Chez Elisea : Incontro con la famiglia { PV Elisea }

∆ Age : 29 ∆ Localisation : Poudlard/Londres

Au moins, il n'avait pas été la proie de cauchemars troublés par sa voyance, ou de rêves inutiles. Lins avait passé sans doute la plus éprouvante nuit blanche de toute sa vie, et jamais, ô grand jamais, il n'aurait pensé paniquer de la sorte. Elisea et lui étaient officiellement ensemble, elle comptait comme la prunelle de ses yeux, la lune à décrocher, le soleil à rattraper tandis qu'il se couche à l'horizon. C'est l'oxygène qui fait battre son coeur et il ne se permettrait en rien de la perdre ou qu'il lui arrive malheur. C'était indéniable qu'il en était fou amoureux, et la Poufsouffle l'était à son tour. Celle-ci lui avait même d'ailleurs une fois confié, peu de temps après leur rencontre, qu'elle avait directement flashé sur lui quand il s'était porté volontaire comme professeur particulier. Et quel professeur ! Un gars qui se retrouva torse nu devant vous et vous prend dans ses bras pour vous réchauffer parce qu'il fait -4° dans la pièce où vous vous congelez petit à petit.

Pour la petite anecdote de leur couple, ils avaient préféré ne pas la dévoiler au grand jour. Certains pourraient s'amuser à penser des choses déplaisantes, comme prendre Lins pour un chippendales ou bien Elisea pour la bonne femme qui en profite, dans les renommées, tout était servi à être déformé et le Serdaigle savait dores et déjà que cela nuierait gravement à Elisea de se retrouver confrontée à des rumeurs stupides et blessantes à son sujet et au sien. Néanmoins, ils s'aimaient, c'était le point le plus important d'entre tous. Et pour continuer plus loin dans leurs projets à deux, la jeune italienne avait suggéré de le présenter à ses parents, à sa familia, pour un dîner convivial . Autant il ne voulait la décevoir, autant se retrouver à leur table l'angoissait parce qu'il ignorait à quoi s'attendre, particulièrement venant du père d'Elisea qui serait susceptible d'essayer de protéger sa fille en se méfiant de lui. Italien et japonais, ça ne se mélangeait pas forcément, la culture était diamétralement opposé chez chacune et le fait de devoir s'accoutumer à la leur ne lui semblait pas être un jeu d'enfant, même avec tous les savoirs qu'il détenait déjà sur l'italie et son ethnie, ses valeurs , ses morales.

Après avoir soupé en ayant reçu quelques encouragements de la part de ses parents, le Serdaigle était directement monté en lit tout en sachant qu'il ne trouverait pas le sommeil. En effet, il passa sa nuit à se torturer les méninges après des questions farfelues et même parfois dévêtues de sens. Le lendemain matin, tandis qu'il contemplait avec dégoût son reflet éclairé par la lumière du soleil qui venait de s'ériger à l'horizon, Lins secoua sa baguette et ensorcelant le gant de toilette et une crème hydratante. Ceux-ci lui étouffèrent le visage, le bombardant de partout et l'écrasant à chaque coin de la peau, et lorsqu'ils s'écartèrent , ils laissèrent place à un visage beaucoup plus rayonnant que celui d'avant comparable à une tête de mort avec une valise de cernes sous les yeux. Une pluie d'étincelle vint même éradiquer les éventuels derniers détails qui pourraient défavoriser son image véhiculée près des parents d'Elisea.

Lorsqu'il se retrouva devant sa garde-robe, il s'emballa de façon si nerveuse que tous ses vêtements se retrouvèrent envoyés, bazardés, éparpillées partout à travers sa chambre. Ainsi vit-on au plafond pendre des jeans, des t-shirts. Des pulls jonchaient le sol. Des chemises pendaient partout, sur les armoires, le lit, les rideaux, tout ce qui pouvait permettre d'accrocher quelque chose. La seule chose sur laquelle il ne s'était visiblement pas pris la tête semblait être son caleçon et ses chaussettes. Il angoissait à l'idée de ce qu'il devait porter, attendaient-ils à se qu'il soit sur son 31 et irréprochable, ou s'en plaindraient-ils en lui reprochant d'être coincé et pas assez décontracté? Et même en essayant de trouver un hybride entre ces deux situations, il ne s'en sentit pas satisfait.

