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CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit.

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Kiba Ayashi
Que fais tu à Poudlard ?
Kiba Ayashi


CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. _
MessageSujet: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyVen 8 Fév - 13:43

Cette journée semblait des plus banales aux yeux de Kiba, ce jeune Serpentard de seize ans qui n’en avait que faire des autres tant qu’ils n’atteignaient en rien sa réputation et son image. Il n’avait pas trouvé les cours particulièrement utiles, ni même intéressant, mais il n’avait pas trouvé de moyen révolutionnaire pour les perturber comme il lui aurait plu de le faire. En réalité, le jeune homme était réellement ennuyé de ne pas avoir trouvé de quoi se distraire au cours de sa journée, se contentant d’assister aux cours dans le calme le plus troublant, surtout pour lui qui adorait semer le trouble parmi ses camarades qu’il n’affectionnait pas du tout. Ceux-ci terminés, sans doute irait-il traîner dans la salle commune, essayant de réveiller l’un ou l’autre des tableaux assoupis qu’il croiserait sur son passage…. Pourquoi les morts auraient-ils mérité un sort différent du commun des mortels ? Kiba Ayashi s’en prenait à tout le monde après tout, quel que soit son statut...

Sa victime du moment était des meilleures. Un Poufsouffle plus précisément, être frêle et trop gentil qu’il avait décidé de persécuter simplement parce que son regard se posait bien trop souvent sur lui à son goût. Avouons-le, les regards dérangeaient bien facilement le blond qui les percevait vite comme une tentative de percer à jour le secret qu’il tentait en vain de garder sur sa véritable apparence. Il cachait son don de métamorphose, ne l’utilisant qu’à l’abri des regards, et la seule personne réellement consciente de ceux-ci n’était autre que Lou, une camarade de maison qu’il détestait désormais au plus haut point. C’était un peu ironique, comme certains secrets pouvaient rapprocher, mais également éloigner les individus qui auraient en temps normal pu vivre sans problème en ignorant l’existence de l’autre. Kiba, lui, s’amusait à rechercher la faille des autres, la chose qui les ferait tomber, cela afin d’exploiter au mieux cette petite faiblesse…

Oui, le blond était quelqu’un de mauvais, quelqu’un de peu recommandable, une personne que bien des gens tentaient de ne pas rencontrer pour la simple raison qu’il se plaisait à pourrir l’existence des autres, ne tenant pas compte de la réaction que ceux-ci avaient envers lui, prenant simplement ses camarades comme les outils utiles à son divertissement personnel… Il n’avait pas été éduqué comme cela, ses parents avaient tenté de le rendre différent, meilleur, mais en vain. Depuis l’accident qui avait tué son père, les choses n’avaient fait qu’empirer pour le jeune homme pourri gâté, la cerise étant sans doute la découverte de ce don qui n’aidait en rien la mère célibataire qui lui restait…

Le jeune homme attendit donc en silence la fin du cours auquel il assistait, la main posée sous le menton, soupirant tandis que le professeur s’égosillait, lançant à l’occasion une remarque cinglante qui risquerait fortement de mettre une personne de mauvaise humeur. Il était clair que ses paroles étaient destinées à blesser, mais il ne cherchait pas d’autre résultat de toute façon ; tout ce qu’il voulait, c’était se faire remarquer, apparaître comme différent des autres, plus digne d’intérêt… malheureusement c’était très rarement le cas, car sa réputation s’en retrouvait simplement plus noircie, plus désagréable. Kiba vivait avec cela depuis un moment désormais.

Loin d’être dérangé par l’image que les autres avaient de lui, on aurait presque pu penser que le blond aimait se faire détester, être considéré comme une personne à éviter ; pour résumer, il appréciait de voir l’honnêteté des autres, ou leur malhonnêteté, car il considérait la plupart de ses camarades comme de parfaits hypocrites qui n’attendaient qu’une simple occasion pour l’utiliser, comme tous ceux qui l’avaient fait de par le passé. Son passé, cette existence minable qu’il avait vécue pendant des années avant de découvrir son don… Minable car il était incapable de répondre à une remarque, minable car il ne faisait que s’apitoyer sur sa propre personne et sur ce qu’on lui disait. En fin de compte, il avait passé plusieurs années à douter de lui avant d’avoir cette occasion, cette révélation qui allait lui faire comprendre –ou plutôt penser- qu’il était meilleurs que tous ceux qu’il avait rencontré auparavant.

Quand il avait découvert ses pouvoirs, le blond avait perdu le peu d’estime qu’il lui restait envers les autres. Depuis ce jour, il ne l’avait plus retrouvée, chose que sa mère regrettait, elle qui aurait tellement voulu retrouver son fils… avant sa crise d’adolescence.

Le cours avait pris fin quelques minutes plus tard. Kiba s’était relevé sans un mot, prenant ses affaires pour quitter la pièce sans adresser un mot au professeur, ni même un regard. Il avait alors lentement pris la direction de la réserve où il devait chercher un livre précis. Quelques jours plus tôt, il n’avait pas compris un sortilège que le professeur leur avait expliqué et, même s’il ne leur avait pas été appris, le blond avait décidé qu’il devrait maîtriser ce sort, comme chacun des autres qui lui avaient été enseignés auparavant. N’oublions pas que, malgré son comportement irrespectueux et ses manières bien trop précieuses, ce jeune Serpentard était très appliqué dans ses cours, au plus grand malheur de ses professeurs qui ne pouvaient se servir de cela comme d’une excuse pour le renvoyer de leurs heures.

Il faisait assez sombre à cette heure, sans doute parce que les journées étaient encore courtes en cette saison hivernale. Cependant, les torches éclairaient parfaitement les lieux, il n’avait donc aucune crainte pour l’instant. La réserve était en effet un endroit assez sombre, très peu recommandable pour qui aurait peur du noir, et donc pour le blond qui s’avançait désormais à l’intérieur sans rien dire. Il semblait n’y avoir personne tant il faisait calme, raison pour laquelle il ne contenta de prendre la direction du rayon où se situait le livre qu’il recherchait. Quelle idée de mettre la réserve dans un endroit pareil, n’auraient-il pas eu plus facile de la placer à un autre étage ? Quoiqu’il en soit, Kiba devait bien se maîtriser et ne pas laisser sa peur paraître : il faisait clair grâce aux torches et il n’y avait personne, du moins… il ne voyait personne.
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Cadeyrn Llyr
Que fais tu à Poudlard ?
Cadeyrn Llyr


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MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyDim 10 Fév - 22:38

Une nouvelle journée s’écoulait. Elle était ce qu’on pouvait appeler une journée normale, presque banale. Si banale pouvait faire partie du vocabulaire du jeune Poufsouffle. Depuis son arrivée à Poudlard, deux ans auparavant, rien pour Cadeyrn ne s’approchait de la banalité. Chaque jour était pour lui comme un univers étrange qu’il devait appréhender. Toutes ces choses que tout enfant ou adolescent aurait dues connaître, mais qui était pour lui de totales découvertes, sans compter le fait de devoir apprendre à vivre en communauté avec d’autres de son âge. Cette partie de son apprentissage se révélait être la plus difficile pour lui, lui qui avait toujours été seul ou rejeté.

Mais pour Cadeyrn c’était une pour l’instant une journée banale, ou plutôt calme. Les cours s’écoulaient sans un problème, même si certaines notions abordées étaient encore trop floues pour lui. Mais au moins, cette journée avait plutôt bien commencé, il n’avait eu aucune crise encore et il se sentait plutôt calme, il espérait bien que ça allait continuer ainsi. Cependant, il commençait à trouver les cours un peu trop interminables et il avait alors décroché très rapidement. Son regard se perdait alors soit par la fenêtre, observant le calme de la nature, soit dans la salle de classe, observant ses camarades et surtout un petit blond placé un peu plus au fond de la salle.

