peine ! Ce n'était pas la faute de la jeune femme, mais la sienne. Il avait juste pris peur comme un idiot, et avait régit sans réfléchir... Mais cela ne voulait rien dire. Il l'appréciait énormément, sans doute même un peu trop...  Comment lui expliquer cela ?

Il se redressa, époustant son pantalon mouillé par la neige fondue. Il était si chaud que sa simple présence sur la neige avait réussit à la faire fondre. Cela ne venait pas de sa condition de loup (nous ne sommes pas dans Twilight, rapportez vous à un autre forum dans ce cas...) mais c'était simplement une particularité qu'il avait depuis tout petit. C'était tout de même drôle, d'essayer d'être froid de caractère, alors que son cœur et son corps étaient toujours brûlants d'un feu qu'on ne pouvait éteindre. Il toussa dans sa main, avant de parler, secouant la tête pour se débarrasser de la neige. « E-Emilie, ne pleure pas voyons ! » Il s'approcha d'elle, doucement, et vint la prendre dans ses bras. « Écoute moi, ça n'a rien à voir avec toi... Je te demande pardon pour ma réaction, ne la prend pas comme ça. » Il inspira. « J'ai très envie de t'embrasser tu sais, vraiment. » Il ferma les yeux, espérant vraiment qu'elle le croirait. Il se détacha un peu d'elle pour plonger son regard dans le sien. « Mais là, de suite... Non je ne peux pas... » Il sourit en coin. « Pardonne moi, je suis un peu compliqué... Voir un peu chochotte sans doute mais... Ça fait très longtemps que je n'ai pas eu de relation... Fusionnelle avec une fille alors je... forcément, j'ai besoin d'un peu de temps... Je suis quelqu'un d'assez solitaire. » Il lui sourit doucement, caressant sa joue et passant son doigt sur ses larmes. « Mais tu me plais beaucoup, énormément même. » Il était sincère, réellement... Mais le croirait-elle malgré cette réaction ? Serait-elle lire dans son regard ?

© Yamashita sur épicode

Fluf ! Flouf !
« « De la rencontre au sentiment, il n’y a qu’un petit pas à franchir. » »

Je pleurais comme une idiote,  tournant le dos au charmant jeune homme qui avait refusé mon baiser. Ce n'était pas grand chose, je n'étais pas censée en faire toute une histoire... Après tout, nous nous connaissions à peine, il était normal qu'il se refuse à moi. C'était de ma faute, voilà tout ! Je passais pour une délurée en manque d'amour à me jeter ainsi sur un parfait inconnu... Mais ça avait été plus fort que moi. Son regard, ses lèvres, son sourire et sa chaleur... J'avais été irrémédiablement été attirée. C'était physique, le genre de chose qu'on ne pouvait pas controler... Comme un éternuement, une démangeaison. C'est vrai, ma comparaison n'a rien de romantique mais elle me semble très parlante : essayer de vous empêchez d'éternuer, vous verrez que c'est très compliqué. Et si vous y arrivez, ça pique fort le nez. Or, je n'avais pas envie d'avoir le nez qui pique ce soir. Je m'étais donc penché sur Jayden pour l'embrasser, et il s'était reculé. Nous étions tombés à la renverse sous son sursaut, et je m'étais relevée en larmes. Voilà où nous en étions tous deux à ce moment là.

Je passais rapidement mes mains sur mes joues, essayant de tarir le flot incontrôlé de mes larmes, quand je sentis deux bras m'entourer, et me serrer fort :

« E-Emilie, ne pleure pas voyons ! Écoute moi, ça n'a rien à voir avec toi... Je te demande pardon pour ma réaction, ne la prend pas comme ça. J'ai très envie de t'embrasser tu sais, vraiment. »

Ce n'était pas vraiment avec des mots pareils qu'il allait pouvoir calmer mes sanglots, au contraire. Je serrais mes mains sur ses bras qui m'entouraient. Je sentais son torse chaud contre mon dos, et sa joue contre mon cou. Il avait envie de m'embrasser, vraiment ? Je pleurais presque de joie maintenant... Mais pourquoi ne l'avait-il pas fait ?
Je me calmais doucement, ne voulant pas paraître pour une pauvre fille hystérique (ce que j'étais, mais on n'est pas obligé d'avouer ce genre de chose au premier rendez vous galant, n'est ce pas ?). Je susurrais alors, d'une voix encore un peu cassée par le chagrin :

«Pourquoi ne l'as tu pas fais alors ?».

