"Journal intime " De Lins

∆ Age : 29 ∆ Localisation : Poudlard/Londres

Il pleuvait des cordes. Pire même, les orages retentissaient de façon sourde en projetant des éclairs violents qui fendaient le ciel dans des flash aveuglants. Lins, 6 ans et demi, demeurait bien content de ne pas se trouver dehors en cet après-midi de septembre, confortablement installé dans le salon, près de la cheminée ou flamboyait un feu d'enfer et regardant attentivement la craie magique guidée par sa mère écrire sur le tableau qu'elle venait de faire apparaître.

Dans quelques mois, Alice Watson (= Mère de Lins) le laisserait assister en tant que spectacteur aux séances d'entrainement d'attaques et de défenses ( qu'elle nommait aussi " Endurcissements " ) qui réunissait sa famille dans un entrepôt désaffecté construit sur un terrain vague il y a 50 ans de là à un kilomètre de leur quartier résidentiel. Le petit Icho l'avait harcelée fréquemment de questions sur son métier depuis qu'il savait que c'était une Aurore, elle tentait de lui répondre tant bien que mal, ça n'avait rien d'aisé d'expliquer ça même si c'était un garçon déjà intelligent pour son âge, mais ce n'était pas comme si elle allait s'autoriser à ramener un Mangemort à la maison pour le défoncer devant son fils. Les entrainements à l'entrepôt seraient beaucoup plus doux et instructifs pour lui.

Sur le tableau on lisait :

Grand père maternel => Rupert Watson. Né le 9 novembre 1930 dans le comté de Staffordshire. Père : Peter Watson, mère : Olivia Greenfield. Tous les deux Sang Pur.

Le père de ton grand-père a aidé secrètement les moldus juifs pendant la guerre 40-45 à avoir un mode de vie plus ou moins correct. Il transplanait souvent la nuit et se faufilait de façon inaperçue pour distribuer des portions saines de nourriture aux prisonniers dans les camps de concentrations car on ne leur donnait que des vieux rognons de pains secs et de l'eau.Ton grand-père le prit comme exemple, et se jura depuis ce jour de faire justice, surtout quand lorsqu'il fut plus âgé, il comprit les horreurs qu'une partie de la population moldue avait subi déloyalement.

Il s'engagea au Ministère de la Magie, dès ses 18 ans, et entra à la police magique où il poursuivit des formations multiples. L'année d'après, il rencontra ta grand-mère. C'est ainsi que tes deux tantes et moi nous vîmes le jour.

Durant sa carrière, ton grand-père s'est consacrée entièrement aux arts de défense contres les forces du Mal, il s'est engagé dans des missions dans les pays du Tiers-Monde et dans des régions sinistrées par la magie noire.
1962 : Exportation d'une bonne trentaine de partisans de Grindewald vers Azkaban. Ton grand-père a mené cette exportation sous l'emprise du sortilège de l'Imperium. Le Ministère autorisait depuis cette époque les sorts impardonnables aux Aurors,sinon il y avaient des inégalités au niveau du combat.

1965 : Embuscade dans Londres. Beaucoup de moldus ont été touchés ce jour-là. Les morts étaient les moins nombreux. On appela ce jour là le Vendredi Noir. Une association de mages noires et adeptes des Forces du Mal ont rendu le ciel obscur et ont commencé à lancer des attaques aériennes en plein dans la circulation moldue. Des Aurors ont été rapidement appelés sur place. Alastor et lui formaient un duo choc à l'époque. Dumbledore était là pour une des rares fois où il avait pu se libérer. La ville a été immaculée de sang, le Ministère a du remédier à tous les dégâts, rapatrier les moldus présents ce jour-là et effacer leurs souvenirs.

1966=> Il a manqué de perdre sa jambe en pleine bataille en Russie, alors que des antagonistes d'un vieux Mage Noir Russe qui menaçait de faire sauter son manoir plein à craquer de forces des ténèbres, protégeaient le domaine. Bien entendu, il y a eu des morts mais le manoir n'a pas explosé, la mission a été considéré comme réussie.

