We focus on the work, not the color of my cheeks ! (Pv Lins)

We focus on the work, not the color of my cheeks!

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" Quoi ? Non... Non je ne bave pas ! "

Lins et moi devions nous retrouver aux Trois Balais pour qu'il m'aide à réviser l'interro de potions. J'étais plutôt bonne élève, y'avait pas à dire, mais ces derniers temps j'avais du mal à comprendre et à me concentrer pendant les cours. Tous ça se ressentissait sur mes notes, qui baissaient à vue d’œil. Le prof de potions, adorable homme, m'avait conseillé de prendre un professeur particulier. J'avais été totalement paniquée. Un prof particulier ?! Mais où allais-je trouver quelqu'un d'assez sympa pour m'aider moi, l'invisible, la ridicule sans de bourbe Poufsouffle. J'en avais parlé à Johan, qui m'avais conseillé le jeune Lins, Serdaigle qui m'étais inconnu, soit disant très bon élève. Je ne sais pas comment j'avais pus, mais j'avais réussis à aller lui parler. J'avais répété une dizaine de fois devant la glace ce que j'allais lui dire. D'habitude, lorsque je parlais à des élèves, ils me toisaient du regard ou essayaient de terminer la conversation au plus vite. Avec Lins, ça avait été totalement différent. Charmant, il m'avait gentiment proposé de me donner des cours après avoir écouter mon problème sans m’interrompre. J'en avais été si surprise que je m'étais pétrifiée en plein milieu du couloir. Normalement les garçons mignons comme lui m'envoyaient chier, comme si j'étais en dessous d'eux, parce que j'étais de sang différent des leurs. Mais non, lui m'avait parlé avec une douceur incroyable dans la voix, et un sourire étincelant. Le Serdaigle m'avait donc dit la semaine dernière de le rejoindre au Trois Balais aujourd'hui pour qu'il puisse m'aider. J'étais bizarrement anxieuse. Je savais bien que nous n'allions faire que réviser mais c'était tout de même l'un des plus beaux garçons que j'avais rencontré jusqu'ici, et en plus il m'invitais seule à venir le rejoindre. ... Oh à quoi je pensais ! « Vous voulez boire quelque chose mademoiselle ? ». Me proposa une serveuse. Je la remerciais et lui répondis que j'attendais quelqu'un, tranquillement adossée au dossier de ma chaise. J'étais parfaitement à l'heure, correctement assise. Pour l'instant j'arrivais à me contrôler mais lorsque j'aperçus le magnifique Serdaigle entrer, mes joues prirent littéralement feu et je me levais d'un bon de ma chaise. « Calmes toi Elisea... ». Me soufflais-je pour moi même.

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Impénétrable. Ou du moins simple avec une nuance de mystère? Il l'ignorait. Mais pourquoi lorsque Lins tentait de mieux la connaître sur son passé ne voyait-il rien d'anormal qui venait la bouleverser? Des flash d'une jeune fille aux cheveux bruns courant dans tous les sens, le sourire aux lèvres et les mains sur le coeur, ne faisaient que se répéter maintes et maintes fois. Tout portait à croire qu'il ne verrait rien d'autre que ça. Ce qui au demeurant, lui paraissait assez frustrant que de devoir seulement se contenter de ça. Sans doute parce que Lins avait la coutume de se plonger dans des visions qui l'avaient même emmené parfois dans des histoires et des vécus sordides, glauques ou complètement arriérés de ce à quoi il aurait pu s'attendre auparavant. Déjà à 8 ans, il croisait Harry Potter en train de tuer le basilique. Rien de tel que pour commencer dans le métier !

Néanmoins, le Serdaigle ne s'était dès lors penché que sur l'apparance d'Elisea, supposant qu'elle n'avait rien de manipulatrice ou de vicieuse en elle, sinon cela rompait totalement le mythe de la jeune fille timide agréable à regarder, qui avait beaucoup de politesse et qui semblait très peu sûre d'elle. Elle avait cet aspect tellement naïf , un aspect sans doute que Lins n'avait plus retrouvé depuis longtemps autour de lui, peut être une clé à une expérience nouvelle. Découvrir quelqu'un sans jamais avoir connu une période bouleversante de sa vie, à vrai dire, il ne pouvait pas rêver mieux.

Toute étourdie et réservée, elle lui avait demandé prompt de la rejoindre aux Trois Balais pour un cours de rattrapage, ce que Lins n'hésita pas à faire volontiers, et en outre, il s'agissait du domaine des potions ce qui ne poussait qu'à le motiver dans ce cours particulier, même s'il n'avait aucune compétence réelle pour les donner. Et on s'interroge notamment de savoir comment expliquer le fait qu'il ait optimal uniquement dans ses matières favorites? Plutôt facile à comprendre, il ne plane qu'aux Efforts Exceptionnels pour toutes les autres matières simplement par flemmardise, ce qui n'était en rien un exemple à prendre. Et cela lui permettait de paraître plus ou moins dans la moyenne des élèves doués comme la plupart de ceux à Poudlard, car s'il s'avérait que des professeurs Mangemorts apprenaient son taux d'intelligence, cela ne jouerait certainement pas en sa faveur.

Dépoussiérant de toute cette neige qui avait parsemé les épaulettes de son manteau, Lins frémit en rentrant dans ce vieux pub, dont l'ambiance n'avait heureusement pas changé car il avait craint en une modification possible des atmosphères du patrimoine de Pré-au-lard à cause du Seigneur des Ténèbres qui assiégeait peu à peu l'Angleterre. Un serveur passa devant lui, trébuchant sur le parquet glissant et humide à cause de la neige qui s'était éparpillé partout depuis l'entrée, et renversa quatre bièraubeurre sur un ivrogne vêtu d'une tunique sale et d'un manteau troué qui beugla de façon sourde avant de le lorgner d'un oeil pervers. Oui, vraiment rien n'avait changé.

Il se hâta à retrouver son élève à une table dans un coin, l'air anxieuse mais souriant généreusement à sa venue, Lins la soupçonna légèrement de le dévisager de façon...passionnée mais il n'osa pas poser de jugement sur la perception qu'il donnait, c'était un concept trop subjectif pour arriver à le cerner.La Poufsouffle lui donna juste l'envie de répondre à son sourire par le sien.

« Hey ! Alors en forme, Elisea ? C'est pas un nom courant ça?..C'est italien? »

Il la regarda, pendant un petit moment, puis lorsque son regard se pencha vers ses bouquins de potions, il fut épris d'un mouvement de réflexion soudain.

« Oh pardon ! Je digresse déjà alors qu'on a pas encore commencé ! A quel chapitre tu veux qu'on attaque la matière ? »

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Ce n'était pas comme si je me sentais à l'aise ici, mais j'avais bizarrement moins peur qu'a Poudlard. Enfaite, c'est des gens de mon âge dont j'avais le plus peur. C'est vrai que le jours de cette représentation c'étaient les élèves qui avaient ris, pas l'enseignante... Oh et voilà que je remettais ça sur le tapis. Il fallait que j'oublie ça. J'étais vraiment idiote. La plupart des élèves ici avaient souffert le martyr durant leur jeunesse, et moi je me lamentais sur un pauvre représentation... En plus hyper superstitieuse, je soutenais la thèse du malheur et bonheur conséquent dans une vie. Chacun a sa part de malheur et de bonheur. Je crois ne pas avoir eut ma part de malheur, c'est pourquoi j'ai toujours peur de tout. Mais bon, de toute façon je savais à l'avance qu'en venant à Poudlard chaque année je risquais de la trouver, cette part de malheur. Tout élève de cette école risquait une torture ou mort certaine. Pourtant nous étions tous là, fidèles au poste. Les Serpentards ne risquaient pour la plupart rien. Ils étaient heureux de faire le mal et le mal tenait à eux. Moi je cherchais à être brave, même si je savais ça bien trop compliqué pour moi... « Hey ! Alors en forme, Elisea ? C'est pas un nom courant ça?..C'est italien? ». Le garçon était finalement arrivé devant moi avec un grand sourire. Non, non... Ne rougis pas Elisea ! ... Trop tard. Oh pourquoi je n'étais pas plus sûre de moi ? Comment tu veux te faire aimer en rougissant tout le temps Elisea, un dirait une petite sainte... Pourtant ce n'était pas non plus ce que j'étais. Je n'étais pas mauvaise, mais je savais être forte lorsqu'il le fallait et mettre la main à la pâte ! Mais mes joues... Je ne sais pas, elle doivent avoir un problème. Elles sont toujours rouges. « O...Oui, c'est italien. Je vais bien et toi Lins ? Merci d'être venu.». Bon. J'avais réussis à aligner trois mots sans trop bégayer, c'était déjà ça devant un garçon aussi mignon que Lins. J'étais plutôt fière de moi là. Je soufflais. Le garçon baissa ensuite les yeux vers le livre et s'excusa : « Oh pardon ! Je digresse déjà alors qu'on a pas encore commencé ! A quel chapitre tu veux qu'on attaque la matière ? » Je fis un petit sourire et me rassit à ma place, le priant de faire de même comme le priais la politesse italienne. Je fixais une seconde les pages du livre avant de répondre. Enfaite les potions en ce moment, je n'écoutais vraiment rien en cours. Ça me paraissais être du chinois. Et comme j'avais déjà du mal avec l'anglais... Le professeur m'avait proposé de prendre un traducteur à coté de moi, au cas où, j'avais refusé. Je n'aurais jamais le courage de déranger quelqu'un pour ça. C'était déjà un miracle que j'ai eus le courage d'aller aborder Lins. « Eh bien... Enfaite... Je crois qu'il faudrait commencer par reprendre tout le dernier chapitre que nous avons abordés... Je n'ai absolument rien compris... Vous les anglais vous parlez si vite... » Je détournais le regard, un peu gênée d'avouer mes lacunes belles et bien présentes.