Sans savoir pourquoi, ce blondinet, un serpentard, attirait son regard. Peut-être était-ce son regard, son sourire, son visage angélique, il ne savait pas mais il avait l‘impression de voir une aura lumineuse autours de lui. Pourtant, ce fameux serpentard était loin d’être ce petit ange dont il avait l’air. Il prenait même apparemment un malin plaisir à martyriser Cadeyrn, à l’enfoncer encore plus jour après jour. Mais pour le poufsouffle, il considérait ça… Normal. Etant un monstre maléfique, il devait bien payer…

Un bruit sec le ramena à la réalité, le professeur avait frappé sur le bureau et s’amusait à présent à envoyer quelques piques bien senties à différents élèves. Certaines lui étaient réservées, comme à d’autres poufsouffles, mais il ne les retenait pas, ne les entendant même pas. Tout ce qu’il attendait à présent était la fin des cours, qu’il puisse respirer, qu’il puisse s’isoler, la présence des autres commençait à lui peser. Et lorsqu’il fut l’heure de partir, il fut l’un des premiers hors de la salle, s’éloignant sans un regard vers les autres élèves, pressé de retrouver sa solitude avant de craquer devant tout le monde.

A force d’errer, Cadeyrn se retrouva dans les cachots, et plus précisément devant la réserve. Il hésita un moment mais poussa la porte et se faufila à l’intérieur. Qui à être seul, autant en profiter pour tenter de rattraper son retard. Et quoi de mieux que de fouiner dans les livres interdits pour ça ? Faisant le moins de bruit possible, il se faufila entre les rangées, prenant des livres au hasard. Il en prit soudain un qui se mit à hurler, le faisant sursauter brusquement. Il se cogna dans une pile de livre qui s’effondra dans un fracas.

« Oh… Sorry… »
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Kiba Ayashi
Que fais tu à Poudlard ?
Kiba Ayashi


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MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyLun 11 Fév - 13:30

Il était toujours bien agréable pour un adolescent rebelle de se retrouver dans un endroit où notre présence n’était pas autorisée. C’était précisément ce que Kiba faisait en cet instant. Bien que les mangemorts aient débarqués à l’école, les règles n’avaient pas changé pour autant ; la réserve demeurait donc sur la liste des lieux interdits aux élèves. Le blond arpentait donc les allées de celle-ci dans un silence presque religieux, regardant sans cesse la tranche des livres qu’il croisait dans l’espoir de tomber sur celui qu’il recherchait. Il ne connaissait pas réellement le titre, mais il était presque sûr de pouvoir le reconnaître à sa couverture, et si ça n’était pas le cas, il se contenterait sans doute de prendre un livre se rapportant au même sujet. Il n’abandonnerait de toute façon pas ses projets : il devait comprendre ce sortilège et le maîtriser à merveille… pour épater la galerie sans doute, mais également pour ajouter à son mérite… à son égo

La réserve était un endroit incroyablement calme, Kiba le savait pour s’y être retrouvé à plusieurs reprises sans s’être jamais fait remarquer. Si ce genre de chose arrivait, de toute façon, il n’avait qu’à prendre l’apparence de l’un de ses camarades de maison, car les professeurs seraient incapables de voir la différence, à moins d’être également métamorphomages. Le blond n’avait aucune honte de ces pratiques, car il estimait cela tout à fait légitime ; s’il avait reçu ce don, c’était avant tout pour s’en servir à son avantage, pas vrai ? Le blond ne pouvait s’empêcher de sourire lorsqu’il repensait aux possibilités que ce pouvoir lui offrait sans qu’il ait à lever le petit doigt : une pensée suffisait parfois, une image qu’il se représentait… Il n’avait pas grand-chose à faire pour changer d’apparence et, pour tout avouer, il avait parfois l’impression de ne pas profiter assez de ce don.

Alors qu’il entamait des recherches dans la section de la réserve où il pensait trouver son livre, un bruit attira son attention, le faisant se crisper un peu plus qu’il ne l’était déjà. Il ferma les yeux et tendit l’oreille quelques secondes, haussant les épaules quelques secondes plus tard pour recommencer à chercher sans attendre : il ne devait pas perdre trop de temps ici, car certaines personnes venaient parfois chercher un livre ou l’autre, des professeurs ou madame Pince généralement… Il ferma les yeux, poussant un petit soupir avant de s’approcher un peu plus d’une rangée de livre présente dans une étagère située juste à côté d’une pile de livres assez haute qu’il ne tarda pas à voir s’effondrer sur lui. Qui était l’imbécile responsable de ce désordre ? Déjà le cri du livre indiquait qu’il s’agissait d’une personne non renseignée, mais en plus les livres qui lui étaient tombés dessus ne lui donnaient que plus de raison de penser qu’il s’agissait d’un parfait idiot.

Kiba, tombé par terre à cause de cette double surprise, leva les yeux vers le responsable de l’accident qu’il prit bien vite pour une tentative de meurtre. Il jetait désormais un regard noir en direction de ce crétin de poufsouffle qu’il reconnut bien assez tôt ; tiens… c’était sa petite victime qui se trouvait en face de lui à l’instant. Un fin sourire s’étira sur le visage du blond avant qu’il ne se saisisse d’un livre qui se trouvait sur lui pour l’envoyer sans hésiter en direction de son camarade.
« Imbécile ! » Cracha-t-il sans attendre avant de se redresser, dépoussiérant son uniforme dans un soupir d’exaspération.
Bien, puisqu’il était là, il allait avoir l’occasion de subir sa mauvaise humeur et de trouver ce livre pour lui… C’était dingue ce que ce garçon pouvait avoir l’air perdu. D’après lui, il avait atterri dans la bonne maison ! Quelques secondes plus tard, Kiba crachait à nouveau quelques paroles à sa très chère victime, lui donnant un ordre clair.
« Range-ça avant de te faire prendre. Après tu chercheras un truc pour te faire pardonner. » Lança-t-il sans hésitation.
Kiba, sans gêne ? Non, vous devez-vous tromper de personne. Le blond n’avait absolument aucun remords de traiter les autres ainsi, car c’était une chose tout à fait normale à ses yeux que de traiter les autres comme des personnes inférieures… Après tout, n’était-il pas le meilleur d’entre eux ?
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Cadeyrn Llyr
Que fais tu à Poudlard ?
Cadeyrn Llyr


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MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyMar 12 Fév - 15:17

Le cœur tambourinant à vive allure sous l’effet de la panique, Cadeyrn avait lâché le livre qui était tombé, ouvert, par terre, continuant de hurler. Figé par cette panique, le Poufsouffle mit plusieurs secondes à réagir avant de se pencher pour refermer le livre, tentant d’étouffer son cri. Non mais qui était l’imbécile qui avait écrit un bouquin qui hurlait ainsi ? Un fois le livre remis à sa place sur l’étagère et son cri mis en sourdine, le cœur de Cadeyrn retrouva peu à peu son rythme normal. Mais cette accalmie fut de courte durée. Un autre ouvrage lui fonça dessus à vive allure, le cognant sur la tempe, le sonnant quelque peu. Il ne put cette fois-ci retenir un cri de peur mêlée à la douleur qu’il ressentait sur sa tempe. Non mais c’était quoi cet endroit où les livres hurlaient et agressaient les gens ? D’un regard apeuré, il scruta les alentours pour voir si d’autres livres n’allaient pas l’agresser à leur tour mais sursauta en entendant une voix.

« Imbécile ! »

Son regard se posa alors vers l’endroit d’où venait la voix presque venimeuse vu le ton employé. Il remarqua enfin le jeune homme par terre, au milieu des ouvrages. Cadeyrn se rappela alors avoir cogné sur une pile de livres un peu plus tôt, mais n’avait pas imaginé que quelqu’un puisse se retrouver en dessous. En plus ce quelqu’un n’était pas n’importe qui, mais le jeune blond de serpentard qu’il observait souvent, celui qui aimait le martyriser. Alors que l’autre était en train de se relever, le regard du Poufsouffle chercha rapidement une issue, quelque chose qui pourrait le sauver, en vain, avant de se reposer sur le blondinet, puis de se baisser automatiquement sur ses mains.

Se retrouver ainsi seul avec lui, ici, n’était pas du tout prévu au programme. Il le perturbait bien trop pour que Cadeyrn puisse se permettre de rester à proximité de lui. Il hésitait à s’enfuir en courant, mais n’osait même pas bouger, exception faite des quelques rapides coups d’œil qu’il lançait vers le jeune homme. Il était étrangement mais irrémédiablement attiré par cette lumière qui semblait émaner du blond. La raison lui échappait, mais cet intérêt lui faisait peur. Pourquoi se yeux cherchaient-ils régulièrement le blond ? Pourquoi appréciait-il tant sa lumière alors qu’il était loin d’être le petit ange auquel il ressemblait ?