* Des chaussures italiennes, peut être que ça leur plaira...*

Dès lors, il fouilla à travers sa commode et sortit une paire de Venturini qu'il chaussa directement avant de poursuivre sa course contre la montre pour trouver une tenue correcte. Il enfila une chemise blanche , masquée par un cardigan gris aux bords bleus pour le haut, et un pantalon d'un brun pâle pour achever le tout . La gorge serrée, il agrippa son bouquet d'orchidées avec ses mains moites et transplana.

La campagne italienne avait tout ce qu'il y avait de plus ravis: des champs, des maisonettes, des fleurs attendrissantes, le chant des oiseaux, un soleil de plomb, une chaleur ambiante, Lins se trouvait loin du temps pluvieux et maussade de Londres. Dénouant le col de sa chemise de façon nerveuse, il sonna à la porte

* J'espère que ça va bien se passer...*

Incontro con la famiglia

LINS & ELISEA

Je me demandais si c'était vraiment une bonne idée que Lins rencontre papa. Oh mon père était vraiment un crème d'éleveur de chevaux, y'avait pas à dire mais papa... C'était papa. Plus jeune, si j'avais le malheur de ramener un garçon pour qu'il m'aide pour mes devoirs ou si je demandais pour aller jouer avec le voisin... Il boudait. Oui, mon père ne crie pas, il boude et croyiez moi c'est bien pire. Parce que l'avis de mon père, bien qu'il soit difficile à acquérir, était extrêmement important pour moi dont le fait que je lui présente mon petit ami... Enfaite je tournais en rond. Je me massais les tempes.

« Elisea, basta impostare il tesoro tavolo ! ».
= Elisea viens mettre la table, ma chérie !

Pour ma mère, c'était différent. Elle était douce et toute excitée à l'idée de rencontrer Lins. Maman avait toujours été une grande rêveuse et elle réagissait exactement comme je le voulais. Pour elle je ne me faisais pas trop de soucis, elle avait le don de mettre à l'aise les gens. Et puis, elle était toujours souriante. C'était vraiment mon modèle finalement... Je m'exécutais et descendais les marches de la maison, arrivant en bas je mis l'une de nos meilleures tables. Je sentis quelqu'un poser une main sur mon épaule.

« Non ti preoccupare, andrà tutto bene. ».
= Ne t'inquiètes pas, tout se passera bien.

Je hochais simplement la tête et torturait les pants de ma robe d'été. Ici il faisait chaud tout le temps et aujourd'hui le soleil brillait. Je m'étais donc autorisée une robe verte kaki, sous les conseils avisés de maman. Je laissais ma main pendre le long de mon corps, Spartacus, vieux chien, en profita pour quémander caresses et attentions que je lui accordais avec joie, flattant son énorme tête. Je sursautais en entendant sonner. Naturellement le chien se mit à aboyer et à courir dans tous les sens, sa façon à lui de signifier qu'un intrus arrivait. Je levais les yeux au ciel.

« Calma, Spartacus.».
= Du calme, Spartacus.

N'écoutant que moi, et trop heureux de me revoir après ma longue absence, l'animal m'obéit. Satisfaite, j'allais vers la porte et l'ouvrais avec douceur. J'aperçu alors le visage de Lins et lui fit un grand sourire. Il était parfaitement à l'heure. J'ouvrais grand.

« Bonjour Lins, bienvenue en Italie ! ».

Je l'invitais à entrer tandis que maman arrivait derrière moi. Elle aussi s'était fait belle, et ça me faisait plaisir de voir qu'elle portait grande attention à cette histoire. Ma mère était mon sosie en plus vieux, mais malgré ces quarante ans, moi je la trouvais toujours aussi belle. Sa bouche s'étira en apercevant le fameux, Lins.

« Ma il mio dio è bellissimo! ».
= Mon dieu mais il est beau !