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En réalité, son regard ne s'était porté que brièvement sur elle. L'imbécile avait oublié de se submerger complètement dans ses yeux noisettes resplendissants. Voilà les raisons qui expliquaient pourquoi il ne s'était pas encore étonné de rencontrer une aussi magnifique jeune femme qu'Elisea face à lui. Car même s'il ne manquait pas d'assurance, Lins gardait un rien de timidité et de maladresse en lui, alors avec ceux qu'ils ne connaissaient pas particulièrement, il cherchait souvent à dévier sa vue vers autre chose que leurs yeux. Ce qui expliquaient qui n'avaient pas un très bon angle de vue sur les siens aussi.

« O...Oui, c'est italien. Je vais bien et toi Lins ? Merci d'être venu.»

Et cet accent italien ! Quelle petite merveille dans des cordes vocales féminines. Une petite faiblesse pour lequel Lins s'était laissé prendre, et il ne se priverait pas de le faire savoir. Il songea au même instant à sa mère qui avait rencontré son père alors que celui-ci ne parlait que couramment l'anglais sans pour autant y être perfectionné. Mais le Serdaigle n'avait jamais pu remarqué une pointe d'accent japonnais chez son paternel, celui-ci avait fini par l'éradiquer à force de pratiquer l'anglais constamment, si bien qu'il lui arrivait parfois de mettre des mots anglais par inadvertance dans ses phrases en japonnais.

« Oui très bien, merci ! C'est super qu'on puisse passer du temps ensemble, je ne t'avais pas vraiment beaucoup vue avant. T'as gardé un petit accent, j'aime bien ! Tu es ici depuis longtemps ? »

Il aperçut soudainement ses joues piquer un fard rouge énorme, mais cela la rendait radieuse, de voir ses sublimes yeux précéder son nez droit, ses lèvres généreuses et sa peau pâle mais à la fois si lisse et harmonieuse avec ses cheveux bruns qui tombaient en cascade. Il y voyait plus clair maintenant qu'il la fixait du regard pour bavarder.
« Eh bien... Enfaite... Je crois qu'il faudrait commencer par reprendre tout le dernier chapitre que nous avons abordés... Je n'ai absolument rien compris... Vous les anglais vous parlez si vite... »

« En vérité, je ne suis pas purement anglais. Mais on ne le remarque jamais car au niveau du physique, j'ai tout hérité de ma maman. Mais mon père est japonnais en réalité. Bon évidemment, ça ne change en rien le fait que l'anglais soit ma première langue maternelle bien sûr. Je vais tenter d'être moins rapide alors. »

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Il n'avait toujours pas croisé mon regard après quelques minutes de conversation, pas que ça me dérangeais plus que ça mais j'avais cette fâcheuse habitude de toujours encrer mon regard dans celui des autres. Mes parents disaient que mes yeux étaient la plus belle partie de mon corps, que personne ne saurait y résister. Je rougissais toujours en entendant ça et répliquais d'une petite voix que j'étais loin d'avoir le pouvoir envoutant d'une vampire ou d'une vélane, et que mes yeux étaient communs. Mais j'avais à de nombreuses fois pus remarquer que les regards durs des gens s'adoucissaient lorsque qu'ils croisaient le miens. C'était à la fois agréable et flippant. Et je n'avais jamais compris en quoi deux immenses noisettes pouvaient bien changer quelque chose. « Oui très bien, merci ! C'est super qu'on puisse passer du temps ensemble, je ne t'avais pas vraiment beaucoup vue avant. T'as gardé un petit accent, j'aime bien ! Tu es ici depuis longtemps ? ». Evidement, je rougis en l'entendant dire qu'il appréciait mon accent et baissais les yeux vers la table, vieux reflexe. J'étais bizarrement assez tendue, de peur de faire une de ses bêtises qui m'arrivaient chaque jour. Voyons voir ce que je pourrais faire comme erreur pour justement m'empêcher de la faire... Renverser le verre d'eau posé près de mon cahier ? Eternuer en plein sur le visage du beau garçon ? Saigner du nez en pleine discution ? ... Bof. Cela ne m'étonnerait même pas si ça m'arrivais, je suis une éternelle maladroite de toute façon... « Merci... C'est vrai que nous n'avons jamais pris le temps de nous connaitre... Et non, depuis... A peine dix minutes, et encore je suis arrivée en avance. » Ah ! Qui pourrait avoir l'idée d'arriver en retard lorsqu'il peut passer du temps avec Lins Icho ? C'est ridicule ! ... Ressaisie-toi Elisea, tu bave. Je rougis encore et toujours et le laissais s'asseoir tranquillement. Là alors, il m'expliqua ses origines japonaises issues de son père. Je l'écoutais attentivement, trop heureuse d'en apprendre sur lui et cette fois ci je réussis à saisir son regard pendant presque trente secondes. J'étais heureuse, enfin il n'avait pas détourné les yeux, mon sourire s'élargit. « M... Merci Lins ! » Anh j'adorais son prénom... Je me raclais la gorge et reposais mon regard l'espace d'une seconde sur le livre de potions, qui me paraissait bien ennuyant à coté de la scène que j'avais devant les yeux...

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En remarquant de nouveau que ses joues viraient au rouge écarlate, ses yeux grimpèrent plus vers le dessus pour plonger dans les profondeurs de ceux d'Elisea. Son charme naturel avait quelque chose de raffiné, il lui semblait lui trouver une harmonie avec toutes les parties de son corps, ses cheveux foncés, sa peau claire, ses lèvres charnues et ses yeux envoutants dont finalement il ne parvenait pas à se libérer, comme s'il en devenait esclave depuis seulement quelques instants.

« Merci... C'est vrai que nous n'avons jamais pris le temps de nous connaitre... Et non, depuis... A peine dix minutes, et encore je suis arrivée en avance. »

« Ah bon? Tu es souvent comme ça ? Parce que moi par exemple, je suis très ponctuel de caractère. »

Mais il ne souhaitait pas en rajouter des tonnes en racontant depuis quand il cultivait et agrandissait son cerveau, les milliards de pages que sa mémoire avait enregistré depuis son enfance jusque maintenant, et les calculs, les énoncés, les syllabus, les encyclopédies, les théories, et autres blablas ennuyeux d'intellect qui ne feraient que pourrir leur discussion. Néanmoins il remarqua que malgré sa timidité, il avait spontanément répondu à Elisea sur sa ponctualité, ce qui d'habitude, n'était rien d'une coutume chez le Bleu et Argent quand il s'adressait à une nouvelle connaissance. Lui qui avait le cerveau d'Einstein, cela ne semblait pas très noble de manquer de réflexion sur ses paroles. Et pourtant, rien ne l'offusquait ou le dérangeait dans sa façon de se comporter parce que la jeune Poufsouffle semblait l'attendrir, l'enjôler d'une affection soudainement passionnante. Mais la passion, il lui paraissait plus convenable de lui botter le cul que de la laisser une nouvelle fois empoisonner sa vie car l'épisode d'Amber ne lui avait rien apporté de meilleur dans son existence amoureuse, et on ne pouvait pas évoquer d'amour dans leur relation car aucune affection de ce genre n'avait prospéré finalement entre eux.

« Hm..Elisea ? Tu as..un peu de bave au coin de ta bouche. »

Lins le lui fit remarquer calmement en esquissant un sourire non pas narquois mais amical, il trouvait ça un peu coquet de la fixer en train de l'admirer, accompagné d'un petit pincement au coeur parce qu'il ne désirait pas qu'elle devienne comme Lou, à tenter de l'avoir à tout prix pour elle contre son gré.

« M... Merci Lins ! »

« Puis on s'en fout de travailler les potions en fait ! Je préfère qu'on passe plutôt du bon temps, et d'ailleurs, on pourra mieux travailler de cette façon . Vas y . Parle moi de toi ! »

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Il avait vraiment l'air de s'intéresser à moi, et ça me faisais plaisir de sa part. Il était curieux et posait des questions, me souriait et plongeait désormais son regard dans le miens sans problème. Moi je le fixais.... Que vouliez vous que je fasse d'autre ? Il était tellement mignon Lins. Pourtant ce n'était pas mon genre de me comporter comme ça, mais j'étais vraiment en admiration devant lui. Le problème c'est que je ne savais pas quoi lui dire. Moi aussi je voulais être intéressante, je ne voulais pas être une... Groupie. « Ah bon? Tu es souvent comme ça ? Parce que moi par exemple, je suis très ponctuel de caractère. ». Tiens, une nouvelle question et une nouvelle information sur lui, très intéressant. J'haussais les épaules d'un mouvement timide en souriant, tout de même plus à l'aise que tout à l'heure, le Serdaigle avait réussi à me détendre. « Oui j'arrive presque toujours en avance, je n'aime pas faire attendre les gens. » Je remarquais alors qu'il me regardait totu à coup bizarrement. Son regard subliment bleu était posé sur le coin de mes lèvres. Il ne disait rien, et moi je ne comprenais pas. Jusqu’à ce que... « Hm..Elisea ? Tu as..un peu de bave au coin de ta bouche. » Cette fois, ma réaction ne se fit pas attendre. Pam, joues rouges écarlates, des yeux ronds et un regard gêné. Je pris un mouchoir dans mon sac et m'essuyais vite. Une fois la main d'oeuvre terminée, je lâchais un très long soupir. Et enfin, me calmais. « Désolée Lins, je suis un peu bizarre aujourd'hui... Ce doit être la fatigue... J'ai pas l'habitude d'être seule avec un garçon, tu es le premier qui s'intéresse à moi,, ce doit être pour ça sans doute. On dirait une psychopathe... Désolée... » Je baissais alors les yeux, d'une bouille pire qu'adorable. Je me sentais un peu idiote. Mais j'étais heureuse de lui avoir dit la vérité. Comme ça; ce serait claire. J'étais également très fière de moi, c'était un exploit ce genre de choses pour moi. « Puis on s'en fout de travailler les potions en fait ! Je préfère qu'on passe plutôt du bon temps, et d'ailleurs, on pourra mieux travailler de cette façon . Vas y . Parle moi de toi ! ». Je le fixais une seconde. De moi ? Moi ? Mais je n'avais rien de passionnant à dire sur moi. Je n'avais pas de parents sorciers ou d'exploits à raconter moi...« Heum... Eh bien je ne sais pas trop quoi te dire Lins... Je suis née moldue, mes parents n'ont rien d'extraordinaires... Je maîtrise à peine mes pouvoirs mais je fais tout pour... Je suis italienne... Quoi d'autre ? » Et un petit sourire, un.