« Range-ça avant de te faire prendre. Après tu chercheras un truc pour te faire pardonner. »

Les nouvelles paroles au ton acerbe de Kiba firent taire ses pensées alors qu’il sursautait à nouveau. Ce ton lui rappelait parfois celui que les enfants de son village employaient avec lui, celui qui lui montrait combien il était misérable comparé à eux, un moins que rien. Se mordant la lèvre assez durement pour ne pas se laisser envahir par les souvenirs, ignorant la pointe douloureuse fichée dans son cœur, Cadeyrn s’accroupit sans un mot pour ramasser les livres, les replaçant en une pile à peu près stable. Il se releva ensuite, osant enfin observer son camarade, d’un regard fuyant.

« Euh… Qu’est-ce que tu… Qu’est-ce que je dois chercher ? »
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Kiba Ayashi
Que fais tu à Poudlard ?
Kiba Ayashi


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MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyMar 12 Fév - 22:58

Clair. Net. Précis. Garçon ne représentait rien de plus qu’un imbécile aux yeux de notre cher Serpentard, ce-dernier ne manquant pas de faire comprendre son mécontentement en exprimant à haute voix sa pensée du moment et ne envoyant un livre valser en direction de la tête de ce détestable interlocuteur qu’il venait de rencontrer pour la seconde fois de la journée. Le blond poussa un profond soupir tandis qu’il se relevait en dépoussiérant son uniforme. Il avait été gentil, du moins il avait essayé, car il aurait pu se montrer bien plus agressif qu’en envoyant ce simple livre à la figure de ce garçon. Par chance pour ce morveux, il avait jugé cela suffisant pour l’instant. Peut-être était-ce également parce qu’il était décidé à ne pas s’éterniser dans ces lieux sombres et si peu rassurant à ses yeux… Dans tous les cas, le blond avait été relativement gentil comparé à ce qu’il avait déjà pu faire d’autres jours et envers d’autres personnes…

Quelques minutes plus tard, Kiba avait vu le regard de cet insupportable garçon se poser sur lui une nouvelle fois. Pourquoi ne cessait-il pas de l’observer ? C’était légèrement intenable, il ne le penserait jamais assez. Pour cette raison, le blond n’avait ressenti qu’une plus grande envie de balancer ses quatre vérités à ce garçon qu’il ne connaissait pas plus que cela en fin de compte. Sans rien dire, il avait pris son mal en patience, se contentant de voir comme ce garçon allait réagir à son attaque. Il lui avait ensuite adressé un ordre auquel ce soumis de Poufsouffle n’avait pas tardé à obéir. Cela lui arracha presque un rire. Pourquoi diable les élèves de cette école étaient-ils si pitoyables ? Peut-être qu’en fin de compte il était le seul méritant une once de respect ?

Quoiqu’il en soit, Kiba ne pensait pas que ce pauvre petit jaune allait continuer dans sa bêtise, lui demandant ensuite ce qu’il devait aller chercher. Le blond le dévisagea quelques secondes avant de s’adresser à lui d’une voix assez sèche, ignorant lui –même ce qu’il cherchait. Il n’avait du livre qu’une vague description qui n’allait l’aider en rien, mais comme ce garçon voulait le savoir il n’avait qu’à lui donner celle-ci, cela serait son seul indice.

« Un livre bleu nuit à couverture dorée. Et dépêche toi, je ne veux pas me faire prendre ici. »Annonça-t-il avant de tourner les talons.

Il n’allait pas chercher dans la même région de la réserve. À vrai dire, il avait prévu tout l’inverse, peut-être même pensait-il la quitter, abandonnant ainsi son camarade à ses recherches et, avec un peu de chance, savourant le spectacle de sa capture par les surveillants qui l’auraient surpris là. Oui, ce garçon devait connaître le véritable sens de la souffrance, la sanction corporelle qu’infligeaient certains professeurs serait sans doute parfaite pour cela. Il rit un peu et à peine avait-il tourné au coin d’une étagère qu’un bruit étrange attira son attention. C’était quoi ce craquement sonore qu’il venait de percevoir ? Cette question resta quelques secondes dans son esprit tandis qu’il voyait les lumières qui l’entouraient s’éteindre les unes après les autres… Quoi ?!? Que se passait-il donc ?

Au bout d’un instant, la pièce était devenue totalement obscure… Kiba, quant à lui, était désormais adossé contre la bibliothèque, cherchant des yeux une source de lumière et fouillant frénétiquement ses poches en quête d’une baguette qu’il se souvint alors ne pas avoir sur lui. Quelques secondes suffirent alors pour que son souffle s’accélère et qu’il se mette à parler à voix assez faible pour commencer, mais un peu plus fort par la suite, sa voix sans doute portée par la peur qui l’avait pris de court.

« Quelqu’un ! De la lumière ! S’il vous plait ! » Cria-t-il au bout de quelques secondes, se moquant pas mal de ceux qui pourraient l’entendre.

Son ordre n’en était pas un… Il aurait presque pu implorer. Il ignorait les raisons pour lesquelles la lumière s’était éteinte, mais il savait que cela ne lui plaisait pas. Sa fierté l’habitant encore, il tentait de rester debout et de faire quelques pas. Bien vite, il s’arrêta, s’appuyant en tremblant contre une étagère en murmurant des appels à l’aide comme un enfant en plein cauchemar.
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Cadeyrn Llyr
Que fais tu à Poudlard ?
Cadeyrn Llyr


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MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyMer 13 Fév - 10:24

Même s’il essayait de les faire disparaitre, les souvenirs revenus de son enfance ne voulaient plus partir, s’ancrant une nouvelle fois dans son cœur meurtri. Ces souvenirs en appelèrent d’autres encore, sa fuite, sa marche forcée, les ténèbres qui l’avaient envahi… Cadeyrn ressentit alors ce vide au fond de lui le dévorer à nouveau, mais il ne voulait pas craquer. Pas devant lui. Pas devant ce blondinet qui attirait tant ce regard. Il ne voulait pas qu’il découvre le monstre maléfique qu’il était.

Alors qu’il sentait une crise, qui l’avait bien trop longtemps épargné, arriver, il remercia silencieusement la pénombre de la pièce qui lui permit de cacher ses mains tremblantes à son camarade. La présence de l’autre près de lui ne faisait qu’augmenter sa crise, son envie dévorante de le serrer contre lui, de partager avec lui ce seul moment qui lui procurait des émotions. Mais pourtant… Il ne pouvait pas, ce qui le rongeait encore plus de l’intérieur.

Le Gallois accueillit alors presque avec joie l’ordre du blondinet, lui intimant d’aller chercher un certain livre dans une autre allée avant de s’éloigner de lui. Ne plus être si près de lui allait peut-être l’aider à se calmer. En tout cas, même s’il craquait, il n’allait plus être dans son champ de vision, il allait donc peut-être pouvoir lui cacher ce qu’il était. Il s’éloigna donc rapidement, sans un regard en arrière, rejoignant une autre allée pour se soustraire à son possible regard.

A peine avait-il changé d’allée que Cadeyrn se retrouva plié en deux par la douleur. Ce vide si profond en lui était en train de le dévorer et son corps en subissait les frais. Ses tremblements devinrent si intenses qu’il dut s’accroupir et resserrer ses jambes contre lui pour ne pas se déliter sur place. Peut-être était-ce parce qu’il n’avait pas eu de crise depuis un moment, mais il lui semblait que celle-ci était plus forte que d’habitude, ou peut-être était-ce dû à la présence du blond non loin de lui.

La vue brouillée par des larmes de douleur, Cadeyrn tenta de se déplacer un peu, mais ne fit que cogner contre une étagère, faisant tomber un livre qui s’ouvrit. Un bruit étrange retentit soudain, mais il ne le perçut pas, trop perdu dans sa crise. Il ne vit même pas les lumières s’éteindre ensuite, habitué à vivre dans les ténèbres, une pièce noire ne le dérangeait pas, ça le calmait même, l’apaisant.

Le poufsouffle entendit bien à un moment des paroles, mais n’en saisit pas le sens. Il sentit en revanche la présence d’une personne près de lui après quelques instants, un corps tremblant appuyé contre une étagère à quelques pas de lui. La tentation fut alors bien trop forte et il se releva rapidement, se ruant sur lui pour serrer ce corps tremblant dans ses bras, tremblant avec lui.

