If we had the chance to do it all again, tell me... would we ? Or... could we ? [ Pv Libre ]

P · ∆ Age : 27 ∆ Localisation : Poudlard

Libre Ҩ Phoebe

Ҩ « ...Mais si les esprits ne sont pas en harmonie les uns avec les autres, c'est comme si une tempête ravageait le jardin. » Buddha

When I look into your eyes, it's like watching the night sky or a beautiful sunrise, there's so much they hold. And just like them old stars I see that you've come so far to be right where you are, how old is your soul ?
Un frère. J'avais un frère. Ce mot résonnait dans mon esprit, inlassablement. J'avais un frère, et cela créait bien plus de problèmes que cela ne le devrait. Cela soulevait beaucoup trop de questions. Beaucoup trop de mystères. J'avais la sensation de ne plus rien contrôler. Et je ne pouvais pas espérer des réponses de la part de mes... de nos parents. De là où ils étaient, il leur était impossible de répondre. Je ne comprenais pas leur geste. Je voulais désespérément croire que cette décision avait une raison valable, dont on ne pouvait pas les blâmer mais... qu'est-ce qui pouvait justifier un tel acte ? A vrai dire, ce n'était pas vraiment pour moi que je voulais les justifiés, mais pour Raphaël. Qu'il ne reste pas sur cette idée atroce que nos parents ne voulaient pas de lui, c'était impossible... n'est-ce pas ? Il n'y a pas si longtemps, j'aurais répondu non, mais aujourd'hui, je n'avais pas mieux que « je l'ignore ».
I won't give up on us even if the skies get rough, I'm giving you all my love, I'm still looking up...
Je savais que je ne devais pas précipiter les choses, et encore moins espérer que Raphaël change d'opinion à mon sujet. Soeur ou pas, il me haïssait, cela ne l'avait jamais empêché de me faire du mal. Et moi... et bien, ne sachant pas ce qu'il était par rapport à moi, je n'avais jamais cherché à me modérer. Certains me diront « tu ne pouvais pas savoir », sauf que justement, j'aurais dû. Raphaël me jugeait responsable de ses malheurs et plus le temps passe, plus je me dis qu'il a raison. Evidemment que c'est de ma faute. Sans moi, rien de tout cela ne se serait produit, j'en suis certaine. Peut-être que si cela avait été moi la deuxième de la famille, c'est moi qui aurait été à sa place, et cela aurait été bien mieux pour tout le monde. Non. Il aurait assisté au même spectacle que moi, les choses n'auraient pas été meilleures, pas du tout. Mais... ce soir là. Ce maudit soir... j'aurais dû chercher plus loin. J'aurais dû sortir, le rattraper, chercher une explication. Peut-être les choses auraient alors été plus simple. Mais je n'avais rien fait. Je m'étais contentée de croire en ce que me disaient mes parents, à penser qu'il était un intrus que mon père avait eut raison de chasser, et de le supprimer de ma mémoire.
And when you're needing your space to do some navigating, I'll be here patiently waiting to see what you find... Cause even the stars they burn ! Some even fall to the earth, we've got a lot to learn ; God knows we're worth it. No, I won't give up...
Je voulais être là pour mon frère. Je voulais lui montrer que nous n'étions pas si horrible que cela. Ou que, quoi qu'aient fait nos parents, je n'étais pas comme ça, quoi qu'il ait pu se produire il y a six ans. Je savais aussi qu'il ne voudrait pas, jamais même. Il préfèrerait encore me tuer de ses propres mains plutôt que de me laisser être sa soeur. Mais ce n'était pas ce détail qui m'arrêterait. Je n'abandonnerais pas... je ne l'abandonnerais pas... pas une seconde fois. Même si c'était ce qu'il voulait au plus profond de lui.
I don't wanna be someone who walks away so easily, I'm here to stay and make the difference that I can make ! Our differences they do a lot to teach us how to use the tools and gifts we got yeah, we got a lot at stake... And in the end, you're still my friend at least we did intend for us to work we didn't break, we didn't burn, we had to learn how to bend without the world caving in ; I had to learn what I've got, and what I'm not and who I am...
Mes paroles résonnaient dans les couloirs menant à la tour nord, et je regardais dehors au fur et à mesure de mon ascension, par les petites fenêtres qui donnaient sur le parc. J'y voyais mon frère, et cela me faisait mal. Cette chanson, c'était comme une promesse. Une promesse de ne pas le laisser tomber une fois encore, de faire de mon mieux pour nous réunir. Une promesse dont il ne voulait pas, je le savais. Mais peu importe. Cela ne changeais rien, j'étais têtue, je ne lâcherais pas l'affaire. De toute manière, je n'avais rien à perdre, plus maintenant.
I won't give up on us, even if the skies get rough. I'm giving you all my love, I'm still looking up, still looking up ! I won't give up on us, God knows I'm tough enough ; we've got a lot to learn God knows we're worth it...
Je m'arrêtais, regardant en bas. Regardant mon frère vaquant à ses activités, sans rien savoir du trouble qui me tourmentait. Sans savoir que j'étais là haut, à l'observer. Sans savoir à quel point cela me faisait souffrir. Je sentis un liquide chaud rouler sur ma joue. Une larme. Suivie d'une autre. Et encore d'une autre. Non. Je ne dois pas pleurer. Cela n'en vaut pas la peine. Cela ne résout rien. Je ne sais pas quoi faire. La situation m'échappe. Je n'ai que des questions. Aucune réponse.

I won't give up on us, even if the skies get rough, I'm giving you all my love, I'm still looking up...

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Cadeyrn, Cadeyrn, Cadeyrn… Je pensais beaucoup à lui ces derniers temps, peut-être même trop. Dans le fond, qui était-il, à part un inconnu dont je ne connaissais qu’à peine le nom ? Sans doute bien plus que ce que j’aurais voulu croire… Il n’était qu’un imbécile à mes yeux, du moins il l’avait toujours été, et pourtant je n’arrivais qu’avec peine à oublier ce que nous avions vécu ensemble dans la salle sur demande. Moi qui, habituellement, avais toujours effacé, avec une aisance déconcertante, les coups d’un soir de mon esprit… Cela me semblait désormais incroyablement compliqué, encore plus depuis que Lins Icho m’avait rossé.