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Ses paroles ressemblaient à des plumes, qui touchaient frêlement la peau fragile d'Elisea et l'adoucissait. La Poufsouffle se détendit remarquablement, Lins aperçut l'un ou l'autre de ses tendons se relâcher, et elle semblait prendre une posture plus relaxée, comme un big boss moldu sur son siège de PDG. Il n'irait cependant pas prétendre qu'il puisse étendre une influence monstrueuse sur chaque personne qu'il rencontre, ça n'avait rien de bénéfique à son humble opinion, et ce n'était pas inscrit dans ses gênes de parvenir à manipuler les autres de toute manière.

« Oui j'arrive presque toujours en avance, je n'aime pas faire attendre les gens. »

Tentative vouée à l'échec. Son coeur avait légèrement espéré qu'elle ose dire qu'elle n'aurait pour rien au monde désiré qu'il attende seul ici, et pas qu'elle ne voulait pas faire attendre les autres généralement, sa projection de ce scénario éclata en morceaux, mais Lins, soucieux de l'observer avec son comportement introverti, misait sur ses moyens pour faire en sorte de se frayer un chemin dans toute la complexité que répandait Elisea, malgré sa simplicité extérieure. Il s'accordait à dire, comme dans de nombreuses démonstrations anthropologiques, que l'être humain restait complexe, indépendamment de son vécu, de son tempérament et de ses projets.

« Désolée Lins, je suis un peu bizarre aujourd'hui... Ce doit être la fatigue... J'ai pas l'habitude d'être seule avec un garçon, tu es le premier qui s'intéresse à moi,, ce doit être pour ça sans doute. On dirait une psychopathe... Désolée... »

Ah? Le premier qui s’intéresse à elle? Elisea ne parlerait-elle pas trop vite? N'avait-elle pas oublié de pondérer ses propos et de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de s'horrifier devant le Serdaigle, à peine étonné de sa réaction qu'il la regarda avec béatitude? Pour une première rencontre, s’intéresser à quelqu'un, employé comme terme dans des phrases, pouvait vite porter à confusion, c'est ce que Lins s'en suggéra malgré qu'il ne soit pas le genre de personne à s’estomaquer pour un petit dérapage qu'il trouverait inadmissible. Au fur et à mesure, il tendait à amoindrir cette sensation de feeling dans laquelle le jeune homme estimait qu'Elisea devait avoir un petite faible, pour devenir substituée par une légère preuve, néanmoins évidence, qui pouvait faire l'objet de nombreux débats intellectuels. Hélas, l'amour, c'est pas vraiment le domaine dans lequel il excellait le plus, en particulier au niveau compréhension. Tout ce qui se situait en dehors de l'observable, du scientifique, des principes et lois énoncées, des plus profondes théories jusqu'aux superficielles, ne s’accommodait pas harmonieusement avec son cerveau, qui rejetait le plus souvent la psychologie sous des aspects distincts. En général, Lins parvenait très bien en s'en servir mais il ne fallait pas qu'on lui demande de rentrer dans les détails.

Du moins, il était loin d'être bête pour s'apercevoir que la demoiselle aux cheveux bruns virait au rouge tomate qu'on aurait pu utiliser comme feu rouge moldu à 1 km. Il ne put s'empêcher de glousser frugalement devant sa gêne, sans lui paraître vilain.

« Ce n'est rien tu sais . Je ne juge pas les gens à tout bout de champs et laisse moi te rassurer qu'une psychopathe, même si je suis pas très psychanalyste, t'es encore loin d'en avoir les aspects .

C'est vrai quoi, comme si elle en avait les symptômes. Bon, Lins regretta cependant d'avoir laissé son cerveau s'exprimer publiquement car ça énervait la plupart du temps son entourage, mais l'image de la psychopathe, il l'avait très bien en tête et assurait qu'Elisea n'en était guère une. Une indifférence froide demeurait nécessaire, accompagnée d'une irresponsabilité, d'une intolérance à la frustration et seule l'impulsivité dans des cas généraux, pousse ce genre de personne antisocial à agir.

Puis, lorsqu'elle parut moins embarrassée par la suite de la discussion, elle annonça :
« Heum... Eh bien je ne sais pas trop quoi te dire Lins... Je suis née moldue, mes parents n'ont rien d'extraordinaires... Je maîtrise à peine mes pouvoirs mais je fais tout pour... Je suis italienne... Quoi d'autre ? »

«Je suis sang-mêlé, mais ne t'en fais, je n'ai aucun stéréotype et j'accepte facilement les moldus, mon père en est un. Tu ne maitrises pas tes pouvoirs? Si tu veux je pourrai t'aider! Attends, j'vais te donner un exemple de ce que tu devrais dire par exemple. » puis se resaisissant un peu, il ajouta : « J'adore les nouilles japonnaises que prépare mon père, en plus il cuisine pas souvent. Ma mère est un peu une timbrée. J'adore les gens ouverts. Le film moldu que je préfère, c'est Titanic qui est sorti le mois dernier et je ne peux pas m'en passer ! Tu vois? C'est plutôt tes ressentiments, ton tempérament que j'aimerais mieux connaître. Enfin, si tu veux bien.»

Il sembla timide sur sa dernière phrase.

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Je ne regrettais pas absolument le terme "s’intéresse à moi" que j'avais utiliser. Pour moi il était tout à fait adapté à la situation. Je ne l'utilisais pas dans comme synonyme de draguer ou de charmer, loin de là, je ne me le permettrais jamais, mais plutôt dans le sens "qui prend le temps de me parler et de me poser des questions". Donc oui Lins s’intéressait à moi, et c'était la pure vérité. « Ce n'est rien tu sais . Je ne juge pas les gens à tout bout de champs et laisse moi te rassurer qu'une psychopathe, même si je suis pas très psychanalyste, t'es encore loin d'en avoir les aspects ». Je fis un petit rire gêné et lui souris. Bon, c'était déjà ça. Je savais déjà que ce n'était pas le genre de garçon moqueur. Je restais cependant un peu comme toujours, sur mes gardes comme je l'étais toujours, avec mon petit bouclier anti-moqueries. J'avais vraiment un problème. Je me détendais un peu, élément qui se fit remarquer lorsque je sentis mes épaules descendre un peu après un soupir. Je joignais mes mains sur la table.. « Merci alors. » Lins écouta alors ma déclaration incertaine et ne réagit pas du tout comme je l'attendais, se présentant alors à son tour. « Je suis sang-mêlé, mais ne t'en fais, je n'ai aucun stéréotype et j'accepte facilement les moldus, mon père en est un. Tu ne maitrises pas tes pouvoirs? Si tu veux je pourrai t'aider! Attends, j'vais te donner un exemple de ce que tu devrais dire par exemple. J'adore les nouilles japonaises que prépare mon père, en plus il cuisine pas souvent. Ma mère est un peu une timbrée. J'adore les gens ouverts. Le film moldu que je préfère, c'est Titanic qui est sorti le mois dernier et je ne peux pas m'en passer ! Tu vois? C'est plutôt tes ressentiments, ton tempérament que j'aimerais mieux connaître. Enfin, si tu veux bien. » Je mis un certain temps à réagir, gardant ses infirmations pour une amitié éventuelle. J'avais parfaitement compris ce qu'il avait dit et les éléments qu'il avait cité me parlaient, ça me fis plaisir. Il aurait parlé de mandragores, j'aurais fais une mine plus boudeuse. Je n'étais que moyennement à l'aise avec le monde magique, d'ailleurs je me sentais plus moldue que sorcière, ayant été élevée comme une simple petite fille. En y repensant, tout ça me paraissais un peu surréaliste et j'avais parfois du mal à y croire. J'avais constamment l'impression qu'un jour je me réveillerai dans mon lit aux draps blancs et parfumés, et que toute cette histoire ne deviendrait qu'un vague souvenir... Oh non, jamais je ne pourrais oublier un monde comme celui là, tellement différent du mien. « Je... » Je me raclais la gorge, parler n'avait jamais été trop mon fort, mais ce qu'il avait dit je pouvais largement le faire, il suffisait de parler de moi.« J'aime aussi Titanic, même si je pleure comme une madeleine à chaque fois, c'est un magnifique film. Sinon je suis une grande fan d'équitation, je passe mes journées à cheval, mes parents ont un haras. Je n'aime pas trop la nourriture japonaise mais j'adore les onigiri's. Oh et j'ai horreur du jus de citrouille... Je suis une inconditionnelle fan de Roméo et Juliette, et je suis totalement fan de Léonardo Di Caprio ! »

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Lins se prélassa sur sa chaise, profitant d'un petit instant de silence pour jeter un bref coup d'oeil sans bouger sa tête vers l'autre côté, ses yeux scrutèrent d'abord un ivrogne. Ce dernier s'étalait sur sa table, son verre de bièraubeurre s'était renversé quand il avait été assommé par le surplus d'alcool et celui-ci gouttait autant sur les tuniques qui lui servaient de vêtements que sur ses savates humides qu'il avait à ses pieds. Une serveuse passa à côté, se pencha pour voir s'il dormait, puis tout d'un coup, avec un air de satisfaction, elle retourna aussitôt au comptoir magouiller avec le patron des Trois Balais. Drôle de pub tout de même. En orientant son champ de vision, il croisa des yeux également un couple en train de s'embrasser à proximité du feu de cheminée, digne d'une séquence d'un film à l'eau de rose.