Je levais les yeux au ciel, inutile de dire que je ne traduirais pas. Bien sûr qu'il était beau ! Comme si c'était étonnant... Maman salua très gracieusement Lins puis lui tendis la main.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

∆ Age : 29 ∆ Localisation : Poudlard/Londres

Ses vêtements n'avaient rien de serrant. Ses chaussures étaient confortables, même avec leur élégance qu'on pourrait juger incommode et emmerdeuses pour le bien-être des pieds. Certes il faisait chaud, mais pas au point d'étouffer. Soit. Aucun de ses facteurs n'était à l'origine de son malaise face à la porte de la maison d'Elisea. Pourtant les symptômes se manifestaient avec grandiose dans leur présence. Ses mains s'entrechoquaient, se chevauchaient nerveusement tellement il ignorait quoi en faire. Son pied gauche martelait intensément le sol de façon régulière. Ses yeux fixaient un million de choses à la fois. Sans doute que le fait de devoir se frotter à la grandeur du père d'Elisea, auquel il s'obligeait de ne pas étiqueter cent visages, tous aux airs aussi terribles les uns que les autres, mais la situation en Italie ne lui avait pas mis en confiance. Quelques mois auparavant, d'épouvantables séismes avaient ébranlé l'Italie entière, provoquant des cataclysmes dignes des pires scénarios de film d'horreur. Bien entendu, personne n'irait imaginé des séquences pareilles dans sa tête alors qu'il se trouvait entouré de champs, sous un soleil radieux, avec des oisillons qui piaillaient juste à côté de la fenêtre d'une charmante résidence italienne. C'était certain, il n'existait que Lins pour penser à ce genre de bidule.

Lorsque la porte s'ouvrit à la volée, il sursauta, son coeur palpitant en un grand << Boum ! >> tel un coup de marteau sur un mur. Cependant, ses soucis s'envolèrent comme une feuille emportée par le vent lorsque le visage d'Elisea illumina tout l'encadrement de la porte car seul sa figure retint son regard émerveillé et rassuré.

« Bonjour Lins, bienvenue en Italie ! ».

Aussi libéré qu'il puisse l'être, Lins sentit s'évanouir en lui le poids qui lui servait d'ancre sur l'estomac et ouvrit grand les bras pour se jeter dans ceux d'Elisea et la prendre tendrement contre elle avec toute son affection qui battifolait de son plein.

«Oh mon coeur! Tu es là, tu m'as manqué beaucoup! Quelle bonheur de te retrouver;»

Il cessa son étreinte et la regarda sourire, tandis qu'il sourit à son tour, pleinement comblé d'avoir pu la retrouver.

«J'étais en train d'agoniser d'angoisse sur le seuil de la porte, va savoir pourquoi, je pense à trop de choses. Tu vas bien? »

« Ma il mio dio è bellissimo! ».

En décalé par rapport à eux, une jeune femme à l'air joyeux et rayonnant s'exclama de le voir lui, en si bonne posture et charmant, qu'elle l'acceuillit chaleureusement au point qu'il y trouva même une circonstance comique.

« Elle me complimente si bien qu'on se demande si les rôles de petites amies et de belle-mère n'ont pas été inversé . »

Incontro con la famiglia

LINS & ELISEA

La mine de Lins était pâle lorsque j'ouvrais la porte mais lorsque ses yeux rencontrèrent mon regard, de suite il reprit des couleurs, à mon plus grand soulagement.

« Oh mon coeur! Tu es là, tu m'as manqué beaucoup! Quelle bonheur de te retrouver ».

Le Serdaigle me prit tendrement dans ses bras et je l'étreignait quelques secondes pour lui montrer mon affection. Je ne perdis guère de temps et embrassais sa joue, joues roses. Il m'avait manqué.

« J'étais en train d'agoniser d'angoisse sur le seuil de la porte, va savoir pourquoi, je pense à trop de choses. Tu vas bien? ».

Je fis un petit rire. Pauvre Lins. C'est sûr que pour lui aussi ce ne devait pas être facile. Même beaucoup moins facile que pour moi. Même si je devais tout superviser pour que la rencontre papa/Lins se passe bien, ce dernier devait être anxieux. Je passais ma main sur sa joue.