« Mais là, de suite... Non je ne peux pas... Pardonne moi, je suis un peu compliqué... Voir un peu chochotte sans doute mais... Ça fait très longtemps que je n'ai pas eu de relation... Fusionnelle avec une fille alors je... forcément, j'ai besoin d'un peu de temps... Je suis quelqu'un d'assez solitaire.  Mais tu me plais beaucoup, énormément même. »

Je me détachais de ses bras, écartant vivement le jeune homme de mon corps, puis je me tournais vers lui, plongeant mon regard au plus profond du sien.

«Dans le monde d'aujourd'hui, où l'on risque de mourir tous les jours, on a pas le temps de prendre notre temps Jayden. Alors ce sera maintenant ou jamais ».

Et je l'embrassais, sans rien lui demander, sans lui laisser la possibilité de refuser une deuxième fois. J'en avait envie, lui aussi, alors pourquoi s'en priver ? Tout était trop dangereux pour se priver des bons moments simplement par nervosité, ou parce qu'on préfère prendre notre temps... Nous n'avions pas le temps pour ce genre de choses, justement. Chacun de nous pouvait mourir à tout moment, sous la baguette d'un mangemort, d'un Carrow, ou même du plus grand des mages noirs. C'était la guerre. Et en temps de guerre, il me semblait inconcevable d'attendre pour embrasser celui que je désirais plus que tout en ce soir de St Valentin. Car on ne savait pas ce qui pouvait nous arriver demain.
Je posais donc doucement mes lèvres sur les siennes, butinant tendrement sa bouche, avant de me faire plus sauvage et de me coller entièrement à lui. Je passais mes mains dans son dos, caressant ses épaules, puis sa nuque, tout en l'embrassant langoureusement. Son haleine fraîche me donnait des frissons et j'aurais voulu que ce baiser ne s'arrête jamais, qu'il se fige sous la neige qui tombait en nombreux flocons autour de nous. Mais comment givrer un baiser aussi torride ?

La St Valentin

EMILY&JAYDEN

Elle pleurait. Elle pleurait à cause de lui. Il était vraiment crétin. Lui qui ne supportait pas de faire pleurer les filles, avec sa politique à la con, il avait fait pleuré l'adorable Emilie. Mais ça avait été plus fort que lui, il n'avait pas pu s'empêcher de reculer... Ce rôle dans lequel il s'enfermait avait finit par totalement le posséder, il s'y était carrément habitué. Ce n'était pas lui, pourtant son corps s'y était habitué, et avait commencé à prendre des réflexes... Quelle horreur. Il avait la sensation étrange qu'on lui volait petit à petit sa personnalité... C'était affreux. Il tâcha de rassurer un peu Emilie, lui expliquant la situation, partant dans un blabla interminable, où il lui présenta ses plus plates excuses. Voilà, il fallait comme toujours faire la serpillière... Mais merde, pour une fois qu'une fille lui plaisait !

Emilie se tourna lentement vers Jayden et lui jeta un regard qui lui coupa le souffle. Elle le plongea dans le sien, pour appuyer un peu plus le poids de ses mots. Il l'écouta attentivement. « Dans le monde d'aujourd'hui, où l'on risque de mourir tous les jours, on a pas le temps de prendre notre temps Jayden. Alors ce sera maintenant ou jamais ». Cette fois, elle ne lui laissa pas le loisir de se reculer ou non. Elle lui sauta littéralement dessus, déposant avec force ses lèvres contre les siennes. Une vague puissante de passion submergea tout entier le Gyffondor, qui écarquilla les yeux. « Humpf ! » Il se fit d'un coup comme une déchirement en lui, et il ne pu se résoudre à l'ignorer. Cela provoqua un changement total d’intention de sa part. La résistance qu'il s'était imposé depuis des années venait d'un seul coup de se briser et ça lui procurait une drôle de sensation, curieusement plutôt agréable. Il ne prit même plus de le temps de réfléchir, posant sa chaude paume sur la joue de la jeune femme, la caressant du bout des doigts. Il soupira d'aise, prolongeant longuement le baiser, l'appuyant de tout son être, le rendant plus sauvage au fil des secondes. Sans attendre plus, il glissa sa langue dans la bouche de la brune, venant chercher la sienne L’innocent Jayden disparaissait, peu à peu pour relever sa véritable nature ; le passionné Gryffondor, courageux et sauvage, ce qui lui avait d'ailleurs valu d'intégrer cette maison. Le Choixpeau avait su lire en lui. Le baiser se faisait torride, tout à fait opposé au climat autour du couple. Il leur semblaient pouvoir faire fondre la neige à eux deux, sous leur baiser passionné.

Manquant d'air, tout comme sa partenaire, le jeune homme fut contraint de lentement décoller ses lèvres pour reprendre son souffle, ce qu'il fit. Il inspira. « E-Emi'... » Il sourit grandement. « Tes lèvres sont délicieuses... »