Le visage d'Elisea se décrispa à nouveau lorsque le Serdaigle lui parla tendrement, elle semblait se droguer de lui par moment. Tout comme lui, ses expressions du visage restaient très marquées, et lui qui avait tout d'un scientifique pur, analysait par habitude les moindres mouvements de cils, le moindre rictus qui partait de travers, et toute autre mimique d'un individu de l'espèce humaine qui s'alliait à des émotions. Pour résumer, Lins remarquait simplement que la Poufsouffle se sentait bien à ses côtés bien qu'ils ne se connaissent qu'à peine, il avait sans doute un autre don inconnu en lui qui lui permettait d'apaiser les émotions ceux autour de lui. Parfois, le matin quand il faisait sa toilette, il éprouvait des difficultés à se regarder dans la glace, parce que sa neutralité l'effrayait. Il se sentait inhumain d'avoir parfois aussi peu de jugements et d'émotions, sans oublier que dans ses défauts, la froideur et la sécheresse s'étaient toujours enracinées.

« J'aime aussi Titanic, même si je pleure comme une madeleine à chaque fois, c'est un magnifique film. Sinon je suis une grande fan d'équitation, je passe mes journées à cheval, mes parents ont un haras. Je n'aime pas trop la nourriture japonaise mais j'adore les onigiri's. Oh et j'ai horreur du jus de citrouille... Je suis une inconditionnelle fan de Roméo et Juliette, et je suis totalement fan de Léonardo Di Caprio ! »

« Han je vois. Leonardo Di Cpario, oui...Roméo et Juliette, c'est Shakespeare si j'ai bonne mémoire. Grand écrivain celui-là, j'en ai lu de ses livres. Enfin soit, je suis pas ici pour étendre mes connaissances, j'éloigne les gens à force. Tu savais que les chevaux je n'en ai jamais vu en vrai? J'ai toujours tout lu et étudié dans les livres, alors parfois.. »

Eh oui, hélas, pas toujours évident de lier savoir et savoir-faire. En botannique par exemple, il avait beau connaître les propriétés de millions de plantes, s'il devait les accoupler, ou se servir d'elle pour des utilisations médicales, quelle maladresse il révélerait. C'est d'ailleurs le seul cours où il se sent autant exécrable.

« Tu disais que tu n'étais pas douée en magie, c'est surtout dû à ton enfance? Le fait d'avoir vécu dans un milieu entièrement moldu peut jouer des grandes conséquences, mais je dis ça sans vouloir t'effrayer. En tout cas je peux t'aider, plus que pour les potions même. »

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" Quoi ? Non... Non je ne bave pas ! "

Apparemment Lins connaissait Shakespeare. Encore heureux pour quelqu'un qui vivait en Angleterre depuis tout ce temps. Et puis, l'écrivain aux multiples talents étaient connus dans le monde entier et il faisait partit de mon monde à moi. Je passais ma vie dans les livres, mais sans Roméo et Juliette rien ne serait pareil. Je connaissais chaque réplique, chaque point, chaque virgule du livre pour l'avoir lu plus de deux cent fois. Je n'étais pourtant pas bête au point de penser qu'une histoire d'amour aussi passionnée et folle pouvait arriver dans la vraie vie, mais bizarrement cet espoir secret ne m'avait jamais quitté. Si seulement.... Je secouais la tête et clignais des yeux, reviens à la réalité Elisea, ces choses là n'existent pas. Je fis un petit soupir. Lins m'expliqua qu'il n'avait jamais vu un cheval de sa vie, seulement dans les livres. Je levais un sourcil, pendant qu'il se fichais de moi pour commencer, mais il avait vraiment l'air sincère. Je fis un petit sourire. « C'est vrai ça ? Incroyable, c'est pourtant un animal si connu. Hum, si j'en ai un jour l'occasion, je te présenterai Donna, ma jument. ». Le souvenir de ma superbe pie trottant dans le pré me fit mélancoliquement sourire, je permis à mes épaules de s’effacer encore un peu. Cette fois mon regard ne dévorait plus Lins, il était respectueux et doux. Ma crise était passée, et je paraissais plus calme. Je trouvais le jeune Serdaigle toujours aussi attirant, mais j'arrivais à me maitriser. Heureusement, parce qu'a force il aurait trouvé ça bizarre et même lassant. « Tu disais que tu n'étais pas douée en magie, c'est surtout dû à ton enfance? Le fait d'avoir vécu dans un milieu entièrement moldu peut jouer des grandes conséquences, mais je dis ça sans vouloir t'effrayer. En tout cas je peux t'aider, plus que pour les potions même. ». Je souris. Je n'étais pas effrayée. Enfin, là ça allait. Mes mains étaient posée sur mes genoux et j'écoutais ce qu'il disait avec la plus grande attention.« C...C'est gentil de ta part. ... P...Peut être est-ce ça en effet, je ne sais pas. Mais si tu m'aide ce devrais aller beaucoup mieux. ». Et là... Haha. Idiote que j'étais je renversais mon verre, comme je l'avais prédis, et ça sur ma tenue. Je me levais et maudissais mon coude qui d'un mouvement rapide avait bousculé le verbe. Je regardais le tissu imbibé d'eau et soupirais. Le pire ne se fit pas attendre, Lins était aussi trempé que moi. Je fis de grands yeux.« Oh non ça n'arrive qu'a moi ça... Je suis... T...Terriblement désolée Lins ! ». Le verre s'était totalement déversé sur lui, et son t-shirt moulait alors son torse. Je rougis...

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L'habituel rougissement d'Elisea se gomma de son visage, la Poufsouffle sembla s'enterrer dans ce qui s'appelait l'étonnement. Haussant un sourcil, elle changea d'émotion et suscita chez Lins une légère surprise. Après tout, depuis qu'ils se connaissaient, elle n'avait fait que rougir, rougir, rougir...et..attendez. Ah oui, rougir. Soit, autant avouer qu'il n'avait pas eu le moindre soupçon que son visage pourrait se contorsionner pour exprimer une autre impression provenant d'elle. Cependant la surprise avait tout son intérêt de leur discussion. Pourtant envahi par le monde des moldus depuis sa plus tendre enfance, Lins n'avait tout de même jamais regardé un cheval en réalité, les images ne pouvaient pas lui sembler aussi resplendissantes que dans la vraie vie. Il pourra cependant désormais observer les Sombrals, puisque lors de la nuit rouge à Pré-au-lard, les morts et leurs cadavres ensorcelés avaient défilé sous ses yeux, et la seule manière d'être capable de voir un Sombral, c'est d'avoir aperçu la mort. Lui-même n'en était pas passé loin, de la mort. Mais c'était encore un sujet trop fâcheux et provoquait de nombreuses réactions extrémistes, il en avait déjà eu l'expérience avec sa meilleure amie, malgré ses vains efforts pour se rétablir au plus vite.

« C'est vrai ça ? Incroyable, c'est pourtant un animal si connu. Hum, si j'en ai un jour l'occasion, je te présenterai Donna, ma jument. »

« Oui ça parait assez farfelu un animal comme le cheval, surtout pour toi qui pratique de l'équitation. Mais non, comparé à certains, je n'ai jamais vraiment vu de chevaux en vrai. Ca doit être un spectacle fascinant. »

Il lui proposa ensuite généreusement son aide pour l'aider à s'améliorer, et bien qu'elle sembla porter beaucoup d'attention à ses phrases, ses yeux semblèrent s'évanouir ailleurs dans un monde parallèle, limite en train de s'accouder sur la table et de le regarder, ébahie.

« C...C'est gentil de ta part.... P...Peut être est-ce ça en effet, je ne sais pas. Mais si tu m'aidece devrais aller beaucoup mieux. »

Avec le coeur sur la main, Lins aurait certainement rajouté qu'il trouvait cela naturel et bon de venir lui apporter secours dans ses difficultés, seulement elle devint gourde au point de laisser partir son bras, qui tomba de la table en emporta le verre qui éclata au sol dans un fracas que seules les personnes les plus proches avaient pu percevoir. Le contenu avait ruisselé quelque peu sur les habits d'Elisea qui émit un petit gémissement d'agacement, et Lins contempla son t-shirt entièrement recouvert du reste, c'est à dire une bonne partie, voir les trois quarts du verre, couler à travers le t-shirt sur son ventre.

« Oh non ça n'arrive qu'a moi ça... Je suis... T...Terriblement désolée Lins ! »

« Y a pas de quoi, ils servent de trop grand verre de toute façon. Ca a toujours été ainsi. »

Lorsqu'il cessa d'incliner la tête pour prendre mesure des petits dégâts sur lui après avoir remarqué qu'elle aussi avait mouillée , la Poufsouffle sembla se morfondre, son regard rebondissait sur son torse de bas en haut et de haut en bas.

« Viens, on va aller à l'étage, généralement personne n'y va et on pourra être plus tranquille. Je...je suis pudique mais je n'aime..pas..sentir quelque chose de mouillé sur moi alors...je...préfère..préfère..retirer ça quand on sera en haut. »

Ces derniers mots brouillés s'étaient saccadés par sa timidité, le regard dévorant d'Elisea l'avait légèrement intimidé mais elle n'avait pas du s'en rendre compte. De plus, il avait une minuscule pudeur à laquelle il tenait et le fait de devoir se dévêtir dans un lieu public le rendait un peu mal à l'aise. La jeune femme n'osa rien rajouter, elle paraissait continuer à admirer son torse. Lins agita sa main devant ses yeux, pour la faire revenir sur terre, il saisit ses affaires et les siennes et parmi le rafus habituel des clients en train de cuver leurs bièraubeurres et whisky pur feu, les deux élèves montèrent les escaliers pour regagner cette pièce vide des Trois-Balais. Les murs étaient penchés de sorte à se joindre l'un à l'autre au plafond, c'était une partie du pub qui était très rapproché du toit. Néanmoins rien de particulier ne s'y trouvait à part quelques tables et quelques chaises, rien de plus en tout cas. En revanche, il y faisait beaucoup plus glacial qu'en bas où la salle demeurait chauffée. Lins prit peur qu'Elisea ne prenne froid, surtout avec des vêtements humides. Pendant qu'elle examinait la pièce d'un air étourdi, le Serdaigle ôta son t-shirt imbibé et laissa paraître son torse ( qu'il devait bien reconnaître imposant ). Toujours épris par sa timidité, il pivota extrêmement lentement, la tête d'un air hésitant, puis tout le reste de son corps vers Elisea.