J’ignorais par quel hasard je me promenais dans le couloir des tours... Par envie de m’isoler du reste du monde? Par impression que ma place n’était pas avec les autres ? Je ne pouvais, étrangement, pas placer de mots sur les sentiments qui m’habitaient alors. Tout ce que je savais, c’était que mon cœur avait changé. J’avais changé. Peut-être que cela n’était pas visible en surface, mis à part avec ma chevelure que j’assombrissais, presqu’inconsciemment, mais je changeais bel et bien. Je me posais encore des questions sur le comportement qui avait pu mettre Icho en colère, même si les seules réponses qui me venaient à l’esprit étaient, comme bien souvent, tournées vers moi et mes responsabilités dans la colère des autres…

Je me posais beaucoup de questions sur la tournure qu’auraient pu prendre les choses si, au dernier moment, je n’avais pas arrêté de traiter ce Serdaigle : n’avais-je pas eu une chance énorme de m’en sortir avec, pour seules blessures, quelques égratignures, des courbatures et des contusions ? C’était, si je pus le dire, une véritable chance de cocu. C’était du moins que ce j’aurais pu penser si j’avais, par le plus grand des hasards, été en couple.

Je marchais lentement en direction de la tour Nord, réfléchissant toujours aux choses qui, en ces temps agités, constituaient mon quotidien et, au bout d’un moment, une voix me parvint. Je souris, accordant un peu plus d’attention à cette voix qui, je devais me l’avouer, était assez mélodieuse. Seulement, pouvais-je l’admettre? Peut-être que, désormais, j’y étais forcé. Mon égo, de même que mon corps, avait pris un bon nombre de coups depuis mon arrivée au château. J’avais appris, maintenant, que les choses devaient changer et que je ne devais pas me comporter comme avant. Néanmoins, une part de moi continuait à insister dans la mauvaise voie.

C’est cette part de moi qui, lorsque j’arrivai à la hauteur de la personne qui laissait entendre sa voix, désormais brisée par ce qui semblait être des larmes, me poussa à ouvrir la bouche pour poser une simple question.

« Tu pleures, mademoiselle ? »Avais-je demandé, piqué par une légère curiosité qui, bien malgré moi, était encore un peu malsaine.

Même si j’avais changé, cette part de moi qui, chaque jour, semblait me pousser du mauvais côté des choses, persistait dans l’accomplissement de sa tâche. Je tentais de ne pas y penser, de faire comme si de rien n’était mais, malheureusement, rien n’y faisait. Je continuais à être curieux et à poser de mauvaises questions, sans doute pour pouvoir mieux attaquer l’autre. Seulement, j’avais changé et, bien que ces paroles soient sorties sur un ton qui n’était pas forcément sympathique, je me demandais réellement pour quelles raisons la Gryffondor que j’avais devant les yeux était en train de pleurer.

Malheureusement, ma voix ne laissait pas passer un tel message. C’était plutôt le contraire. Ma voix n’était pas amusée, juste un peu trop… c’était difficile à dire. Dans tous les cas, on pouvait aisément comprendre que ma curiosité était, en cet instant, au-delà de la compassion. C’était trop peu sérieux comme question, mon intonation n’était pas assez grave pour que cela le soit. Aussi, j’avais enfoncé mes mains dans les poches de mon pantalon, penchant un peu la tête pour tenter de voir le visage de la jeune femme qui se trouvait à un bon mètre de moi. Je préférais garder une distance de sécurité.

Le Kiba que j’avais si longtemps aimé n’avait pas été tué par Lins lors de ce passage à tabac. Aussi, un léger sourire se dessina sur mon visage après que j’ai posé ma question à la jeune femme qui se trouvait là. Il était certes plus léger qu’avant, mais il restait, dans celui-ci, une petite part de méchanceté.

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Kiba Ҩ Phoebe

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Il y a cette sensation particulièrement désagréable et qu'on a bien souvent du mal à décrire avec précision. Cette impression que votre coeur va exploser parce que vous allez si mal, sans aucun moyen d'alléger votre peine, que vous en avez gros sur le coeur et c'est le seul moyen qu'à trouvé votre corps pour l'exprimer. Et lorsque l'on ressent cela, on a qu'une seule solution. Attendre que ça passe. Dans mon cas, cette sensation n'est jamais partie. Elle a toujours été présente, jour après jour, et j'ai dû apprendre à l'accepter et à vivre avec. Pour ceux d'entre vous qui ne ressentent cela que de temps à autre, vous avez sans doute l'impression que ça ne peut pas être pire. Vous vous sentez déprimé, vous n'avez plus goût à rien, même l'ennuie vous rend malade. Croyez moi. Ce n'est pas le pire. C'est tout au plus, une sensation désagréable. Attendez d'avoir ce sentiment qui se rajoute à celui que vous ressentez déjà à la base. Le malaise puissance deux. Minimum. C'est ce que je ressentais en cet instant. J'étais mal à l'aise, je m'en voulais, j'en avais marre, je voulais... gueuler un bon coup, ou... partir... ou juste rester dans un coin et attendre que ça passe parce que je sais pertinemment que je ne peux rien faire si ce n'est attendre que tout ça se tasse. Le problème, c'est qu'attendre et laisser les choses se faire, ça ne me ressemble pas. Mais si j'agis, ça sera encore pire, parce que de toute manière, je ne sais pas comment agir. Vous comprenez ? Je ne peux rien faire. Rien si ce n'est me demander pourquoi les choses se sont déroulées de cette manière, et accepter le fait que mon frère me détestera toujours. Et si je ne l'accepte pas et que je m'accroche me direz vous ? Et bien ça ne sera pas mieux. Parce que dès que je ferais un pas en avant, il en fera trois en arrière, et fera tout pour s'éloigner de moi encore et encore et encore. Si il accepte de m'adresser la parole, ça ne sera que pour retourner le couteau dans la plaie. Je le sais. Et pourtant, comme vous l'aurez compris avec la chanson que j'interprétais quelques instants plus tôt... je n'abandonnerais pas. Pas encore. Pas maintenant. Détruite, je le suis déjà. Un peu de plus ou un peu de moins, qui verra la différence ? Certainement pas moi...
J'avais raté ma chanson. Elle avait été parfaite... jusqu'à la fin, où ma voix s'était brisée, parce que aujourd'hui, en cet instant, je ne parvenais pas à retenir mes larmes. Malgré mes années d'entrainement, entrainement qui s'était montré concluant par ailleurs, la découverte que j'avais un frère qui avait été éloigné de moi par ma faute me ramenait au point de départ juste pour un instant. Je redevenais, pour quelques minutes, la Phoebe vulnérable que j'avais crue morte depuis cinq ans. Et lorsque faiblesse se dévoile, Serpentard il y a, c'est bien connu. Et devinez quoi : Serpentard il y eut.
-Tu pleures, mademoiselle ?
Ces quelques mots, lorsqu'on ne fait que les lire, nous ferait penser que cette phrase est innocente. Sympathique. Qu'elle dépeint une inquiétude, même infime. Mais lorsque vous entendez cette phrase, sortie tout droit de la bouche d'un enfoiré de Serpentard, vous comprendrez vite qu'elle est tout de suite moins sympathique. Comment vous expliquez ? Le genre de ton que vous employez lorsque vous vous apprêtez à voir là une opportunité parfaite pour abattre votre adversaire, un coup dont, vous l'espérez, il ne se relèvera pas. Je dois l'avouer, je dois remercier ce jeune homme, qui qu'il soit. Il a réveillé la Phoebe forte, dure, sans émotion, celle qui ne laissera JAMAIS quelqu'un d'aussi mauvais lui marcher sur les pieds. La Phoebe qui place la douleur en dernière position. Celle qu'il ne faut pas trop chercher, sinon ça va barder et vous risquez de vous retrouver quelque part dans les airs à espérer qu'elle ne vous lâche pas subitement parce que vous savez que si elle le fait, il faudra ramasser votre cervelle à la petite cuillère. Malheureusement pour eux, les Serpentard n' ont jamais intégré ce concept. Ils continuent de se prendre pour plus fort qu'ils ne le sont, sous prétexte qu'ils sont de " sang pur ". Je leur en foutrais du " sang pur " moi... Leur sang l'est peut-être, mais eux ? Eux ne le sont pas.
J'effaçais les larmes de mon visage, restant quelques instant dos à lui, sans parler, avant finalement de me retourner, ayant retrouver cette bonne vieille carapace qui me protégeait si bien. Logiquement... rien ne laissait montrer que je venais de pleurer un peu. L'air dur, je lançais, d'un ton qui s'accordait parfaitement à mon regard.
-J'ai l'air de quelqu'un qui pleure peut-être ?
Je détaillais de haut en bas l'individu face à moi. Les mains dans les poches, un sourire dont seul un parfait imbécile n'aurait pas décelé la méchanceté... Et évidemment, l'insigne qui précisait bien qu'il était Serpentard. Continue donc... vas y, cherche moi des embrouilles. Rira bien qui rira la dernière.