1970 => Début de la guerre avec Voldemort. Ton grand-père a vite rejoint l'Ordre du Phénix, Dumbledore l'a vivement suscité à le faire car il savait que son intégration serait un enjeu avantageux. Il y a retrouvé Maugrey, qui tentait de se recycler comme il pouvait dans des activités de combat contre les Mangemorts vu qu'il a du être contraint de prendre sa retraite d'Auror de façon prématurée, car le Ministère avait jugé qu'il était devenu trop paranoia, au point qu'il ne sortait rarement que de chez lui et préparait toujours ce qu'il mangeait et buvait lui-même.

Dans les années 70 à 80 => C'est l'éclat de la Première Guerre des Sorciers dans le monde magique, le combat s'acharnait de jour en jour et des disparitions étaient recensées de plus en plus.

1987 => Ton Grand-père profita du calme qui régnait suite à la disparition de Lord Voldemort pour prendre sa retraite.

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Grand-mère maternelle => Hesta Jones. Née le 22 août 1933 dans la ville de Caerphilly, pays de Galles. Père : Peter Jones, Mère: Prudence Porthel. Famille de sang-pur aussi.

Ta grand-mère n'a jamais vraiment été une dure à cuire. Tu la connais. Tendre, gentille, elle a toujours eu beaucoup de joie de vivre et n'était pas particulièrement penchée pour la guerre ou pour se battre.
Depuis toute petite, ta grand-mère était le genre de fille qui jouait sagement avec ses nounours, ses poupées, faisait la dinette et se cachait dans les arbres pour faire une farce de temps en temps à ses parents.

Elle n'a jamais travaillé, elle s'est consacrée entièrement à rester femme au foyer, même si sa magie n'avait rien de banal et qu'elle pouvait en faire quelque chose de grand. Elle préférait rester à la maison pour préparer les casses-croutes de ton grand-père lorsqu'il partait s'exiler quelques semaines dans des pays où la concentration de magie noire était forte, et elle aimait rendre notre maison coquette à Wivenhoe, un village au milieu de nulle part à l'est de l'Angleterre.Elle s'est aussi beaucoup occupée de nous, ses filles. En premier, ta tante qui est la plus âgée de nous trois, Oprah, qui a ensoleillé la vie de mes parents. Après est venue Bailee, et je suis arrivée en dernière.

Tante => Oprah Watson, née le 2 mai 1953. Maison à Poudlard : Gryffondor. Ferme, amicale et rancunière. Ta tante a été celle qui est sortie en premier lieu du cocon familiale, c'est aussi elle sur qui toutes les attentes de ton grand-père et ta grand-mère ont reposé car il s'agissait de leur premier enfant. Aurore en 1972, elle a même été la co-directrice du service. Elle a supervisé des attaques contre des menaces de magie noire dans les années 70, au fur et à mesure que la guerre avançait. Elle a notamment fait appel à des forces d'ordre internationale lorsqu'une émeute de Mangemorts assassinant des moldus avait explosé en plein centre de Londres.

Tante => Bailee Watson, née le 30 février 1954. Maison à Poudlard: Poufsouffle. La plus discrète de nous trois, la plus énergique et la plus indépendante.Elle et Oprah sont toujours restées distantes depuis qu'elles sont petites. C'est ce qui a forgé son indépendance. Elles ont toutes les deux été rivales face à leur père, qui montait la barre de ses exigences toujours trop haut pour faire régner des esprits de compétitions, même si ta grand-mère n'appréciait pas ce genre d'éducation et essayait de les adoucir avec sa gentillesse et sa maternité.Aurore en 1974, elle a également infiltré les Mangemorts dans des missions secrètes, en usant illégalement de polynectar au profit de ses quêtes et de Gouttes de Mort Vivant qu'elle versait dans le verre de ses faux alliés.

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Premier entrainement de Lins.