« Tout va bien se passer hein ! Je vais très bien et toi ? ».

Ce fut ce moment que choisi maman pour lancer cette phrase adorable qui me fit très plaisir... Haha.... En même temps je la comprenais. Je ne réalisais même pas moi même qu'un si bel homme était à moi, ce qui me rendais possessive à vrai dire. Maman était très impulsive, le fait qu'elle sorte une bêtise pareille à haute voix ne m'étonnait même pas. Elle était elle même, c'est tout.

« Elle me complimente si bien qu'on se demande si les rôles de petites amies et de belle-mère n'ont pas été inversé . ».

Cette fois je ris pour de bon, et maman, comprenant très bien l'anglais pour le coup d'être la traductrice officielle de la famille d’éleveurs équin Calvetto, m'imita. Je vis clairement ses joues se colorer, tout comme les miennes toutes les deux minutes. J'invitais Lins à se débarrasser et le fit entrer dans le salon. La maison entière était faite de bois et tramait dans un univers rustique mais élégant. Rien de bien étonnant pour une maison de campagne.

« Vado a prendere tuo padre ... ». M'informa maman, se précipitant dans la cuisine avec un air que je trouvais comique.
= Je vais chercher ton père....

Je me tournais alors vers Lins et pris doucement sa main. Je le savais anxieux, tout autant que moi.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

∆ Age : 29 ∆ Localisation : Poudlard/Londres

Les doigts d'Elisea vinrent lui effleurer la joue. Sa peau avait l'effet du velours sur la sienne, il adorait l'onctuosité qu'elle donnait. Ce geste affectif le rendait fou de joie, et l'enflammait à l'intérieur, c'était l'amour qui s'incendiait en lui. Sa douceur lui paraissait tellement inégalée, même l'amour d'une mère ne serait pas aussi solide et dévastatrice dans son coeur que celle d'Elisea. Elle avait tout pour détendre avec ses effets attendrissants et son regard si innocent.

« Tout va bien se passer hein ! Je vais très bien et toi ? ».

« Ouais...Elle est belle la maison.»

Typique en tout cas des maisonnettes italiennes. Mais sans doute que son charme demeurait renforcé par l'harmonie des fleurs qui embellissaient et surplombaient les murs, ainsi le lierre se faufilait partout, toit, murs et par terre, de façon si naturelle que rien n'avait l'air d'avoir été touché.

Il suivit son amoureuse dans le hall d'entrée qui le débarrassa de sa veste et se laissa émerveillé par la décoration italienne qui dominait l'ambiance de la pièce. Jamais il n'avait été réellement plongé dans cette culture méditerranéenne.

« Vado a prendere tuo padre ... ».

Même si ce n'était pas un fin traducteur, le mot padre ricocha dans sa tête comme un écho et il perdit subitement ses moyens, en se plaquant les mains contre son visage, la bouche-bée en signe d'horreur. Qu'est-ce qu'il allait advenir de lui lorsque son père le verrait? Jamais il n'avait eu de " réels " beau papa. Du moins, aucune de ses ex ne lui avaient présenté leur père. Elisea était justement la toute première. D'ailleurs, elle semblait aussi pétrifiée que lui et il n'eut pas besoin de bouger sa main pour prendre celle d'Elisea, la Poufsouffle le fit instinctivement car l'anxiété semblait lui monter à la gorge..

« Pas de panique, pas de paaanique.»

Incontro con la famiglia

LINS & ELISEA

« Ouais...Elle est belle la maison. ».

Je le remerciais. Les parents seraient très heureux de l'apprendre. Quand on savait qu'avant d'être une jolie maison de campagne italienne, cette antique demeure n'était autre qu'une simple ruine reliée à un moulin... Les travaux avaient duré près de dix ans, et aujourd'hui encore, il perdurait au dernier étage. Nous avions d'ailleurs sauvegardé le moulin pour l’esthétique, mais tous le jardin s'était transformé en haras pour chevaux.