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Le problème des mauvaises habitudes était sans aucun doute qu’elles étaient persistantes. Je n’avais, en l’occurrence, pas assez de jugeote pour éviter de les laisser ressortir, car je n’étais pas habitué à me comporter d’une manière civile et agréable avec les gens de mon entourage. C’est ainsi que, ce sourire légèrement mauvais et cet air inconsciemment hautain sur le visage, j’avais demandé à la Gryffondor si elle était en train de pleurer, alors que j’en étais parfaitement convaincu. Je ne savais pas pourquoi, mais même après les évènements des dernières semaines, je continuais à agir comme je l’avais toujours fait, du moins en partie. Je savais que je faisais souffrir les autres, je l’avais compris grâce à Lins, ou plutôt à cause de lui, car ce qu’il m’avait fait n’avait strictement rien d’appréciable. Pourtant, je ne pouvais pas changer aussi rapidement ; la modification d’un caractère, surtout lorsque celui-ci est ancré en nous depuis toujours, prend bien souvent du temps… Cela peut-être des semaines, des mois, des années… Peut-être parfois toute une vie. Les autres pouvaient espérer que le mien change assez rapidement, mais cela risquait d’être difficile.

J’avais donc interpellé la pauvre petite Gryffondor, que mon ancien moi aurait clairement trouvée pitoyable, alors que celle-ci semblait pleurer. Ma question n’était ni gentille, ni méchante, elle semblait juste trop peu compatissante pour passer comme réellement sympathique. Je m’étonnai donc, sans réellement comprendre que j’avais parlé à cette jeune femme d’une manière inacceptable dans son état, lorsque celle-ci me répondit d’une voix assez étrange, me jetant un regard dur, presque… méchant ? Je la regardai pendant quelques secondes, mon sourire ayant quitté mon visage et, quelques instants plus tard, comme si je tentais de me protéger en adoptant une attitude exécrable, comme avant en somme, je repris mon expression souriante, presque méchante, lui répondant d’une voix à moitié amusée.

« Eh bien, oui, il faut dire que tu as l’air d’une vraie madeleine.» Dis-je en riant.

Il était clair que je n’étais pas gentil. Peut-être même étais-je un peu moqueur. Mes paroles n’étaient certes pas aussi virulentes qu’elles auraient pu l’être avant ma petite altercation avec Lins, mais elles le restaient malheureusement assez que pour blesser les autres et leur faire comprendre le dégoût que j’avais envers elles. Une leçon semblait ne pas être suffisante. Il m’en faudrait plusieurs… Mais plus tant que cela… Lins avait déjà bouleversé celui que j’étais… Désormais… cela n’allait plus être si difficile… J’avais à me tenir à carreaux, réellement, et pourtant je continuais à faire l’idiot, comme aujourd’hui.

Je soutins le regard de la jeune femme pendant quelques secondes, réfléchissant à une chose constructive à dire mais, contrairement à quelques jours plus tôt, quand mon esprit possédait une logique malsaine, celle qui me permettait alors que critiquer les autres sans jamais réfléchir aux choses horribles que je pouvais dire… ou faire, comme lorsque j’avais pris la forme de la malheureuse petite amie, désormais décédée, de Lins Icho… Ce garçon avait sérieusement un problème avec ses nerfs…. Aussi énervé avais-je pu être dans le courant de ma vie, jamais je n’avais osé me comporter d’une telle manière avec les autres… Jamais je n’avais osé lever la main sur eux… et pourtant, j’aurais aisément pu me métamorphoser en un homme plus baraqué, rien que pour les propulser plus loin… Rien que pour leur faire du mal et les détruire… Seulement, je n’étais pas comme ça, dans le fond… Le véritable Kiba, celui qui avait subi les brimades de ses camarades, celui qui avait vu son père s’éteindre sous ses yeux… celui-là n’était pas aussi mauvais…

La seule chose qui, dans ma vie, manquait pour faire revenir ce garçon désormais endormi, c’était sans doute la volonté de devenir meilleur… C’était… Cette impression que j’avais tout intérêt à devenir un homme comme les autres, au moins un minimum sympathique… Mais qui pourrait me donner réellement cette envie ? Cette jeune fille en pleurs que je me contentais de regarder pleurer en lançant des paroles désobligeantes ? Ce garçon avec qui… j’avais passé une nuit ? Une fois de plus, je pensais à lui, c’était stupide.

« Les Gryffondors, ils sont pas censés être courageux ?» Avais-je soudainement demandé, souriant toujours.

