Only me and you. [Pv Luka]

Je n'avais jamais compris pourquoi j'étais là, ici... Mais maintenant, je le sais. J'ai une amie à apprécier.

Et c'était encore une journée tourmentée pour mon être. A vrai dire, être Vélane ici, ça commence à être dangereux. Je sentais une étreinte encore plus forte me serrer et comprimer la cage thoracique. Maintenant que j'avais les élèves à mes trousses, voilà que ces types débarquaient de nulle part et appliquaient des règles pour le moins étrange. Pour l'instant, l'on ne m'avait rien fait... Mais cela ne serait tarder. Après tout, ils ne doivent pas rire, ceux qui appliquent ces règles sordides à la lettre.

J'étais... Dans mon dortoir. Je trouvais qu'il y avait bien trop de monde dans la salle commune, trop de petites têtes. Je serais peut-être la seule personne à ne pas pouvoir supporter et me sentir inférieur envers plusieurs gamins arborant la même couleur de maison que moi. Cette chose qui comprimait était aussi de ceux-là. J'avais l'impression d'étouffer. Moi qui croyait que, vu l'arrivée des mangemorts, il y aurait moins de monde... Encore une fois, une chose totalement illogique.

Je lisais tranquillement. Quoi comme livre? Je n'en savais rien. J'étais un instant déconnecté de cet ouvrage... Ah oui, un livre que j'ai emprunté à la bibliothèque. "Déjà?" me diriez vous. Le savoir ne se fait pas attendre, cher lecteur. Il était donc de mon devoir d'étudier encore et toujours pour être la meilleure.... Et surtout pour la personne dont le lit était devant moi. Après tout, il n'y avait que deux lits ici. Cette personne est surement la meilleure personne que j'ai pu rencontrer jusqu'à là, en omettant mes parents. Surtout que cette personne sera heureuse quand elle saura qu'il y a des délices alcoolisés dans sa malle.

.... Je savais que tu aimais ceci, Luka. Après tout, tu ne partageais pas ce dortoir pour rien. J'étirais même un mince sourire à cette pensée.

LVH'

Une journée de plus, une journée s'acheve... Blasée. C'est le sentiment je crois. Blasée. La Lassitude, a defaut d'un mot plus fort, d'un mot plus juste, plus intense. Je soupirais donc, totalement desenchantée en poussant la porte de notre dortoir. L'enigme pour rentrer dans la tour serdaigle n'était pas des plus faciles cette année, mais bon, soit. Heureusement que la gentille prefete en chef avait été la pour indiquer la route aux premieres années. Quelle geniale prefete en chef hein... ? C'était tout nouveau de cet été, ils avaient du chopper une belle sang pur un peu folle, et paf voila que j'avais hérité d'une insigne. Pas vraiment merité... Ou peut être que si en fait. Aprés tout j'étais LVH. J'étais la meilleure éleve de Poudlard aprés Hermione-je-sais-tout-Granger, et en plus, j'étais d'une intelligence aussi vive que precieuse. Donc oui. Je pouvais bien avoir cette petite distinction. Non les fans ça viendra aprés. On en était où la ... ?

Grouuuuuuuiiiick. Le bruit de la porte qui s'ouvre. Et je rentrais dans le dortoir. Deux lits, tout simple, que je partageais avec Maria. C'était encore le début de l'année, ça se voyait a l'état nickel de la piece. D'habitude, moi, mon coté était plutot bordélique... En plus... Il n'y'avait plus mes affiches et mes posters typiquement moldus. Soit Maria avait fait du tri sous le stress des mangemorts, soit ils avaient fait une descente, soit Alice avait été prévoyante. M'enfin bref. Soit. Maria etait déja la et je lui lancais un vague sourire en jettant ma besace sur le lit.

« Longue journée non ? » Suivant la route de mon sac et de mon manteau, je me jettais sur le lit à mon tour. J'étais bien la. J'avais un peu moins mal à la tête. « Comment tu vas ? »

Le grincement de la porte m'extirpa de mes pensées vagabonds. Je croyais savoir qui c'était. Après tout... Il ne pouvait y avoir qu'une seule personne à ma connaissance qui pouvait rentrer sans frapper... Bon, il y avait les esprits.... Bon, il y avait quelques adultes.... En fait, beaucoup de monde pouvait rentrer ici. J'espère juste que les bouteilles seront finies à temps. Mais je te faisais confiance. Après tout, je n'ai jamais vu pareille descente, sauf peut-être mon père... Mais bon, il est à moitié Russe, ceci explique cela.

C'est ainsi que l'on me parla. Enfin... Que tu me parlais. J'humidifiais légèrement le bout de mon index pour tourner la page, puis je posais mon regard glace sur toi. J'avais toujours ce léger sourire aux lèvres, comme à chaque fois que je te voyais.

- Cela a toujours été comme ça... Et comme toutes les rentrées scolaires.

Dis-je d'une voix assez fataliste. Il fallait dire aussi que j'étais un sacré numéro. J'avais toujours égayé les rentrées scolaires de part ma phobie du monde. Et là... J'avais vite fais de prendre la tangente. Au final, j'étais devenu bon pour me précipiter vers les endroits reclus et isolés du monde. Cette chambre en était une, même si j'avais démontré avant que tout le monde pouvait rentrer.

Je tournais lentement ma tête vers toi, totalement épuisée par cette journée. Il faut dire que tu es devenue préfette. Oh Luka tu sais à quel point la chance que tu as de pouvoir discuter aux autres sans qu'on te regarde dans tous les coins de la rue. Maintenant, je me sentais observée de partout. Cela ne changeait pas de d'habitude, à vrai dire. Je passais mon ongle de l'index droit entre mes dents, signe révélateur de cette pensée. On dirait... Que je ne pouvais rien te cacher, qu'il y avait toujours un indice qui faisait en sorte que tu saurais tout à la fin.