Bon maintenant nous avions un problème plus grave. Papa. Et je sentis la main de Lins presser la mienne en entendant la porte grincer et les toussotements bruyants d'un homme.

« E allora, dov'è il maniaco? ». Fit la voix grave de papa.
= Bon alors, où est l'énergumène ?

Je fis un petit sourire alors qu'il apparaissait enfin devant nos yeux. Mon père était un homme de quarante neuf ans même si vu sa force et sa façon de se tenir, on lui en aurait donné vingt. Il était toujours droit comme un piquet et marchait avec une assurance qui forçait le respect. Son teint coloré se mariait parfaitement avec son visage osseux, dont la bouche épaisse était surmontée d'une moustache. Il s'avança vers nous, portant toujours sa tenue de travail qui mettait en valeur ses épaules carrées et massives et poussa un grognement. Il n'avait même pas fait attention à mon sourire, ses yeux dont j'avais hérité de la couleur, toisant Lins. Je priais pour qu'il fasse preuve de tact et d’amabilité mais la franchise de papa passa avant tout.

« Bonjour.... Comment il s'appelle déjà ? »

A mon plus grand étonnement, il lui parlait en anglais. Cela me déstabilisa un peu. Ce qu'il venait de dire contrastait totalement avec ses efforts pour lui parler dans une langue que Lins comprendrait. Ou alors peut être avait-il bossé ses répliques tranchantes ? Si c'était le cas, ça tournerait bien vite au vinaigre, je déglutis et me pressais de répondre.

« Lins Icho. Je te l'ai déjà dis papa... ».

J'avalais à nouveau ma salive.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

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Le pauvre dut s'obliger à convulser de l'intérieur. Ses méninges se figeaient et la tension dans son cerveau surchauffait davantage, toujours de façon lente ce qui suscitait à la perfection sa nervosité qui pouvait prendre des proportions inimaginables. Il parvint à rester droit, tout en tenant la main d'Elisea, mais il sentit son bras parcouru par un spasme et vit sa main gauche trembler, victimes de légères secousses, cependant incontrolables.

« E allora, dov'è il maniaco? »

Un pas lourd retentit depuis la cuisine, suivi de quelques toussotements d'une voix plus grave que la sienne, comme si c'était celle d'un homme bourru, grotesque et grossier. Mais il ne pouvait en juger bien sûr. Il devrait surtout mettre sa contrariété habituelle de côté, ne pas sortir de blablas intellects susceptibles d'énerver son père, et surtout rester plus sage qu'il ne l'est de coutume. Ses pieds martelaient le sol. Il s'érigeait comme on érigeait un monument immense. Ses épaules carrées, sa moustache bien touffée, son regard méprisant, Lins n'avait en tout cas pas le même accueil chaleureux que la maman d'Elisea qui ne l'avait pas amené sur un territoire hostile.

* Ca promet le jour du mariage, si je croise sa tête quand je lui passerai l'alliance au doigt *

Il déglutit silencieusement, patientant qu'il parvienne jusqu'à eux. Sa dulcinée juste à ses côtés n'avait même pas l'air plus rassurée que lui, c'était peut être sans doute la plus anxieuse des deux, bien que ce soit Lins le nouveau venu chez les Calvetto.

« Bonjour.... Comment il s'appelle déjà ? »

*Charmant..*

« Lins Icho. Je te l'ai déjà dis papa... ».

Bien sûr, il sentait le mépris du paternel flamboyer dans ses veines, palpitait dans son cerveau, il ressentait son opposition pour lui mais le Serdaigle jugea sage de ne pas l'imiter et de ne pas le stigmatiser, ou de l'étiquetter comme une sorte d'adversaire. Il se dit qu'il était même favorable de voir plus loin chez cet homme brusque et à peine courtois. Elisea ne semblait pas l'avoir assez préparé pour qu'il puisse savoir quel genre d'attitude montrer à son égard. Il ne devait évidemment pas réagir à chaud, et prendre du recul, mais c'était dans ses habitudes. C'était surtout de savoir jusqu'où il pouvait aller dans le positif. Le serrer dans ses bras? Simplement lui répondre? Ou lui serrer la main?