C’était méchant, comme d’habitude… En quoi le courage empêchait-il de pleurer ? En quoi celui-ci permettait-il d’être insensible? Je disais des bêtises… je le savais… C’était cela, le plus malheureux de l’histoire…

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Kiba Ҩ Phoebe

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-Eh bien, oui, il faut dire que tu as l’air d’une vraie madeleine.
Alors premièrement, j'étais certaine que c'était faux. Et vous voulez que je vous dise ? Peu importe que le fait que je vienne de pleurer se voit ou non. C'est comme pour tout. Si j'y crois, si je reste convaincue d'avoir su cacher correctement l'instant de faiblesse qui m'a parcourue, je sais au plus profond de moi que j'y parviendrais réellement. Je ne suis pas n'importe qui, je suis Phoebe Parker ! Je sais exactement ce que je vaux. Je sais exactement de quoi je suis capable. Où sont mes limites. Je ne suis pas ce qu'il décrit implicitement. Je n'y ressemble pas. Et deuxièmement, son air amusé, son rire moqueur, son être tout entier me révulsait et me donnait sincèrement envie de lui fracasser la tête contre un mur. Bon d'accord. J'étais peut-être légèrement tendue. Mais je crois qu'avec la bombe que je me suis prise sur le coin de la figure récemment, y'a de quoi l'être, vous ne croyez pas ?
-T'aimerais bien hein ? Que j'ai l'air d'une " madeleine " comme tu dis si bien. J'suis navrée mon vieux... mais moi je ne suis pas comme ça.
Les yeux plantés dans les siens, sans ciller. Vous savez ce que ça fait un regard planté dans vos yeux, cherchant le votre, tentant de le capturer ? A votre avis, pourquoi si peu de personne n'est capable de regarder quelqu'un dans les yeux ? Ou de supporter un tel regard ? Par peur. La peur de ce que l'on va lire dans le regard de l'autre, ou à l'inverse, de ce que l'autre pourrait apprendre de vous par ce simple contact visuel. Mais imaginez un regard qui vous glacerait le sang planté pile dans votre regard. Ce regard vous défie. Il vous défie de le soutenir. D'oser le remettre en question. Il vous prévient de ne pas aller trop loin, sinon ça peut très mal finir. Tel était mon regard. Croyez vous que ce Serpentard en ait cerné tous les risques ? Bizarrement je n'en suis pas sûre. Il n'a pas assez de jugeote pour cela. Regardez le. Observez le bien. Je ne le connais pas, mais je n'en n'ai nullement besoin pour en apprendre sur lui. Dans sa posture, je devine qu'il ne se prend pas pour un moins que rien, il serait même quelqu'un d'extrêmement fier. Son regard trahis une certaine suffisance, il pense qu'il a tous les droits. Il se voit déjà dans quelques minutes, quelques heures peut-être, riant d'un spectacle dont moi ou quelqu'un d'autre aura été la victime. On dit que les yeux sont les fenêtres de l'âme. Observez les. Faites comme moi, plongez votre regard dans le sien, analysez le. Vous la voyez ? Cette étincelle de méchanceté pure. Son visage arborant cet air moqueur caractéristique de bon nombre de Serpentard dévoile également une certaine méchanceté. Associez le visage au regard et vous pourrez en déduire que cette méchanceté n'est pas feinte, c'est sa nature profonde. A présent, regardez son sourire ? Vous y trouverez également ce petit côté méchant qui complétera à merveille le tableau. D'autres informations à ajouter ? Il prend soin de lui, il tient énormément à son image et à sa réputation. Je suis même prête à parier que, comme tout imbécile heureux qui se respecte ( et je crois que beaucoup d'élèves se reconnaîtront, et pas uniquement les serpentards ), il préférerait encore mourir que de perdre cette si précieuse et pas très reluisante réputation qu'il se fait pourtant une joie d'étaler à qui veut l'entendre. Je vous l'ai dis, je ne le connais pas. Ou alors je n'a pas pu remettre le nom sur le visage. Mais pas besoin de connaitre quelqu'un pour savoir ça. En d'autres termes, ce jeune damoiseau est le prototype parfait d'un Serpentard. Le genre que l'on ne peut pas changer, et qui ne veut pas changer lui même. Pas réellement. Ou pas assez fort. Non. Même pas. Il ne le veut pas, tout simplement. Pourquoi le voudrait-il ? Il pense être en position de pouvoir après tout, n'est-il pas vrai ? Beaucoup trop de gens ont la faiblesse ou l'imbécilité de s'abaisser face à lui, au lieu de s'affirmer. Il voit qu'il gagne. Il voit que personne ne lui résiste, on le laisse nous marcher dessus, il en profite, encore et encore. Il pense que personne n'osera se rebeller, mais le jour où ça lui arrivera, le jour bénit où quelqu'un aura le courage de le remettre à sa réelle place, comment croyez vous qu'il réagira ? Moi je crois que le résultat sera pitoyable. Et je ne raterais cela pour rien au monde...
-Les Gryffondors, ils sont pas censés être courageux ?
Notez la présence du mot " censés ". Ainsi, il remettait en question le courage de Gryffons. Voyons le Serpent, es-tu réellement stupide au point de me sous estimer ou n'est-ce là qu'un moyen de me mettre en colère ? Malheureusement pour toi, je ne me considère pas comme étant une partie de cette maison. Ou de cette école. Je ne suis pas de ceux qui feront tout pour l'honneur de leur maison. Mais si c'est de moi que tu doutes, je dois avouez que tu fais une énorme erreur...
-Voyons voir... je suis une Gryffondor n'est-ce pas ? Aussi la question ne se pose même pas, le courage doit indéniablement en faire partie pour que j'y ais été envoyée. Mais si tu veux un petit conseil... Ne tente pas de le vérifier. Ou va tout de suite te réserver le meilleur lit de l'infirmerie.
Un magnifique sourire se plaqua sur mes lèvres tandis que mon regard restait fidèle à moi même. Vous pensez que je joue ? ...Vous avez raison. Un peu. Je ne sais pas vraiment ce que je fais pour vous dire la vérité. Mais je sais que ça va mal se finir. Pour moi ? Noooon... Pour lui.

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Kiba n’était clairement pas la personne à avoir dans son entourage lors d’une mauvaise passe. Au contraire, il était la personne à éviter comme la peste, le garçon que personne n’aurait jamais souhaité rencontrer. Même s’il avait commencé à changer, Rome ne s’est pas faite en un an et, pour cette raison précise, il était difficile d’accepter qu’une personne comme lui nous adresse la parole. Il avait, purement et simplement, une horrible réputation auprès des élèves. Il n’était certes pas, comme d’autres élèves de sa maison -ou du moins ne l’était-il plus désormais- mauvais jusque dans la chair, mais il était du genre à chercher la faille, la cicatrice mal refermée, simplement dans l’espoir de trouver un endroit où enfoncer son burin de méchanceté, histoire de bien blesser l’autre personne… histoire de la blesser en profondeur. Malheureusement, lorsqu’il agissait ainsi, c’était tout ce qu’il manquait à ses réflexions : de la profondeur.