Après quelques secondes écoulées, Cadeyrn resserra encore son étreinte, plongeant son visage dans son cou. Il y découvrit une odeur qui l’enivra aussitôt, affolant ses sens. La douce chaleur de ce corps semblait quant à elle combler peu à peu le vide qui le terrassait.
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Kiba Ayashi
Que fais tu à Poudlard ?
Kiba Ayashi


CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. _
MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyMer 13 Fév - 15:55

Appuyé contre cette armoire dans l’obscurité presque totale, le blond ne faisait que rechercher l’aide d’une personne extérieure, une personne capable de voir à sa place ou même tout simplement de ne pas prendre peur comme il le faisait. Kiba avait beau avoir une fierté incroyable et un égo surdimensionné, il avait également des faiblesses, des faiblesses aussi stupides que celles dont il donnait la preuve en cet instant. Lui ? Peur du noir ? Oui, c’était bien cela le pire. Il aurait donné n’importe quoi pour se retrouver en un autre endroit, un endroit éclairé et incapable de lui faire peur comme cette réserve le faisait. Il aurait voulu pouvoir s’en échapper, mais tout ce qu’il parvenait à faire était trembler et tenir debout au prix de lourds efforts.

Avez-vous déjà essayé de voir une chose dans le noir absolu ? C’était précisément ce que Kiba tentait en vain de faire… Voir quelque chose sans la moindre source de lumière était presque mission impossible, mais il ne cessait d’essayer, encore et toujours, car peut-être qu’au bout du moment il parviendrait à apercevoir quelque chose dans cette obscurité dévorante dont il semblait être la proie. Peut-être était-il le seul à ne rien pouvoir voir, peut-être encore était-il sous l’emprise d’un sortilège qui l’empêchait de voir… Quelqu’un le détestait-il au point de lui infliger une chose aussi horrible ? Il aurait voulu trouver quelqu’un, parvenir à faire quelque chose… mais c’était impossible.

Comme un enfant en plein cauchemar, il appelait à l’aide, il tentait de convaincre une personne de venir à son secours, lui qui avait le monde en horreur à cause de ce qui lui était arrivé quand il était plus jeune… Pouvait-on réellement espérer l’aide de quelqu’un lorsque l’on se retrouvait constamment détesté par un nombre incalculable de personnes ? Le pouvait-on ? C’était fort peu probable pour lui, malheureusement. Pour cette raison, personne ne venait en aide à Kiba la plupart du temps… Le dernier à l’avoir fait, en dépit de son attitude exécrable, était sans doute cet imbécile de Serdaigle qu’il avait rencontré au cours d’une promenade dans la forêt interdite en pleine nuit… Lui qui en avait tellement peur s’était retrouvé aidé par un illustre inconnu…
Kiba ignorait parfaitement où il allait, il savait juste qu’il venait de contourner une étagère juste avant de s’appuyer un peu plus contre celle-ci, les yeux totalement fermés dans l’espoir de voir la lumière lorsqu’il les ouvrirait à nouveau… Alors qu’il tentait de faire un pas de plus, en étant cependant totalement incapable, il entendit un bruit non loin de lui, émettant un bref « Quelqu’un ? » à peine audible tant il avait peur. Le blond était totalement tétanisé, tellement qu’il ne put qu’à peine réagir lorsque quelque chose le saisit dans une étreinte à laquelle il était bien trop peu habitué.

Ce contact lui était tellement inhabituel qu’il ne savait pas vraiment ce qu’il se passait. Il arrivait à peine à comprendre la situation tant il était paniqué par le noir environnant. Il ferma les yeux, laissant ses larmes couler dans le cou de celui qui l’avait pris dans ses bras et dont il ignorait l’identité, car sa peur l’empêchait de réfléchir et de se rappeler qu’ils n’étaient que deux dans la réserve en cet instant. Il tremblait énormément, comme des spasmes causés par la panique, ceci étant en fait les seuls mouvements dont il était capable à ce moment là, parvenant à peine à ouvrir les lèvres pour articuler des paroles.
« J’ai… j’ai peur… Aidez-moi. »Avait-il tenté d’articuler avec une difficulté inhabituelle.
Cette présence, quelque part, le rassurait, raison pour laquelle il avait agi comme un enfant paniqué de son cauchemar en face d’un adulte, passant ses bras dans le dos de cet inconnu qui dégageait en fait une chaleur assez rassurante en continuant de pleurer un peu dans son cou, tentant en vain de calmer ses tremblements de panique et ses sanglots. Il voulait partir de cet endroit sans attendre, mais il ne voyait strictement rien. Tout ce qu’il pouvait faire en cet instant, c’était rester collé à cet inconnu à la chaleur tellement rassurante et dont il ne voyait rien, même pas le visage.
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Cadeyrn Llyr
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Cadeyrn Llyr


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MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyMer 13 Fév - 17:22

Sans doute aurait-il dû tenter de se contrôler un peu plus, mais Cadeyrn avait atteint sa limite. S’il s’était retrouvé seul, sa crise ne l’aurait sans doute pas terrassé, mais il en aurait bien souffert, et pendant un long moment avant qu’elle ne se calme. Mais avec quelqu’un se trouvant si proche de lui, il était impossible pour lui de se retenir de le prendre dans ses bras. C’était un besoin vital pour lui d’être le plus proche possible de cette présence, de presque se fondre dans ses bras, qu’elle comble les espaces vides au fond de son cœur et de son être.

Tellement pris dans son besoin de présence, le poufsouffle n’avait même pas réfléchi à qui pouvait être cette autre personne qu’il tenait à présent si serrée contre lui. S’il avait su que c’était le blondinet, sans doute aurait-il plus résisté ou tenté de s’enfuir, pensant que l’autre l’aurait rejeté avec pertes et fracas. Mais à présent il se sentait bien incapable de desserrer son étreinte, de quitter cette chaleur si apaisante, cette odeur si enivrante.

Ses larmes s’étaient taries avec la douleur qui commençait à disparaitre mais son corps continuait à trembler encore, mais moins fort et de manière presque imperceptible comparée à la façon dont celui qu’il tenait entre ses bras tremblait. Il sentit alors quelque chose couler dans son cou, quelque chose de mouillé mais chaud. Encore perdu dans sa crise, il lui fallu un bon moment pour comprendre que c’était des larmes, les larmes de celui qu’il tenait entre ses bras.

« J’ai… j’ai peur… Aidez-moi. »

Cette voix ressemblait à celle d’un petit enfant terrifié, une voix qu’il ne reconnaissait pas. Quand les bras de l’autre personne se refermèrent sur lui, s’accrochant à son dos comme à une bouée de sauvetage, Cadeyrn se sentit quelque peu perdu. Il n’était pas une personne sur qui on pouvait compter, un monstre maléfique n’était pas là pour rassurer les gens ou pour les aider, il ne servait généralement qu’à combler leur frustration à être un objet de plaisir ou de désir. Mais là ce petit être tremblant semblait se raccrocher à lui comme si sa vie en dépendait.

Cadeyrn eut l’impression de ne plus contrôler son corps quand une de ses mains alla caresser doucement les cheveux de l’être alors que son autre bras resserrait un peu plus l’étreinte. Il n’était pas habitué à ce genre de comportement, mais c’était comme s’il agissait instinctivement pour le rassurer, le protéger. Ses lèvres se posèrent alors doucement sur la tempe du jeune homme avant qu’il ne lui murmure à l’oreille, d’une voix rendue rauque par sa crise, des paroles qu’il se serait cru incapable de prononcer.

« Calme toi… N’aies pas peur, je suis là… Ce n’est rien… »
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Kiba Ayashi
Que fais tu à Poudlard ?
Kiba Ayashi


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MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyMer 13 Fév - 19:23

Kiba ne connaissait pas l’identité de celui qui le serrait dans ses bras. Les seules choses qu’il pouvait déterminer sans avoir à trop réfléchir étaient son sexe et sa taille. C’était une personne plutôt grande et en plus de cela un homme… Le blond n’avait pas trop de mal à deviner cela étant donné qu’il ne possédait pas de poitrine. Aussi, il se serra un peu plus contre celui qui lui offrait la sécurité de ses bras en cet instant de peur profonde. Il tremblait énormément, incapable de se contrôler, des sanglots l’empêchant de respirer par moment. Le blond appelait aussi à l’aide la personne qui la tenait dans ses bras, incapable de faire autre chose qu’implorer son aide et la clémence de la force inconnue qui avait décidé que la pièce serait plongée dans le noir.