« C'est quand même glacial ici..Je ne voudrais pas que tu sois malade quand même. Si tu..si tu acceptes, je peux t'accueillir contre moi. La température d'un homme permet à une personne en général de pouvoir se réchauffer, pas celui d'une femme parce que c'est grâce à la masse, au poids et aux hormones que les hommes réchauffent plus que les femmes. »

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Oh. Alors Lins serait aussi timide et pudique que moi ? Non. Impossible. Mon niveau est inimitable. Il n'y a que lorsque je suis saoule que je suis normale, et encore. Lins était juste timide et à vrai dire je trouvais ça tout à fait normal et mignon. Heureusement qu'il l'étais d'ailleurs ! Sinon ce ferait longtemps qu'il se serait barré. Je suis tellement peu intéressante que je me m'étonne que les gens ne baillent pas en me parlant. Je me levais donc avec une souplesse maladroite et montais avec lui à l'étage dont j'ignorais jusqu'ici l'existence.

La pièce était battit selon les traditions rurales européennes et peinte dans les ton chaud. Une cheminée diffusait chaleur et lueur orangée à travers la pièce et la seule lampe visible grésillait sans pour autant s'allumer. Une peau de bête était posée au sol, elle me fut in-identifiable mais j'avais horreur de ce genre de chose. Je mordillais ma lèvre inférieure et vis que Lins enlevais son t-shirt. Ma réaction fut immédiate et... Rouge. Je me tournais vite de l'autre coté en me raclant la gorge, reportant une attention mitigée sur les tableaux accrochés au mur, représentant différents lieux sorciers qui m'étaient inconnus. Lins fit alors une... Drôle de proposition...

«C'est quand même glacial ici..Je ne voudrais pas que tu sois malade quand même. Si tu..si tu acceptes, je peux t'accueillir contre moi. La température d'un homme permet à une personne en général de pouvoir se réchauffer, pas celui d'une femme parce que c'est grâce à la masse, au poids et aux hormones que les hommes réchauffent plus que les femmes.»

Je me retournais très très lentement vers lui. Heu... Oui il faisait froid, même très froid, tellement que j'avais porté mes mains sur mes bras pour me réchauffer mais en vain. Je claquais des dents. Quelle idiote j'avais été aussi ! Je fixais Lins et compris qu'il attendait une réponse. Je déglutis. C'était pas l'envie qui me manquais à vrai dire, mais j'avais toujours peur de faire une gourde et de tout gâcher. Alors je fis ce que je faisais toujours, je souris, rougis et m'approchais.

« Ben... C'est pas de refus. Il fait tellement... F...Froid. »

Je claquais une énième fois des dents avant de courir me nicher dans ses bras. Mais c'est qu'il avait raison ! Il faisait tout chaud ici ! Je fis de grands yeux. C'était la première fois que j'étais aussi prêt d'un sorcier, et ça me faisais des "chatouilles" dans le ventre. Je fis un sourire discret, me laissant réchauffer, tremblotante.

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Loin de paraître étonnant, et tout comme Lins l'avait fait, la demoiselle fit aussi volte face à la façon d'un escargot, le regard pris au dépourvu. Le Serdaigle s'amusa à la dévisager, littéralement perplexe par sa demande mais son cerveau lui avait permis de deviner qu'étant donné la faible corpulence et la fragilité d'Elisea, rien ne lui éviterait de prendre froid et de poursuivre dans des maladies comme un rhume, une bronchite ou des affections même pathologiquement magiques liées à la froideur. En tout cas des présages de mauvaises agures si elle restait sans chaleur autour d'elle. Mais finalement est-ce qu'il n'avait finalement pas planifié ça de son plein gré? C'est vrai qu'après tout, elle lui paraissait belle, et même plus que ça mais il voulait se mentir à lui-même, parce qu'il n'avait pas la prétention de connaître tout le monde par coeur et de faire confiance à la première venue. Etant donné ce qui s'était produit dans la Tour d'Astronomie et les blessures qui sont encrées en lui, il espèrait qu'au moins elle ne dissimulait pas un caractère de sauvageonne à travers sa timidité. Lui sentait que non, elle ne manipulait pas et paraissait naturelle, sans oublier que même après avoir repassé en revue un bon morceau de son enfance, rien n'indiquait qu'elle ne méritait pas sa confiance. Mais le voilà qui était déjà de penser à du 360 km/h en se rendant perplexe à vouloir répondre à toutes sortes de questions. Sans compter que le silence d'Elisea devenait une torture pour son esprit. Mais la jeune Poufsouffle semblait se décider d'un pas hésitant en rapetissant progressivement le peu de distance qui les séparait.

« Ben... C'est pas de refus. Il fait tellement... F...Froid. »

« Oui, c'est pas étonnant. Tu supportes moins le froid que moi, puis comme ce n'est pas isolé ici , la température de l'extérieur doit être la même environ que celle ici. »

Il se complexa d'abord lui-même parce qu'il se rongeait les lèvres en se demandant si elle le trouvait finalement séduisant de cette façon. Ce n'était pas ce qui lui importait le plus dans une relation amoureuse possible, car Lou pouvait bien le trouver attirant physiquement, ce n'est pas ce qui comblait les attentes de Lins. Il n'ignorait pas qu'évidemment, la beauté de son esprit devrait être à son tour jugée et c'est pour cette raison qu'il trouvait qu'une relation demandait énormément de temps avant de se fonder. Mais tant qu'elle pouvait l'estimer physiquement, il fallait peut être en profiter. Lins resta cependant un peu immobile, le regard vitreux, quoique légèrement crispé par l'idée qu'une fille pouvait observer son torse nu. Il se rappelait que si finalement, ce verre ne s'était pas trouvé sur cette table, ils n'en seraient pas à cette situation. Alors machinalement, le Serdaigle leva ses grands bras tandis qu'Elisea se collait à sa poitrine et il l'enroula chaleureusement, sans la serrer, avec peut être une exagération de douceur et de tendresse. Elle enfuyait sa tête comme elle pouvait sur son épaule et lui suspendait son menton légèrement haussé au dessus du sommet de son crâne, leurs corps ne faisait plus qu'une silhouette ensemble. On entendit pas une mouche volée pendant quelques secondes, ensuite Lins ne put s'empêcher de blaguer, le sourire aux lèvres :

« Je crois qu'on a jamais été aussi proche. »

Sur ses mots, il éclata de rire.

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Je frissonnais même dans ses bras mais pourtant n'avais absolument pas envie d'en partir. J'avais l'impression d'être un petit poussin bien tranquille au fond de son œuf, heureux. Son torse était tout doux et chaud mal grès l'eau qui ruisselais sur celui ci. Mes joues étaient évidement rouges, mais pour une fois j'étais plutôt fière de moi. Quelle fille n'aurait pas les joues rouges à ce moment là ? En tout cas, pas une fille comme moi. La joue collé contre son épaule et une main posée sur son torse, j'étais littéralement aux anges. Me rendant compte de mon bonheur un peu trop encombrant qui ne devrais pas l'être autant, je mordillais ma lèvre et m'arrêtais de sourire, brusquement.

« Je crois qu'on a jamais été aussi proche. »

Il éclata de rire et je sentis sa poitrine se soulever. Je ris à mon tour, retrouvant mon sourire. Légèrement profiteuse quand je le pouvais enfin, très peu souvent, je frottais ma joue contre son épaule pour quémander plus de chaleur. Me rendant immédiatement compte de mon geste déplacé, je virais au rouge pivoine et reculais.

« D...Désolée... »

Ce devait être la trentième fois que je m'excusais, mais c'était comme ça. Il fallait m'excuser moi, la nuisible incertaine... Je soupirais et fixais à nouveau son torse avec envie. Puis je détournais les yeux. Qu'est-ce que j'avais moi aujourd'hui ?!

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Ca n'avait rien de choquant, heureusement pour l'un que pour l'autre, de confronter leur température, car la différence ne pouvait pas passer inaperçue. Elisea avait toutes les propriétés d'un iceberg, quant à Lins, il gardait son habituelle chaleur d'homme aussi ardente que celle d'un volcan. Elle tremblotait avec des doux sursauts dans ses bras mais n'émergeait aucune tension, elle parut même se fondre dans ses bras, si proche de sa peau nue, piquant encore un fard rouge sur son visage. Lins n'ajouta pas grand chose, il profita du silence pour se laisser plonger dans ses pensées qui traversaient son esprit mais une sensation de frottement sur son torse. Ses doigts glissaient et effleuraient ses abdominaux d'une part, tandis que sa tête se laissait bercer par son épaule, la demoiselle semblait y prendre son pied.

Dans un geste confus, elle se révéla maladroite à elle-même et et se rendit compte qu'elle avait eu l'air un peu trop intime, Elisea redressa innocemment sa tête, le teint abondamment rouge, affirmant d'une voix évasive :

« D...Désolée... »

Un sourire jalonna les lèvres de Lins, il hissa son doigt jusqu'à la bouche d'Elisea, en noyant ses yeux dans les siens couleur noisette dont il ne lassait plus de devenir esclave, et dit :

« C'est pas grave, ne t'excuse pas. »

Le jeune homme entrecroisa ses doigts avec les siens, il les amena progressivement là où elle les avaient posés pour jouer avec les bosses de son abdomen, retroussant ses deux bras vers lui et laissant les siens passer derrière son dos.