C’était en partie à cause de ces relations superficielles que Kiba avait récemment eu des problèmes avec Lins Icho. Il réfléchissait étrangement, sans penser plus loin que le moment où il ferait du mal à la personne qu’il souhaitait blesser. Il ne pensait pas, ou que trop peu, aux conséquences que ses actes pourraient avoir sur le moral de la personne qu’il attaquait, cela à long terme. En fait, le jeune nippon avait tendance à utiliser son intelligence à mauvais escient, à en fait une chose mauvaise, faite pour blesser. Il se servait des mots comme d’une arme et, depuis quelques temps, de nombreuses contusions le lui rappelaient. Elles n’étaient pas toutes parties, ces blessures qu’il s’était faite lorsque Lins l’avait rossé, encore moins lorsqu’elles étaient psychologiques, mais il ne pouvait pas s’empêcher de parler trop vite, suivant cette mentalité qu’il avait développée durant des années. Désormais, pourtant, il le devrait… Mais pas aujourd’hui, pas ici, pas avec cette fille qui pleurait sans raison valable d’après lui.

« Ce n’est pas moi qui l’aurai dit, au moins. » Dit-il en souriant un peu lorsque la jeune femme lui demanda s’il aurait aimé cela.

Le jeune homme sourit légèrement, regardant la jeune femme qui semblait en colère à cause des quelques paroles, pourtant si inoffensives en apparence, qu’il avait prononcées à son adresse. Il n’avait pas peur d’elle, pas comme il en aurait été avec Lins, s’il ‘était venu à le croiser au détour d’un couloir. S’il avait vu Lins, s’il avait osé poser son regard sur lui, dans doute aurait-il détalé comme un lapin un jour de chasse… Désormais, Kiba avait peur du Serdaigle qui avait levé la main sur lui… il savait que c’était stupide, il se pensait plus fort que cela mais, malheureusement, il n’arrivait pas à s’empêcher de craindre une potentielle rencontre avec celui-ci... Il en avait pris pour son grade la dernière fois.

Kiba tenta de soutenir le regard de la jeune femme qui lui faisait face et qui, visiblement, semblait déterminée à ne pas baisser les yeux. Il avait du mal à garder les yeux ancrés dans ceux de la Gryffondor, notamment parce qu’il se rappelait de la suite des évènements, la dernière fois qu’il avait osé soutenir ainsi le regard d’une personne. Ce qu’il avait fait, ce jour là, avait signé son arrêt de mort. Il avait osé prendre l’apparence de l’ex petite amie de Lins Icho et, désormais, il ne le ferait plus… Il se contenta de ne rien dire pendant quelques secondes, détournant le regard, incapable de le tenir plus longtemps, à cause de cette ambiance malsaine qu’il avait lui-même instaurée avec ses paroles.

Kiba avait finalement évoqué le courage des Gryffondor, faisant comme s’ils n’étaient en réalité que des moins que rien mais, dans le fond, méritait-il d’être chez les Serpentard, lui-même ? Était-il réellement digne de faire partie de cette maison de consanguins imbéciles jusque dans les os et fiers comme pas deux ? Kiba était-il réellement cet enfant égocentrique et trop gâté pour lequel il se faisait passer depuis son arrivée à l’école ? Il était difficile d’en douter lorsque l’on voyait son comportement mais, dans le fond, non. Sa place n’était pas dans cette maison, bien que le choixpeau ai décidé de l’envoyer là-bas. En fait, il n’était même pas sang pur… Il n’était rien d’autre qu’un sang-mêlé qui aurait du se trouver dans une autre maison que celle où il se trouvait là.

« Je demande à voir. C’est bien, les belles paroles, mais ça ne mène jamais à rien. » Dit-il alors, suite à la réponse de la jeune femme.

Oui, c’était une provocation. Kiba n’était pas encore changé… Il restait encore bien trop fidèle à ce masque qu’il avait posé lorsqu’il était arrivé à Poudlard… Il était bien trop faux encore, bien trop loin de la personne qu’il était, au fond.

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Kiba Ҩ Phoebe

Ҩ « ...Mais si les esprits ne sont pas en harmonie les uns avec les autres, c'est comme si une tempête ravageait le jardin. » Buddha