Comme un enfant, il avait donc enlacé l’inconnu dans ses bras, désirant simplement y trouver refuge pendant que durerait ce cauchemar. Kiba pleurait dans le cou de ce garçon, il pleurait réellement, de peur, d’angoisse, de tout ce qui aurait pu s’en approcher… Il fermait les yeux lorsque ses larmes commençaient à irriter ses yeux mais, quand il les ouvrait à nouveau, la lumière n’avait toujours pas fait son retour. Le blond gémissait, se blottissant toujours dans les bras de cette personne qu’il avait décidé d’agripper comme jamais il n’agrippait personne habituellement. Bien évidemment, on pouvait se douter que son comportement aurait été bien différent s’il avait eu une source de lumière, car il n’était pas du genre à sympathiser avec « l’ennemi », mais en l’occurrence il faisait noir… et il était réellement effrayé et au bord des larmes mais, malgré tout, cette présence le rassurait.

Cette sensation de sécurité se renforça légèrement quand il sentit les mains de l’autre personne se placer dans ses cheveux en un geste assez rassurant. L’étreinte se resserra également, le blond fermant les yeux en tentant de retenir ses sanglots qui se faisaient toujours aussi violent, voir même plus malgré cette présence sécuritaire. Il sentit un contact au niveau de ses tempes et ouvrit un peu les yeux, ses sanglots s’arrêtant quelques secondes : c’était quoi ? Un baiser ? Peut-être cela l’avait-il interpelé car il n’était pas habitué à recevoir ce genre de marque d’affection… Habituellement, quand cela arrivait, c’était dans un cadre bien plus sensuel, bien plus… chaud que celui-là. Avec Amélia par exemple… Il ne s’agissait pas d’affection. Ici, cela lui semblait différent. Cette impression s’approfondit lorsqu’il entendit la voix de cet inconnu lui adresser la parole.
« Je… ne… je ne peux pas… » Avait-il bégayé, ses sanglots reprennant.
Sur ces paroles, le blond avait eu une réaction bien simple. Il s’était agrippé un peu plus au dos de cet inconnu et avait rapproché une nouvelle fois son corps du sien, restant toujours plus proche de lui, comme si son corps allait lui apporter la lumière dont il avait besoin alors qu’il en était tout simplement incapable. Kiba fermait les yeux désormais, mais son corps tremblait tandis qu’il tentait d’oublier le noir dans lequel ils étaient plongés. Il ne put bientôt plus se serrer contre lui, leur étreinte étant déjà trop forte pour qu’il puisse la renforcer. Il pleurait toujours, mais ses tremblements s’étaient un peu calmés bien qu’ils soient toujours bien présents.
« J’ai… j’ai tellement peur… » Murmura-t-il entre deux sanglots.
Toujours en train de pleurer, le blond nicha sa tête dans ce qu’il identifia comme le cou de l’inconnu, posant sa tête sur son épaule pour appuyer sa joue sur sa gorge. Il n’aurait jamais agit ainsi envers un homme s’il n’avait pas été en situation de crise … ce qui était le cas actuellement. Personne ne l’avait jamais vu ainsi, car habituellement il était seul confronté à ces situations… Seul à agoniser dans le noir et à hurler à l’aide… Kiba était seul, il créait lui-même cette solitude autour de lui en se faisant haïr par les autres… alors pourquoi cette personne était-elle venue à son aide ? Qui était-ce donc ? Il ne le saurait peut-être pas.
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Cadeyrn Llyr
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Cadeyrn Llyr


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MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyMer 13 Fév - 22:52

La réaction du jeune homme perturbait grandement le jeune gallois. Il n’avait jamais eu un rôle de protecteur et n’avait même jamais imaginé qu’il puisse un jour en tenir un. Mais cet être entre ses bras à cet instant semblant si fragile et s’accrochait à lui avec tant de force qu’il ne pouvait se résoudre à l’abandonner. C’était comme si ses larmes avaient taries les siennes, comme si ses tremblement avaient fait disparaître les siens et que sa peur avait absorbé la sienne et sa douleur. Cadeyrn se sentait à présent presque serein, comme si le fait d’être utile à ce jeune homme avait empli son cœur de cette douce chaleur qui lui manquait tant habituellement. Etait-ce le fait que quelqu’un avait, pour une fois, besoin de lui pour autre chose que ses prouesses sexuelles ?

Mais en même temps, entendre et sentir ce jeune homme pleurer ainsi, le sentir si désemparé lui serrait étrangement le cœur, une sensation bien étrange et inconnue que Cadeyrn ne parvenait pas à identifier. Mais apparemment ni sa voix si son étreinte ne parvenait à calmer le garçon qui pleurait toujours autant, tremblant de peur. Il continuait pourtant ses caresses dans ses cheveux pour tenter de le calmer et lui murmurait des paroles d’apaisement, mais rien n’y faisait visiblement.

« J’ai… j’ai tellement peur… »

Ca il l’avait deviné qu’il avait peur, tant il tremblait et pleurait, comme un enfant en plein cauchemar. Il le laissa se nicher au creux de son cou, l’étreinte se resserrant encore, avant de reprendre d’une voix toujours un peu rauque.

« C’est le noir qui te fait peur ? Attend laisse moi chercher… »

Cadeyrn essaya de se détacher quelque peu pour chercher plus facilement sa baguette dans la poche arrière de son pantalon, sous sa robe de sorcier. Cependant l’autre jeune homme semblait être décidé à jouer la sangsue et il lui était impossible de bouger. Il reposa sa main dans ses cheveux avant de lui murmurer doucement ce qu’il attendait de lui.

« Si tu ne me laisses pas bouger, tu devras le faire toi-même. J’ai ma baguette dans la poche arrière de mon pantalon, sous ma robe… Mais si je ne bouge pas, je ne pourrais pas l’atteindre… »
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Kiba Ayashi
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Kiba Ayashi


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MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyMer 13 Fév - 23:41

Dans la pénombre qui l’entourait, Kiba était incapable de discerner la moindre forme, sans doute trop occupé à paniquer pour des choses qui n’avaient pas lieu d’être. Il fermai les yeux, les ouvrait, cherchait sans cesse la moindre source de lumière possible pour pouvoir apercevoir quelque chose.. Malheureusement, rien ne semblait vouloir se présenter à lui et il se serrait à nouveau contre cet inconnu qui dégageait quelque chose d’incroyablement chaleureux pour celui qui passait son temps à se faire détester par tout un chacun. Il avait ainsi resserré son étreinte contre ce garçon si rassurant, oubliant pratiquement que ce genre de contact n’était peut-être pas agréable aux yeux de tout le monde mais, quand on y repensait, cet inconnu n’avait-il pas lui-même cherché se contact en venant le serrer dans ses bras d’une manière aussi soudaine quelques minutes plus tôt ? Si, il n’avait donc rien à dire à ce blond qui se serrait contre son torse, Kiba le lui ferait bien remarquer s’il venait à lui reprocher quelque chose.

Continuant à gémir, le jeune Serpentard en était venu à avouer à cet inconnu qu’il avait peur. C’était une chose rare, mais en ce cas ci relativement flagrante. Le jeune homme ne pouvait pas nier l’évidence : il avait peur et n’arrêtait pas de trembler à cause de cela. Il avait donc continué à geindre en se serrant toujours plus à son interlocuteur jusqu’à ce que cela ne soit plus possible. La voix de ce garçon inconnu avait alors raisonné à ses oreilles et le blond l’avait alors trouvée étrangement familière, sans pour autant faire le rapprochement entre son possesseur et sa victime. Il s’était contenté d’hocher la tête comme seule réponse à la question de l’inconnu, le sentant essayer de se décoller de lui, Kiba avait resserré un peu plus son étreinte : non… Il ne pouvait pas l’abandonner ainsi… Pas maintenant, il avait trop peur…

Sentant la main de son interlocuteur se poser à nouveau dans ses cheveux, le blond ferma les yeux à nouveau, se sentant un peu rassuré. Il hocha à nouveau la tête tandis que le brun lui demandait quelque chose. Il détacha alors une main pour aller la glisser sous la cape de son compagnon d’infortune, cherchant à atteindre la poche arrière de son pantalon, le serrant toujours contre lui de l’autre. Au bout d’un moment, il parvint à sa poche dont il sortit la baguette en question, la ressortant de derrière la cape de cet inconnu avant de la lever non loin de lui pour émettre un faible « Lumos ».