- Je n'ai pas touché à tes posters.

Cela résoudra en partie la question de la disparition des choses moldus dans la chambre. Je laissais encore planer le silence, le temps de mettre mes sentiments et sensations en place pour répondre à cette question fort complexe. Es-ce que j'allais vraiment bien? Je ne savais pas vraiment. Les sentiments, cette chose fort illogique, je ne savais pas comment te le dire. Alors je pensais faire comme d'habitude.

- J'ai... Cette sensation désagréable. Tu sais? Celle qui te comprime en toi. D'habitude, je le sentais en la présence de personnes admirant mon physique... Mais là, cela me suit depuis notre retour ici.

Et voilà comment répondre à la question sans trop se mouiller. Cela t'entraînera à la réflexion et de savoir si tu avais encore l'habitude de me parler. Je n'étais qu'un cas à part parmi tant d'autre. Une princesse extrêmement instruite d'un étendu gelée, dont ses habitants étaient elle, ses parents, des conifères et des animaux. Alors parler... C'était un véritable challenge. Le challenge que j'essaie de gagner depuis mes six dernières années ici.

- De mon côté, je ne te rétorquerai point à ta question... Vu ton état, je devine que tu es épuisée... Et totalement blasée, comme d'habitude.

Je souriais au coin. Comme si, moi, je t'avais oublié... Luka, vas-y, dis-moi que tu n'as rien oublié... Dis moi que tu seras là pour m'aider. Dis moi.... Dis moi que tu n'en as pas marre de moi.

Dis... Dis simplement le mot "amie".

LVH'

Ca n'était au fond qu'une rentrée de plus. même si celle la avait été eprouvante, même si moi, j'étais par nature eprouvée. Pendant le repas de début d'année, seuls les sourires de quelques personnes m'avaient données envie de rester. Il y'avait Leather, Alice, Felicia. Je crois que c'était suffisant, je crois que j'allais me taire, enfin, pas comme si je parlais, j'étais juste dans ma tête, et a ma connaissance il n'y'avait que Leather qui pouvait y lire et elle ne le faisait pas. Un soupir. Elle soupire beaucoup Luka en ce moment, je me demande ce qu'elle a... ? J'avais entendu ça en montant dans la tour, deux serdaigles que je connaissais vaguement. Bah, qu'elles se posent des questions, j'étais la seule à savoir ce qui s'était passé cet été. Bon, la seule avec Satoru, & Bellatrix Black Lestrange. Mais ça... Chut.Beaucoup de choses à dire non... ?

Je soupirais encore en hochant doucement la tête quand d'un ton fataliste Maria disait que c'était pareil à toutes les rentrées scolaires. J'avais beau adorer la jeune fille avec qui je partageais ma chambre pour la troisieme année, je ne controlais pas mes sarcasmes et mes piques parfois acerbes.

« Parce qu'il est fréquent que nous ayons des rentrées scolaires avec des gars en cape noires qui nous scrutent de haut en bas, parce que d'habitude bien sur, le Poudlard expréss laisse rentrer des mangemorts qui viennent chercher l'autre stupide dindon qui survit...; Bien sur, c'est banal. Excuse moi... » C'était juste plus fort que moi. Elle n'avait pas pu ressentir la peur dans les gens elle. Non, j'avais pas peur pour moi, c'était juste... comme avoir des repas de famille constament, si je puis dire. Mes parents avaient les mêmes gueules, les mêmes idées malsaines. Mais c'était juste qu'ici... il y'avait tellement de petits eleves appeurés, tellement de sentiments contraire. Vous savez ce que c'est l'empathie vous ? Non, vous pouvez pas savoir, et je savais que personne d'autre dans Poudlard n'avait cette malediction. Qu'importait... ? ça serait peut être le jour où je pourrais en parler à Maria. J'avais jamais eu l'occasion avant.

Et puis elle me tira de mes pensées en evoquant les posters. Je ne repondais meme pas, je m'en doutais de toute façon. Je lui lançais un sourire distrait. J'étais... perturbée. Ouais c'était probablement le mot qui convenait. Et puis un simple comment tu vas la lanca dans une grande diatribe. Je soupirais doucement, laissant echapper quelques mots simple, d'un ton blasé comme souvent.

« Peut être juste parce que tout ce chateau est un grand etouffoir qui cri à l'aide pour un héros qu'il n'aura jamais. » Je souriais doucement j'aimais beaucoup ma phrase, peut être que si j'avais eu encore le courage et l'envie de vivre j'aurais mené une revolution contre les mangemorts. Mais les gentils de l'histoire m'avaient volés ma vie, et ils etaient tellement niais. Ceci ne se ferait jamais. Je protegerais ceux que j'aime et puis voila. Avec un peu de chance je me ferais tuer dans le courant de l'année, ça serait fini. Ouais bref, l'humeur n'était pas au beau fixe et Maria l'avait bien vu, moi je me contentais de sourire un peu, de murmurer un vague. « Tu me connais un peu.. » Un haussement d'epaule, je m'affalais sur le lit, sans prendre la peine de me changer.

« Bon et bien... C'est terne par ici. » Une sorte de gromelement et je balancais un petit sort ce qui n'avait rien de légal, pour rendre la piece plus... colorée. Du moins un immense arc en ciel trainait sur mon coté du mur. Oups. Ca plairait a personne si les gens rentraient. Mais c'était ma façon de dire je vous emmerde. Ah sinon, Maria... ? J'avais quelques questions.

« C'était comment cet été ? Ca t'a manqué Poudlard ? » J'aimais les silences, j'aimais parler, meme quand j'etais blasé comme ça.