Londres sous la pluie, un soir de novembre 1994. Lins était en quatrième année à ce moment là. Sans savoir pourquoi, il suivait sa mère dans un quartier paumé et pourri surtout, très eloigné du centre londonien. Comme à son habitude, il avait tenté par tous les moyens de calculer le coup que lui préparait sa mère et avait rejeté des hypothèses stupides déjà en quelques secondes, telles que : Un cadeau pour mon anniversaire, mais vu l'endroit et vu que ce n'est qu'au mois de janvier, c'est certainement pas ça ; Elle va me sequestrer et demander de la rançon à la police moldue ; Elle va me tuer ; Elle ne veut plus de moi ; Elle organise une fête. Le regard perplex et un peu stressé, Lins se contentait de suivre la silhouette encapuchonnée de sa mère qui marchait droit devant lui.

« Nous y sommes presque. »

Il l'espérait bien ! Ils se trouvaient dans un quartier assez glauque, avec des centaines de petits immeubles aux vitres fracassées, des chiens errants qui aboyaient sans cesse, et des gens aux airs étranges qui les regardaient passer. Bientôt ils dérivèrent sur une plaine vide, avec pour nul autre sol que de l'herbe. Puis un peu plus loin, ce qui semblait moins dépaysant, se trouvait un entrepôt. Seul au milieu de cette plaine. L'air encore plus lugubre que tout ce que Lins avait pu voir jusque maintenant. Mais sa mère ne semblait pas inquiète et marchait à grandes enjambées d'un pas décidé. Il se demandait pourquoi sa mère n'avait pas préféré le balais ou bien un portoloin, ou le transplanage encore. Mais non, il avait fallu qu'ils s'y rendent à pied. Le Serdaigle s'imaginait bien qu'il y avait une stratégie là dessous. Pourtant les seuls moments où elle avait l'habitude de cacher un acte derrière un autre, ou bien de réfléchir à des plans qui en menaient à d'autres, c'était à son travail. Il y avait certainement une circonstance spécifique qui l'obligeait à faire une telle stratégie alors qu'elle était dans sa vie privée, non pas dans sa vie professionnelle là.

Alice se stoppa en regardant de haut en bas les deux énormes portes de l'entrepôt qui devaient faire plusieurs mètres de haut. Elle passa sa main sur la poignée, pour en ouvrir une, mais à peine eut-elle bougé le bras que la porte émit un grincement insupportable.

« Je pense qu'il va falloir procéder d'une autre manière. »

Elle regarda aux alentours, sous le regard interrogateur de son fils qui ignorait pourquoi elle tenait tant à faire tout cela dans la discrétion. D'abord les capes noires, ensuite le quartier bizarre où presque personne n'habite, et maintenant un vieil entrepôt désaffecté en plein milieu d'une plaine. Alice ne porta pas interêt à son étonnement et vérifia que personne ne les observait à l'horizon, elle sortit ensuite sa baguette et aboya :

« Recule.»

Lins obéit aussitôt et elle fit de même que lui. Donnant un petit coup de poignet sec, deux étincelles jaillirent et longèrent aussitôt en hauteur les charnières des deux portes. Celles-ci s'ouvrirent dans un silence absolu, et il comprit sur le champs que sa mère les avait ensorcelé au Silencio. Evidemment, l'endroit n'inspirait pas confiance au Serdaigle car tout était plongé dans l'obscurité, mais sa mère lança immédiatement un lumos et repéra une lampe au plafond, l'objet idéalement situé pour éclairer toute la superficie de l'entrepôt. Elle braqua sa baguette sur elle et une étincelle redonna vie à une ampoule qui ne s'était plus allumée depuis un baille.

« Bien, on va pouvoir commencer. Je t'ai amené jusqu'ici car tu es en âge désormais.»