Quelques secondes plus tard, une lumière vint osciller au bout de la baguette magique, illuminant le visage désormais souriant de Kiba dont les yeux humides trahissaient les larmes, mais également celui de son interlocuteur vers qui il venait de lever les yeux, s’arrêtant soudainement, assez surpris par ce qu’il venait de découvrir.
« Toi ? »Dit-il simplement avant de regarder la baguette qu’il tenait en main, lui tendant ensuite sans rien dire, baissant le regard.
Pourquoi ce garçon lui était-il venu à l’aide alors qu’il était si méchant avec lui ? Il aurait du déguerpir et éviter d’entrer en contact avec celui qui lui cherchait misère depuis le début, non ? N’aurait-ce pas été plus logique dans la situation présente ? Quoiqu’il en soit, le blond avait levé la tête, ne sachant pas trop quoi dire, étant toujours assez proche de lui, ses mains autour de sa taille. Il avait bien trouvé sa présence rassurante, non ? Il avait bien décidé de le serrer contre lui pour ne plus avoir peur parce que cela lui faisait du bien.

Il ne comprenait pas vraiment pourquoi, mais bien qu’étant une peste reconnue dans l’école, le blond n’avait qu’une envie qu’il appliqua quelques secondes plus tard : se serrer à nouveau contre ce poufsouffle à qui il faisait des misères. Il lui adressa alors une question stupide mais à laquelle il avait envie de donner une réponse.
« Pourquoi,… tu ne m’as pas laissé comme ça ? » Demanda-t-il d’une voix tremblante.
Il avait encore peur, ce malgré la petite source de lumière qui le rassurait déjà, mais il avait surtout envie de comprendre pourquoi ce garçon l’avait aidé… Était-il aussi hypocrite que les autres ou… l’avait-il fait parce qu’il ignorait de qui il s’agissait ?
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Cadeyrn Llyr
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Cadeyrn Llyr


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MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyJeu 14 Fév - 10:46

Cadeyrn avait fini par reconnaître le jeune homme comme étant son tortionnaire blond de serpentard. A force de l’observer, il avait sans doute reconnu ses formes, ou peut-être était-ce son odeur, ou simplement s’était-il enfin rappelé qu’ils étaient tous les deux seuls dans la réserve juste avant que les lumières ne s’éteignent. Il ne savait pas vraiment, mais cette information l’avait frappé comme une évidence soudaine, ce petit être tremblant entre ses bras était sa lumière si attirante. Mais cette nouvelle évidence amena alors une nouvelle question et une nouvelle peur. Comment allait réagir ce serpentard quand il verrait qui l’avait ainsi pris dans ses bras ? Et s’il le rejetait et le frappait pour faire disparaitre cette… Humiliation, d’avoir été consolé par ses bras à lui ?

Lorsqu’il sentit la main de Kiba bouger, Cadeyrn commença à regretter lui avoir dit où se trouvait sa baguette. Il ne voulait pas voir cette douce chaleur qui avait si efficacement apaisé son cœur disparaitre soudainement et être une nouvelle fois rejeté. Il le savait, la douleur n’en serait alors que plus forte. Lorsqu’il sentit le morceau de bois quitter sa poche, il resserra doucement son étreinte en fermant les yeux, tentant de se cacher quelque peu pour fuir cette réalité qui allait les rattraper. Ses mains s’étaient mises à trembler légèrement de nouveau alors qu’il appréhendait la réaction du blond lorsqu’il comprendrait qui il était.

« Toi ? »

Cadeyrn sursauta légèrement, il l’avait reconnu et son simple mot de le rassura pas. Il sentit alors certaine tension s’emparer de lui, si forte qu’il aurait pu se mettre à pleurer. Mais il se retint pour ne pas paraître encore plus faible qu’il ne l’était pour le blond, pour ne pas ressembler encore à ce moins que rien pour qui bien des gens le prenaient. Le fait qu’il ne se soit pas détaché de lui aussitôt l’avoir reconnu, qu’il ne se soit pas enfui, le rassura légèrement, mais pas assez pour parvenir à calmer la boule d’angoisse qui avait commencé à le dévorer.

Lorsque le serpentard se serra à nouveau contre lui, Cadeyrn ouvrit soudainement les yeux, sa respiration se coupa même pendant quelques secondes. Il ne rêvait pas ne ? Kiba ne l’avait pas rejeté et il s’était même à nouveau serré dans ses bras ? Un bref soupir de soulagement et Cadeyrn osa à nouveau faire glisser sans main dans les cheveux blonds du jeune homme en une douce caresse.

«Pourquoi,… tu ne m’as pas laissé comme ça ? »

Pourquoi… Oui là était la question. Pourquoi Cadeyrn avait-il réagi ainsi ? Ce n’était pas dans son habitude d’être utile à quelqu’un, de l’aider pour autre chose que pour calmer les frustrations sexuelles de ses « clients », il ne servait généralement à rien d’autre.

« Je ne sais pas… »

Que pouvait-il répondre d’autre ? Il n’en connaissait pas la raison. Enfin si, la raison initiale, il la connaissait, sa crise et son besoin de présence. Mais ensuite ?

« Je… J’en avais… Besoin… »

Oui c’était un besoin, vital même pour lui. Sa crise avait été plus violente qu’habituellement et il savait qu’il aurait eu du mal à s’en remettre seul. Mais il aurait pu se détacher après, le laisser, mais le voir dans cet état… Il n’avait pu se détourner.

« Et… Je pouvais pas… Te laisser comme ça… Tu avais… Besoin de moi… Pour la première fois, quelqu’un avait besoin de moi… »

Cadeyrn laissait sortir ses explications maladroites buttant sur les mots. Il appréhendait encore et toujours que ses paroles ne plaisent pas au serpentard et qu’il le jette soudain parce qu’il le dégouterait ou autre. Mais c’était des paroles qu’il n’avait pu retenir plus longtemps, comme celles qui allaient encore suivre.

« Et… Et ta chaleur est si… Apaisante… »
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Kiba Ayashi
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Kiba Ayashi


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MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyJeu 14 Fév - 14:07

Si une chose était sûre, c’était bien que Kiba ne s’attendait pas à découvrir devant lui le visage de ce garçon il avait déjà persécuté tant de fois depuis quelques temps. C’était irrémédiable, quand il entrait dans son champ de vision, il se sentait obligé de lui lancer une pique, de le vanner, de lui faire une plaisanterie de mauvais goût ou toute autre chose désagréable… C’était un peu comme un aimant qui attirait son antipathie et qui l’incitait à se comporter ainsi avec lui… Et pourtant… Pourtant… C’était bien ce garçon qui était là actuellement en train de le serrer dans ses bras, lui qui avait tellement peur de l’obscurité qui l’entourait, ce garçon qui avait accepté qu’il prenne sa baguette pour s’éclairer ou, plus impressionnant encore, qui l’avait proposé. Aussi intelligent soit-il, il existait des choses que le blond ne pouvait pas comprendre…

Quoiqu’il en soit, il avait toisé son camarade Poufsouffle pendant quelques bonnes secondes sans savoir qui dire après un simple « Toi ? ». Il était évident qu’il ignorait les raisons qui avaient poussé ce garçon, cette personne inférieure, à lui apporter son aide… Il avait fermé les yeux quelques secondes en réfléchissant avant de lui demander pour quelles raisons celui-ci avait agit de la sorte, le reprenant ensuite dans ses bras car oui, même s’il avait l’habitude de rejeter les gens et de les considérer comme inférieurs à lui, il avait apprécié cette étreinte… car elle était survenue au bon moment, celui où il allait mal. Le blond resta serré contre l’autre élève après sa question, attendant bien évidemment des réponses à celle-ci. Fermant les yeux, il tentait de se calmer et, quand il les ouvrait, de se focaliser sur la lueur qui oscillait au bout de la baguette de son camarade : il n’y avait rien dans le noir… Rien. Juste des livres et eux deux dans cette réserve… Il n’était pas dans cet accident, il n’était pas sur le point de mourir, c’était passé, totalement passé…

Peut-être Kiba avait-il fermé les yeux au moment où sa victime avait à nouveau posé sa main dans ses cheveux. C’était rassurant, une nouvelle fois, mais c’était également tellement inhabituel pour le blond dont les rares étreintes se limitaient à quelque chose de purement sexuel… C’était une chose nouvelle que de découvrir ce que faisait ce genre de marque d’affection… Après tout, combien de fois n’avait-il pas rejeté celle de sa mère, de ses frères et sœurs… de son père avant sa mort ? C’était une redécouverte pour lui, ce contact qu’il avait oublié, préférant de loin les corps à corps sensuels et répétés qu’il n’avait pas peur d’enchaîner depuis quelques années.