« J'espère que je ne passe pas pour quelqu'un de répugnant puisque tu sembles un peu t'écarter.»

Pour détendre l'atmopshère il ajouta un petit rire. Bien sûr il connaissait sa réponse, il ne s'agissait d'ailleurs qu'une petite mise à l'épreuve car pour Lins, l'observation des faits ne suffisaient pas, il éprouvait un besoin sans équivoque d'entendre la vérité fabriquée par des mots et des phrases, pas seulement par des gestes car tout se situait ambigu dans le cas présent. Progressivement il repoussait les frontières de leur relation, il avait sans doute dû trépassé certaines barrières prématurément sans avoir eu le temps même de les affronter face à face. Il transgressait en quelque sorte le déroulement habituel d'une liaison.

« Hm. Je ne veux pas te brusquer, j'ai l'air cru dans ce que je fais et ce que je dis, pardonne moi si je te choque..»

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Je crois que je me serais volontiers endormie là, même debout, joue posée contre son épaule tant j'étais apaisée et tant son souffle dans mon cou était agréable. Je n'étais qu'une petite campagnarde, je n'avais pas l'habitude de ce genre de chose. Jamais je n'aurais pensé que c'était si doux... Quelque chose comme ça. Je poussais un soupir d'aise, me laissant replacer dans les bras du garçon sans rien demander de plus. I’vo piangendo i miei passati tempi, i quai posi in amar cosa mortale, senza levarmi a volo, abbiend’io l’ale, per dar forse di me non bassi exempi. Et voilà que mon bonheur était troublé par les paroles torturantes d'un vieux poème italien que j'avais du récitée devant la classe, je frissonnais alors de plus belle, tâchant de chasser les paroles de ma tête, j'écoutais ce que me disais l'homme qui me serrais dans ses bras.

« Hm. Je ne veux pas te brusquer, j'ai l'air cru dans ce que je fais et ce que je dis, pardonne moi si je te choque...»

Je réagis surement un peu trop vite. Oh si j'avais su... Pourquoi...? Pourquoi j'étais aussi impulsive et idiote ? Non. J'étais Elisea Ruth Calvetto, la plus maladroite et gênée de filles au monde, et en voici la raison simple :
Après qu'il m'eut dit ça, je relevais brusquement la tête de son épaule pour protester et au contraire l'encourager à continuer, que c'était très bien. Seulement, le sol était mouillé, et à mon plus grand dam, un peu trop... Je glissais donc légèrement sur le sol, agitais les bras dans le vide, cherchant à retrouver mon équilibre et sombrais vers l'avant. Mon équilibre me fus rendu alors que mes lèvres se posèrent sur celle de Lins, trop bien placées sans doute à ce moment là. Je poussais un léger cri étouffé de surprise et renversais vite ma tête plus loin. Cette fois, aucune expression n'était assez grande pour décrire mon gêne sur le moment, et je fus tellement gênée que je ne savais plus ou poser les yeux.

« H...Haaaaa ! J...J'ai...J'ai glissé ! Je...Je ! HAAA ! Je...! »

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Ses yeux balayaient le décor du vide d'un air évasif. Le peu de luminosité que dégageait l'extérieur se reflétait par les lucarnes qui voilaient faiblement leurs deux silhouettes. L'une dénudée à l'enveloppe charnelle embrasée, l'autre bien que recouverte par de chauds habits frémissait dans cette pièce dont le climat était vraisemblable à celui de l'ère glacière. Son seul feu, son unique source de chaleur, c'était la peau à la fois ardente et douce de Lins près duquel, elle ne trouvait plus de gêne à vouloir s'engouffrer petit à petit dans le creux de ses bras.

S'affligeant de savoir si sa réaction d'homme en train de la coller de façon un peu trop intime, elle sembla vouloir hausser la tête vers lui si vivement qu'il n'eut pas le temps de cerner distinctement ce qu'elle désirait lui dire, malgré son expression de contrariée qui marquait son désaccord. Or le jeune homme n'avait pas encore réalisé que le sol avait pris des aspects glissants avec toute l'humidité de leurs vêtements, si bien qu'Elisea n'eut pas le temps de se contrôler qu'elle rata de tomber violemment vers l'avant si Lins n'avait pas été présent à cet instant là . Ou plutôt ses lèvres? Oui parce que les sensuelles lèvres de la Poufsouffle caressèrent de façon fugace celle du Serdaigle, ce que ni l'un ni l'autre n'avait du trouvé désagréable. La jeune femme ne put s'empêcher de pousser un gémissement d'étonnement, est-ce que Lins devait l'interprêter comme étant une réaction appréciable ou non, il l'ignorait, il pouvait juste constater qu'elle avait éprouvé ce baiser avec de vives émotions qui l'avaient poussés dans un état d'ahurissement. Plus gênée que jamais.

« H...Haaaaa ! J...J'ai...J'ai glissé ! Je...Je ! HAAA ! Je...! »

Il avait beau avoir apprécié ce baiser éphémère, rien n'empêcha Lins d'éprouver de la gêne à son tour, de la gêne d'ailleurs très encombrante qui venait piétiner les impressions optimistes qu'il aurait pu avouer à Elisea.

« Tu...pas...sol...mouillé...lèvres...je.. » , bredouilla t-il, littéralement confus par tout ce qui venait de se passer.

Il la tenait toujours par ses avants bras, comme il l'avait fait au moment de sa chute, leur position n'avait aucunement changée, l'une prenait une mine horrifiée et l'autre bafouillait en la regardant. Et tout d'un coup, silence. Le plus profond qu'ils aient jamais connu. Remise en cause de l'existence d'une passion, ou de mieux encore, d'un amour naissant. Ses yeux chocolatés fixaient les siens sans épuisement, tandis que secrètement, ses lèvres se heurtaient légèrement pour savourer les dernières traces que celles d'Elisea lui avaient laissés.

« C'était...vraiment..magnifique. »

Mais soudain, de violents flash de sa nuit intimidante avec Amber lui traversèrent l'esprit et foudroyèrent son état d'esprit.

« Euh ! Mais qu'est-ce que je dis ?! Pardon. J'ai perdu la tête. Le choc, c'est ça.. »

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Jamais je n'eus été aussi gênée. Mes mains en tremblait presque, mon regard n'osait même pas fixer mes pieds, mon cœur battait horriblement vite et mes joues était d'un rouge passionnel si intense que je pensais ne jamais revoir des joues normale sur mon visage. J'avais presque envie de me sauver là. J'aurais été vraiment lâche mais je l'étais de toute façon un peu sans doute... Non. Parce que j'étais là, fidèle au poste, mais atrocement gênée. Lins bredouilla un phrase... Ou plutôt des mots. Mais même ça ne me fis pas relever le regard. Je torturais littéralement mes doigts et maudissait mes deux jambes gauches. Mais tout à coup, après un silence...

« C'était...vraiment..magnifique. »

Mon cœur manqua un battement et là,je relevais violemment la tête, les yeux ronds et clignais des yeux. Je rêvais là ? Oui c'était sans doute ça. M...Magnifique... J'étais tellement choquée que je ne pensais même pas à rougir, j'entrouvrais la bouche mais il me ramena à la réalité. Lins s'excusa. Je refermais la bouche et mes yeux reprirent une forme moins ronde, je lse rebaissais vers le sol.

« Le choc... Oui... Sans aucun doute... »

Je déglutis et soufflais, me retirant de ses bras, enfin, remarquant que mon haut était presque sec. Je passais une main dans mes cheveux replaçant correctement mon petit nœud. Ahah, mais qu'est-ce que j'avais imaginé moi ? Il fallait que j'arrête de lire des romans à l'eau de rose,ça me nuisais gravement et ne m'apportais que déception. Du prince charmant, il ne devait rester sans doute que le cheval. ... Hey ! Mais non ! ... Pourquoi je parle de ça maintenant ? Ça n'a rien à voir ! Lins n'est pas... Enfin je...

« C'est peut être mieux que je rentre non ? » M'entendis-je demander sans que j'en ai donner l'ordre à mes lèvres.

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Bien entendu il regrettait amèrement cet instant ou il avait osé s’exclamer en contemplant leur baiser passager et à court terme, sa voix avait paru si sensuelle qu'on aurait dit qu'il fondait à l'idée de se rappeler ce moment où leurs lèvres s'étaient entrechoquées amoureusement. Pour quelqu'un de raisonnable et d'ingénieux, il ne s'était jamais senti aussi stupide. A vrai dire, c'était sans doute sa gêne face à Elisea qui voulait cette impression. Etant donné qu'ils se connaissaient à peine, leur esprit avait sans doute du mal à encaisser autant d'évènements aussi stupéfiants les uns que les autres en aussi peu de temps. La jeune femme divaguait, la bouche entrouverte, ayant du mal à réaliser les paroles saugrenues du Serdaigle avant qu'il ne s'excuse et trouve un prétexte pour se justifier.

« Le choc... Oui... Sans aucun doute... »

Elle cloitra sa bouche et laissa retomber ses paupières un peu plus vers l'avant, atténuée par les mots tendres qu'il essayait de rechercher pour trouver un bouc émissaire aux circonstances incongrues, et sa timidité lui saccageait sa crédibilité lorsque Lins parvint à se dégoter une excuse vraisemblable. Son regard parcourut les deux mèches ondulées d'Elisea qui pendait devant ses yeux qu'elle avait oscillé vers le sol, visiblement déçue ou bien déroutée par toute cette histoire. Lui n'osa rien rajouter, sans doute avec la peur au ventre de donner des excuses supplémentaires qui ne serviraient à rien et l'enfonceraient juste un peu plus.