« En âge de quoi? »

« Mais de combattre, bon sang ! Je commence à cumuler des soupçons depuis la coupe du monde depuis cet été..Tu sais, avec les Mangemorts. Même si Alastor vous enseigne la Défense, cette année, je ne suis pas sûr qu'il te sera aussi utile que je vais l'être. Tu es assez mur pour que je t'enseigne toute mon expérience. »

« Tu es sûr que je suis prêt? Tu comptes me faire apprendre des trucs qui viennent des cours de septième année? Des formations du Ministère ? Mais t'es malade. »

« Pas de ça ici, Lins. On est jamais assez prudent. Je n'ai aucune envie de perdre mon seul et unique fils. Et ne pense pas que tu en es incapable. Tu as un peu ça dans le sang, aussi..»

« C'était ça le tableau dans le salon l'autre fois ! Tu te moques de moi. »

« Et tu as appris à affronter des personnes qui te voulaient du mal quand tu as découvert ton don à 8 ans, rappelle toi.»

« Oui mais.. »

« Pas de mais ! Ca sera un avantage plus tard tu verras. Vaut mieux être prudent et puis, je suis en droit de t'apprendre..illégalement bien sûr. » ajouta t-elle d'un air amusé et enjoué.

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Sa mère lui avait accordé ce regard malicieux qu'il n'avait jamais rencontré auparavant. Lui apprendre quelque chose de manière illicite semblait lui ravir, tandis que Lins, ayant le sens de la moralité et du rationnel, trouvait cela complètement fou bien entendu. A ses 14 ans, à cette époque, il était davantage raisonnable qu'il ne l'était maintenant évidemment, un âge où l’innocence avait fini par atteindre son apogée, peut êtr. Si de nos jours, elle lui avait proposé une idée pareille, il y aurait été complètement indifférent. Mais là, si jeune et si peureux, il ne voulait guère s'attirer des ennuis.

Pas le temps de contester, il ouvrit la bouche, se risqua à protester mais sa mère pointa brusquement sa baguette, et il n'eut guère le temps d'atteindre sa poche avec sa main qu'en une fraction de temps, elle lança :

« Stupéfix. »

Le corps de Lins heurta brutalement le sol, lui ne comprit pas tout de suite ce qui s'était passé, c'était la première fois qu'il entendait ce nom de sortilège et, qui plus est, le Serdaigle avait l'air complètement sonné par le choc. Sa mère se rapprocha, le regardant allongé sur le sol avec son air perplexe.

« Ben alors quoi? l'entraînement vient de commencer, la pause c'est pour plus tard. »

Son ton autoritaire venait de refaire surface, alors Lins sut à cet instant qu'il n'était pas question de plaisanter. Il fallait qu'il mette la main à la pâte et le plus rapidement possibke. La voix de sa mère semblait même un tantiment avoir changé, comme si elle avait une double personnalité et que son autre moi apparaissait comme un démon atroce qui allait faire vivre à Lins des heures dures qui s'annonçaient déjà.

« Enervatum. Relève toi. Tout de suite. »

Sec et arrogante, elle trouvait le ton pour le provoquer. Car à ce si jeune âge, Lins demeurait moins flegmatique et impassible que maintenant. Il se laissait légèrement influencer sur les bords, et même ici, alors qu'il avait déjà saisi le stratagème de sa maternelle pour le destabiliser et le faire passer illico à l'action de son plein gré, il se sentait secoué, branquebalé de tous les côtés. Sans évidemment trouver de mot pour qualifier le comportement de Mrs Icho énormément choquant par rapport à d'habitude. Voir quelqu'un vous chérir, vous aimer, vous faire rire tous les jours, devenir subitement un adversaire considérable. Et pour être considérable, elle l'était. Lins, tel un caillou, se retrouvait confronté à un rocher d'une taille d'envergure et d'un poids non supportable.

Sa mère eut tout de même l'agréable service de lui laisser le temps de digérer de manière confuse ses chocs émotionnels qu'il venait de vivre. Lins, un peu hébété, la regarda en se relevant, comprenant que le scénario se répéterait s'il ne comprenait pas qu'ici, le principe d'apprentissage, de progression, était de mise.

Face à face, à tout de même une demie douzaine

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