-Ce n’est pas moi qui l’aurai dit, au moins.
Nouveau sourire. Ce type me cherche, et s'il me cherche, il va me trouver. Ce n'est ni le moment, ni l'endroit. J'avais pour habitude d'être tranquille ici, mais non, il fallait que les problèmes me suivent jusque là ! C'était trop demander une pause ? C'était trop demander d'être coupée du monde un instant, d'être REELLEMENT coupée du monde, parce que je ne sais pas si vous l'avez remarquez mais au fond, à chaque fois quelqu'un fini par débarqué. Sauf que d'ordinaire, c'est quelqu'un que j'aime bien, alors ça me semble naturel. Ca ne me dérange pas. Mais une petite pourriture qui n'est capable que de venir foutre la merde partout où il passe, là non. Encore moins aujourd'hui. Ou tout simplement en ce moment.
-Tu n'en n'as pas eus besoin. Ton attitude parle d'elle même. Tu peux sans doute amadouer les autres, mais moi... tu ne m'auras pas. Je vois clair dans ton jeu, quel dommage... pour toi évidemment.
Pour appuyer mes paroles, j'avais planté mon regard dans le sien, vous vous souvenez ? Ce regard que seul quelqu'un n'ayant absolument rien à craindre, et par conséquent à se reprocher, ou avec extrêmement de courage serait apte à soutenir. Cela ne tarda pas, notre ami vert et argent rendit les armes et baissa les yeux. Pitoyable n'est-ce pas ? De la part d'un puissant Serpentard... pas si puissant que cela tout compte fait. Pas tant qu'il ne tombe pas sur quelqu'un à sa hauteur. Il semblait donc comprendre qu'il ne fallait pas jouer avec le feu... enfin, c'est ce que je croyais avant qu'il ne remette en doute le courage des Gryffondor. Mais était-ce réellement une attaque contre ma maison, ou plutôt une attaque contre moi ?
-Je demande à voir. C’est bien, les belles paroles, mais ça ne mène jamais à rien.
Mon pauvre Serpent... tu as eus le malheur de te trouver au mauvais endroit, au mauvais moment, face à la mauvaise personne. Telle que tu me vois je suis remplie de rancoeur et de colère, pour ne pas dire de haine, parce que je refuse de ressentir ne serait-ce qu'une seule seconde de la haine pour ceux que je pleure depuis cinq ans. Telle que tu me vois, j'ai la sensation que mon monde s'écroule par petits morceaux. Je pensais déjà être face aux ruines, je m'aperçois que ces ruines dissimulent bien plus encore. Comme si on y avait versé de l'essence. Sauf que toi, tu ne le sais pas, et tu as l'erreur de craquer une allumette au lieu de te servir d'une lampe torche toute bête pour t'éclairer. Grave erreur. A l'instant même où tu as craqué cette allumette, le peu qu'il te restait, ces quelques ruines, se sont enflammées, et ces flammes menacent de te réserver le même sort qu'à ces vieilleries. La question est : vas-tu réussir à t'en tirer à temps ? Les brûlures de ce feu seront-elles légères, assez pour que tu t'en sortes, ou ne te laisseront-elles aucune chance ? Et telle que tu me vois, je fais de mon mieux pour combattre ce feu, résister aux flammes, pour passer à travers tout cela. J'essaye de trouver une explication. De trouver une réponse cohérente. Et plus je cherche, plus je sens les brûlures s'intensifier, me consumant peu à peu, essayant de me faire lâcher prise. Et au milieu de tout ce carnage, te voilà. Seulement tu n'es pas là pour m'aider, tu serais plutôt dans le genre à t'arranger pour faire pire que mieux. Ce que tu ne sais pas c'est que sur ce plan là, c'est moi qui vais gagner. D'ailleurs, il avait demandé à voir non ? Enorme erreur... Il aurait été si tranquille s'il m'avait écoutée... Parfait. Tu veux voir de quoi je suis capable ? Tu vas avoir un petit bonus. Tu vas voir ce que je ressens.
En une seconde, j'avais tiré ma baguette, et grâce à un sort que j'avais apprit récemment, je créais la pire sensation possible. Celle qui vous donne peu à peu l'impression que vous allez mourir. Vous ne voyez pas où je veux en venir ? C'est pourtant simple. Lentement, Kiba devait ressentir la chaleur l'entourer. S'il est intelligent, il comprendra vite que ce n'est pas normal, pas un après midi de février. Puis cette chaleur viendra étouffante, et il aura la sensation que ses pieds brûlent, ou du moins commence, la douleur est encore supportable.. je suppose. Ces flammes invisibles, car n'étant présentent que dans son esprit, s'enrouleront autour de ses jambes comme des serpents, remontant tranquillement le long de son corps, jusqu'à son torse. Je sais ce que vous me direz : je suis vraiment, vraiment très vache avec ce pauvre petit Serpent qui, s'il a du plomb dans la cervelle, compte tenu de son ressenti, devrait paniquer. Mais dites vous bien que j'aurais pu l'être plus encore. Toutes ces sensations ne sont que physique. Moi je les ressens en moi, au plus profond de moi. J'aurais pu le faire. Pour le moment, je ne l'ai pas fais. On verra si il me cherche un peu trop ou pas... en attendant... je vais me contenter de cela. Le regarder souffrir. Le regarder tenter de comprendre. Pourquoi pas attendre qu'il me supplie ? Je ne sais pas. Je verrais bien. Je n'en connais pas assez sur lui. Je ne connais que l'essentiel, mais je ne sais pas s'il mérite de souffrir plus encore. Je ne sais pas exactement quels actes il a pu commettre, ou leur gravité. Dommage. Si je les connaissais, je serais peut-être plus rude dans ma sentence. Vous me connaissez, j'aime bien donner un aperçu de leurs méfaits aux coupables, et en général, j'adore doubler la dose, pour faire bonne mesure. Tant pis... une autre fois peut-être. J'attend de voir la suite.

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D’après elle, mon attitude parlait d’elle-même. Je n’avais pourtant pas l’impression de dire grand-chose, corporellement parlant, mais il était vrai qu’en la regardant comme je le faisais, les mains dans les poches, comme si j’étais totalement indifférent à la douleur qu’elle avait pu ressentir un peu plus tôt, ce qui l’aurait poussé à pleurer comme elle l’avait fait, je n’avais pas réellement l’air de compatir avec ce qu’elle ressentait. J’avais vraiment un comportement contraire à celui que j’aurais du adopter après m’être fait frapper par Lins, c’était un fait certain, mais les paroles de la jeune femme ne suffiraient jamais pour me le faire comprendre… Il me fallait toujours plus pour me faire réaliser que mon comportement était celui d’un imbécile, bien plus que de simples mots.

Pour cette raison, j’avais simplement souri en entendant les paroles de la jeune femme qui me disait qu’elle voyait clair dans mon jeu et que c’était dommage pour moi. Bien sûr, ce genre de comportement me donnait presque envie de rire et de continuer à jouer comme je le faisais depuis que j’avais laissé le « mauvais » Kiba prendre le dessus sur celui qui avait refait son apparition depuis mon passage à tabac. J’avais donc continué à parler, même si mon comportement avait légèrement changé après ce regard insistant qu’elle avait posé sur moi, sous entendant qu’elle n’avait pas sa place chez les Gryffondor, mais encore plus que ceux-ci n’étaient pas aussi courageux qu’ils voulaient bien le laisser entendre. Cette idée était bien mauvaise, même si je ne le réalisai pas tout de suite.

Quelques secondes après ma réflexion, je me retrouvai à fixer le bout de la baguette de la Gryffondor qui l’avait récemment pointée vers moi. Je me demandais ce qu’elle allait faire, gardant pendant un premier temps les mains enfoncées dans mes poches, mais je compris bien vite que j’avais eu une bien mauvaise idée en attaquant ainsi la jeune femme qui semblait alors en détresse. Désormais, c’était une impression totalement différente qui m’engloutissait, celle que j’avais mal agi et que j’allais regretter mon geste… Cela, je le savais car je pouvais voir dans le regard de cette fille ce que j’avais pu percevoir dans celui de Lins, quelques jours plus tôt… c’était d’ailleurs vraiment effrayant.

Je mis quelques secondes à le réaliser mais, autour de moi également, l’ambiance avait changé. J’avais chaud, bien trop par rapport à la saison, à l’endroit même et, alors que je pensais que tout allait bien, je sentais la chaleur s’amplifier lentement. Je respirais toujours normalement, les choses ne semblant pas encore anormale mais, assez rapidement, les choses changèrent j’eus comme l’impression que la chaleur devenait suffocante. J’avais chaud et, actuellement, ça n’était pas normal. Je commençai donc à me poser des questions, notamment au moment où mes pieds commencèrent, eux aussi, à me faire mal… ou alors me brulais-je ? Oui, cela me brûlait vraiment… c’était douloureux et, rapidement, mon regard vint se poser sur la baguette de la jeune femme. C’était elle qui faisait ça ?