« C'est peut être mieux que je rentre non ? »

Lins n'avait pas prévu ce genre de réaction dans sa tête, Elisea avait le regard absent et même si ses lèvres parurent parler à sa place contre son gré, sa phrase n'avait rien d'incohérent ou de ridicule, il pensait qu'elle devait être prise au sérieux mais n'avait pas la force morale nécessaire pour réaliser tout de suite quel était le poids de ses mots.
Le Serdaigle éclaircit ses yeux, remplissant son esprit de flashs. Deux lèvres pulpeuses, comparables à celle d'Elisea, rosées et divines, se penchèrent sur deux autres lèvres, un peu moins charnues mais tout aussi généreuses dont le teint virait à la couleur pèche, elles s'étreignirent dans de fougueux mouvements, dévorant dans le feu de la passion l'essence de leurs goûts, l'érotisme qui s'en dégageait. Ses yeux clairs s'obscurcirent pour reprendre leur bleu habituel. Est-ce qu'il s'agissait d'un signe? Ne devait-il rien craindre de ce qu'il avait vu, en se demandant si ça n'avait rien d'irréaliste ou plutôt...d'irréalisable.

Alors qu'il sortait à peine de sa vision, Lins s'aperçut que la demoiselle aux cheveux en cascade ne se trouvait plus en face de lui, elle avait déjà tourné ses talons et se dirigeait déjà précipitamment vers la porte. Cette fois, l'envie irrésistible de la retenir le rendait esclave mais là il s'en considérait conscient. Il se surprit lui-même de se rendre compte qu'il parvenait enfin à dégager des sentiments intimes et de pouvoir s'en apercevoir, pas comme cette passion érotique que les yeux hypnotisants d'Amber avaient suscité dans son organisme et qu'il puisse seulement se rendre compte qu'il était soumis à eux lorsque la vampire avait déguerpi de l'endroit où il avait eu sa première fois, en le laissant nus dans les draps. Là, Lins était fier de lui. Fier de ne pas être proie à des troubles sexuels, ni à l'inconscience, fier de trouver toutes les raisons au monde de pouvoir aimer Elisea, fier de réaliser le coup de foudre qui avait transpercé son coeur pour la jeune femme. Mais surtout anxieux à l'idée de la laisser s'éloigner de lui.

« Non attends ! »

Il se rua vers elle, le torse toujours découvert car il s'inquiétait très peu de laisser son corps se lier au froid de cette pièce glaciale. Tandis que le poignet d'Elisea se rapprochait de la poignée, Lins le lui pris, non pas violemment heureusement, assez doucement pour ne pas le froisser, et l'obligea à le fixer dans les yeux. Ses cheveux le fouettèrent avant qu'elle ne se retourne, à et ce moment-là, instinctivement, il colla ses lèvres aux siennes et l'embrassa amoureusement.

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Lins sembla un instant totalement perdu. Je crus rêver en apercevant ses yeux soudainement changés de couleur... Non. Impossible... Je secouais la tête. C'était inutile de me trouver un pretexte pour rester un peu plus là, juste à l'observer. Je fis un petit soupir et me détournais alors de son torse saillant, de ses sublimes yeux, de la chaleur de ses bras... Pour récupérer mon manteau et mon écharpe. Je m'approchais à nouveau après m'être revêtut pour lui dire au revoir, mais il semblait toujours aussi... Pétrifié. Je mordillais ma lèvre, songeant un instant à embrasser sa joue, mais je me dis que ça ne servais à rien de me faire souffrir d'avantage... Oui, je crois vraiment qu'il y avait quelque chose, et ça je l'avais su du premier regard. Je secouais à nouveau la tête et me dirigeais vers la porte.

Cette scène me rappela étrangement les scénarios de films américains que j'avais l'habitude de regarder les Samedi après midi. Du genre rêveuse, je passais des heures à baver sur les histoires d'amours sublimes qui défilaient devant mes yeux. D'abord il fallait une fille : belle, jeune, généreuse, mais legerement candide. Ensuite, un homme, charmeur, jeune, legerement voyou et sournois sur les bords, le parfait bad boy au physique toride... L'histoire commençait le plus souvent par une haine envers les deux personnages, qui ne peuvent pas se supporter. Et puis, il y avait les nombreuses révélations... FInalement, après une nouvelle dispute blessante durant laquelle l'homme rejetait les sentiments de la jeune fille, elle décidait de partir en pleurant. Mais alors qu'elle se décidait à fuire, elle entendait derrière elle un :

« Non attends ! »

C'était la dernière scène du long métrage et la demoiselle se retournait vers l'homme qui l'avait attrapée vers le bras. Il l'attirait alors dans ses bras, d'une douceur infinie, l'admirait un moment, dans un silence et finissait par doucement, poser ses lèvres sur les siennes. En un soupir, elle lui rendait son baiser passioné, en posant une main sur la joue de son amant.

« L...Lins ! » M'écriais-je de surprise en me retrouvant à nouveau contre son torse puissant.

Nos regards se croisèrent et je fus incapable de détourner le mien. Je fixais ses pupilles avec une telle envie que s'en était presque douloureux. Je ne sentais même plus les battements de mon coeur dans ma poitrine, comme si il s'était réellement arrêté de battre. Là seulement, le Serdaigle approcha ses lèvres des miennes et les réunis amoureusement. Je ne bougais pas, je frémis seulement. Prise d'une incompréhensible envie, comme si tout mon corps n'attendait que cela depuis le début, je posais alors ma mais sur sa joue, sans penser une seocnde à mes films romantiques. Pourtant c'était exactement ça... Ma main tremblait, je ne le remarquais que maintenant. Sans m'en rendre rendre compte, je lui rendais son baiser, profitant avec passion de la chaleur de ses lèvres.

Greased L. pour ex nihilo

∆ Age : 29 ∆ Localisation : Poudlard/Londres

« L...Lins ! »

Qui parviendrait à conjurer le sort de cet enchantement que créait sa voix pure et candide. C'était sans espoir d'essayer de se libérer des chaines de son envoutement. Et pourtant, Elisea n'avait rien d'une manipulatrice. Les amis qu'ils avaient en commun pouvaient le justifier, et de plus, malgré qu'il en ressort des scrupules amers, Lins avait tenté de fouiller dans son passé pour y cerner des traits inespérés ou saugrenus, du moins auxquels il ne s'y attendrait pas, sans avoir aucun fruit de ses recherches. C'était la beauté de la demoiselle. Être simple dans la logique des choses, affinée, naïve, éloignée de toute impureté, énormément prude. Le Serdaigle, lorsque qu'il offrit ses lèvres à celles de la Poufsouffle, se sentit envahi par un univers incommensurable, dénués de frontière, comme s'il tombait dans un gouffre sans fin dans lequel il n'arrivait qu'à éprouver que du bonheur. Pas de peur, pas de colère, pas de tristesse, juste du bonheur. Le bonheur de se liait physiquement et spirituellement à quelqu'un sans avoir à se poser des questions. Pour l'instant en tout cas. Rien ne l'empêchait de se faire submerger par un raz-de-marée de doutes. Comme il était loin d'être un fin psychologue, il craignait d'avoir mal interpréter ce qu'il avait cru ressentir d'Elisea. Ses regards, ses lèvres, tout. Et que si elle n'éprouvait rien à son égard, lui se verrait attribuer la médaille du parfait crétin qui s'est jeté tout seul dans la gueule du loup sans avoir eu le temps de crier à gare. Alors qu'il s'était juré qu'au fond de lui-même, son âme ferait abstraction aux relations futiles et sans espoir qui ne conduiraient qu'aux souffrances, comme il en avait déjà connues par le passé dans le peu de ses ruptures amoureuses.

Lins n'ignorait pas toutes ces choses, comme le fait que Lord Voldemort n'éprouve aucune affection et refuse que l'amour pénètre sa vie, ce qui lui facilite sa force, car l'amour est déjà une grande faiblesse en soit. Grande faiblesse que sans doute la plupart du camp du bien gardent enfouis, même si d'autres seront toujours plus futés pour la cacher que d'autre. Malgré tout ça, malgré le fait de savoir aussi que par exemple, les Mangemorts s'enterraient dans leur cruauté pour ne pas être confronté à l'amour, et ainsi sembler puissant, lui ne parvenait pas à se délier de ce fardeau. Le jeune homme regardait l'amour avec des yeux d'enfants émerveillés, il n'arrivait pas à en détacher son attention. Dans la pire des situations, où le monde s’effondrerait, où on ne pourrait compter sur personne car tout le monde serait en guerre contre tout le monde, lui persisterait à aimer son âme-sœur, jusqu'à en mourir. Contrairement à ses amitiés qu'il pourrait plus aisément laisser tomber contre son gré pour réussir à survivre car toute était une question d'intelligence et de stratégie hélas. Heureusement, l'apocalypse n'était pas une perspective d'avenir pour leur monde alors il s'abstenait d'imaginer des scénarios pareilles où la méfiance régnerait partout, sans qu'on sache compter sur quelqu'un et que l'univers sombrerait dans le chaos.

Elisea posa mielleusement sa main veloutée sur sa joue, alors que lui s'empressait de s'enliser dans ses yeux amoureusement et de laisser ses lèvres cajoler, amignonner, frôler celles d'Elisea avec une sensualité poussée jusqu'à l'extrême. Devait-il ne plus rien craindre? Avait il finalement osé laisser parler son coeur pour être enfin tomber sur cette perle rare, ce diamant précieux, cette personne qui valait plus que tout l'or entier sur la Terre? Ou devait-il s'attendre à ce que dans quelques semaines, elle se lasse de lui et aille voir ailleurs ou alors, comme d'autres l'avaient aussi fait, le rejetterait sans amertume et l'abandonnerait, seul face à sa souffrance et s'isolant pendant des semaines? Lins refusait de se laisser influencer par des idées aussi sordides et négatives, il n'avait pas connu un amour aussi véritable de toute sa vie et s'enracinait dans l'espoir que tout restait réciproque entre eux et que jamais ils ne se scinderaient.