Il ne savait pas ? L’avait-il fait par pure pitié ? Cela aurait profondément blessé le blond qui avait été trop habitué à la pitié des autres… c’était pour cette raison précise qu’il n’en faisait pratiquement jamais preuve. Tout ce que Kiba voulait, c’était parvenir à ses fins, résister à l’hypocrisie des gens qui l’entouraient… car oui, les gens n’avaient pas pu soudainement changer depuis qu’il était là, depuis qu’il avait grandi… Non, ils étaient toujours aussi mauvais, toujours aussi faux... C’était pour cela qu’on le détestait, parce qu’il osait dire ce qu’il pensait sans aucun détour. Il avait ses opinions, pas souvent les bonnes certes, mais il les défendait.

Besoin ? Quel besoin ? Avait-il eu besoin de reconnaissance en protégeant quelqu’un ? Besoin d’honneur ? N’avait-il pas simplement eu envie de le faire parce que… Le blond ouvrit les yeux, restant serré contre le Poufsouffle, au moment où celui-ci lui dit que c’était parce qu’il avait besoin de lui. Non, Kiba n’avait pas besoin de lui précisément… il avait eu besoin d’une présence… Il ne l’avait donc pas fait par pure pitié ? Il l’avait fait… parce que le blond l’avait demandé ? C’était une nouvelle fois inhabituel pour celui qui avait passé son temps à réclamer de l’attention sans jamais en avoir, passé son temps à être exécrable uniquement pour qu’on remarque qu’il existait… C’était étrange, mais agréable à la fois… Ce garçon était réellement bizarre, mais il était bien là, serré contre lui à rechercher le réconfort dans cette pièce noire.

La dernière phrase fit relever la tête au blond qui posa alors le regard sur son interlocuteur contre qui il était encore serré. Sa chaleur… apaisante ? Kiba ne savait pas trop quoi penser… Après tout, il avait lui aussi cherché le réconfort contre ce torse qui dégageait quelque chose d’agréable, quelque chose qui l’avait empêché de se détacher totalement de la réalité et de tomber dans une crise panique comme il en avait bien trop souvent eue par le passé… Il était resté là, collé contre ce garçon qui lui donnait en cet instant l’impression de sécurité dont il avait besoin lorsqu’il se retrouvait dans le noir, ne sachant pas trop quoi répondre à ce compliment assez peu habituel…

En temps normal, les rares contacts du brun étaient purement sexuels. De plus, ils avaient lieu avec des femmes dans la quasi-totalité des cas, sauf lorsqu’il avait envie de briser un couple et prenait l’apparence d’une jeune femme… Et encore, il n’était à son souvenir jamais allez plus loin que de simples baisers avec des hommes. Il était donc un peu troublé à l’idée de se sentir aussi réconforté en serrant simplement un homme contre son torse. Quelques secondes plus tard, Kiba avait refermé les yeux pour ensuite reposer sa tête dans le creux du cou. Il était partagé entre deux envies : celle de partir comme un voleur, mais dans le noir cela ne serait pas bien applicable, et celle de resté là, caché contre ce garçon qui semblait ne pas avoir la même crainte que lui qui tremblait encore.
« La tienne aussi… Cadeyrn.» Avait-il simplement répondu, ignorant ce qu’il aurait pu dire d’autre à ce garçon envers qui il avait un comportement tellement différent de ses habitudes. « Merci… »
Rares étaient les fois où le blond ressentait réellement de la gratitude. Les seules personnes qu’il estimait n’étaient souvent pas liées à ce sentiment et, pour les autres, il ne s’agissait que d’un jeu d’acteur qu’il employait chaque jour. Cependant, aujourd’hui, dans cette réserve, le jeune homme était réellement reconnaissant à ce garçon qu’il persécutait pourtant depuis la première fois où il l’avait vu.
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Cadeyrn Llyr
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Cadeyrn Llyr


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MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyJeu 14 Fév - 16:12

Au fur et à mesure de ses réponses, Cadeyrn avait senti le corps du blond réagir entre ses bras. Il l’avait senti se tendre un peu, tiquer sur certains mots, se détendre, comme si certaines de ses réponses ne lui avaient pas plu. Certainement aurait-il dû choisir d’autres mots, s’expliquer d’avantage, mais comment expliquer ce qu’on ne connait pas ? Cadeyrn ne savait pas pourquoi il avait réagi ainsi, il était bien incapable de mettre des mots sur les sensations qu’il ressentait actuellement, ces sensations qui lui étaient totalement inconnues. Il ne savait pas non plus pourquoi son cœur semblait ronronner juste parce que le serpentard le serrait contre lui, sans le rejeter, sans le repousser. Jamais il n’avait ressentit ce genre de choses avec qui que ce soit, pourtant il avait échangé de nombreuses étreintes, avec de nombreuses personnes, mais celle-ci était… Unique… Pourquoi ?

Sa dernière explication semblait avoir dérangé, interloqué, le jeune homme. Lorsqu’il releva la tête pour le regarder, Cadeyrn n’eut d’autre réflexe que de détourner les yeux, mal à l’aise face à ce regard scrutateur. Que pouvait-il dire d’autre ? Qu’il était sa lumière dans ses ténèbres personnelles ? Que lui seul parvenait à si bien combler le vide de son cœur par une simple étreinte ? Qu’à cause de lui il découvrait des sensations bizarres et inconnues ? S’il lui expliquait ça, sans doute l’aurait-il pris encore plus pour un fou, peut-être même aurait-il été dégouté par ce monstre qui osait avoir de telles pensées à son égard.

Pour Cadeyrn aussi ce genre d’étreinte était une nouveauté, en général toutes les personnes qui l’approchaient c’était pour le même genre de demandes, qu’il joue son rôle d’objet sexuel. Il ne se savait pas capable de tels gestes, de… Tendresse ? Etait-ce cela ? C’était à la fois étrange et agréable. Et la façon dont le blond réagissait lui indiquait que ça devait également être agréable pour lui. Sinon pourquoi resterait-il ? Ou peut-être restait-il juste parce qu’il trouvait qu’il faisait encore trop noir dans la pièce et que cela n’avait absolument rien à voir avec lui. Cette pensée e rendit étrangement triste pendant quelques secondes avant qu’il ne se force à la chasser de son esprit, se focalisant sur la chaleur qui l’entourait.

« La tienne aussi… Cadeyrn. »

Cadeyrn ? Son prénom prononcé ainsi dans sa bouche lui donnait une note qu’il n’avait jamais entendue, agréable. Il ne savait même pas qu’il le connaissait, son prénom. Jamais il ne l’avait appelé ainsi, mais ça lui… Réchauffait étrangement le cœur. Passé la surprise du prénom, le reste de la phrase lui revint en mémoire. La sienne aussi ? Sa chaleur était apaisante ? C’était ce qu’il voulait dire ? Lui un monstre avait une chaleur apaisante ? Etait-ce vraiment possible ? Mais comment…

«Merci… »

Ce petit coupa les pensées de Cadeyrn. Un simple petit mot mais lourd de sens, surtout dans la bouche de celui réputé pour n’aimer personne, ne voulant se lier à personne, se prenant pour le meilleur au milieu des être inférieurs. Ce merci devait donc avoir une signification encore plus forte qu’habituellement, ce qui troublait fortement le jeune poufsouffle, peu habitué aux simples remerciements.