Il fit mine de ne pas avoir été atteint par les paroles de son père et répondit sans émotions spéciales :

« Bonjour, ravi de vous rencontrer.»

S

Elisea R. Calvetto a écrit:: Incontro con la famiglia
LINS & ELISEA

« Bonjour, ravi de vous rencontrer.».

Oh je me sentais tellement honteuse de présenter à Lins mon père qui ne faisait aucun effort pour paraître accueillant. En plus de cela, mon petit ami ne perdait ni son sourire ni sa contenance et il salua avec politesse mon père. Je me raclais la gorge pour que mon père réagisse.

« Hm. De même. ». Grogna-t-il.

On avançait pas vraiment. Pauvre Lins ! Et pourtant, j'avais fais promettre à papa qu'il ne ferait rien de ce genre et qu'il se tiendrait bien. Apparemment il avait vite oublié... Je ne résistais pas à l'envie de me masser le crâne pour de bon quand j'entendis papa parler à nouveau.

« Moi qui pensais que tu préférais les petits italiens, Elisea.... »

Alors là, il m'étonna encore, je restais un peu bouche bée. Non seulement il l'avait dit en anglais pour que Lins comprenne parfaitement, donc il avait vraiment envie d'en envoyer plein dans les dents de mon pauvre Serdagle préféré...Je devins rouge de honte, oui, honteuse du comportement de mon propre père.

« C... Ça n'a rien à voir... P...Papa... ».

Et là alors, il se passa quelque chose d'absolument incroyable. Papa, grognon, baissa les yeux une seconde vers le sol, cherchant sans doute une nouvelle réplique, lorsque ses yeux s'arrêtèrent tout à coup sur les pieds de mon petit ami. Il ne releva pas la tête avant un moment, son regard haineux totalement métamorphosé. Désormais il était comme gêné mais aussi admiratif. Il se racla la gorge.

« C... Ce sont... Des... Venturini ? »

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

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∆ Age : 29 ∆ Localisation : Poudlard/Londres

Il en avait du tact et de la diplomatie. Assez en tout cas pour vaincre les petits pics du père d'Elisea. Imaginez une seconde que Lins eut été borné et susceptible, cette rencontre aurait sans doute été la rupture fatale entre Elisea et lui. Mais non. Le destin en avait décidé autrement. Ce qui entre nous, n'était pas plus mal. Mr Calvetto serait en revanche forcé d'avouer un jour que pour l'avoir rencontré et avoir conservé son calme, Lins avait de bonnes tripes. Le Serdaigle parvenait généralement à s'adapter, mais ça ne faisait pas de lui un conformiste confirmé, il n'aimait pas tellement ce genre de statut.

Il fallut patienter qu'Elisea se racle la gorge de façon bruyante pour que son père marque sa politesse à son tour.

« Hm. De même. »

Sans se contorsionner son visage pour se plaindre de cette réaction peu accommodée de la part de Mr Calvetto, Lins leva simplement les yeux en signe d'appel à l'aide, mélangé à de la déception, puis les abaissèrent rapidement.

« Moi qui pensais que tu préférais les petits italiens, Elisea.... »

* Ca je m'en serais bien passé.*

Et quant à la concernée, ses joues prirent bien sûr une teinte coquelicot et manifestait sur son visage la honte qu'elle ressentait vis à vis de son père et de son attitude ingrate envers Lins.

« C... Ça n'a rien à voir... P...Papa... ».

Préférant toujours rester insensible et indifférent au comportement désagréable du père de sa dulcinée, Lins roula ses yeux vers le côté et eut bon espoir que tout cela s'estompe, que cette situation interminable puisse prendre fin.

« C... Ce sont... Des... Venturini ? »

Mr Calvetto parut perturbé par les chaussures de Lins. Certes, ses goûts n'étaient pas modestes, car ses parents avaient tout pour être aisés financièrement, et il avait voulu se donner la peine de faire bonne impression pour mettre en confiance la famille d'Elisea, surtout le père bien entendu.

« Exact. »