Quelques instants plus tard, la sensation de brûlure grimpa le long de mes jambes, lentement, me donnant l’impression de dévorer ces parties de mon corps, me donnant soudainement l’impression que mes jambes étaient faibles et ne pouvaient plus me porter. Je finis d’ailleurs par me laisser tomber doucement à genoux tandis que la sensation horrible me gagnait. Je fermai les yeux, grimaçant sous la douleur qui s’insinuait en moi, incapable de saisir ma baguette pour riposter, simplement parce que j’avais été trop sûr de moi et avait omis la possibilité qu’elle me lance réellement un sortilège… J’avais mal, réellement et, alors que j’étais à genou dans le couloir, je tentais de respirer, ayant l’impression intérieure que j’en étais incapable, l’impression que je suffoquais alors qu’en réalité, je pouvais respirer tout à fait normalement. Se faisant, je gémissais d’une douleur qui, sans que je puisse le savoir, n’était que magique. J’ignorais ce qu’elle m’avait fait exactement, mais j’avais terriblement mal… Cela montait toujours, arrivant au niveau de mon torse et, tandis que je fermais les yeux pour respirer encore, je souhaitais que la douleur s’arrête.

Je restai ainsi un moment, laissant entendre la douleur que je ressentais, sans sur-jouer car j’avais réellement mal… Cette sensation était horrible… J’avais l’impression d’avoir été placé sur un bûcher alors que je n’étais qu’à genoux sur le sol du couloir… Je finis néanmoins par en avoir assez et, au prix de nombreux efforts, je parvins à articuler quelques mots à son adresse, me tenant le ventre, cette sensation de brasier intérieur et extérieur ne cessant pas…

« Arrête ça… » Demandai-je presque.

Lins, je n’avais pas osé le supplier… C’était normal, puisqu’avec lui je ne connaissais pas l’ampleur de mes paroles. Avec elle, en revanche, je comprenais que j’allais trop loin… certes, j’aurais pu continuer, être toujours plus méchant, mais j’avais un peu changé alors, dans le fond, il n’était pas normal que j’agisse comme je l’aurais fait avant… d’un autre côté, il était clair que je ne donnais pas réellement envie d’arrêter… J’avais été tellement mauvais depuis ces quelques années… Il était certain que des élèves n’auraient pas hésité à me torturer un peu plus longtemps… comme ce cher Icho, par exemple ?

Doucement mais sûrement, je tentai de saisir ma baguette pour riposter, mais j’aurais quelques difficultés à le faire à cause de la douleur… je devais pourtant essayer, si elle m’en laissait l’occasion.

P · ∆ Age : 27 ∆ Localisation : Poudlard

Kiba Ҩ Phoebe

Ҩ « ...Mais si les esprits ne sont pas en harmonie les uns avec les autres, c'est comme si une tempête ravageait le jardin. » Buddha

Vous le savez déjà certainement, mais je suis sadique. Cependant, à la différence des Serpentards, Mangemorts et autres douceurs de la même espèce, je n'étais sadique qu'envers ceux qui le méritaient. Ou ceux qui me cherchent. Mon instinct me dit que ce jeune homme le mérite, et en me demandant de prouver que les Gryffondors étaient courageux, il me lançait un défi. Défi accepté. Il ne devait pas s'attendre à ce que j'use réellement de ma magie à son encontre, malheureusement pour lui... c'est exactement ce que je fis. Je ne m'avancerais pas trop, mais je crois qu'il ne comprit pas de suite que je me servais de ma baguette... pas avant de penser brûler. Sincèrement, bien que je sache parfaitement que cette sensation est tout sauf agréable, je pense qu'il pouvait s'estimer heureux de ne pas avoir affaire à de véritables flammes. J'aurais pu le faire... mais non. Pas contre lui. Cela aurait été un peu trop.
Baguette toujours pointée sur lui, je ne perdais pas de vue ses gestes. Il finit par tomber à genoux, suffocant. La raison qui fit que je n'arrêtais pas, c'est qu'il avait comprit par lui même qu'il pouvait respirer. Enfin il me semble. De toute manière, vous vous doutez bien que je n'irais pas jusqu'à le tuer. Pas un simple élève trop prétentieux qui a besoin d'une bonne leçon. Mais la question est : cette leçon, va-t-il la retenir ? Je crains que non. Il est pourtant confronté à l'une des pires choses au monde, mais une fois libéré de mon mauvais sort... il redeviendra celui qu'il était avant. Je le reconnais. Moi à sa place, je ne chercherais qu'une chose : me venger. C'est pourquoi si il le fait, je doute fort de lui en vouloir. Le soucis, c'est que je riposterais pour avoir le dernière mot, et si il est aussi du genre à vouloir avoir le dernier mot on s'en sortira jamais... Peu importe. On verra bien.
-Arrête ça…
Devais-je le faire ? Mon hésitation tomba à point puisque je pus ainsi remarquer sa main chercher quelque chose, certainement sa baguette. Je m'approchais alors de lui doucement, me mettant à sa hauteur. Puis, prenant un ton doucereux, je décidais de l'avertir.
-Je serais toi, je ne ferais pas cela. Tu vois de quoi je suis capable. Qui te dis que je ne peux pas faire pire ? Tu veux réellement prendre ce risque ? Car tu peux me croire sur parole, tu ne veux surtout pas savoir...
Sur ces mots, je me relevais et commençais à descendre, agitant ma baguette au passage pour le libérer. Je ne sais pas si j'ai raison, ou si mon élan de coeur pour lui était de mauvaise augure. Mais au pire, je pourrais toujours lui faire regretter. Je suis sadique, mais... je ne sais pas. Il ne le mérite peut-être pas, mais j'avais le pouvoir de le soulager. Une fois le sort levé, il ne restait plus de trace, si ce n'est peut-être la peur... cela dépend des personnes. Mais c'est tout. Plus de souffrance. Moi il me faudrait bien plus qu'un sort pour arrêter les ravages de ce feu dans mon corps.

Pendant quelques secondes, je crus sincèrement qu’elle n’allait pas lever le sortilège qu’elle m’avait lancé. J’avais continué à me tordre de douleur sous ce feu magie et invisible qui me dévorait et, au bout d’un moment, j’avais fini par lui demander d’arrêter ce sort qu’elle m’avait lancé. Bien évidemment, elle aurait pu choisir de ne pas m’écouter de renforcer sa magie qui, à coup sûr, m’aurait envoyé à l’infirmerie, comme elle me l’avait annoncé un peu plus tôt. Cependant, elle ne l’avait pas fait, pour une raison que j’ignorais. Son sortilège ne changea pas, me forçant à rester dans une position fortement inconfortable et m’empêchant de respirer comme je l’aurais souhaité tant cette sensation était horrible et douloureuse.