« Ce… Ce n’est rien… Et… Et merci… A toi aussi… Tu m’as aussi sauvé… En quelque sorte… »

Ce n’était que trop vrai. Sans lui, Cadeyrn aurait vraiment eu de mal à se sortir de son état de crise. Peut-être aurait-elle été plus forte que lui ? Peut-être aurait-il cédé face à elle et se serait-il laissé engloutir par la douleur pour ensuite ne plus rien ressentir, ne plus avoir peur, ne plus avoir mal, en avoir fini avec cette existence douloureuse ? Mais grâce à lui, la crise avait rapidement disparu.
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Kiba Ayashi
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Kiba Ayashi


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MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyJeu 14 Fév - 23:41

Il n’était pas difficile de comprendre la pensée de Kiba à partir du moment où l’on essayait de le faire. Il n’était pas bien bête, même plutôt intelligent, mais sa logique laissait dans bien des cas à désirer, notamment lorsqu’il était question de sympathiser avec d’autres personnes. Il était comme ça depuis des années désormais, depuis qu’il avait découvert ses pouvoirs, mais déjà bien avant il se comportait comme si tout lui était dû. C’était juste un enfant, un adolescent à qui l’on n’avait peut-être pas bien expliqué la valeur des choses, un garçon qui porte la responsabilité de la mort de son père sans l’admettre : s’il ne l’avait pas énervé, aurait-il quitté la route ? Auraient-ils fait des tonneaux avant de s’arrêter ? Kiba n’en savait rien mais, porté par son égo et son statut d’enfant roi, il avait bien vite nié la culpabilité qui le rongeait.

Kiba, c’était un garçon traité comme un dieu par ses parents, tant qu’il en avait développé un terrible égo, détesté et rejeté par les autres… Ses camarades ne voulaient jamais jouer avec lui, encore moins à partir du moment où son visage avait affiché cette cicatrice tellement disgracieuse qui le rendait malade rien qu’à la voir. Il n’était pas étonnant de savoir que, une fois son don découvert, il allait s’en servir pour camoufler ce défaut qui avait ruiné une bonne partie de son enfance et symbolisait également le souvenir de sa culpabilité. Le blond ne le savait que trop bien : il se cachait de ce qui l’habitait, de ces souvenirs horribles et douloureux, de quand il avait failli mourir lui-même.

Sa mémoire lui jouait des tours à chaque fois qu’il se retrouvait dans le noir, raison pour laquelle il avait terriblement peur de s’y retrouver, encore plus en étant seul. Heureusement, aujourd’hui, Cadeyrn avait été là pour le prendre dans ses bras et lui apporter un réconfort qu’il n’aurait jamais attendu de la part de personne dans cette école, surtout avec un comportement comme le sien. Cadeyrn… Il ignorait pourquoi, mais il avait directement retenu son prénom. Peut-être était-ce pour sa particularité ? Peut-être était-ce parce qu’il l’avait désigné comme une victime de premier choix ? Dans tous les cas, il savait qu’il n’avait pas pu oublier son prénom, étant en plus en cours avec lui.

Quoiqu’il en soit, Kiba, celui qui ne remerciait jamais personne, celui qui se contentait de prendre ce qu’il estimait dû, celui qui se supposait supérieur à tant d’autres personnes, ne réalisant même pas qu’il était ainsi plus faible qu’eux,… Ce Kiba là… était finalement venu à remercier cette personne, cet ennemi, ce Poufsouffle qui avait été présent au moment où il en avait le plus besoin. Fermant les yeux, il avait poussé un petit soupir. Il était heureux, en un sens, que quelqu’un soit venu à son secours… Personne n’avait pu le faire ce jour là, le jour où il avait failli mourir… Lui-même n’avait pas pu sauver son père.

Merci ? Mais pourquoi se faisait-il remercier soudainement ? Le blond ne comprenait pas vraiment, mais il n’était pas occupé à se torturer l’esprit pour cela. Actuellement, son envie de fuir cette pièce noire était bien plus grande que celle de détester les autres, bien plus grande que celle de repousser ce garçon qui lui avait offert un refuge dans ses bras… Ce refuge dont il avait besoin, au moment où il en avait besoin. Aussi, le jeune homme avait peut-être légèrement sourit, discrètement, mais pour de vrai. Malheureusement pour Cadeyrn, il ne pourrait pas profiter de ce sourire sincère, car il avait encore la tête posée sur son épaule et lui était donc invisible.

Arrêtant de sourire, reprenant une attitude à peu près sûre, le jeune homme s’adressa à son camarade d’une voix assez sérieuse, se détachant de lui au même moment.
« Et si on partait d’ici ? Je n’aime pas rester dans le noir… » Avait-il proposé avant de se retourner, faisant face à l’immensité obscure qui se trouvait face à lui.
C’était effrayant, ce que les ténèbres semblaient avaler toutes les choses environnantes… Devant lui aurait pu se trouver un trou, une créature mauvaise, une étendue vierge… Il ne pouvait rien voir, raison pour laquelle il s’était à nouveau figé, tournant à nouveau la tête vers son camarade pour ensuite se placer derrière lui en enserrant légèrement son bras autour de celui de Cadeyrn, s’adressant à nouveau à lui d’une voix un peu tremblante.
« Je… je pense que je vais te suivre... »
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Cadeyrn Llyr
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MessageSujet: Re: CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. CADEYRN&KIBA - La noirceur d'une âme fait parfois plus peur que la nuit. EmptyLun 18 Fév - 15:47

Comment expliquer ce que ressentait le jeune poufsouffle dans cette salle obscure ? Lui-même en aurait été bien incapable. Il éprouvait à présent des choses qu’il ne connaissait pas, des sensations qui lui étaient inconnues et cela lui faisait peur. Peur car c’était trop étrange pour lui, lui qui ne ressentait plus rien hormis la souffrance et la solitude, ainsi que les plaisirs fugaces de l’acte sexuel, depuis des années. Quelle était cette douce chaleur qui l’envahissait peu à peu depuis que le blond s’était accroché à lui ? Ce baume qui semblait réparer son cœur morcelé mais qui le faisait battre bizarrement ?

Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait réagi ainsi, le serrant avec tant de force contre lui, le câlinant, le rassurant. Cadeyrn n’était généralement pas le genre de personne pouvant rassurer les autres, plus plutôt celui qui devait être rassuré, calmé. Etre à cette place était si nouveau pour lui, et surtout si perturbant. La seule chose dont il était certains, c’était que cette simple étreinte avait bien plus efficacement ni aussi rapidement calmé sa crise qu’aucune autre jusqu’à maintenant, ni aucun acte sexuel. Pourtant le début de crise avait été bien plus douloureux qu’habituellement, il aurait dû en souffrir bien plus… Mais elle s’était calmée en quelques minutes à peine grâce à cette étreinte.

Une question passa alors rapidement dans l’esprit du jeune poufsouffle alors qu’il resserra doucement son étreinte sur le blondinet. Etait-ce juste parce qu’il s’était senti utile à quelqu’un, qu’il avait été presque indispensable à quelqu’un d’autre, qu’il se sentait si bien ? Ou était parce que c’était ce serpentard blond qui attirait tant son regard ? Tout ce qu’il savait était qu’il voulait encore sentir son odeur si enivrante, sa chaleur si douce. Il ferma alors les yeux et respira cette douce odeur, s’en imprégnant.

La petite bulle qui s’était alors formée autours d’eux éclata soudain lors que le serpentard se détacha de lui en parlant. Les mots lui échappèrent mais le sens lui était parvenu. Il voulait partir, quitter cette salle, au grand désarroi du jeune Poufsouffle. Ce dernier aimait être dans le noir, il le trouvait calme et apaisant. Mais il se disait surtout qu’en dehors de cette salle, il ne pourrait plus avoir son camarade ainsi, dans ses bras.

Baissant la tête, il s’attendait à se retrouver à nouveau seul dans cette salle. Son cœur s’emballa rien qu’à cette pensé, recommençant à lui faire mal. Il avait fini son rôle, l’autre allait mieux, sans doute allait-il retrouver sa façon habituelle d’agir, le martyrisant. Cette accalmie aurait été de courte durée. Brève mais si chaleureuse. Cependant il sursauta légèrement quand les bras de Yuya enserrèrent le sien. Finalement, il n’allait peut-être pas l’abandonner si vite. Le cœur de nouveau apaisé, Cadeyrn ébouriffa les cheveux de Kiba de sa main libre avant de lui déposer un baiser sur le front et d’avancer, lentement, vers la porte, espérant retarder au maximum le moment où il se retrouverait encore une fois seul.

« Allons retrouver la lumière… »
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