« Elisea...s'il te plait » dit il entre deux mouvements de lèvres, le souffle chaud caressant sa peau.« Est-ce que...tu m'aimes ?...Promet moi..que tu ne me feras pas de mal.. »

We focus on the work, not the color of my cheeks!

LINS&ELISEA
" Quoi ? Non... Non je ne bave pas ! "

Son regard était vraiment électrisant... Je ne pouvais m'en détacher, même pendant le baiser. Je crois que jamais je n'avais vu des yeux d'un bleu aussi profond, qui semblaient me raconter toute une histoire, rien qu'en me regardant. Je les fixais, même pendant notre baiser, passionnée, intriguée par ce bleu là, comme si il n'existait que celui là sur terre. Je répondais encore et toujours au mouvement de ses lèvres, et réalisait que ce que je voulais venais de m'être donné, j'en rougis. Il s'arrêta tout à coup, quelques secondes, juste pour souffler d'un voix douce et chaud, ses lèvres toujours contre les miennes :

« Elisea...s'il te plait » dit il entre deux mouvements de lèvres, le souffle chaud caressant sa peau.« Est-ce que...tu m'aimes ?...Promet moi..que tu ne me feras pas de mal.. »

Cette fois ce fut mon tour de m'arrêter, ne m'attendant pas à ça. Je fus prise de court. Pour quelqu'un comme moi, avouer ses sentiments était quelque chose d'assez compliqué, surtout lorsqu'on savait que je ne le connaissais que depuis très peu. La vérité était simple : j'avais eus un véritable coup de foudre pour le beau Serdaigle. Mais comment formuler ça ? Comment ne pas rougir ? S'en était presque impossible. Je fixais toujours ses yeux, en silence, comme si quelques secondes de plus pouvaient m'aider.

« E...Est-ce que je t'aime ? Je... Enfin... Comment d...Dire... Je... Je ne te hais pas... Enfin... Je veux... » Après un tremblement de mes pupilles, elles se stabilisèrent enfin.« Je ne te ferais jamais souffrir. »

Ce ne fut peut être pas ce que Lins voulait, mais c'était vraiment tout ce que je pouvais dire pour l'instant. J'espérais tellement qu'il puisse s'en contenter, pour l'instant. Qu'il ne m'en veuille pas... Je me sentais si fragile devant le torrent de sentiments que je ressentais que s'en était déstabilisant. Je savais bien que je l'aimais, que je l'avais aimé au premier regard... Mais pour lui avouer, lui dire, d'un regard sûr de moi, sans trembler... Il me fallait du temps, même un tout petit peu, mais il ne pouvait pas trop m'en demander. Je plantais mes yeux noisettes en lui, comme pour lui expliquer tout cela. Il fallait qu'il comprenne ce que ces mots signifiaient pour moi... Ils étaient si importants... Mon coeur était prêt, mais mon corps pas encore.

Greased L. pour ex nihilo

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Ses yeux n'avaient dieu que pour les siens, elle s'enlisait dedans, se noyait et manifestait de la jouissance à pouvoir y rester cloitrer comme une esclave. C'était identique de s'imaginer que leurs regards étaient reliés par des chaînes indestructibles et irrévocables. La sentence était proclamée: ils s'aimaient au grand jour dans la plus flagrante des sensualités. Car, pour une sensualité, c'en était une. Leurs lèvres se joignaient, se chevauchaient tendrement d'une part, intensément d'autre part, Lins avait d'ailleurs instinctivement collé les mains délicatement contre ses joues de teinte ponceau, embrasant leur baiser plus divinement encore !

Mais vint le moment urgent, crucial, immanquable où il fait qu'il laisse ses sentiments se déverser dans le fleuve de la vérité, que ses lèvres laissent pas ses mots devant le royaume de l'honnêté comme une cérémonie sur un tapis rouge, un moment sans doute vital pour le jeune homme, sans parvenir à se remette en question en se demandant si finalement tout cela demeurait vain, qu'elle avouerait que la flamme par laquelle elle se faisait consumer n'était rien d'autre que de la passion, mais il n'avait jamais autant éprouvé de sentiments aussi puissants et aussi indestructibles avant, et s'en trouvait incapable de s'en détacher, même pour réfléchir. Il n'existait pas pire faiblesse chez Lins que celle-ci. Ça expliquait ses visions troublantes et ses cauchemars ces temps-ci, il se projetait la mort d'êtres chers, ce qui traduisait une crainte permanente de se voir séparer de l'amour. Tout simplement. L'affection. Son subconscient le mettait en garde parce c'était une faiblesse qu'on pourrait facilement retourner contre lui, s'il n'y prêtait pas la moindre attention. Autant faut il ajouter que ce n'est pas le premier venu à se construire une carapace, bien qu'il semble neutre dans la plupart de ses rapports avec les autres.

« E...Est-ce que je t'aime ? Je... Enfin... Comment d...Dire... Je... Je ne te hais pas... Enfin... Je veux... Je ne te ferais jamais souffrir. »

Le silence n'avait cessé de plomber la pièce, hormis qu'avant, les frottements de leurs lèvres étaient la dernière source de bruissements. Rien d'autre que leurs visages parlaient. Secrètement. A murmures. Sans qu'on les entende. Les tic et les tac d'une pendule auraient sans doute petit à petit ralenti, l'atmosphère se serait sans doute déplacé encore plus lentement, comme si progressivement, le monde s'arrêtait autour d'eux et que seuls leur coeur étaient les générateurs de toute vie.
Il aurait du prévoir ce genre de réaction près de la charmante demoiselle particulièrement timide. Sous le coup de l'émotion, sa réaction spontanée fut de bégayer sans pouvoir rendre une réponse concise et claire. Lins s'était douté qu'il ne serait pas apte à décrocher la lune en aussi peu de temps, son coeur impatient qui chevauchait sa poitrine comme un cheval fou l'influençait dans ses vives demandes, il haletait à l'idée de pouvoir déborder d'affection au grand jour.

Le Serdaigle esquissa un petite faible sourire, sans déception et sans tristesse, juste un peu amorphe, sans que ses yeux eurent autant perdu leur lueur d'espoir car chaque phrase bafouillée d'Elisea avait été sincère, réchauffant ainsi un peu plus son petit coeur. Le jeune homme cessa de baisser sa vue et se laissa envouter par les yeux d'Elisea, ils scintillaient par le peu de lumière qui envahissait la pièce, une lueur d'affection franche et honnête obscurcit son regard, comme possédée par l'amour. Aussi candide et pure qu'elle, comment arrivait-elle à lui mentir si elle certifiait ne jamais vouloir le martyriser. Son corps poursuivait ses tremblements désordonnés.

« Ok, ok...Ne t'en fais plus. Laisse juste tes lèvres parler. »

Il raviva leurs lèvres ensemble, celles-ci s'unissèrent dans le feu de l'ardeur de leur sentiments, comme si cela avait toujours été ainsi. A nouveau, entre deux souffles chauds, il dit:

« Ton teint est parfait, ta pureté est adorable, je sais pas si je pourrai me passer de toi, je n'avais...je n'avais pas ressenti ça avant. Jamais. De toute mon existence. »

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LINS&ELISEA
" Quoi ? Non... Non je ne bave pas ! "

Je lâchais un petit soupir rassuré en voyant qu'il ne le prenait pas mal, au contraire, je voyais bien ses yeux briller, et ça me fis... Du bien oui. J'avais l'impression d'être... Moi même là. Personne ne me poussait à bout, ne me demandais de dépasser mes limites, me forçais à m'ouvrir, je le faisais naturellement. Enfaîte je m'ouvrais vraiment à lui, c'était à la fois effrayant et irrésistible. Déjà m'ouvrir à une fille c'était très compliqué pour moi, mais à un garçon... Surtout quelqu'un comme Lins. Quelqu'un de... Tellement... Enfin... Je réalisais alors que c'était trop tard, il n'y avait plus de marche arrière possible, j'étais déjà amoureuse de lui. Je n'avais pas réalisé l'ampleur de ce qui se passait. Lins, Lins Icho me...?

« Ok, ok...Ne t'en fais plus. Laisse juste tes lèvres parler. »

...Impossible. Non je ne devais pas me faire d'idées, je devais simplement en train de rêver. Oh si c'était un rêve, qu'on me laisse dormir encore, pitié... Je le laissais m'embrasser encore, le goût de ses lèvres était exquis, comme je l'avais imaginé. C'était si parfait que je doutais sur la réalité de ce moment. Comme me persuader, je posais mon autre main sur l'arrière de son crane, attirant ainsi encore plus ses lèvres aux miennes. J'avais l'impression d'être une sorte de fan qui rencontrais son idole... Il l'ignorait sans doute, mais je faisais une sorte de fixation sur lui depuis quelque temps, s'en était déstabilisant. Lorsqu'on me l'avait présenté la première mois, j'étais littéralement tombée. D'ailleurs on disait "tomber amoureux" mais moi je m'étais littéralement casser la gueule.

« Ton teint est parfait, ta pureté est adorable, je sais pas si je pourrai me passer de toi, je n'avais...je n'avais pas ressenti ça avant. Jamais. De toute mon existence. »

Mon visage se colora d'avantage et je lui fis un petit sourire gêné. C'était si joli quand ça sortais de sa bouche... Surtout qu'il parlait de... Moi ?! Et je rougis encore d'avantage. Je me demandais même si il était sérieux... Ouah. Voulait-il me rendre encore plus esclave ? J'étais déjà totalement suspendue à lui, mon coeur refusais toute négociation. Et ces mots là, ses phrases qu'il disait, me rendait d'autant plus folle de lui.

« H...Hm... V...Vraiment ? Pourtant je n'ai rien d’extraordinaire... L...Lins... Qu'est-ce qu'il nous arrive hein ? »

Je nichais mon visage dans son torse.

Greased L. pour ex nihilo