J’avais, dans un élan naïf de mon instinct de survie, tenté de glisser ma main vers l’endroit où je rangeais ma baguette. Elle l’avait visiblement vu puisque, quelques instants plus tard, elle me déconseillait de me saisir de celle-ci. Je préférai l’écouter, cessant mon effort tandis que je la voyais se relever et descendre un peu. Je sentis, au bout de quelques secondes, le feu magique me quitter sans même que j’aie pu l’apercevoir et, à nouveau capable de parler normalement je m’adressai à elle, bien plus calme qu’auparavant.

« Tu sais, je comptais juste te désarmer pour faire arrêter ça… »

Je frottai mes avants bras et les jambes de mon pantalon, car la douleur m’avait fait m’agenouiller et poser mes bras au sol, afin d’en enlever les poussières qui s’y étaient posées et, suite à cela, je posai à nouveau mon regard sur la Gryffondor qui venait de s’en prendre à moi. J’avais tout intérêt à ne plus l’énerver, sinon je risquais de ressortir dans un bien mauvais état, et ma cicatrice serait à nouveau à la vue de tous si mon pouvoir faiblissait à cause de la fatigue et de la douleur… Je ne pouvais plus prendre ce risque… suffisamment de monde l’avait vue… ils avaient vu cette horreur qui se trouvait sur ma joue lorsque je n’utilisais pas mon pouvoir… cette simple idée me dégoûtait.

« Je dois reconnaître que tu es courageuse. Admis-je avant de continuer. Je suis désolé pour ce que j’ai dit.»

Sur ces quelques instants, je n’avais pas menti. J’avais été sincère avec elle, dans mes excuses ou dans mon expression de mon intention de la désarmer simplement, sans l’attaquer comme elle l’avait fait… C’était stupide, mais j’osais croire qu’elle le comprendrait… Malheureusement, la franchise était tellement rare chez les gens de ma maison qu’elle avait de fortes chances de ne pas me croire malgré mon intention de lui parler avec sincérité… Je ne voulais pas revivre le même cauchemar… pas encore une fois.

Sans doute étais-je par peur de recevoir un autre sortilège de la part de la jeune femme que je tenais ma baguette magique dans le creux de ma main. J’avais les yeux braqués sur elle, un air légèrement craintif sur le visage et, sans rien dire, j’observai ses moindres faits et geste, me préparant à un nouveau sort si jamais elle se décidait à réattaquer.

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Kiba Ҩ Phoebe

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Remis de mon sortilège, le Serpentard avait reprit la parole.
-Tu sais, je comptais juste te désarmer pour faire arrêter ça…
Je n'avais pas besoin de voir l'expression de son visage, le ton de sa voix était suffisamment sincère pour me convaincre. Rare sont les personnes qui parviennent à mentir avec sincérité. Je me retournais donc, lui faisant face. Il arborait un air craintif, ce qui était probablement compréhensif, après tout il venait de vivre l'équivalent d'un bûcher, et c'est ce qui, au plus profond de moi, quelque part, me donna un nouvel élan de compassion pour lui. Sentiment que j'étouffais. Oui je l'avais fait souffrir. Oui il avait peur. Mais à côté de ça, combien de personne avait-il déjà fait souffrir lui même ? A combien de personne il s'était amusé à installer ce même sentiment de crainte ? Et vous croyez que lui, il avait reçut de la compassion pour ces personnes ensuite ? Qu'il est partit leur dire " je suis vraiment désolé, j'ai sur réagit " ? Non, aucune chance. C'est malheureux d'en passer par là, mais c'est le seul moyen pour lui faire entrer quelque chose dans le crâne. Parfois il ne reste que ça : la manière forte.
-Je dois reconnaître que tu es courageuse. Je suis désolé pour ce que j’ai dit.
-J'ai l'habitude mais... c'est aimable de le reconnaître.
Je voyais qu'il était sincère. Je le voyais et je l'entendais. J'osais penser que c'était ce qu'il venait de vivre qui lui apportait ce revirement, mais que ce soit cela ou autre chose... cela semblait le faire réagir. Je rangeais ma baguette, non pas que j'ai confiance en lui mais j'ai confiance en moi. Il a peut-être comprit qu'il ne fallait pas m'énerver quand j'ai ma baguette dans les mains, mais qui sait une fois la baguette rangée... et pourtant j'étais prête à courir le risque et à subir les foudres du Serpentard. Si je n'étais pas assez rapide pour me contrer, et bien... on verra. Je suppose que je ferais comme lui, je subirais jusqu'à ce qu'il me libère, mais c'est pas dis que je m'incline devant lui ensuite...

Spoiler:

Aurais-je pu riposter après un sortilège aussi douloureux ? En aurais-je seulement eu l’envie ? Franchement, je n’en avais pas l’impression. Les choses étaient compliquées, j’avais mal intérieurement, tant à cause de ce qu’elle venait de faire qu’à cause de la douleur de ce que Lins m’avait fait… Pourtant, quelques jours s’étaient déjà écoulés depuis lors. Malheureusement, les choses ne risquaient pas d’être facilement oubliées… j’avais été blessé intérieurement… Ou alors avais-je été, au contraire, réveillé par ces coups ? Tout cela était effrayant mais, doucement, je me retrouvais… Je redevenais le garçon que j’avais été pendant de longues années. J’étais donc resté à regarder la jeune Gryffondor, pendant quelques secondes après avoir réussi à lui faire arrêter ce sortilège ; moi qui n’aurais jamais pensé que cette fille ferait preuve de compassion à mon égard… Après tout, n’étais-je pas un véritable salaud ? Les choses semblaient, cependant, aller bien pour moi…

« Peut-être… » Soupirai-je au moment où elle me dit que j’avais parlé de façon… aimable, en reconnaissant son courage.

J’avais fermé les yeux pendant quelques secondes, tentant d’oublier cette sensation horrible… J’avais vraiment eu l’impression de brûler de l’intérieur à cause de ce sortilège. Je ris un peu, au bout de quelques secondes, avant de parler, presque pour moi-même.

« Rappelle-moi de ne plus jamais vous énerver, ni toi ni Icho. » Avais-je dit en fermant à nouveau les yeux.

Je me sentais idiot, conscient que j’avais exagéré avec mes remarques. Ce n’était pas commun pour un Serpentard, mais il fallait bien avouer que, si j’avais été tout à fait naturel en arrivant à Poudlard, sans doute n’aurais-je jamais été admis dans cette maison… Il y avait de fortes chances pour que, si les choses changeaient réellement en moi, les choses commencent à me peser et à me donner envie d’en changer… Malheureusement, les choses ne se faisaient pas aussi facilement… ou ne se faisaient carrément pas. Je rouvris les yeux, quelques secondes plus tard, et je m’adressai à elle en soupirant à nouveau.

« Je pense que… je vais te laisser. » Avais-je lancé avant de prendre la route du dortoir des Serpentards, bien décidé à me reposer et à arrêter mes conneries...

HRP:

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FINI xD